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Noé et l’arche

Leçons à recevoir en période de confinement


Le récit du temps de Noé, un message très actuel
Le temps de la patience de Dieu
L’arche, type de Christ et de son œuvre
La vieille nature et la nouvelle nature
Le Saint Esprit
Des holocaustes, une odeur de repos pour Dieu
La grâce offerte à l’homme pécheur
L’arc-en-ciel de l’alliance

           La période de confinement que nous traversons nous fait penser à Noé dans l’arche. Pour lui, c’était un confinement complet qui a duré plus d’une année. Pour nous, nous ne savons pas ce que l’avenir nous réserve ; le Seigneur le sait. Mais nous avons la Parole de Dieu et avant tout notre Dieu pour nous soutenir et nous diriger. Combien nous pouvons être reconnaissants pour cela ! Il y a bien des choses que nous pouvons apprendre de Noé et de ce qu’il a vécu. Dans cet article nous désirons relever quelques points à ce propos.


Le récit du temps de Noé, un message très actuel

            Le Seigneur lui-même dans son discours prophétique à ses disciples a comparé les jours de son retour en gloire et le temps qui le précède avec les jours de Noé. « Comme ont été les jours de Noé, ainsi sera la venue du Fils de l’homme » (Matt. 24 : 37). La « venue du Fils de l’homme », c’est le retour du Seigneur en gloire. Dans la typologie de la Genèse, Noé et sa famille représentent ceux qui passent par la grande tribulation et sont préservés (Matt. 24 : 21) ; ils sont une illustration du résidu (ou : reste fidèle) du peuple terrestre de Dieu. Hénoch, qui avait été enlevé avant le déluge, est le type de la famille céleste qui sera enlevée dans le ciel avant les jugements. Le fait que le Seigneur compare les jours de Noé avec les jours qui précèdent son retour en gloire nous montre l’actualité du récit de Noé. Même dans le monde, on remarque que tout se dégrade, et avec la pandémie actuelle, nous ressentons particulièrement que les choses changent. Nous ne savons pas encore comment les circonstances vont se développer, mais une chose est certaine : le retour le Seigneur est très proche. Pour nous qui appartenons au Seigneur Jésus, c’est un sujet de reconnaissance de savoir qu’Il vient pour nous introduire dans la gloire, comme Hénoch. Pour ce monde, le retour du Seigneur Jésus mettra fin au temps de la grâce - et marquera le début de la période des jugements. Les jugements qui viendront sur cette terre seront en effet beaucoup plus graves que tout ce que la terre a connu jusque-là. La terre doit être purifiée avant que le Seigneur puisse établir son règne. Prophétiquement, le déluge au temps de Noé préfigure les jugements qui tomberont bientôt sur cette terre.


Le temps de la patience de Dieu

            La Parole nous dit que « Noé trouva grâce aux yeux de l’Éternel », et qu’il « était un homme juste ; il était parfait parmi ceux de son temps ; Noé marchait avec Dieu » (Gen. 6 : 8-9). Quel témoignage ! C’est un encouragement pour nous aussi de marcher avec le Seigneur dans ce temps difficile, d’être trouvés parmi ceux qui vivent avec Lui jour après jour et qui sont des témoins pour Lui. De Noé nous lisons qu’il a été « prédicateur de justice » (2 Pier. 2 : 5) ; de justice, dans le sens que Noé avait reçu de Dieu la révélation qu’Il allait faire venir le déluge, comme juste jugement sur un monde corrompu et plein de violence (v. 11).
            Noé a agi comme Dieu le lui a demandé : « Fais-toi une arche de bois de gopher… » (v. 14). Il a construit l’arche pour lui et pour sa maison, pour être sauvé à travers le déluge. La construction de l’arche a pris une longue période. On peut le déduire en trouvant au verset 3 la mention de 120 ans. C’était le délai indiqué à Noé ; peut-être était-ce le temps nécessaire pour construire l’arche. Mais certainement, durant toute cette période, il a été prédicateur de justice, c’est-à-dire du juste jugement de Dieu qui allait survenir. On a dit que chaque planche pour fabriquer l’arche a été un témoignage qu’il a rendu. L’exemple de Noé nous encourage à être des témoins fidèles pour Dieu dans le temps que nous traversons, où nous réalisons que le retour du Seigneur est proche et que les jugements vont venir. Nous pouvons encore donner un message d’avertissement.


