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LES DISPENSATIONS (11)



8 - Conclusion



                        Des choses nouvelles et des choses vieilles


            « Tout scribe qui a été fait disciple du royaume des cieux est semblable à un maître de maison qui produit de son trésor des choses nouvelles et des choses vieilles » (Matt. 13 : 52). Le Seigneur évoque ici le service du disciple qui, connaissant les richesses de l'Ancien Testament comme celles du Nouveau, peut tirer de l'un et de l'autre une nourriture abondante pour le peuple de Dieu. C'est un encouragement à lire et à sonder les Ecritures qui avaient été données aux Juifs.

            Cependant, tout ce que nous avons considéré jusqu'ici concernant

                        - la révélation progressive que Dieu a donnée de ses pensées et de ses plans,

                        - et les changements qui sont intervenus dans ses rapports avec les hommes, tout cela nous incite à la prudence lors de la lecture, et encore davantage lors de l'exposition, de l'Ancien Testament.

 


                        Explications et applications


            Lors de cette remarquable lecture du livre de la Loi faite sur la place publique par le résidu de Juda remonté de Babylone, « depuis l'aube jusqu' à midi, en présence des hommes et des femmes, et de ceux qui avaient de l'intelligence », nous voyons ce que signifie une explication. Des lévites « faisaient comprendre la loi au peuple », « ils lisaient distinctement dans le livre de la loi de Dieu... ils en donnaient le sens et le faisaient comprendre lorsqu'on lisait » (Néh. 8 : 1-8).

            Voici une première préoccupation nécessaire devant un passage de la Parole. Quel est son sens, son sens premier ? A qui Dieu s'adresse-t-il ? Que dit-il ?

            Cependant, si nous nous limitions à expliquer la Parole, nous pourrions passer à côté des enseignements qu'elle a pour nous. Si nous disons (même avec raison) : ceci concerne Israël, cela concerne Josué, David ou Timothée, et que nous ne nous sentions pas concernés par ce qui leur est dit, nous faisons une perte immense. Plus que cela, nous fermons nos oreilles alors que Dieu nous parle.

            Les écrivains du Nouveau Testament tirent constamment des applications des textes de l'Ancien. Ils font des analogies entre des situations anciennes et des situations actuelles et en tirent des conclusions pour ceux auxquels ils s'adressent. L'auteur de l'épître aux Hébreux, par exemple, après nous avoir présenté « une grande nuée de témoins », au chapitre 11, nous encourage en nous disant : « C'est pourquoi, nous aussi... courons avec patience la course qui est devant nous, fixant les yeux sur Jésus... » (12 : 1). Un peu plus loin, il prend une parole que Dieu a dite à Josué - « Je ne te laisserai point et je ne t'abandonnerai point » - et l'applique sans aucune réserve à ceux auxquels il écrit, comme si Dieu la leur avait adressée à eux-mêmes (13 : 4). Et il en est bien ainsi, cette parole adressée par Dieu à chacun des siens !


            Les applications que l'on peut faire, et que l'on doit faire du texte biblique peuvent être envisagées sous deux aspects :

                        - Pour autant qu'il dépend de nous, elles doivent être faites avec intelligence. Nous ne devons pas nous appliquer des déclarations qui sont en contradiction avec la dispensation dans laquelle nous vivons. D'où la nécessité de connaître quelque chose des dispensations.

                        - D'un autre côté, souvenons-nous que l'Ecriture est entre les mains de Dieu plus encore qu'entre nos mains ! Quand nous la lisons, c'est Lui qui parle, et nous qui écoutons. Il agit sur nos coeurs et nos consciences. Sa Parole est « vivante et opérante ». Elle est « un marteau » ou « une épée » dans sa main. Comme la pluie qu'Il envoie du ciel, « elle fera ce qui est son plaisir, et accomplira ce pour quoi il l'a envoyée » (Es. 55 : 11). Et cela, en dépit de nos insuffisances.



                                                J.-A. M – article paru dans le « Messager Evangélique » (2000 p. 299-301)