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Les réponses remarquables de Jean le Baptiseur

 

            Jean, surnommé le Baptiseur (Matt. 3 : 1), était le fils unique de Zacharie, un sacrificateur, et d’Elisabeth, son épouse (Luc 1 : 5-6, 13, 60, 63). Cet enfant avait grandi et s’était fortifié dans les déserts (Luc 1 : 80). Etre nazaréen comme lui est la première condition nécessaire pour le développement normal d’un homme de foi (Nom. 6 : 2-7). Il est question des vêtements et de la nourriture de Jean le Baptiseur dans les deux premiers évangiles (Matt. 3 : 4 ; Marc 1 : 6), et de son ministère dans les quatre évangiles (Matt. 3 : 1-3 ; Marc 1 : 4-5 ; Luc 3 : 2-14 ; Jean 1 : 6-8, 19-26). Il baptisait pour la repentance (Matt. 3 : 5-11). Il était le « Précurseur », envoyé pour annoncer à Israël la venue de Christ, l’Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde (Jean 1 : 25-31)
            Le comportement plein d’humilité de cet homme de Dieu, au moment où il « rend témoignage à la vérité » à ceux qui l’interrogeaient (Jean 5 : 33) est tout à fait remarquable. Il marchait dans la crainte de Dieu, inspirons-nous de son exemple ; le Saint Esprit, qui habite dans chaque croyant, nous aidera à suivre le même chemin (Eph. 1 : 13).
            Les sacrificateurs et les lévites étaient venus de la part des autorités religieuses de l’heure, pour s’enquérir au sujet de l’activité du fils de Zacharie, de Jean qui était rempli de l’Esprit (Luc 1 : 15). Relisons les questions posées par les pharisiens et la sages réponse donnée chaque fois par le Baptiseur. Ils lui demandent :

« Toi, qui es-tu ? » (Jean 1 : 20)

            Jean reconnaît : « Moi, je ne suis pas le Christ ». Ils lui disent : « Qu’es-tu donc ? Es-tu Elie ? ». Il dit : « Je ne le suis pas ». Ils insistent : « Es-tu le Prophète ? ». Jean répond : « Non » (v. 21-22a).
            Les premières questions auxquelles ce cher serviteur du Dieu répond ici le concernait donc personnellement. Il leur répond qu’il n’est ni le Messie, ni Elie, ni le Prophète. Ses réponses sont aussi brèves que possible. C’est toujours à regret qu’une personne humble se résigne à parler d’elle-même. Si elle y est contrainte, elle le fera aussi courtement que possible, comme Jean le fait ici.
            Ils lui demandent encore : « Qui es-tu, afin que nous donnions réponse à ceux qui nous ont envoyés ? Que dis-tu de toi-même ? ». Il répond : « Moi, je suis la voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, comme le dit Esaïe le prophète » (v. 22b-23 ; Es. 40 : 3).
            Grâce à Dieu, le « moi » chez Jean avait fort peu de place. Il affirme à ces hommes qu’il n’est qu’une « voix » ! N’avait-il rien d’autre à dire à son sujet ? Non - il le confirme.
            Le Saint Esprit parlait par son moyen à ceux qui l’entouraient. Jean voulait leur fait part de ce qu'Il lui avait communiqué. C’est un serviteur fidèle, son témoignage doit être reçu. Ayons tous le désir de recevoir de Dieu la même capacité de répondre, guidés uniquement par la sagesse d’en haut (Jac. 3 : 17), aux interrogations variées de ceux qui habitent dans ce monde envahi par la nuit du péché. Ils cherchent parfois en tâtonnant à toucher Dieu (Act. 17 : 27). Leur besoin urgent est de connaître la grâce et la vérité venues par Jésus Christ, mais ils en sont souvent inconscients (Jean 1 : 17).

« Pourquoi donc baptises-tu, si tu n’es ni le Christ, ni Elie, ni le Prophète ? » (Jean 1 : 25).

            Jean leur répond :  « Moi, je baptise d’eau ; mais au milieu de vous il y en a un que nous ne connaissez pas » ( Matt. 3 : 21 ; Mal. 3 : 1), « Celui qui vient après moi, et dont je ne suis pas digne de délier la courroie de sandale ! » (v. 26-27).
            Dans leur curiosité malsaine, les pharisiens ne sont pas satisfaits par une telle réponse. La façon dont Jean évite au maximum d’exposer devant eux son « curriculum vitae » ne leur convient pas. Il se comporte d’une façon tellement différente de la leur. Ils ne peuvent pas comprendre son silence. Ils cherchent au contraire, comme Paul avant sa conversion, à se faire connaître (Phil. 3 :4-5) et si possible à être admirés et respectés en public.
            En réalité, ces hypocrites, dit le Seigneur, ressemblaient à des sépulcres blanchis. Ils paraissent beaux au dehors, mais, au-dedans, ils sont remplis d’ossements de morts et de toutes sortes d’impuretés (Matt. 23 : 27).
            Jean est pressé d’en arriver au témoignage qu’il est désireux de leur rendre. Il voudrait tant les amener à se tourner vers Celui qui était au milieu d’eux et qu’ils ne connaissaient pas ! Dans ce but, Jean cherche à s’effacer le plus possible devant le Seigneur. C’était une bonne attitude de sa part. Avons-nous le même désir ?