L’arche, type de Christ et de son œuvre

            L’arche que Noé a dû construire est un type merveilleux du Seigneur Jésus et de l’œuvre qu’Il a accomplie sur la croix, le moyen du salut de ceux qui lui appartiennent. Noé a été sauvé par l’arche et ainsi amené sain et sauf sur une terre purifiée. Et nous, nous sommes sauvés par le Seigneur Jésus et par son œuvre. Ce lien est clairement mis en évidence dans la première épître de Pierre : « … la patience de Dieu attendait dans les jours de Noé, tandis que se construisait l’arche, dans laquelle un petit nombre, soit huit personnes, furent sauvées à travers l’eau » (3 : 20). L’œuvre de la croix nous est aussi rappelée au verset 18 de ce chapitre : « Christ a souffert une fois pour les péchés ». L’arche en est donc le type. Le verset 21 nous parle aussi d’une figure correspondante qui « vous sauve aussi maintenant : le baptême – non l’enlèvement de la saleté de la chair, mais la demande à Dieu d’une bonne conscience ». Se mettre du côté du Seigneur Jésus, qui a été rejeté des hommes et de son peuple autrefois, est le moyen du salut (Act. 2 : 40-41). Le baptême nous parle également de la mort de Christ. La réalité à laquelle se réfèrent le type comme la figure correspondante, c’est la mort du Seigneur Jésus à la croix, le moyen de notre salut.

                        Christ, la propitiation pour nos péchés

            Au sujet de l’arche, nous lisons au verset 14 qu’elle était faite de bois de gopher, et ensuite : « tu l’enduiras de poix en dedans et en dehors ». Pour devenir notre Sauveur, le Seigneur Jésus a dû devenir homme. Son humanité est illustrée par ce bois de gopher – ce qui nous rappelle un type similaire, l’arche dans le tabernacle, qui était faite de bois de sittim recouvert d’or. Le bois de sittim nous parle aussi de l’humanité de Christ, tandis que l’or nous parle de sa divinité. L’auteur de l’épître aux Hébreux confirme l’humanité du Seigneur en ces termes : « puisque les enfants ont eu part au sang et à la chair, lui aussi, de la même manière, y a participé » (Héb. 2 : 14).
           Mais cela n’était pas suffisant pour nous sauver. Il fallait que le Seigneur meure ; sa mort expiatoire sur la croix était nécessaire. Il est intéressant de constater que l’arche, faite de ce bois de gopher, a dû être enduite avec de la poix. Le mot employé ici pour cet enduit est le mot « kaphar » en hébreu, qui veut dire « couvrir ». C’est le même mot qui est utilisé pour « faire propitiation » pour les péchés, c’est-à-dire répondre aux exigences de Dieu afin qu’Il puisse couvrir (ou pardonner) les péchés. C’est très beau que ce mot soit employé ici. En 1 Jean 2 : 2, nous lisons que le Seigneur Jésus « est la propitiation pour nos péchés ». Il a posé la base afin que Dieu puisse pardonner, Il a répondu à toutes les exigences de Dieu par son œuvre accomplie sur la croix et est devenu ainsi le moyen de notre salut. Ainsi, l’arche nous parle non seulement de l’humanité de notre Seigneur, mais aussi de son œuvre, de sa mort expiatoire sur la croix. L’arche est un type éloquent de ce que le Seigneur est, et de ce que son œuvre nous apporte : la propitiation pour nos péchés. C’est un premier point important à noter en relation avec l’arche.

                        Sécurité en Christ

            Ensuite, nous lisons que l’arche avait des loges (v. 14). C’est également un mot intéressant en hébreu, qui est souvent traduit dans notre Bible par « nid » - par exemple dans le psaume 84 : « l’hirondelle... un nid pour elle, où elle a mis ses petits » (v. 3). Ainsi l’arche avait des loges, des espaces où l’on pouvait mettre les différents animaux, bien sûr, mais aussi un logement pour Noé et sa famille. Cela nous parle de la sécurité que nous donne l’œuvre du Seigneur Jésus. L’image du nid nous fait penser également à la notion de chaleur et à tout ce qui est nécessaire aux oisillons. Oui, nous trouvons dans la personne du Seigneur Jésus et dans son œuvre une place d’entière sécurité.

