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L’EAU COULANT DU ROCHER SPIRITUEL


La traversée du désert par le peuple d’Israël, un récit donné pour notre instruction
L’eau, type du Saint Esprit, jaillissant du Rocher


            « Tous (les fils d’Israël) ils ont bu le même breuvage spirituel, car ils buvaient d’un Rocher spirituel qui les accompagnait : et le Rocher était le Christ » (1 Cor. 10 : 4).


La traversée du désert par le peuple d’Israël, un récit donné pour notre instruction

            L’Eternel avait fait sortir son peuple de l’Egypte « à main forte et à bras étendu » (Deut. 26 ; Ps. 136). Avant le départ, la Pâque présente le côté de la délivrance de dessous le jugement de Dieu contre le péché, après la mort de l’Agneau de Dieu à la croix. Elle a maintenant la même valeur pour les rachetés du Seigneur. Notre Pâque,Christ, a été sacrifiée » (1Cor. 5 : 7)
            La Mer Rouge illustre ensuite notre délivrance du pouvoir de Satan ; elle montre la façon d’agir de Dieu en faveur du pécheur. La mort est vaincue, le peuple de Dieu « arraché » pour toujours au présent siècle mauvais. Il est ressuscité avec Christ et se trouve avec Lui, notre précurseur, déjà ressuscité. Nous sommes, en espérance, de l’autre côté de la mort
            Christ est Celui qui délivre, II entonne aussi la louange au milieu de l’Assemblée (Ps. 22 : 22 ; Héb. 2 : 12). Moïse et les fils d’Israël ont chanté un cantique, sur le bord de cette mer déjà traversée - c’est le premier dans l’Ecriture.
            Ce peuple racheté est appelé par l’Eternel à entreprendre une marche dans le désert, vers la terre promise. Elle s’avère longue, du fait de leur incrédulité. C’est aussi, dans le « désert de ce monde », le chemin suivi par les rachetés du Seigneur : leur but est glorieux ! Chemin faisant, ils doivent tous faire des expériences personnelles, et surtout les retenir, pour en tirer tout le profit possible (Deut. 8 : 2).
            Le peuple d'Israël est resté quarante ans au désert ; cependant, ils n’ont pas appris à se soumettre à Dieu ni à dépendre de Lui. Chers lecteurs chrétiens, où en est notre soumission personnelle, en ressemblance à Jésus ( Ps. 131 : 2) ? Donnons à Dieu notre réponse. Il poursuit constamment, avec une grande patience, son œuvre en nous. Avons-nous compris et retenu la leçon divine des versets suivants : « Ces choses sont arrivées comme types de ce qui nous concerne... elles ont été écrites pour nous servir d’avertissement, à nous que les fins des siècles ont atteints. Ainsi, que celui qui croit être debout prenne garde de ne pas tomber. Aucune tentation ne nous est survenue qui n’ait pas été à la mesure de l’homme, et Dieu est fidèle…. » (1 Cor. 10 : 6, 11-13).

                        Les murmures du peuple

            La première des grandes leçons adressées par Dieu à Israël dans le désert a eu lieu à Mara, où les eaux étaient amères (Ex. 15 : 23). Si un chrétien est appelé à traverser une épreuve comparable, il peut y trouver, par la foi, toute sa consolation et sa joie en Christ ! S’il le réalise en pratique, il sera ensuite en mesure d’apprécier Elim (v. 27). C’est un lieu où l’on peut se rafraîchir et se reposer. Les enfants de Dieu apprécient les doux effets de la présence du Seigneur, durant les rassemblements auxquels Il nous convie autour de Lui.
            Déjà, avant même la mer Rouge, il y avait eu des murmures au milieu des pèlerins (Ex. 14 : 11-12). Il y en a eu d’autres à Mara (15 : 24), puis au désert de Sin (16 : 2). Il y en aura à nouveau à Rephidim (17 : 2). Tout cela est, hélas, une image fidèle de notre propre cœur si prompt à oublier la bonté de ce Dieu, qui demeure à toujours.
            Chers amis, prenons garde aux murmures. Nous les trouvons encore mentionnés dans le Nouveau Testament comme une chose mauvaise que nous devons juger continuellement. Ainsi, nous lisons dans le chapitre 10 de la première épître aux Corinthiens : Ne murmurez pas non plus, comme certains d'entre eux ont murmuré et ont péri par le destructeur » (v. 10). Paul écrit aussi aux Philippiens : « Faites tout sans murmures et ni raisonnements » (2 : 14), et Jacques dit : « Ne murmurez pas (littéralement : ne gémissez pas) les uns contre les autres, frères » (Jac. 5 : 9). Dans les premiers jours de l’Eglise, il s’est élevé un murmure des Hellénistes contre les Hébreux (Act. 6 : 1) .
            On peut oser murmurer ouvertement contre Dieu ou s’en prendre aux frères. Le murmure est une sourde plainte qui germe dans le cœur, suite à une difficulté, à une contrariété, ou une chose difficile à supporter que nous avons négligé de rejeter sur le Seigneur.
            Quelle patience, encore ici, de la part du Seigneur. Au lieu de châtier son peuple, Il s’engage à le rassasier et à l’abreuver.

