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 La grâce et la douceur du parfait serviteur
 

 L'accomplissement de la prophétie d'Esaïe 42 
 Un service accompli dans l'esprit d'humilité, de grâce et de douceur 
 L'activité inlassable de la grâce du Seigneur répondant à la plus faible foi
 

             Les pharisiens sortirent et tinrent conseil contre lui pour le faire périr. Jésus, le sachant, se retira de là. De grandes foules le suivirent, et il les guérit tous. Mais il leur défendit sévèrement de faire connaître publiquement qui il était, afin que soit accompli ce qui avait été dit par le prophète Esaïe : "Voici mon serviteur que j'ai élu, mon bien-aimé, en qui mon âme a trouvé son plaisir ; je mettrai mon Esprit sur lui, et il annoncera le jugement aux nations. Il ne contestera pas, il ne criera pas, et personne n'entendra sa voix dans les rues ; il ne brisera pas le roseau froissé et il n'éteindra pas le lumignon qui fume, jusqu'à ce qu'il ait fait triompher le jugement ; et les nations espéreront en son nom" (Matt. 12 : 14-21 ; Es. 42 : 1-4).
 
 
L'accomplissement de la prophétie d'Esaïe 42
 
            Dans ce précieux livre du prophète Esaïe, il est beaucoup parlé de la Personne du Seigneur. Plusieurs passages annoncent sa naissance et sa manifestation en Galilée (Es. 7 : 14 ; 9 : 1-2, 6). Esaïe nous transporte ensuite sur les bords du Jourdain où nous pouvons Le contempler. La promesse de Dieu se réalise : « Je mettrai mon Esprit sur Lui » (Es. 42 : 1 ; Matt. 12 :  18). En effet, le Saint Esprit descend sous la forme d'une colombe et demeure sur le Bien-aimé en qui le Père a trouvé son plaisir (Es. 42 : 1 ; Matt. 3 : 16-17). Jésus est le seul qui peut, à cause de sa perfection, recevoir ainsi l'Esprit Saint. Il doit annoncer le jugement aux nations, car le refus de plus en plus clair de son peuple de Le recevoir le conduit à le faire (Matt. 4 : 15-16). Le Serviteur par excellence, « oint de l'Esprit Saint et de puissance » (Act. 10 : 38), commence alors son ministère infatigable, tout baigné de grâce et de vérité.
            Allant de lieu en lieu, faisant le bien, Il rencontre la contradiction des pécheurs contre lui-même (Héb. 12 : 3). Il veille constamment à l'accomplissement des Ecritures (Matt. 1 : 22 ; 2 : 15, 17, 23 ; 4 : 14 ; 5 : 18…) ; c'est son désir même sur la croix (Matt. 26 : 54, 56 ; Jean 19 : 24, 28).  Son attitude fidèle à cet égard est mise particulièrement en évidence par Matthieu. Cet évangile s'adresse d'abord aux Juifs ; c'est à eux que les oracles de Dieu ont été confiés (Rom. 3 : 2), c'est-à-dire les écrits de l'Ancien Testament.
            Jésus n'était pas venu pour abolir la Loi - écrite du doigt de Dieu (Deut. 9 : 10) - mais pour l'accomplir (Matt. 5 : 17). Il poursuit son oeuvre, dans un esprit d'humilité, de grâce et de douceur qui, selon ce qu'avait annoncé Esaïe, aurait dû permettre de Le reconnaître. Obéissant, le Seigneur déclare : « Voici, je viens – il est écrit de moi dans le rouleau du livre - pour faire, ô Dieu, ta volonté » (Héb. 10 : 7). Il ne conteste pas, Il ne cherche jamais à engager une discussion, ce qui est pour certains hommes une sorte de jeu absolument stérile (Act. 17 : 18). Le serviteur de Dieu doit, lui aussi, éviter de participer à la contestation qui balaie le monde et sème le désordre partout (2 Tim. 2 : 24).
 