                        La foi qui regarde à Jésus

            Nous lisons ensuite que Noé a dû mettre un « jour » à l’arche (v. 16), c’est-à-dire une ouverture qui était d’une coudée de hauteur. Cette ouverture était située vers le haut – le mot hébreu est souvent traduit dans notre Bible par le mot midi (par ex. Ps. 37 : 6). Ce détail a son importance : Noé ne pourrait regarder à droite ni à gauche pour voir la catastrophe autour de lui, il ne pourrait que regarder vers le haut !
            Cette ouverture vers le haut évoque pour nous croyants le regard de la foi, le regard qui s’élève vers le ciel, une attitude capitale pour le croyant. Nous « fixons les yeux sur Jésus » (Héb.12 : 2) et nous vivons par « la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé » – c’est personnel – « et qui s’est livré lui-même pour moi » (Gal. 2 : 20). C’est la foi au Fils de Dieu qui caractérise le croyant maintenant. Que le Seigneur nous aide à avoir une vie de foi dans cette période où nous voyons tant de difficultés autour de nous ! Nous constatons que rien n’est stable ici-bas. Le regard de la foi, notre confiance dans le Seigneur Jésus, notre relation vitale avec Lui est de toute importance. Peut-être est-ce la pensée que Dieu veut souligner en relation avec cette ouverture mentionnée au verset 16.

                        La porte du salut

            Dans ce même verset, on voit que l’arche avait également une porte. Le Seigneur fait lui-même le lien dans le Nouveau Testament en déclarant qu’Il est la « porte des brebis » (Jean 10 : 9), la porte du salut par laquelle il faut entrer pour être en sécurité. Tout ce qui entrait par la porte de l’arche du temps de Noé se trouvait en sécurité. Aujourd’hui encore, l’invitation à venir au Seigneur Jésus, à entrer par la porte pour être bénéficiaire de son œuvre accomplie sur la croix, s’adresse à chacun.
            Nous lisons plus loin : « Et l’Éternel ferma l’arche sur lui » (7 : 16). Une fois Noé entré avec sa famille, c’est l’Éternel lui-même qui a fermé l’arche. C’est Dieu également qui va mettre fin au temps de la grâce. Cette période dure encore aujourd’hui. Pour combien de temps, nous ne le savons pas, mais le retour du Seigneur est proche. Il va venir bientôt, très bientôt ! Quand le Seigneur sera venu, alors surviendra ce fait solennel que nous mentionne la parabole des dix vierges : « … et la porte fut fermée » (Matt. 25 : 10). Quel sérieux avertissement ! Si quelqu’un n’est pas encore venu, qu’il se tourne sans plus tarder vers le Sauveur que Dieu a donné. Lorsque nous connaissons Jésus comme notre Sauveur personnel, nous sommes vraiment à l’abri du jugement. C'est merveilleux de connaître cette place de sécurité que Dieu lui-même offre encore aujourd’hui ! Nous pouvons Le bénir pour cela.

                        Savoir s’abandonner entre les mains de Dieu

            Certains éléments frappent par leur absence dans la description de l’arche. Il n’est fait mention ni de gouvernail, ni de voiles. Noé, une fois dans l’arche, n’aurait aucun moyen de la diriger. Il devrait s’abandonner entièrement entre les mains de Dieu durant tout le temps que durerait le déluge. Il ne verrait ni ne saurait où il irait. Il devrait tout simplement faire confiance à Dieu. Nous aussi, nous vivons une période difficile où nous ne savons pas ce que les mois à venir vont nous apporter, ni où nous aboutirons. Comme Noé, nous sommes confinés, sans savoir où nous allons. Mais comme Noé aussi, nous pouvons nous abandonner entièrement entre les mains puissantes de notre Dieu, dans l’assurance qu’Il mène tout à bonne fin pour nous (Ps. 57 : 2).
            La deuxième partie du chapitre 7, bien solennelle, nous dit que la pluie est venue et que toutes les sources se sont ouvertes et qu’ainsi tout être vivant a été jugé par Dieu (v. 11-12) ; les conséquences du jugement ont été terribles ! Tout cela a duré une longue période : il y a eu d’abord 40 jours de pluie, et ensuite 150 jours où les eaux sont restées sur la terre. Puis « Dieu se souvint de Noé, et de tous les animaux et de tout le bétail, qui étaient avec lui dans l’arche » (8 : 1).

