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Persécutés mais non pas abandonnés
 

Ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi
La persécution et ses résultats
L’épreuve, « si cela est nécessaire », mais mesurée
Les expériences de l’apôtre Paul
L’exemple de notre Seigneur


Ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi

            Très peu de temps avant de quitter les siens, le Seigneur leur dit : « Si le monde vous hait, sachez qu’il m’a haï avant vous. Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui serait à lui ; mais parce que vous n’êtes pas du monde, mais que moi je vous ai choisis en vous tirant hors du monde, à cause de cela, le monde vous hait… L’esclave n’est pas plus grand que son maître. S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi » (Jean 15 : 18-20).
            Le monde aime ceux qui lui appartiennent. Or les enfants de Dieu n’en font plus partie. Jésus les a retirés du monde, spirituellement (Gal. 1 : 4). Et en même temps, il les a aussi envoyés dans le monde pour y être ses témoins, tout en se tenant moralement à l’écart du monde. Jésus dit à son Père en Jean 17 : « Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde… Comme tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi je les ai envoyés dans le monde » (v. 16, 18).
            La plupart des hommes sont opposés à Christ et à la vérité divine ; c’est la raison essentielle des persécutions. La vérité doit être visible dans la marche pratique des rachetés du Seigneur. Paul exhorte les Philippiens à briller « comme des luminaires dans le monde, présentant la parole de vie » (2 : 15-16). La lumière ainsi répandue met en évidence les ténèbres morales dans lesquelles se trouve le monde, et cela lui déplaît profondément. Le Seigneur lui-même a été rejeté parce qu’il mettait en évidence le véritable état de ceux qui l’entouraient. « La lumière est venue dans le monde, et les hommes ont mieux aimé les ténèbres que la lumière, car leurs œuvres étaient mauvaises ; en effet, quiconque fait le mal hait la lumière et ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient réprouvées » (Jean 3 : 19-20). Ce qui s’est réalisé avec le Seigneur se réalise aussi avec ceux qui sont fidèles dans leur témoignage pour lui : « Tous ceux… qui veulent vivre pieusement dans le Christ Jésus, seront persécutés » (2 Tim. 3 : 12).
            Le diable saisit toutes les occasions pour exciter contre les croyants l’hostilité de ceux qui détiennent le pouvoir ici-bas, et les pousse à persécuter ceux qui font briller la lumière de Christ. Les chrétiens en font l’expérience partout et dans tous les temps, que ce soit lorsque règne une certaine tolérance ou lorsque la persécution devient violente. Il n’y a pas de relâche dans cette guerre ; l’Ennemi ne désarme jamais. Des persécuteurs prennent plaisir à tourmenter leurs victimes par des traitements injustes et cruels. Ils oppriment et martyrisent avec acharnement des personnes qui pourtant ont l’approbation de Dieu.

 

La persécution et ses résultats

            Dieu se sert souvent des persécutions pour engager les siens à rester près de lui ou, s’ils se sont éloignés, à revenir à lui. Quand nos conditions de vie sont faciles, nous risquons de nous laisser séduire par le monde et ses convoitises (1 Jean 2 : 16). Or les difficultés et les angoisses ont pour effet de nous rapprocher de Dieu pour chercher son secours. Elles sont aussi un moyen que Dieu utilise pour que s’accomplisse sa volonté, que nous n’avions pas discernée ou à laquelle nous n’avions pas été obéissants.
            Le livre des Actes nous en donne un exemple bien significatif. Avant son départ, le Seigneur avait confié à ses disciples cette mission : « Vous serez mes témoins à Jérusalem et dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’au bout de la terre » (1 : 8). Mais ils ont tardé à obéir à l’ordre du Seigneur ; ils ont eu de la peine à quitter Jérusalem, où l’assemblée s’était formée. Après la mort d’Etienne, la persécution s’est gravement intensifiée et a dispersé les croyants : « Or en ce temps-là, il y eut une grande persécution contre l’assemblée qui était à Jérusalem ; et tous furent dispersés dans les contrées de la Judée et de la Samarie » (8 : 1). « Ceux  qui avaient été dispersés allèrent donc de lieu en lieu, annonçant la Parole » (v. 4). Et même ils « passèrent jusqu’en Phénicie, à Chypre, et à Antioche » (11 : 19). Ainsi la persécution a contribué à la diffusion de l’évangile.
            L’Ecriture nous montre aussi l’effet de la persécution sur la fidélité des croyants. La prédication de l’évangile à Thessalonique avait déclenché une persécution immédiate. Paul lui même avait dû quitter la ville après un séjour très bref – environ trois semaines (17 : 1-9). Dans la première lettre qu’il écrit aux Thessaloniciens, peu de temps après, l’apôtre rend témoignage de leurs souffrances et de leur fidélité. Ils avaient reçu la parole de la prédication, non comme la parole des hommes, mais comme « la parole de Dieu » (2 : 13). Celle-ci avait opéré en eux avec puissance et avait produit des effets magnifiques : « Vous êtes devenus nos imitateurs et ceux du Seigneur, ayant reçu la Parole, accompagnée de grandes tribulations, avec la joie de l’Esprit Saint ; si bien que vous êtes devenus des modèles pour tous ceux qui croient dans la Macédoine et dans l’Achaïe » (1 : 6-7).

