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 SERVITEURS DE CHRIST (6)
 
           
 
COMPAGNONS DE PAUL : Silas – Aristarque – Tychique
 
 
            Chacun de ces trois serviteurs a été fidèle dans ce que le Seigneur avait placé devant lui :
                       
                        - Silas, qui exerçait son don prophétique de façon itinérante, a accompagné Paul dans son deuxième voyage
                        - Aristarque a été le compagnon de l'apôtre à la fin du troisième voyage et durant le quatrième
                        - Tychique a été l' « envoyé » de l'apôtre, toujours disponible pour servir.
 
 
 
            Silas  (Act. 15-18)
 
                        Le premier voyage de Paul et de Barnabas avait « ouvert aux nations la porte de la foi » (Act. 14 : 27). L'Evangile s'était répandu, des assemblées avaient été formées, des persécutions endurées.
                        Pendant le séjour de ces deux serviteurs à Antioche, quelques-uns descendus de Judée voulaient imposer aux frères des nations la circoncision et l'observation de la loi. Paul et Barnabas ne cèdent pas, et montent à Jérusalem selon une décision des frères d'Antioche (15 : 2), et, quant à Paul lui-même, « selon une révélation » (Gal. 2 : 2). L'apôtre expose d'abord, « dans le particulier, à ceux qui étaient considérés », l'évangile qu'il prêche parmi les nations. Il ne « cède pas par soumission, pas même un moment, afin que la vérité de l'Evangile demeure » (v. 5). Ensuite vient la réunion avec « les apôtres et les anciens », où le Seigneur intervient pour que les nations ne soient pas soumises à la loi. Barnabas et Paul, dans ce milieu-là, se bornent à raconter « combien de miracles et de prodiges Dieu avait faits par leur moyen parmi les nations ». Une grande discussion a lieu ; Pierre et Jacques interviennent. La décision, qui a sauvé l'Eglise de la division, est alors communiquée aux assemblées des nations, par une lettre approuvée par les « apôtres et les anciens avec toute l'assemblée ». Paul et Barnabas reçoivent de la part de Jacques, Céphas et Jean, considérés comme des colonnes, la main d'association pour aller vers les nations (Gal. 2 : 9).
 
                        Pourtant le légalisme n'était pas mort ! Quand Céphas vient à Antioche, Paul doit lui résister (Gal. 2 : 11). Pierre avait mangé avec ceux des nations ; mais quand des frères viennent de Jérusalem, d'auprès de Jacques, il se sépare des gentils, craignant ceux de la circoncision ; il entraîne avec lui d'autres Juifs et même un moment Barnabas. A Colosses aussi, le légalisme cherchait à s'imposer et Paul doit donner un enseignement très précis à cet égard (Col. 2 : 16-19). De nos jours non seulement le légalisme s'est répandu dans la chrétienté et dans certains groupements évangéliques, mais même parfois parmi ceux qui se réunissent au nom du Seigneur.
 
                        Pour porter la lettre à Antioche avec Paul et Barnabas, les apôtres et les anciens, avec toute l'assemblée, choisissent Judas et Silas, « hommes estimés parmi les frères » (Act. 15 : 22). Pour la première fois le nom de Silas est mentionné. Ayant le don de prophète, le plus profitable des dons, et sans doute l'exerçant dans la dépendance du Saint Esprit, il avait été reconnu par ses frères comme ayant une place prépondérante dans l'assemblée à Jérusalem.
 
                        On lui fait confiance, ainsi qu'à Judas, et tous deux « ayant été congédiés » vont à Antioche. Ce mot « congédiés » implique qu'ils ne sont pas partis sans être entourés par les frères et par leurs prières. Ceux d'Antioche, quand ils entendent la lecture de la lettre se réjouissent de cet encouragement, Judas et Silas, tous deux prophètes, exhortent les frères par plusieurs discours et les fortifient (v. 32). Ils en avaient en effet le plus grand besoin. Sans doute avaient-ils vécu une période d'attente anxieuse de la décision qui viendrait de Jérusalem. Si l'obligation de la circoncision et de l'observation de la loi avait été maintenue, l'assemblée à Antioche aurait peut-être disparu et le ministère de Paul et de Barnabas s'en serait trouvé considérablement affaibli. Mais le Seigneur l'avait promis : en parlant de l'assemblée qu'il bâtirait : « Les portes du hadès ne prévaudront pas contre elle » (Matt. 16 : 18).
 