                        La résurrection du Seigneur Jésus, fondement de la foi du croyant

            « L’arche reposa sur les montagnes d’Ararat, au septième mois, au dix-septième jour du mois » (8 : 1-4). Les eaux baissent et nous lisons que l’arche se pose, ou plus précisément, repose sur les montagnes d’Ararat (v. 4). En rapport avec ce lieu où l’arche repose après la période de jugement, nous pouvons bien penser à la résurrection du Seigneur Jésus. C'est précisément la résurrection du Seigneur qui constitue pour nous le sûr fondement sur lequel repose notre foi. Nous avons la certitude de notre salut parce que Dieu a parfaitement agréé l’œuvre de son Fils et l’a démontré en le ressuscitant d’entre les morts. Quel fondement que la résurrection du Seigneur Jésus !
            Le Nouveau Testament dit très clairement : « si Christ n'a pas été ressuscité… votre foi aussi est vaine » (1 Cor. 15 : 14). Mais, grâces à Dieu, nous savons que Dieu a accepté l’œuvre de son Fils. Il a ressuscité le Seigneur Jésus pour notre justification (Rom. 4 : 25b), et nous avons désormais la paix avec Dieu (Rom. 5 : 1). Merveilleuse assurance !


La vieille nature et la nouvelle nature

            « Et il arriva, au bout de quarante jours, que Noé ouvrit la fenêtre de l’arche qu’il avait faite ; et il lâcha le corbeau, qui sortit, allant et revenant jusqu’à ce que les eaux eussent séché de dessus la terre. Et il lâcha d’avec lui la colombe, pour voir si les eaux avaient baissé sur la face du sol ; mais la colombe ne trouva pas où poser la plante de son pied, et revint à lui dans l’arche, car les eaux étaient sur la face de toute la terre ; et il étendit sa main, et la prit, et la fit entrer auprès de lui dans l’arche. Et il attendit encore sept autres jours, et il lâcha de nouveau la colombe hors de l’arche. Et la colombe vint à lui au temps du soir, et voici, dans son bec, une feuille d’olivier arrachée. Et Noé sut que les eaux avaient baissé sur la terre. Et il attendit encore sept autres jours, et il lâcha la colombe, et elle ne revint plus de nouveau vers lui » (8 : 6-12).

            Les détails que Dieu nous donne dans ces versets sont intéressants. Nous pouvons d’une part y trouver quelques applications pour nous-mêmes comme rachetés par l’œuvre du Seigneur, et d’autre part y discerner quelques aspects des voies de Dieu envers cette terre.
            Dans l’arche, il y avait des animaux purs comme des animaux impurs. Parmi les oiseaux, le récit fait expressément mention de la colombe, un oiseau pur, symbole du Saint Esprit (Matt. 3 :16), mais aussi du corbeau, un oiseau impur (Lév.11 : 15). Nous pouvons faire l’application suivante pour nous, les croyants. Nous avons en nous deux natures : une nouvelle nature dans laquelle l’Esprit Saint désire agir afin que le Seigneur soit glorifié, mais aussi la vieille nature, qui est encore là, représentée par le corbeau. Cette nature pécheresse peut encore agir et produire des résultats qui ne sont pas pour la gloire de Dieu.
            La nature pécheresse qui réside en nous trouve dans le monde autour de nous beaucoup de choses qui répondent à ses intérêts. C’est pourquoi le corbeau lâché ne revient pas vers Noé. Il trouve sa nourriture, ce dont il a besoin pour ses intérêts, dans un monde jugé par Dieu. Un constat solennel, que la Parole souligne ainsi.