                        La manne (Ex. 16)

            Dieu leur envoie donc la manne, le pain du ciel, une figure de Christ. Elle ne leur fera jamais défaut. Elle descendra du ciel en quantité suffisante pour répondre même aux plus grands « appétits », jour après jour, jusqu’à leur sortie du désert. Chacun peut recueillir sa nourriture journalière dans la Parole de Dieu.
            Dans le pays promis, les Israélites pourront manger, là aussi à satiété, du « vieux blé du pays » (Jos. 5 : 12) - un autre symbole de Christ, le vrai pain venu du ciel (Jean 6 ; 31-33).

                        L’eau du rocher (Ex. 17)

            Arrivés, selon le commandement de Dieu, à Rephidim, ce n’est plus de faim mais de soif que les pèlerins souffrent. Or, il ne s’y trouvait pas suffisamment d’eau pour répondre aux besoins de ce grand peuple (Ex. 17 : 1). Alors, au lieu de s’attendre avec confiance à Dieu qui les avait si souvent déjà richement bénis, c’est une nouvelle occasion pour eux de murmurer contre Moïse. Il leur demande : « Pourquoi contestez-vous avec moi, pourquoi tentez-vous l’Eternel » ? (v. 2). Mais ils persistent à murmurer : « Pourquoi nous as-tu fait monter d’Egypte, pour nous faire mourir de soif, moi, et mes enfants, et mon bétail ? » (v. 3).
            Toutefois Moïse ne se laisse pas surmonter par le comportement si choquant de son peuple. Il crie à l’Eternel, notre unique recours : «  Que ferai-je à ce peuple ? Encore un peu et ils me lapideront » (v. 4). Et l’Eternel lui répond : « Passe devant le peuple... et prends dans ta main ta verge avec laquelle tu as frappé le fleuve, et va. Voici, je me tiens là devant toi, sur le rocher, en Horeb ; et tu frapperas le rocher et il en sortira des eaux, et le peuple boira » (v. 5-6).
            Moïse obéit et agit ainsi « devant les yeux des anciens d’Israël ». « Et il appela le nom du lieu Massa (tentation) et Meriba (contestation) à cause de la contestation des fils d’Israël, et parce qu’ils avaient tenté l’Eternel, en disant : L’Eternel est-Il au milieu de nous, ou n’y est- il pas ? » (v. 7).
            Dans son immense grâce, l’Eternel est décidé à les abreuver en abondance. L’apôtre Paul se sert de cette scène pour nous présenter un grand mystère : « tous ils ont mangé la même nourriture spirituelle, et tous, ils ont bu le même breuvage spirituel » (1 Cor. 10 : 3-4). Ce breuvage venait d’un « Rocher spirituel » qui les accompagnait ; il symbolisait Christ


L’eau, type du Saint Esprit, jaillissant du Rocher

                        Christ, le Rocher frappé

            Pour le peuple dans le désert, avant que cette eau jaillisse – c’est une figure de la vie de l’Esprit -, il fallait que le Rocher soit frappé. Il l’a été sur la croix par Dieu lui-même. Christ s’était volontairement chargé de tous les péchés - ceux d’Israël et aussi des nations. Il a donc subi à notre place, pendant les trois heures de ténèbres, le terrible jugement de Dieu pour expier toutes nos fautes, nos murmures, nos rébellions… Dieu seul peut pardonner les péchés (Marc 2 : 7). Dans ce but, Il a, à l’heure fixée (Jean 12 : 38), frappé le Rocher. Moïse n’aurait pas dû, plus tard, frapper deux fois le Rocher (Nom. 20 : 11) !