 
Un service accompli dans l'esprit d'humilité, de grâce et de douceur
 
            Le prophète annonce : « Il ne criera pas, et personne n'entendra sa voix dans les rues » (v. 19b). En effet le Seigneur n'a que rarement crié durant son ministère, et seulement lors de circonstances particulièrement importantes. Ainsi après avoir présenté la parabole du semeur montrant que la Parole est parfois reçue et plus souvent refusée, Il a crié : « Qui a des oreilles pour entendre, qu'il entende » (Luc. 8 : 8).  Il crie aussi  dans le temple au moment où Il se présente comme l'Envoyé de Dieu (Jean 7 : 28) ; durant cette dernière journée, la grande journée de la fête, Il se tient debout et crie : « Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi et qu'il boive » (Jean 7 : 37). La réponse à cet appel était urgente ! Il criera aussi pour ramener à la vie une jeune fille - figure d'Israël, présentement Lo-Ammi (Luc 8 : 54-55) ; il le fera aussi au tombeau, pour ressusciter Lazare, mort depuis déjà quatre jours. Sa voix souveraine se fait entendre : « Il crie d'une forte voix : Lazare, viens ici, dehors ! » (Jean 11 : 43-44).
            En revanche, tout le long du chemin, sa marche est ferme et paisible (Luc 12 : 32). Elle est pourtant liée à son travail incessant, à la gloire de Dieu. Il se retire promptement dès que la foule, cherchant son propre intérêt, s'apprête à le faire roi (Jean 6 : 15). Rempli d'humilité et de douceur, Il ne cherche pas à attirer l'attention des hommes ni à obtenir leurs louanges.
            On trouve un autre trait de la grâce et de la bonté du Seigneur : « Il ne brisera pas le roseau froissé et n'éteindra pas le lumignon qui fume » (Matt. 12 : 20). Arrêtons-nous un moment sur une telle déclaration, si précieuse à recevoir pour ceux qui ont le coeur brisé et ressentent leur profonde misère.
 
                        Que deviendrait dans sa faiblesse
                                   Ton racheté,
                        S'il ne pouvait dans sa détresse,
                                   Etre abrité
                        Par ton amour toujours fidèle,
                                   Dieu de bonté,
                        Et vivre à l'ombre de son aile,
                                   En sûreté ?
 
            Le roseau est une plante aquatique, faible et fragile. On l'évide parfois pour fabriquer une flûte ; elle peut donc servir à faire entendre une musique agréable (Matt. 11 : 17). Mais si ce roseau vient à être froissé, les hommes estiment qu'il n'a plus aucune valeur !  
            Le lumignon est une mèche déjà presque consumée, devenue incapable d'éclairer convenablement pour chasser l'obscurité environnante (Phil. 2 : 15b). Elle répand alors souvent une odeur déplaisante.
            L'Ecriture se sert ici de ces deux images pour évoquer l'état misérable dans lequel peut se trouver l'homme en général - et même un croyant ! Heureusement, dans sa merveilleuse grâce, le Seigneur - contrairement à l'homme – ne méprise et ne rejette personne (Job 36 : 5). Il est toujours disposé à écouter ne serait-ce qu'un gémissement (Ps. 38 : 9) et à prendre un soin particulier d'un malheureux, serait-il déjà ruiné moralement et physiquement (Ps. 147 : 3).
 