Le Saint Esprit

                        En relation avec Christ

            La colombe, elle, n’a trouvé aucun lieu de repos quand Noé l’a lâchée la première fois. Elle est revenue vers lui. L’Esprit Saint n’a pas trouvé du repos ici-bas sur la terre dans le temps de l’Ancien Testament. Nous lisons : « Mon Esprit ne contestera pas à toujours avec l’homme » (Gen. 6 : 3), ce qui nous montre que l’Esprit a agi, a contesté avec l’homme, mais qu’il ne pouvait pas vraiment reposer ni habiter dans un homme. Nous pouvons voir une allusion à cela quand Noé a lâché la colombe pour la première fois. Certes, dans le temps de l’Ancien Testament, le Saint Esprit a parlé par l’intermédiaire d’êtres humains, par exemple par David lorsqu’il a prophétisé (2 Sam. 23 : 2) ; mais l’Esprit Saint ne demeurait pas dans les croyants comme c’est le cas maintenant dans le temps de la grâce, une fois l’œuvre de la croix accomplie.
            La première personne sur laquelle l’Esprit Saint a pu demeurer, c’est le Seigneur Jésus, l’homme parfait. L’Esprit Saint est venu se reposer sur Lui quand Il a été baptisé (Matt. 3 : 16-17). A son propos, il est dit prophétiquement : « Et il sortira un rejeton du tronc d’Isaï, et une branche de ses racines fructifiera [c’est le Seigneur Jésus] ; et l’Esprit de l’Éternel reposera sur lui, l’esprit de sagesse et d’intelligence, l’esprit de conseil et de force, l’esprit de connaissance et de crainte de l’Éternel » (Es. 11 : 1-2).

                        En relation avec les croyants

            Ensuite, nous lisons que Noé a lâché la colombe une deuxième fois : « la colombe vint à lui au temps du soir, et voici, dans son bec, une feuille d’olivier arrachée » (v. 11). Une fois l’œuvre de la rédemption accomplie, le Seigneur est retourné dans la gloire. Il a envoyé l’Esprit Saint le jour de la Pentecôte. Il est venu sur les croyants qui étaient assemblés. Désormais, l’Esprit Saint habite dans chaque croyant qui a mis sa confiance dans le Seigneur Jésus et a cru à la suffisance de son œuvre. « La colombe vint à lui au temps du soir, et voici, dans son bec, une feuille d’olivier arrachée » (v. 11). L’Esprit Saint désire agir en nous et produire en nous le fruit de l’Esprit, ce que nous trouvons en Galates 5. La feuille d’olivier nous parle ainsi du fruit que l’Esprit veut reproduire en nous, c’est-à-dire les caractères de Christ et ce qui est vraiment selon ses pensées (Rom. 8 : 5). Le temps du soir est arrivé. Bientôt, nous allons entrer dans la maison du Père. Nous serons pour toujours avec le Seigneur. Mais pendant le temps que nous sommes encore ici-bas, l’Esprit Saint veut produire en nous le fruit de l’Esprit.
            La colombe est lâchée une troisième fois et ne revient plus vers Noé (v. 12). Ce moment introduit le temps où Noé sait qu’il peut sortir de l’arche et remettre son pied sur une terre purifiée, où il lui sera possible de vivre. Nous savons bien que l’Esprit Saint sera de nouveau envoyé sur la terre, quand le Seigneur Jésus établira son règne (Joël 2 : 28-29). Pierre cite le prophète Joël : « Il arrivera, après cela, que je répandrai mon Esprit sur toute chair, et vos fils et vos filles prophétiseront, vos vieillards songeront des songes, vos jeunes hommes verront des visions ; et aussi sur les serviteurs et sur les servantes, en ces jours-là, je répandrai mon Esprit » (Act. 2 : 16-21). C’est le jour de la gloire du Seigneur Jésus, de l’introduction de son règne ici-bas sur la terre. L’Esprit Saint sera répandu sur toute chair parce qu’au début du règne, seuls des croyants entreront dans le royaume. Ce qui a eu lieu le jour de la Pentecôte était une anticipation des événements qui marqueront le début du règne du Seigneur Jésus.


Des holocaustes, une odeur de repos pour Dieu

            « Et Noé bâtit un autel à l’Éternel, et prit de toute bête pure et de tout oiseau pur, et offrit des holocaustes sur l’autel. Et l’Éternel flaira une odeur agréable ; et l’Éternel dit en son cœur : Je ne maudirai plus de nouveau le sol à cause de l’homme, car l’imagination du cœur de l’homme est mauvaise dès sa jeunesse ; et je ne frapperai plus de nouveau tout ce qui est vivant, comme je l’ai fait. Désormais, tant que seront les jours de la terre, les semailles et la moisson, et le froid et le chaud, et l’été et l’hiver, et le jour et la nuit, ne cesseront pas » (8 : 20-22).

