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« MOI, JE SUIS... » (7)
 
 
 
« Moi, je suis la résurrection » (Jean 11 : 25)
 
 
            En présence de la mort, quelle consolation pour le croyant d'entendre le Prince de la vie proclamer : « Moi, je suis la résurrection et la vie : celui qui croit en moi, même s'il meurt, vivra ; et quiconque vit et croit en moi, ne mourra pas, à jamais » (Jean 11 : 25-26) ! Aucune parole de l'Ecriture n'exprime d'une manière plus absolue la puissance du Seigneur Jésus sur la mort, salaire du péché.
 
            Dieu avait dit à Adam : « De l'arbre de la connaissance du bien et du mal, tu n'en mangeras pas ; car, au jour que tu en mangeras, tu mourras certainement » (Gen. 2 : 17). L'homme préféra écouter le diable et mangea du fruit de l'arbre. Ainsi « le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort... ainsi la mort a passé à tous les hommes, du fait que tous ont péché » (Rom. 5 : 12). Mais Christ est venu, afin d'anéantir la puissance de Satan. « Par la mort », il a rendu « impuissant celui qui avait le pouvoir de la mort, c'est-à-dire le diable » (Héb. 2 : 14). Il le confirme à l'apôtre Jean, dans la vision de Patmos : « J'ai été mort ; et voici, je suis vivant aux siècles des siècles ; et je tiens les clefs de la mort et du hadès » (Apoc. 1 : 18). Il a vaincu l'ennemi et s'est emparé des « clefs de la mort et du hadès » que Satan détenait depuis la chute d'Adam.
 
                                   Tu nous aimas jusqu'à la mort,
                                   Sauveur plein de tendresse ;
                                   Pour nous tu vainquis l'homme fort
                                   Jusqu'en sa forteresse.
 
            Il fallait d'autre part, que la justice de Dieu soit satisfaite. Or « le salaire du péché, c'est la mort » (Rom. 6 : 23). L'homme pécheur devait recevoir ce terrible salaire. Pour nous délivrer de la mort éternelle, notre divin Substitut s'est chargé de nos péchés et les a expiés par son sang. « Car aussi Christ a souffert une fois pour les péchés, le juste pour les injustes » (1 Pier. 3 : 18). Il a reçu, à notre place, le salaire que nous méritions, savoir la mort.
            Ainsi, par l'oeuvre de la croix, Christ a satisfait les exigences de la justice et de la sainteté de Dieu. C'est pourquoi Dieu l'a ressuscité d'entre les morts et l'a couronné de gloire et d'honneur dans les hauts lieux. Par la foi à cette oeuvre, nous partageons la victoire de Christ : Il devient notre justice, notre sainteté, notre vie.
 
            La résurrection des morts en Christ et la transmutation des vivants mettront en évidence, nous l'avons vu, la puissance infinie de la vie divine que les croyants possèdent dès maintenant en Lui, bien qu'elle ne soit pas encore pleinement manifestée. « Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n'a pas encore été manifesté ; nous savons que quand il sera manifesté, nous lui serons semblables, car nous le verrons comme il est » (1 Jean 3 : 2).
            Cette part infiniment précieuse procède de notre union avec Christ, et le Saint Esprit en est le garant. « Si l'Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité le Christ d'entre les morts vivifiera aussi vos corps mortels, à cause de son Esprit qui habite en vous » (Rom. 8 : 11).
 
            Tous ceux qui, par la foi, possèdent Christ comme leur vie, ont la certitude de la résurrection et de la vie éternelle, car ni Satan ni la mort n'ont de pouvoir sur une telle vie. Certes, la mort peut encore mettre un terme à notre vie terrestre, mais quand Christ viendra, Il manifestera sa puissance de résurrection et de vie en vivifiant nos corps qui revêtiront l'incorruptibilité et l'immortalité. Vivifiés dès maintenant quant à nos âmes, nous le serons alors aussi quant à nos corps, la puissance de la mort étant définitivement anéantie par la présence du Prince de la vie. S'il n'en était pas ainsi, la victoire sur la mort ne serait pas complète. « Mais grâces à Dieu, qui nous donne la victoire par notre seigneur Jésus Christ » (1 Cor. 15 : 57).
             Le corps de l'homme appartient à son être, au même titre que son âme. La mort, conséquence du péché, a pour effet de provoquer la séparation de l'âme et de l'esprit d'avec le corps. Si le corps ne ressuscitait pas, le racheté resterait soumis, dans une partie de son être, aux conséquences du péché. Dieu a créé l'homme comme un tout – esprit, âme et corps – et c'est comme un tout qu'Il a voulu le racheter. Si la rédemption ne s'appliquait qu'à notre esprit et à notre âme, elle demeurerait partielle. Or Dieu n'abandonne pas l'oeuvre de ses mains (Ps. 138 : 8) : la rédemption sera totale et la mort tout entière « engloutie en victoire » (1 Cor. 15 : 54).
 
            « Sauvés en espérance » quant à notre corps, « nous soupirons intérieurement, attendant l'adoption, la délivrance » de ce corps mortel et corruptible. Le jour est proche où cette espérance se réalisera et où le Seigneur « transformera notre corps d'abaissement en la conformité du corps de sa gloire ». Délivrés de « cette tente », dans laquelle « nous gémissons » parce qu'elle entrave si souvent notre jouissance des choses spirituelles, « nous porterons l'image du Céleste » (Rom. 8 : 23, 25 ; Phil. 3 : 21 ; 2 Cor. 5 : 2 ; 1 Cor. 15 : 49). Remarquons bien qu'il est dit : « Il transformera », et : « nous serons tous changés » : notre corps spirituel à venir est en relation avec notre corps actuel, comme le végétal avec sa semence ou le papillon avec sa chrysalide. La résurrection corporelle du Seigneur Jésus souligne avec force cette vérité.
            La Parole de Dieu parle d'une résurrection des corps qui sont dans les tombes. « L'heure vient où tous ceux qui sont dans les tombeaux » entendront la voix du Fils de l'Homme ; « et ils sortiront » (Jean 5 : 28). C'est « notre corps d'abaissement » qui sera transformé (Phil. 3 : 21), vivifié (Rom. 8 : 11) ; c'est lui qui, semé « en corruption », ressuscitera « en incorruptibilité » ; qui, semé « corps animal », ressuscitera « corps spirituel » (1 Cor. 15 : 42-44). Bien qu'appartenant à l'ancienne création, il est la « semence » du corps glorieux à venir qui, lui, appartiendra à la nouvelle création. Délivrés alors, corps et âme, du pouvoir de la mort, nous serons rendus semblables à notre glorieux Rédempteur pour l'éternité.
 
                                   Il vient le jour, joie indicible !
                                   Où ce corps se relèvera ;
                                   Maintenant semé corruptible,
                                   En gloire il ressuscitera.
                                   Oui, nos corps faibles, misérables,
                                   Soudain devenus radieux,
                                   Par toi seront rendus semblables,
                                   Jésus, à ton corps glorieux.
 
 
                         M. Tapernoux d'après un article paru en 1971 dans le « Messager Evangélique » (p. 17)
 
 
(A suivre)