                        Le ministère de Silas s'est prolongé à Antioche pendant quelque temps, puis, avec Judas, il est renvoyé « en paix » à Jérusalem (Dans Actes 15, le verset 34 ne paraissait pas authentique). Paul et Barnabas restent encore à Antioche et y enseignent, avec plusieurs autres aussi, la parole du Seigneur.
 
                        Dans sa sollicitude pour les assemblées, Paul songe maintenant à entreprendre un second voyage. Il voudrait aller avec Barnabas visiter les frères là où ils avaient déjà annoncé la parole (v. 36). Barnabas envisage de prendre avec eux son neveu Jean-Marc, mais Paul ne partage pas cette pensée, puisque le jeune homme les avait abandonnés presque au début du premier voyage. Les deux amis, irrités l'un envers l'autre, se séparent et la Parole ne mentionne pas qu'ils se soient retrouvés pour un service commun. Paul parlera pourtant de Barnabas avec estime aux Corinthiens (1 Cor. 9 : 6) ; et plus tard Marc sera restauré dans le service (2 Tim. 4 : 11).
 
                        Maintenant, quel compagnon choisir ? Ce n'est pas l'assemblée qui décide, mais «  Paul, lui, choisit Silas ». Tous deux partent « après avoir été recommandés à la grâce du Seigneur par les frères » (Act. 15 : 40).
 
                        Silas va partager toutes les expériences de ce deuxième voyage, commençant par la joie des assemblées, lorsqu'on leur remet les ordonnances établies par les apôtres et les anciens à Jérusalem. Elles sont affermies dans la foi, augmentent en nombre chaque jour. Puis suit un long déplacement : Phrygie, Galatie, Asie, Mysie, Bithynie, Troade, où il ne semble pas que l'Evangile ait rencontré d'échos et qu'ainsi des assemblées aient été formées. Enfin, de nuit, Paul a une vision pour passer en Macédoine. Timothée qui s'est joint à eux depuis Lystre, et Luc, depuis la Troade, les accompagnent en Europe, où ils débarquent à Néapolis et se rendent de là à Philippes.
 
                        Silas a pu sans doute, chemin faisant, exercer son don de prophète. Mais il n'y a pas de synagogue à Philippes. Seules quelques femmes se réunissent « au bord du fleuve, où l'on avait coutume de faire la prière ». Les quatre serviteurs s'asseyent et parlent à celles qui étaient assemblées (16 : 13). Lydie écoute, et nous avons déjà vu quelle bénédiction en est résulté !
 
                        On continue apparemment à se rendre régulièrement à la prière, mais un jour, Paul et Silas sont l'objet d'une terrible persécution : leurs vêtements sont arrachés, ils sont fouettés, jetés en prison, les pieds fixés dans le bois. Que faire dans cette horrible situation ? Quelle épreuve pour Silas ! Il avait quitté une place en vue à Jérusalem, où il était retourné après la mission à Antioche. Il avait suivi Paul selon son désir ; avaient-ils vraiment agi en suivant la direction du Seigneur ? Les deux hommes ne se découragent pas, et pendant la nuit, une prédication extraordinaire s'élève dans cette prison sinistre : « Paul et Silas, en priant, chantaient les louanges de Dieu ; et les prisonniers les écoutaient » (v. 25).
 
                        Un grand tremblement de terre ébranle la prison, les portes s'ouvrent, les liens se détachent, le geôlier veut se suicider, mais Paul intervient, et l'homme tout effrayé demande : « Que faut-il que je fasse pour être sauvé ? ». Vient la réponse, toujours valable : « Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé, toi et ta maison ». Paul et Silas annoncent la parole à toute la famille ; en cette même heure de la nuit tous sont baptisés. La communion réjouit les coeurs (v. 34).
 
                        Libérés, les deux hommes accompagnés apparemment de Timothée, entrent chez Lydie, voient les frères, les exhortent et partent. L'assemblée était déjà formée, semble-t-il en bien peu de temps. Le ministère de Silas y avait sans doute contribué. Mais les précieux moments de communion ici-bas sont courts, et, malgré leurs plaies probablement mal fermées, les trois serviteurs continuent leur chemin. A Thessalonique, quelques Juifs, persuadés, se joignent à Paul et Silas, une multitude de Grecs, des femmes de premier rang en assez grand nombre. Mais là aussi survient la persécution. Pour les protéger, les frères envoient Paul et Silas de nuit à Bérée. Eux, sans crainte, à peine arrivés, entrent dans la synagogue des Juifs, où la Parole est reçue avec bonne volonté. Plusieurs croient, en particulier des femmes grecques de haut rang.
 