« Rabbi, celui qui était avec toi de l’autre côté du Jourdain, à qui tu as toi-même rendu témoignage, voilà, il baptise, et tous viennent à lui » (Jean 3 : 26)

            En lui parlant ainsi, quel était leur but ? Il est à craindre qu’ils cherchaient à susciter, peut-être inconsciemment, de la jalousie chez Jean devant ce grand « succès » de Jésus : « Tous viennent à Lui » !
            Il répond humblement, avec beaucoup de noblesse : « Un homme ne peut rien recevoir, à moins que cela ne lui soit donné du ciel » (v. 27). Il veut mettre en avant la suprême grandeur de Jésus !
            Demandons au Seigneur son aide puissante pour avoir le même comportement habituel que Jean. Nous serons mis de la sorte à l’abri des querelles, de l’envie et de la jalousie. Les rivalités, autrement si fréquentes, ne seront ainsi pas de mise parmi nous.
            C’est une des raisons qui fait que ceux qui « habitent sur la terre » (Apoc. 3 : 10 ; 6 : 10…) se déchirent entre eux. Ils n’ont pas d’autre horizon que ce monde, ni donc rien de céleste en eux ! Chers enfants de Dieu, veillons à tenir le vieil homme dans la mort, là où la croix de Christ l’a mis.
            Jean fait remarquer à ceux qui sont venus le questionner : « Vous-mêmes, vous m’êtes témoins que j’ai dit : Ce n’est pas moi qui suis le Christ, mais je suis envoyé devant Lui ». Il rend ce beau témoignage : « Celui qui a l’épouse est l’époux ; mais l’ami de l’époux - c’était son cas - se tient là et entend la voix de l’époux. Il était tout réjoui de l’entendre ! Il ajoute : « Cette joie donc, qui est la mienne, est accomplie. Il faut que Lui croisse et que moi je diminue » (v. 28-30).
            Cette dernière déclaration de Jean est très importante ; elle doit s’imposer à chacun des disciples du Seigneur : « Celui qui vient d’en haut est au-dessus de tous » ( Jean 3 : 31). « De ce qu’Il a vu et entendu, Il rend témoignage ; et personne ne reçoit son témoignage » (v. 32). Mais « le Père aime le Fils et Il a tout mis entre ses mains. Qui croit au Fils a la vie éternelle (v. 35 -36).
            Jean était conduit par le Saint Esprit, et il quitte la Judée et retourne en Galilée. On voit au chapitre 4 que Jésus ne baptisait pas, mais ses disciples (v. 2).

            Jean cherche toujours à tourner les regards de ses visiteurs vers la Personne du Seigneur, un sujet de la plus haute valeur pour chaque chrétien ! Il voulait les remplir autant que possible de Christ. Cette Personne adorable faisait « bouillonner d’une bonne parole » son cœur, rempli d’amour pour Celui qui est plus beau que les fils des hommes (Ps. 45 : 1).
            Retenons l’exhortation de Jacques : « Ne vous égarez pas, mes frères bien-aimés : tout ce qui est donné de bon et tout don parfait descendent d’en haut, du Père des lumières, en qui il n’y a pas de variation ni d’ombre de changement » (1 : 16-17). Il n’y a rien de valable sur la terre ; en dehors de ce que Dieu a décidé d’y envoyer du ciel - ces choses-là sont d’un grand prix !
            Jean le Baptiseur cherchait aussi à convaincre ceux qui lui posaient des questions parfois oiseuses, à mieux occuper leurs pensées ! Il faut choisir avec soin nos sujets de réflexion, en vue des conversations qui peut être vont suivre.
            Veillons sur l’entrée de nos lèvres ; ne nous hâtons pas de parler, nous risquons de le faire à tort et à travers (Ecc. 5 : 2). Ce qui sort de la bouche dépend directement de ce qui occupe habituellement nos pensées. On voit ce qui occupait le cœur du précurseur. Acceptons les exhortations de l’apôtre Paul à ce sujet (Phil. 2 : 8-9).
            Nous avons entendu « l’ami de l’Epoux » dire qu’à la voix de l’époux (Cant. 2 : 8 ; 5 : 2) sa joie était accomplie. Quand Jésus s’approche, Jean s’écrie : « Voilà l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde » ! Un de nos conducteurs aimait à dire : « Quand on trouve Dieu, les questions tombent ».

            Jean-Baptiste a été le plus grand des prophètes - et plus qu’un prophète. Jésus lui-même le dit : « Celui-là (Jean) était la lampe ardente et brillante, et vous, vous avez voulu vous réjouir pour quelque temps à sa lumière » (Jean 5 : 35). Il n’était pas la Lumière. Christ, seul, est la lumière du monde ; aussi ceux qui Le suivent ne marchent pas dans les ténèbres. Ils ont la lumière de la vie.
            Le rôle précieux de Jean était de rendre témoignage à Jésus. Il l’avait saisi et il était comparable à la lampe qui éclairait la maison (Matt. 5 :15-16). On peut dire qu’il était sur le pied de lampe. C’était lui que Dieu avait choisi pour éclairer son peuple et l’amener au Sauveur.


Ph. L Le 30-08-2018