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Changement

           
Ce qui est immuable et ce qui passe
Quelques exemples de « changements » mentionnés dans la Bible
Le changement dans la vie chrétienne
Le dernier changement et la nouvelle création

            Plus que jamais, nous entendons parler de changements : climatique, politique, technologique… Dans tous les domaines, force est de constater une accélération du changement, si l’on compare le dernier siècle au précédent millénaire. Il y a à peine cent ans que les villes commençaient à être alimentées en électricité ; les premiers ordinateurs personnels sont arrivés dans les maisons il y a une cinquantaine d’années seulement, et les premiers smartphones ont moins de 25 ans. Alors que nos aïeux vivaient peu de changements dans leur vie, la nôtre aujourd’hui semble être une constante adaptation à des « standards » évoluant rapidement.
            Mais, à chacune des générations qui se succèdent, Dieu ne nous appelle-t-Il pas tous à un changement bien plus important ? Il s’agit d’un changement intérieur, primordial, qui touche à la racine de ce que nous sommes : des pécheurs perdus. Le reconnaître, c’est ce que la Bible appelle la repentance. Nous avons à reconnaître que nous avons offensé Dieu par nos péchés et que Lui seul peut nous pardonner, car Jésus s’est chargé des péchés de tous ceux qui croient (1 Jean 2 : 2 ; 3 : 5).
            Après notre conversion, de grands changements se produisent dans notre vie ; notre désir n’est plus désormais de vivre pour nous-mêmes, mais pour Celui qui nous a rachetés à grand prix (2 Cor. 5 : 15). Bien que vivant dans un monde où beaucoup de changements nous affectent nécessairement, nous en avons été retirés moralement (Gal. 1 : 4) ; nous ne sommes « pas du monde » (Jean 17 : 14, 16). Aussi pouvons-nous garder nos regards fixés sur ce qui est éternel et non temporaire (2 Cor. 4 : 18), et « vivre de foi » (Héb. 10 : 38), en attachant nos cœurs à Jésus Christ, notre Sauveur. Bientôt, Il « transformera notre corps d’abaissement en la conformité du corps de sa gloire » (Phil. 3 : 21).


Ce qui est immuable et ce qui passe

            Commençons par souligner ce que l’Ecriture désigne comme étant immuable, ce qu’aucun changement, quel qu’il soit, ne peut atteindre :
                        - Dieu le Père : « Car moi, l’Eternel, je ne change pas » (Mal. 3 :6). Dieu dit à Moïse : « Je suis Celui qui suis » (Ex. 3 : 14).
                        - Dieu le Fils : « Jésus Christ est le Même, hier, et aujourd’hui, et éternellement » (Héb. 13 : 8).
                        - Dieu le Saint Esprit : « Christ qui, par l’Esprit éternel, s’est offert lui-même à Dieu » (Héb. 9 : 14).
                        - La Parole de Dieu est « vivante et permanente » ; elle « demeure éternellement » (1 Pier. 1 : 23-25).
                        - Les fondements divins sur lesquels tout repose sont inchangeables : « Le solide fondement de Dieu demeure » (2 Tim. 2 : 19). Le Psaume 11 pose cette question : «  Si les fondements sont détruits, que fera le juste ? » (v. 3). L’homme, dans sa folie, voudrait le faire, mais c’est tout à fait impossible.

            D’un autre côté, il y a aussi tout ce qui passe, tout ce qui est susceptible de changer, ainsi que l’affirme la Parole de Dieu :
                        - « La figure de ce monde passe » (1 Cor. 7 : 31). Elle est, malgré les apparences, très éphémère : le monde passera, ce superbe édifice, un jour s’écroulera jusqu’en ses fondements !
                        - Les générations : « Une génération s’en va, et une génération vient ; et la terre subsiste toujours. Et le soleil se lève, et le soleil se couche… Le vent va vers le midi, et il tourne vers le nord… et le vent revient sur ses circuits » (Ecc. 1 : 4-6).
                        - L’aspect extérieur de la terre peut, d’un moment à l’autre, grandement varier, si Dieu en décide ainsi : « Il change les fleuves en désert, et les sources d’eau en sol aride, la terre fertile en terre salée, à cause de l’iniquité de ceux qui y habitent » (Ps. 107 : 33-34).
            - Il y a souvent aussi de grands changements dans la façon dont la vie des hommes se déroule : « Dieu les bénit, et ils se multiplient beaucoup ; et il ne laisse pas diminuer leur bétail » ou, au contraire, « ils diminuent, et sont accablés par l’oppression, le malheur, et le chagrin » (Ps. 107 : 38-39). Cependant tout cela est parfaitement mesuré, avec sagesse, par notre Dieu souverain.  
                        - Les cieux et la terre passeront d’ailleurs eux aussi, malgré une apparente stabilité : « Le jour du Seigneur viendra comme un voleur ; et, dans ce jour-là, les cieux passeront avec un bruit strident, les éléments embrasés seront dissous, et la terre et les œuvres qui sont en elles seront brûlées entièrement » (2 Pier. 3 : 10).
 