                        Les Juifs de Thessalonique provoquent une nouvelle persécution ; les frères renvoient aussitôt Paul, qui s'en va seul à Athènes, Silas et Timothée demeurant encore à Bérée.
 
                        En un premier temps, Paul les invite à le rejoindre, mais d'après 1 Thessaloniciens 3, il voit la nécessité de rester seul et d'envoyer Timothée, sans doute avec Silas, à Thessalonique, « pour affermir les Thessaloniciens et les encourager touchant leur foi ». Tous deux rejoindront Paul à Corinthe avec un don de la part de l'assemblée (Act. 18 : 5). Paul s'adjoint ces deux compagnons pour écrire les deux épîtres aux Thessaloniciens.
 
                        A Corinthe même, Silas continuera son ministère, comme Paul en rend témoignage : « Le Fils de Dieu, Jésus Christ… a été prêché au milieu de vous... par moi, par Silas et par Timothée » (2 Cor. 1 : 19). Comme autrefois à Antioche, Silas exerçait le don confié par le Seigneur.
 
                        Ce n'était pas une petite affaire d'être un des compagnons de Paul, et de partager toutes les fatigues du voyage, les dangers, les souffrances, mais aussi les joies. Participer à la vie d'un frère entièrement consacré au Seigneur ; porter chaque jour sa croix ; endurer les souffrances ; rendre un témoignage de valeur.
 
                        Silas a fait l'expérience que la persécution amène peut-être à chanter, mais que parfois les chrétiens font pleurer (Phil. 3 : 18 ; 2 Cor. 2 : 4...). Marc avait eu peur de la persécution au début du premier voyage ; Barnabas avait voulu retourner dans son pays d'origine au début du second ; Silas nommé aussi Silvain a été comme le dit Pierre, « un frère fidèle » (1 Pier. 5 : 12). C'est la dernière mention que nous ayons de lui ; il a donc écrit sous la dictée de Pierre la première épître de l'apôtre, « attestant que cette grâce dans laquelle vous êtes est la vraie grâce de Dieu ».
 
                        Silas a beaucoup reçu : le Seigneur lui a confié un grand don ; il a été choisi, avec tout le crédit que cela implique, pour porter les lettres de Jérusalem à Antioche ; de cette ville, il a été renvoyé « en paix », en témoignage d'appréciation du ministère exercé. Il a été protégé par les frères à Thessalonique. Partout où il a passé, il a apporté la consolation. Un ministère constructif et béni, marqué par le vrai amour, pour le Seigneur et pour les siens.
 
                        Souvenons-nous avant tout de la parole de Jésus lorsque les disciples se disputaient pour savoir qui était le plus grand parmi eux : « Que le plus grand parmi vous soit comme le plus jeune, et celui qui conduit comme celui qui sert... Or moi, je suis au milieu de vous comme celui qui sert » (Luc 22 : 26-27). Tout le récit de la vie de Silas est empreint de cette humilité.
                       
 
            Aristarque 
 
                        Peu connu, il est désigné cependant comme fidèle compagnon de Paul : compagnon de voyage (Act. 19 : 29 ; 20 : 4 ; 27 : 2), compagnon d'oeuvre (Col. 4 : 11), enfin compagnon de captivité (v. 10).
 
                        2 Corinthiens 11 : 25-27 relate toutes les difficultés des voyages avec Paul. Sans confort, souvent à pied ou sur un navire battu par la tempête : « …Trois fois j'ai fait naufrage ; j'ai passé un jour et une nuit dans les profondeurs de la mer ; en voyage souvent, dans les dangers sur les fleuves, dans les dangers de la part des brigands, dans les dangers de la part de mes compatriotes, dans les dangers de la part des nations, dans les dangers à la ville, dans les dangers au désert, dans les dangers en mer, dans les dangers parmi de faux frères, en peine et en labeur, en veilles souvent, dans la faim et la soif, dans les jeûnes souvent, dans le froid et le dénuement ». Aristarque a dû partager beaucoup de ces périls.
 