 

L’épreuve, « si cela est nécessaire », mais mesurée

            Au début de sa première épître, l’apôtre Pierre déclare : « Vous vous réjouissez, tout en étant affligés maintenant pour un peu de temps par diverses tentations (ou épreuves), si cela est nécessaire » (1 : 6). Quel encouragement pour nous de savoir que nos épreuves ne sont que « pour un peu de temps », et qu’elles sont parfaitement mesurées par notre Père ! Il ne nous les envoie que « si cela est nécessaire ». Il poursuit un but envers chacun d’entre nous, et les choses qui nous font souffrir contribuent à notre formation.
            Dans la même ligne, l’apôtre Paul écrit : « Aucune tentation ne vous est survenue qui n’ait été une tentation humaine (c’est-à-dire : à la mesure de l’homme) ; et Dieu est fidèle, qui ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de ce que vous pouvez supporter, mais avec la tentation il fera aussi l’issue, afin que vous puissiez la supporter » (1 Cor. 10 : 13).
            Ecoutons les paroles d’encouragement adressées par le Seigneur à l’assemblée à Smyrne : « Ne crains en aucune manière ce que tu vas souffrir. Voici, le diable va jeter quelques-uns d’entre vous en prison, afin que vous soyez éprouvés : et vous aurez une tribulation de dix jours. Sois fidèle jusqu’à la mort et je te donnerai la couronne de vie » (Apoc. 2 : 10). L’expression « dix jours », même si elle est symbolique, indique que le temps de l’épreuve est bien défini et limité. Le Seigneur se sert ici de Satan pour mettre les siens à l’épreuve. La persécution annoncée sera terrible, puisqu’elle en conduira beaucoup à la mort, mais elle aura une fin. Les martyrs seront honorés, et recevront une bénédiction spéciale.
            La durée et l’intensité de toutes nos souffrances sont soigneusement mesurées par le Seigneur lui-même. David, un homme qui a connu des années de persécution, dit à Dieu : « Tu comptes mes allées et mes venues ; mets mes larmes dans tes vaisseaux ; ne sont-elles pas dans ton livre ? » (Ps. 56 : 8).
            Retenons bien les promesses de la parole de Dieu : « Il ne brisera pas le roseau froissé, et il n’éteindra pas le lumignon qui fume, jusqu’à ce qu’il ait produit en victoire le jugement (c’est-à-dire : jusqu’à ce qu’il ait fait triompher la justice) » (Matt. 12 : 20).