                        Les « fleuves d’eau vive » représentant l’Esprit Saint (Jean 7 : 38)

            La manne est l’image d’un Christ venu du ciel ; le Rocher frappé est le symbole d’un Christ crucifié, et « l’eau vive » qui en jaillissait, représente le Saint Esprit. C’est la puissance de la Vie éternelle, que le Sauveur, mort et ressuscité, donne à tous ceux qui ont cru en Lui !
            Ainsi nourri et désaltéré, le peuple a été préparé par l’Eternel ; il est en mesure de résister à Amalek - une figure de Satan agissant par le moyen de la chair. Il se présente aussitôt, pour combattre contre eux, alors qu’ils se trouvent encore à Rephidim !
            Les enfants de Dieu peuvent se fortifier dans le Seigneur et la puissance de sa force. Mais Ils ne doivent pas négliger de se revêtir de l’armure complète de Dieu - et la garder continuellement sur eux (Eph. 6 : 10-13).

                        Le croyant, canal de bénédiction pour d’autres (Jean 7 : 38-39)

            En parlant à la Samaritaine, rencontrée près de la fontaine de Sichar, Jésus lui dit : « Celui qui boira de l’eau que je lui donnerai, moi, n’aura plus soif, à jamais ; mais l’eau que je lui donnerai sera en lui une fontaine d’eau jaillissant en vie éternelle » (Jean 4 : 14).
            Plus loin dans cet évangile, nous lisons que Jésus a mis à profit la dernière journée de la fête des tabernacles pour proclamer l’offre de la grâce, en criant : « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive. Celui qui croit en moi, comme l’a dit l’Ecriture, des fleuves d’eau vive couleront de son ventre » (7 : 37-38). Il disait cela de l’Esprit qu’allaient recevoir ceux qui croyaient en Lui (v. 39). Mais à ce merveilleux et ultime appel du Seigneur, le dernier jour de la fête, de nouvelles contestations ont répondu. Les cœurs étaient endurcis. C’est comme si des personnes assoiffées – or nous le sommes tous, consciemment ou non - discutaient, en présence d’une source pure, sur son origine, au lieu de se hâter d’en boire.
            Nous comprenons aussi d’après ces passages que le croyant, rempli du Saint Esprit, devient ensuite un canal de bénédiction pour d’autres personnes. C’était le cas pour le disciple André, qui a amené à Christ son frère Pierre et Nathanaël. La Samaritaine, elle aussi boit d’abord cette eau, qui seule peut étancher notre âme, et devient le moyen de propager la vérité concernant Jésus dans tout son village.

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            La marche au désert du peuple d'Israël se poursuit - la nôtre encore aussi. Dieu a jugé bon de conserver la description détaillée dans sa Parole de certaines étapes du peuple au désert. Il en cite seulement un bon nombre d’autres. Il connaissait d’avance leur chemin - et le nôtre maintenant. Un cantique dit : « S’il me faut traverser le brûlant désert, je suis plein de confiance ». Pouvons-nous reprendre à notre compte ces paroles ?
            Autrefois, des hommes de foi, désaltérés au fleuve de la grâce, tels que Caleb ou Josué, sont entrés dans le pays de la promesse : ils ont pu continuer à être utiles au milieu du peuple de Dieu. Le cœur ému, Moïse, sur le mont Nébo, l’a contemplé seulement de loin par la foi. Sommes-nous prêts pour la venue du Seigneur pour chercher les siens et les introduire dans les places qu’Il a préparées près de Lui ?

                    Chaque matin, ta charité fidèle
                    
Répand d’en haut mon pain quotidien ;
                    
Et quand, le soir, je m’endors sous ton aile,
                    
C’est toi qui prends souci du lendemain

.                    O mon Rocher ! l’eau pure de ta grâce
                    
Coule vers moi pour me désaltérer ;
                    
De ton Esprit que la sainte efficace
                    
Garde mon cœur de jamais murmurer.

 

Ph. L le 07.12. 2019