                        Il apparaît pour la première fois dans le théâtre d'Ephèse comme compagnon de voyage de Paul, au milieu de l'émeute où l'on voulait faire un mauvais sort à l'apôtre. C'est un Macédonien ; il vient de Thessalonique. Il avait donc déjà dû accompagner Paul jusqu'à Ephèse, ou l'y retrouver au début de son troisième voyage (Act. 19 : 1).
 
                        Quand le tumulte a cessé, on part pour la Macédoine, et ensuite en Grèce, où l'on reste trois mois ; de nombreux compagnons se joignent à Paul parmi lesquels se retrouve Aristarque (Act. 20 : 4). En Troade, on reste sept jours, afin d'être avec les disciples « le premier jour de la semaine... pour rompre le pain (20 : 7). Aristarque a sans doute assisté à la chute d'Eutyche et à son retour à la vie.
 
                        A l'escale de Milet, Paul donne ses dernières exhortations aux anciens d'Ephèse (20 : 17-38). Aristarque participe à la scène émouvante où l'apôtre les quitte, après avoir prié avec eux ; ils se jettent à son cou et le couvrent de baisers. Diverses étapes échelonnent le voyage, suivies de la longue marche vers Jérusalem. Aristarque n'y est pas mentionné, mais Trophime, son compagnon (21 : 29).
 
                        Le quatrième voyage commence à Césarée. Il est décidé de faire voile pour l'Italie. Aristarque est avec l'apôtre, et Luc (27 : 2). Paul est prisonnier, mais le centurion use d'humanité envers lui. D'escale en escale, on arrive en Crète ; puis l'on se risque, contre l'avis de Paul, a contourner l'île pour trouver un port plus commode pour hiverner. Survient la tempête qui va tout mettre en question. On n'a pas voulu écouter la parole d'avertissement, et maintenant le naufrage menace les deux cent soixante-seize passagers. Aristarque partage les angoisses, le mal de mer, les jours et les nuits sans manger, sans voir ni soleil, ni étoiles. Il assiste à la démolition progressive du navire. Ce sera, pour finir, à la nage ou sur un des débris de l'embarcation, qu'il atteindra Malte.
 
                        C'est terrible d'assister à un naufrage, en mer bien sûr, mais aussi dans la vie : dans un ménage, dans une famille, voire dans une assemblée. Et surtout si on réalise son impuissance devant une telle situation. Pourtant un ange vient donner l'assurance que tous parviendront à terre sains et saufs, mais à travers quelles péripéties !
 
                        On retrouve Aristarque à Rome, compagnon de captivité. A-t-il voulu volontairement rester près de l'apôtre, partager la détention avec lui ? En tout cas, quel encouragement pour Paul ! Avec Marc et Juste, ils sont « les seuls compagnons d'oeuvre pour le royaume de Dieu, qui m'ont été en consolation » (Col. 4 : 11).      
 
                        Hébreux 13 : 3 nous exhorte à nous souvenir des prisonniers. Les Hébreux avaient montré de la compassion pour eux (10 : 34). Combien de chrétiens sont aujourd'hui prisonniers pour leur foi ! Plus que jamais peut-être dans l'histoire de l'Eglise ; et l'on pense aux familles dans le besoin, abandonnées à elles-mêmes, tandis que le père gémit au loin... « Souvenez-vous des prisonniers », tout spécialement dans la prière, saisissant aussi l'occasion d'assister les leurs.
 
                        En Philémon verset 24, Aristarque sera encore mentionné avec d'autres comme compagnons d'oeuvre de l'apôtre. Quel privilège d'être deux ou plusieurs pour servir ensemble le Seigneur. « S'ils tombent, l'un relèvera son compagnon » (Ecc. 4 : 10). Jésus a envoyé les disciples deux à deux, donnant ainsi plus de poids à leur témoignage. L'apôtre Paul lui-même n'est pour ainsi dire jamais seul, sauf peut-être au début du troisième voyage. On peut prier ensemble ; prendre conseil l'un de l'autre dans la dépendance du Seigneur ; mieux répondre aux divers besoins rencontrés.
 