 

Les expériences de l’apôtre Paul

            Parmi ceux qui ont connu la persécution, peu de croyants en ont subi autant que l’apôtre Paul. Cela a été annoncé dès les jours de son appel. Le Seigneur dit à Ananias, en l’envoyant vers Saul de Tarse encore aveugle et effondré : « Je lui montrerai tout ce qu'il doit souffrir pour mon nom » (Act. 9 : 16). Dans sa seconde épître aux Corinthiens, l’apôtre mentionne de nombreuses fois ces souffrances. Déjà au premier chapitre, il déclare : « Comme les souffrances du Christ abondent à notre égard, ainsi, par le Christ, notre consolation aussi abonde… Nous avons été excessivement chargés, au-delà de nos forces, au point que nous avons désespéré même de vivre » (v. 5, 8).
            Au chapitre 4, il parle de la lumière que Dieu a fait luire en lui afin qu’elle brille autour de lui (v. 6). Et il ajoute : « Mais nous avons ce trésor dans des vases de terre, afin que l’excellence de la puissance soit de Dieu et non pas de nous ; nous qui sommes dans les tribulations de toute manière, mais non pas dans la détresse ; dans la perplexité, mais non pas sans ressource ; persécutés, mais non pas abandonnés ; terrassés, mais ne périssant pas ; portant toujours, partout, dans le corps, la mort de Jésus, afin que la vie de Jésus, aussi, soit manifestée dans notre corps » (v. 7-10).
            Il savait que les tribulations qu’il subissait étaient nécessaires pour que la vie de Jésus soit manifestée dans sa chair mortelle (v. 11). Il n’était nullement découragé, car ses yeux voyaient ce qui était loin devant lui. Il dit : « Car notre légère tribulation d’un moment, produit pour nous, en mesure surabondante, un poids éternel de gloire, nos regards n’étant pas fixés sur les choses qui se voient, mais sur ce qui ne se voit pas » (v. 17-18).
            Conscient de l’utilité de l’épreuve, il dit même : « Je prends plaisir dans les faiblesses, dans les outrages, dans les nécessités, dans les persécutions, dans les détresses, pour Christ : car lorsque je suis faible, alors je suis fort » (12 : 10).
            Dans la seconde épître à Timothée, alors qu’il est en prison, il écrit : « J’endure des souffrances jusqu’à être lié de chaînes comme un malfaiteur » (2 : 9). Mais ses yeux sont encore fixés en avant : « Si nous souffrons, nous régnerons aussi avec lui » (2 : 12). Et s’il doit dire avec tristesse : « Tous m’ont abandonné », il ajoute : « Mais le Seigneur s’est tenu près de moi et m’a fortifié » (4 : 16-17). Il fait la même expérience que les compagnons de Daniel jetés dans la fournaise : la présence continuelle du Seigneur à son côté (voir Dan. 3 : 25).

 

L’exemple de notre Seigneur

            Toutes les injustices, toutes les souffrances morales et physiques possibles, notre Maître les a connues. Pour réconforter les siens qui souffrent pour lui, il a donné de nombreux encouragements. Par exemple : « Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui après cela ne peuvent rien faire de plus » (Luc 12 : 4). « Bienheureux, vous l'êtes quand on vous injuriera, et qu’on vous persécutera et qu’on dira, en mentant, toute espèce de mal contre vous, à cause de moi. Réjouissez-vous… parce que votre récompense est grande dans les cieux » (Matt. 5 : 11-12).
            Pierre et Jean, après avoir passé une nuit en prison et avoir été battus, se réjouissaient d’avoir été estimés dignes de souffrir des opprobres pour le nom de Jésus (Act. 5 : 41). Et dans sa première épître, Pierre nous encourage : « Réjouissez-vous dans la mesure où vous avez part aux souffrances de Christ, afin qu’aussi, à la révélation de sa gloire, vous vous réjouissiez avec allégresse. Si on vous insulte pour le nom de Christ, vous êtes bienheureux, car l’Esprit de gloire, l’Esprit de Dieu, repose sur vous » (4 : 13-14).
            Aujourd’hui, de nombreux chrétiens subissent l’oppression, la persécution, la prison, et cela parfois jusqu’à la mort. Souvenons-nous d’eux et prions pour eux (Héb. 13 : 3). Soyons des témoins vivants pour Christ, et n’ayons pas honte de son évangile et de son témoignage (Rom. 1 : 16 ; 2 Tim. 1 : 8).


Ph. L  - « Messager évangélique » (mars 2016)