 
L'activité inlassable de la grâce du Seigneur répondant à la plus faible foi
 
            Jésus apporte - par son oeuvre à la croix - le pardon complet des péchés et la paix définitive avec Dieu (Ps. 103 : 3) à toute personne jusqu'ici « sans Dieu et sans espérance » dans ce monde, qui écoute enfin ses appels et se tourne vers Lui (Es. 55 : 2-3).  Il en sera de même pour l'un de ses rachetés « en chute » dont le coeur a cessé de faire jaillir la louange (Ps. 94 : 17). Alors le Seigneur use de tous les moyens nécessaires pour former à nouveau, d'abord dans le coeur, un cantique à Sa gloire !
            Ezéchias fait partie de ceux qui ont connu une telle délivrance. Arrivé aux portes de la mort, au lieu de la paix, il avait amertume sur amertume ! Mais Dieu écoute sa supplication et le fait vivre (Ps. 86 : 15). Ce roi de Juda s'écrie : « Tu as jeté tous mes péchés derrière ton dos » ; le cantique, qui avait cessé, ressurgit dans son coeur : « L'Eternel a voulu me sauver ! Et nous jouerons de mes instruments à cordes tous les jours de notre vie, dans la maison de l'Eternel » (Es. 38 : 17, 20).
            Il faut toujours se souvenir que Jésus ne repousse pas la plus faible foi. L'âme timide, qui ose à peine s'approcher, est encouragée et bénie. Ce fut le cas de ce père s'écriant avec larmes : « Je crois, viens en aide à mon incrédulité » (Marc 9 : 24). Le cas aussi d'une femme ayant un esprit d'infirmité, était courbée depuis dix-huit ans, incapable de se redresser. Le Seigneur l'a vue, Il l'a appelée et  l'a délivrée. Et aussitôt,  elle a glorifié Dieu (Luc 13 : 11-13). Un homme aussi, paralysé depuis trente-huit ans, gisait au milieu d'une multitude d'infirmes. Jésus lui demande : « Veux-tu être guéri ? ». Il confesse : « Seigneur je n'ai personne ». Celui qui peut guérir toutes les infirmités est là : obéissant à l'ordre de Jésus de se lever, l'infirme retrouve aussitôt le libre usage de ses jambes et pourra Le suivre dans le chemin (Jean 5 : 5-9). Une autre femme, consciente de sa déchéance, entre par derrière avec son vase d'albâtre et arrose les pieds du Sauveur de ses larmes : elle recevra un plein pardon et son approbation : « Ta foi t'a sauvée, va en paix » (Luc 7 : 38, 47-50).
            Ce ne sont que quelques exemples d'affligés que le Seigneur a secourus durant son ministère ici-bas ; chacun peut en trouver beaucoup d'autres dans le saint Livre. Aujourd'hui, tant que dure le jour de la grâce, Jésus ne brise pas le roseau froissé. Il le redresse. Il n'éteint pas un lumignon qui fume à peine, qu'une chiquenaude suffirait à souffler. Il le ranime avec délicatesse : un témoignage peut à nouveau être rendu à Sa gloire au milieu des ténèbres morales de ce monde (Phil. 2 : 15).
            Tous les « blessés à mort » dont ce monde est rempli peuvent trouver en Lui un Berger fidèle ; en contraste absolu avec ceux qui « se paissent eux-mêmes » ! Il a promis, en parlant d'Israël – mais aussi des hommes en général : « La perdue, dit le Seigneur, je la chercherai, et l'égarée, je la ramènerai, et la blessée, je la banderai, et la malade, je la guérirai » (Ezé. 34 : 2, 6). Marchant sur les traces du Seigneur, soyons remplis d'une vraie sympathie à l'égard de tous ceux dont le coeur, comme le dit si bien un cantique, « s'agite et s'abat tour à tour » (Jér. 9 : 1).
            Chacun de nos lecteurs, dans un moment de « détresse », a-t-il fait la merveilleuse expérience de Sa miséricorde sans borne ? Semblable à l'homme de la parabole, le Seigneur cherche sa brebis perdue, jusqu'à ce qu'il la trouve ; alors Il la met tout joyeux sur ses propres épaules et la ramène à la bergerie (Luc 15 : 3-7).
 
                                                                                              Ph. L   le 15. 12. 09
 
 
                        Dans les maux, Jésus soulage ;
                        Il guérit l'esprit froissé ;
                        Il ranime le courage
                        Du coeur le plus oppressé.
 
                        De quelle joie il inonde
                        Le coeur du plus grand pécheur !
                        Non, il n'est rien dans le monde
                        De pareil à ce bonheur.
 
                                   Refrain :          
                        Quel beau nom ! Quel beau nom
                        Porte le Fils éternel
                        Quel beau nom ! Quel beau nom
                        Que celui d'Emmanuel !