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CELUI QUI TE PARLE


 Extrait d'une ancienne publication évangélique


            Dans l'évangile de Jean, nous voyons briller la gloire du Seigneur dans les paroles qu’Il adresse, d’abord à la femme de Sichar (ch. 4) et ensuite à l'aveugle de naissance (ch. 9). Il y a une grande différence entre ce que l'on a entendu durant un entretien personnel et ce qui nous est communiqué par la simple recherche de paroles scripturaires. Si l'on peut dire : « Il me l'a dit lui-même », on comprend qu’une réelle intimité s’est établie et qu’il en résulte pour le croyant une ferme et définitive assurance.
            Ainsi, à deux reprises dans cet évangile, le Seigneur se fait personnellement connaître à une personne - ce n'est pas lors d’un discours à la foule, ou au cours d'un entretien confidentiel avec ses disciples ! Dans sa grâce souveraine, Il répond aux  besoins d'une âme - Lui seul pouvait en apprécier l’importance.
            Dans une autre occasion, le Sauveur s'est fait connaître à un grand adversaire des enfants de Dieu. Il lui a dit : « Je suis Jésus que tu persécutes ! » (Act. 9 : 5). Aussi, plus tard, Saul de Tarse, devenu alors l'apôtre Paul, dira en parlant du Fils de Dieu : « Il m'a aimé... » (Gal. 2 : 20).
 

Deux personnes tenues à l'écart par leur entourage

            Le niveau moral de cette femme samaritaine rencontrée par Jésus près du puits de Jacob était au plus bas, d’où le rejet dont elle était l’objet de la part de ses compatriotes. Quant à l’aveugle guéri, les chefs religieux venaient de le mettre à l'index. Ils l’avaient chassé de la synagogue et il lui était dorénavant impossible d’assister à un service religieux quelconque, qui aurait pu lui apporter un secours d’ordre spirituel.
            Chose inattendue, le premier cas nous aide à mieux comprendre le sens du « culte chrétien » (lire Jean 4 : 23-24). Une personne qui appartenait à l'ancienne économie apprend ici à connaître Dieu comme un « Père ». Elle apprend aussi qu’Il cherche de « vrais adorateurs » !  Qui d’autre que le Fils aurait pu enseigner de si précieuses vérités à cette femme pécheresse. Elle faisait partie d’un peuple « mélangé » qui habitait la Samarie. Or les Juifs n’étaient nullement disposés à les laisser partager leurs « privilèges nationaux » avec eux ! Ils les méprisaient et les haïssaient. Ils s’estimaient être les seuls gardiens des « oracles de Dieu » ! En retour, les Samaritains cherchaient plutôt aussi à leur rendre outrage pour outrage (voir Jean 4 : 9).

 

La femme samaritaine 

            « La femme lui dit : Je sais que le Messie, qui est appelé le Christ, vient ; quand il sera venu, lui, il nous fera tout connaître. Jésus lui dit : Je le suis, moi qui te parle » (Jean 4 : 25-26).
            La femme de Sichar devient un objet de la grâce de Dieu - ce qui montre jusqu'où peut s’étendre cette grâce souveraine ! Jésus était venu la chercher. Il voulait la sauver. Il lui dit : « Si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : Donne-moi à boire, c’est toi qui lui aurais demandé, et il t’aurait donné de l’eau vive » (v. 10).
          Jésus lui dit encore : « Celui qui boira de l’eau que je lui donnerai, moi, n’aura plus soif, à jamais » (v. 14). Or elle avait une grande soif, ses besoins étaient intenses. Elle Lui dit : « Seigneur, donne-moi cette eau, afin que je n’aie pas soif… » (v. 15).
            Des milliers de Juifs angoissés pourraient être apaisés et trouver le pardon de leurs péchés, s'ils voulaient croire - comme la femme de Sichar qui a cru ce jour-là que le Messie était venu (v. 29). Il n'y a pas d’autre chemin de salut. Celui qui croit en simplicité de cœur est sauvé ! Si vous acceptez de faire désormais partie, par la foi, des rachetés du Seigneur, votre vie sera dès maintenant remplie de bonheur et de paix, du fait de sa présence !
            Cette femme samaritaine a parlé à Jésus du Messie qui vient (v. 25). Jésus lui a répondu : « Je le suis, moi qui te parle ». Elle laisse alors sa cruche, s’en va à la ville, et parle de sa rencontre avec Jésus : « Venez, voyez un homme qui m'a dit tout ce que j’ai fait ; celui-ci n’est-il pas le Christ ? » (v. 28-29). Alors ils viennent vers Lui, et beaucoup de Samaritains croient en Lui (v. 30, 39).