Quelques exemples de « changements » mentionnés dans la Bible

            Le terme « changement » ne se trouve en fait que 4 fois dans la version J-N. Darby, très proche de l’original.
            « Dieu a entendu, et il les accablera : il demeure dès les jours d’autrefois… car il n’y a point de changement en eux, et ils ne craignent pas Dieu » (Ps. 55 : 19). Il s’agit ici des méchants : ils s’obstinent à faire le mal et refusent de changer leur mauvaise attitude. 
            « Le sacerdoce étant changé, il y a aussi par nécessité un changement de loi » (Héb. 7 : 12). La Loi était bonne mais elle ne pouvait jamais rendre l’homme parfait. Elle mettait en évidence la sainteté de Dieu et l’homme était maintenu à distance (10 : 1). Il fallait une loi nouvelle pour que l’homme puisse s’approcher de Lui et être reçu.
            « Encore une fois je secouerai non seulement la terre, mais aussi le ciel. Ces mots : « Encore une fois » indiquent le changement des choses ainsi ébranlées, en tant que choses crées, afin que demeurent celles qui sont immuables. C’est pourquoi, recevant un royaume inébranlable, retenons la grâce et, par elle, servons Dieu d’une manière qui lui soit agréable, avec révérence et avec crainte » (Héb. 12 : 26-28). Toutes choses muables sont appelées à passer bientôt, mais les enfants de Dieu reçoivent un royaume inébranlable. Nous pouvons par pure grâce servir Dieu d’une façon qui lui est agréable.
            « Tout ce qui nous est donné de bon et tout don parfait descendent d’en haut, du Père des lumières, en qui il n’y a pas de variation ni ombre de changement. De sa propre volonté, il nous a engendrés…. » (Jac. 1 : 17-18). « Tous ses conseils sont la fermeté même et ses desseins ne varieront jamais », déclare un cantique. Quel repos durable pour le croyant !


                        Des changements voulus par Dieu

            Le grand désir de Dieu est de bénir l’homme et la plupart des changements qu’Il opère sont dans ce but. Citons à ce sujet quelques précieux passages :
                  - « Tu as changé mon deuil en allégresse, tu as détaché mon sac, et tu m’as ceint de joie » (Ps. 30 : 11).
                  - « Il changea la mer en terre sèche ; ils passèrent le fleuve à pied ; là nous nous réjouîmes en Lui. Il domine par sa puissance pour toujours… » (Ps. 66 : 6-7).
                  - « Il arrête la tempête, la changeant en calme, et les flots se taisent… Il change le désert en un étang d’eau, et la terre aride en des sources d’eau ; Et il y fait habiter les affamés » (Ps. 107 : 29, 35-36).
                  - A la venue de son Messie, l’Eternel changera les ténèbres en lumière devant eux, en faveur de son peuple (Es. 42 : 16).
 
            La puissance souveraine de Dieu peut s’exercer en jugement, avec de redoutables conséquences. Citons quelques-uns de ces changements « d’ordre judiciaire » que l’on trouve dans l’Ecriture :
                  - « Il change les fleuves en désert, et les sources d’eaux en sol aride, la terre fertile en terre salée, à cause de l’iniquité de ceux qui y habitent » (Ps. 107 : 33-34).
                  - Lorsque le Pharaon refusait de laisser aller le peuple ((Ex. 7 : 16), Moïse devait l’avertir de la part de l’Eternel : « Les eaux qui sont dans le fleuve (le Nil)... seront changées en sang ; et le poisson... mourra… Et Moïse et Aaron firent ainsi » (v. 17-25 ; Ps. 105 : 29).
                  - Ailleurs, le prophète annonce : « Le tremblement s’est emparé de moi ; la nuit de mon plaisir, il me l’a changé en effroi » (Es. 21 : 4). Ce fut le cas pour Belshatsar, un descendant rebelle de Nebucadnetsar. Il avait pourtant connu le châtiment de son grand-père et sa repentance (Dan. 5 : 6).
                  - « Mais ils (les fils d’Israël) se rebellèrent et contristèrent l’Esprit de sa sainteté, et Il se changea pour eux en ennemi ; lui-même, il combattit contre eux » (Es. 63 : 10).
                  - Israël, gravement frappé à cause de sa désobéissance, déclare : « Notre cœur a cessé de se réjouir ; notre danse est changée en deuil » (Lam. 5 : 15).
                  - Dieu dit : « Ils ont péché contre Moi (Israël). Je changerai leur gloire en ignominie » (Osée 4 : 7). Et encore ;
                  - « Je changerai vos fêtes en deuil, et toutes vos chansons en lamentation » (Amos 8 : 10).  
 