                        Mais il peut venir un temps, et ce fut le cas pour Jésus lui-même, où tous l'abandonnèrent : « J'ai attendu... des consolateurs, mais je n'en ai pas trouvé » (Ps. 69 : 20). « Je suis comme le hibou des lieux désolés. Je veille, et je suis comme un passereau solitaire sur un toit » (Ps. 102 : 6-7). « L'heure vient, et elle est venue, où vous serez dispersés chacun chez soi, et où vous me laisserez seul. Mais je ne suis pas seul, car le Père est avec moi » (Jean 16 : 32). Tout à la fin de sa vie, ce fut l'expérience de l'apôtre. Plusieurs s'étaient détournés de lui. « Luc seul est avec moi » écrit-il. Dans sa première défense, personne n'avait été témoin à décharge : « Tous m'ont abandonné... mais le Seigneur s'est tenu près de moi » (2 Tim. 4 : 11, 16-17).
 
 
 
            Tychique 
 
                        L' « envoyé » toujours disponible, d'un apôtre prisonnier.
                        Venu d'Asie il avait rejoint Paul vers la fin du troisième voyage (Act. 20 : 4). Le caractère de son service est d'être « envoyé ». Comme en cela il suit les traces de son Maître ! Tout l'évangile de Jean souligne que Jésus est l'Envoyé du Père. Sans doute est-il venu pour faire Sa volonté, mais c'est le Père qui « introduit le Premier-né dans le monde », et alors « tous les anges de Dieu se prosternent devant lui » (Héb. 1 : 6). Tychique n'a pas demandé si le voyage serait agréable ou si l'accueil serait chaleureux. Paul l'envoie, il va.
 
                        Il va apporter des nouvelles de l'apôtre et chercher des nouvelles des assemblées pour les lui apporter. Il porte même des épîtres. Quelle confiance fallait-il avoir en lui pour lui remettre peut-être le seul exemplaire que Paul avait écrit ou fait écrire sous sa dictée, et qui allait devenir, étant « Parole de Dieu », la nourriture solide dont l'Eglise aurait besoin à travers les siècles !
 
                        C'est un bien-aimé frère, dit l'apôtre, un fidèle serviteur dans le Seigneur, un compagnon d'oeuvre (Eph. 6 : 21-22 ; Col. 4 : 7).
 
                        Les Ephésiens avaient eu une affection particulière pour Paul. Aussi désire-t-il qu'ils « sachent ce qui le concerne, comment il se trouve ». Tychique vous fera tout savoir. Il est envoyé vers vous tout exprès, afin que vous connaissiez l'état de nos affaires et qu'il console vos coeurs. Non seulement il apportera des nouvelles, mais comme Silas autrefois, également la consolation.
 
                        Aux Colossiens de même, l'apôtre envoie Tychique pour leur faire savoir tout ce qui le concerne, mais aussi « pour qu'il connaisse l'état de vos affaires ». Paul désirait être renseigné sur la vie des assemblées. Comme à Ephèse, Tychique consolera leur coeur.
 
                        Quelques années plus tard, écrivant à Tite en Crète, Paul envisage d'envoyer Tychique auprès de lui, afin qu'il le remplace, semble-t-il, pendant que Tite lui-même viendrait auprès de l'apôtre à Nicopolis où il a résolu de passer l'hiver.
 
                        Aujourd'hui, il n'est en général pas nécessaire d'envoyer un messager spécial chercher des nouvelles. Elles nous parviennent par le moyen entre autres des lettres envoyées par les frères travaillant pour le Seigneur à l'étranger qui sont publiées dans divers périodiques, édités en différentes langues. Il est ainsi possible d'être ainsi en partie renseigné sur les problèmes et les joies que rencontrent nos frères et soeurs dans ces champs éloignés. On peut d'autant mieux prier pour eux avec plus de précision. Les nouvelles communiquées à l'assemblée locale amènent aussi des réunions de prières plus précises, auxquelles certainement le Seigneur est attentif.
 
                        Et dans leur solitude lointaine, nos frères seront sûrement rafraîchis par quelque lettre d'encouragement leur rappelant qu'un frère ou une soeur persévère pour eux dans la prière (sans qu'on leur demande de prendre nécessairement la peine d'une réponse personnelle, facile à trouver dans les lettres publiées !).
 
                        Silas a été fidèle dans son ministère de prophète. Aristarque a été un fidèle compagnon de l'apôtre et Tychique un messager fidèle. Quelle récompense au jour où tout sera mis en lumière, quand le Maître pourra dire – « Bien, bon et fidèle esclave ; tu as été fidèle en ce qui est peu... entre dans la joie de ton Maître » ! (Matt. 25 : 21).
 
 
 
                                                                                                D'après G. André
             
(à suivre)