            Noé a bâti un autel et a offert des holocaustes. Les sacrifices nous parlent de l’œuvre du Seigneur Jésus, tandis que l’autel nous parle de sa Personne. Matthieu 23 : 19 nous dit : « l’autel … sanctifie le don ». C’est la personne du Seigneur Jésus qui donne toute sa valeur à l’œuvre qu’Il a accomplie sur la croix. Quand Noé a offert des holocaustes, l’Éternel a flairé une odeur agréable - une odeur de repos. C’est ce que Dieu a ressenti en rapport avec l’œuvre du Seigneur Jésus. C’est une chose de réaliser l’importance de l’œuvre de la croix pour nous-mêmes, de trouver du repos pour nous-mêmes dans l’œuvre du Seigneur Jésus et de goûter la paix avec Dieu maintenant, comme nous l’avons vu en rapport avec l’arche qui repose sur l’Ararat. Mais Dieu désire que nous fassions des progrès et, avec le temps, que nous réalisions davantage ce que l’œuvre du Seigneur Jésus signifie pour Lui : Il y trouve une odeur de repos et peut ainsi se reposer dans l’œuvre de son Fils. Ces sacrifices offerts par Noé nous montrent quelque peu la grandeur de ce que le Seigneur a fait et de ce que cela signifie pour Dieu.
            Dans ce chapitre la pensée du repos se trouve donc trois fois : l’arche repose sur l’Ararat ; ensuite nous avons vu que la colombe ne pouvait pas reposer son pied ailleurs que sur l’arche et finalement ici, nous avons l’odeur de repos en relation avec les sacrifices. Il y a une progression très claire, qui se termine avec ce que l’œuvre du Seigneur Jésus signifie pour Dieu.


La grâce offerte à l’homme pécheur

            Ce que nous dit le verset 21 est aussi remarquable : « car l’imagination du cœur de l’homme est mauvaise dès sa jeunesse ». C’est identique à ce que nous avons au chapitre 6 : « toute l’imagination des pensées de son cœur n’était que méchanceté en tout temps » (v. 5). Nous voyons donc que l’homme est le même avant le déluge et après le déluge. Il n’a pas changé. L’imagination des pensées de son cœur est mauvaise dès sa jeunesse. Tel est l’homme. Mais Dieu promet qu’Il ne va pas frapper la terre à nouveau, qu’Il ne fera plus venir de déluge sur elle pour la détruire. Pourquoi ? A cause du sacrifice ! Dieu peut pardonner à l’homme pécheur à cause de l’œuvre de son Fils, Il peut offrir sa grâce à cause du sacrifice offert à la croix. L’homme n’a pas changé, mais Dieu peut changer son attitude envers l’homme et offrir sa grâce à cause de l’œuvre expiatoire accomplie par le Seigneur.

            « Dieu bénit Noé et ses fils, et leur dit : Fructifiez et multipliez et remplissez la terre. » (Gen. 9 : 1). Dieu est Celui qui est la source de bénédiction pour Noé et sa famille. Nous lisons quelque chose de très similaire après la création d’Adam et Eve : « Dieu les bénit ; et Dieu leur dit : Fructifiez, et multipliez, et remplissez la terre » (Gen. 1 : 28). Dieu établit un nouveau commencement avec Noé. Il emploie à nouveau le mot « bénit ». Dieu veut nous bénir ; Il veut le faire maintenant sur la base de l’œuvre du Seigneur Jésus.


L’arc-en-ciel de l’alliance

            « J’établis mon alliance avec vous, et toute chair ne périra plus par les eaux du déluge, et il n’y aura plus de déluge pour détruire la terre. Et Dieu dit : C’est ici le signe de l’alliance que je mets entre moi et vous et tout être vivant qui est avec vous, pour les générations, à toujours : je mettrai mon arc dans la nuée, et il sera pour signe d’alliance entre moi et la terre ; et il arrivera que quand je ferai venir des nuages sur la terre, alors l’arc apparaîtra dans la nuée, et je me souviendrai de mon alliance qui est entre moi et vous et tout être vivant de toute chair ; et les eaux ne deviendront plus un déluge pour détruire toute chair. Et l’arc sera dans la nuée, et je le verrai pour me souvenir de l’alliance perpétuelle entre Dieu et tout être vivant de toute chair qui est sur la terre. Et Dieu dit à Noé : C’est là le signe de l’alliance que j’établis entre moi et toute chair qui est sur la terre » (9 : 11-17)