 

L'aveugle de naissance

            « Jésus apprit qu'ils l'avaient chassé dehors (l'aveugle guéri) et, l'ayant trouvé, il lui dit : Crois-tu au Fils de Dieu ? Il répondit : Qui est-il, Seigneur, afin que je croie en lui ? Jésus lui dit : Et tu l'as vu, et celui qui parle avec toi, c'est lui. Il dit : Je crois, Seigneur ! Et il lui rendit hommage » (Jean 9 : 35-39).

            Le cas de cet aveugle, guéri par le Seigneur, diffère à plusieurs égards de celui de la femme samaritaine. Mais d'autres aspects de la grâce de Dieu sont mis en évidence.
            L'état physique de ce Juif était, à vue humaine, sans espoir. Au point que personne ne songeait, semble-t-il, à intercéder auprès du Sauveur en sa faveur - ni ses parents, ni ses voisins, ni même l'un des disciples du Seigneur ! Nul ne pensait qu’on pouvait guérir une personne née aveugle ! Personne ne lui a suggéré d’imiter Bartimée l’aveugle. Celui-ci, assis au bord du chemin, près de Jéricho, avait crié et demandé à Jésus d’avoir pitié de lui et le Seigneur lui avait répondu (Marc 10 : 46-52). Dans leur incrédulité, tous estimaient que la prière n’était d’aucune utilité.
            Or le Fils de Dieu était venu pour faire les œuvres de son Père. Il savait que cet aveugle était disposé à écouter et qu’il était prêt à croire !
            Jésus met donc de la boue sur ses yeux, et Il lui ordonne d'aller se laver au réservoir de Siloé. L’homme obéit, se lave et revient voyant (v. 7) ! Il n’a pas perdu son temps à « raisonner » sur l'inutilité « apparente » d'un tel lavage ; il a obéi  immédiatement à la parole de Jésus. Personne ne l'a aidé, il a fait la merveilleuse expérience de la puissance du Sauveur, et il éprouve aussitôt les heureux effets de  son obéissance à  son commandement divin.
            Que va faire cet homme guéri ? Il répond aux questions que chacun lui pose ? Il raconte simplement les faits, à la gloire d'un « homme, appelé Jésus » (v. 11), qu'il ne connaissait pas auparavant. Y aura-t-il dans son entourage au moins un cœur attiré par la grâce de Jésus et prêt à prendre part à cette louange qui monte vers Dieu de la part de ceux qu’Il a sauvés ? Hélas, non !
            L’ancien aveugle va donc apparemment poursuivre son chemin seul. Même ses parents craignent de se ranger ouvertement de son côté ! Et comme il persiste à raconter les faits tels qu’ils sont, les pharisiens le chassent dehors (v. 34).
            C'est Celui qui « vint chez lui et que les siens n’ont pas accueilli » (Jean 1 : 11) qui vient vers cet homme. Jésus se révèle ! Cette délivrance est le fruit de l’amour de Christ. La grâce qui a guéri l’aveugle continue à s’occuper de lui ! Il apprend pourquoi le Sauveur lui a ouvert les yeux : Il peut éprouver que « le Seigneur est bon » (1 Pier. 2 : 3). Jésus lui demande : « Crois-tu au Fils de Dieu ? ». Il dit : « Qui est-il, Seigneur, afin que je croie en lui ? ». Jésus répond : «  Et tu l'as vu, et Celui qui parle avec toi, c'est lui ».  Alors Il répond simplement : « Je crois, Seigneur ! ». Et il lui rend hommage.

 

Deux récits qui font ressortir les desseins de la grâce du Seigneur

            Dieu se fait toujours personnellement connaître à celui qu'Il veut sauver ! Son cœur est ouvert en faveur de l'homme pécheur - de ceux que le monde méprise et rejette, de ces épaves dont personne ne veut s’occuper ! Approchons-nous de Lui sans crainte. Il fait Lui-même le premier pas, prêt à nous accueillir : ses bras nous sont ouverts (Luc 15 : 20). N’attendez pas : aujourd’hui encore est un jour de grâce !
           On voit combien grande est la miséricorde divine dans la prière de Jésus au moment où Il vient d’être crucifié. Il intercède en faveur de ses bourreaux : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font » (Luc 23 : 34).
            Certains penseront peut-être : Pourquoi Dieu le Père a-t-Il laissé les hommes crucifier son Fils bien-aimé, sans intervenir ? Le Seigneur donne Lui-même la merveilleuse réponse à cette femme samaritaine : Il lui révèle que le Père en cherche « de tels qui l’adorent ». Dans ce but, la « vraie lumière » est venue resplendir au milieu de nos ténèbres morales (Jean 1 : 5, 9).

            Que Dieu soit loué durant l’éternité pour son insondable amour !