                        L’alliance que Dieu a faite avec Noé

            Entre les versets 9 et 17, nous lisons sept fois le mot « alliance », que ce soit dans l’expression « mon alliance » ou dans l’expression « le signe de l’alliance », qui désigne l’arc-en-ciel. Nous nous réjouissons quand nous voyons resplendir cet arc-en-ciel, un spectacle impressionnant quand les couleurs sont vives. L’arc-en-ciel nous parle aussi du Seigneur Jésus. C’est Lui qui a manifesté Dieu, ce que Dieu est, ce qu’est la lumière avec son spectre de couleurs. Le Seigneur Jésus a aussi pleinement révélé son Père.
            Dans les Psaumes, nous lisons cette affirmation : « le témoin dans les nues en est ferme » (Ps. 89 : 37) - on peut traduire aussi « fidèle ». Le contexte montre très clairement que ce verset fait allusion à la descendance de David, au « Premier-né, le plus élevé des rois de la terre » (v. 27). Le témoin dans les nuées qui est fidèle et ferme, c’est le Seigneur Jésus. Il est beau de voir que ces versets ne mettent pas tellement l’accent sur le fait que Noé ou l’homme voit l’arc-en-ciel, mais sur le fait que c’est Dieu qui voit l’arc et qu’Il se souvient alors de l’alliance qu’Il a faite avec Noé. C’est quelque chose qui nous touche. Dieu met l’arc dans le ciel et c’est Lui qui le voit. « Je le verrai pour me souvenir de l’alliance perpétuelle » (v. 16). Dieu se souvient des promesses qu’Il a données.

                        Le Seigneur Jésus, garant des promesses de Dieu

            En rapport avec les promesses de Dieu, nous lisons : « Pour toutes les promesses de Dieu, en lui [en Jésus] est le oui et en lui l’amen, à la gloire de Dieu par nous » (2 Cor. 1 : 20). Le Seigneur Jésus est le garant de l’accomplissement des promesses de Dieu. En Lui est le oui, en lui, l’amen. Il est d’abord le « oui » : Il est venu, Il a accompli l’œuvre de la croix, Il est maintenant à la droite de Dieu et tout ce que Dieu se propose, le Seigneur l’achèvera. Il est aussi « l’amen » : Il est le garant de l’accomplissement de ce que Dieu s’est proposé, mais aussi des promesses que Dieu nous a données. Quelle sécurité, quel encouragement pour nous dans un temps difficile ! Notre foi se base sur les promesses de Dieu. Nous avons la certitude de leur accomplissement parce que le Seigneur Jésus est venu. Telle est la grande pensée en rapport avec l’arc-en-ciel.
            Que cela nous encourage aussi dans les temps et les jours que nous traversons ! L’avenir est incertain. Nous ne savons pas ce que nous amèneront les prochaines semaines et mois. L’épreuve se fait ressentir. Beaucoup tombent malades, certains décèdent. Mais n’oublions pas que Dieu est là. Il a donné des promesses sur lesquelles se fonde notre foi. Et nous connaissons Celui qui est notre Sauveur ; à cause de son œuvre, à cause de ce qu’Il a fait, nous pouvons jouir d’une pleine assurance.
            N’est-il pas très encourageant de lire ce récit de Noé et de l’arche durant cette période de confinement que nous traversons, une période qui nous paraît bien longue, et de réaliser que déjà dans ces types, Dieu nous parle de son Fils, du Seigneur Jésus ? Nous avons vu le Seigneur Jésus dans l’arche ; nous l’avons vu dans l’autel, dans les sacrifices, et à nouveau, nous Le voyons dans l’arc-en-ciel, symbolisant la place qu’Il occupe maintenant dans le ciel. Quels sujets de reconnaissance sont pour nous les promesses de Dieu !

                  Sur tes promesses, Dieu d’amour,
                  
En paix se reposent les tiens.
                  
En ta puissance est leur secours,
                  
Ta grâce est leur constant soutien.


D’après B. Schmidt – octobre 2020