                        D’autres changements opposés à la pensée de Dieu

            Chaque fois que l’homme suit un chemin de propre volonté, nous voyons dans l’Ecriture que les « changements » imaginés sont en général opposés à la pensée divine. Rien de bon ne peut en résulter !
                  - On voit ainsi le roi Achaz modifiant tout dans le temple, à sa guise. Il change même la forme de l’autel et son modèle « selon toute sa façon » (2 Rois 16 : 10). Il y offre ensuite lui-même des sacrifices. Il fait ôter les cuves, descendre la mer. Il change également le portique du sabbat (v. 17-18). En fait, rien de ce qu’il fait ne tient compte de la volonté expresse de l’Eternel (v. 3-4).
                  - Dieu dit au prophète Jérémie : « Mon peuple a changé sa gloire contre ce qui n’est d’aucun profit » (Jér. 2 : 11), et plus loin : « Mon peuple a fait deux maux : ils m’ont abandonné, moi, la source des eaux vives, pour se creuser des citernes, des citernes crevassées qui ne retiennent pas l’eau » (v. 13).  
                  - Le prophète Amos déclare à Israël, de la part de Dieu : « Vous avez changé le droit en poison, et en absinthe le fruit de la justice » (Amos. 6 : 12).
                  - L’apôtre Paul, conduit par l’Esprit, montre que les hommes, « se prétendant sages… sont devenus fous, et ils ont changé la gloire du Dieu incorruptible en la ressemblance d’une image d’homme corruptible, d’oiseaux, de quadrupèdes, de reptiles » (Rom.1 : 23).
                  - « Ils ont changé la vérité de Dieu en mensonge et ont vénéré et servi la créature plutôt que celui qui l’a créée, lui qui est béni éternellement. Amen ! »  (Rom. 1 : 25).
                  - « Leurs femmes ont changé les relations naturelles en celles qui sont contre nature ; et pareillement aussi les hommes, laissant les relations naturelles avec la femme, se sont enflammés dans leur convoitise l’un envers l’autre, commettant l’infamie, homme avec homme, et recevant en eux-mêmes la juste rétribution de leur égarement  (Rom. 1 : 26-27).
                  - Jude fait savoir aussi que « certains hommes se sont insinués, inscrits jadis à l’avance pour ce jugement, des impies, qui changent la grâce de Dieu en débauche, et renient notre seul Maître et Seigneur, Jésus Christ » (v. 4).


Le changement dans la vie chrétienne

            Nous avons dû constater que de nombreux changements sont mauvais, car ils vont à l’encontre de l’enseignement de la Parole de Dieu. Ils sont néfastes et très réels : le croyant y est confronté au même titre que les incroyants ! Comment ne pas ressentir, par exemple, que notre société devient de plus en plus égoïste ? Chacun ne s’occupe que de son propre intérêt sur la terre ! Un comportement semblable à celui du bon samaritain est même considéré comme anormal. Les publicités sensuelles, l’acceptation veule de la dégradation morale, la pornographie accessible en un seul clic sur Internet, sont autant d’exemples de changements qui causent de grands torts aux croyants quand ils se laissent emprisonner dans ces filets. Pour rejeter formellement tout ce qui s’oppose à son « statut » d’enfant de Dieu, le chrétien doit puiser sa force en Dieu avec d’autant plus d’ardeur qu’il en a besoin de beaucoup !


                        Se référer à la Parole de Dieu
 
            Si ce monde où nous vivons - sans pourtant en faire partie - propose ou, pire, veut imposer un « changement » sur le plan matériel ou spirituel, il faut examiner avec soin si celui-ci est acceptable à la lumière des Ecritures. Elle est notre seule pierre de touche ! Ne refusons toutefois pas « a priori » un changement. Cherchons à comprendre quelles sont les raisons réelles de ces hommes qui déclarent ce changement indispensable, inévitable, et même urgent ! Quelle incidence aura-t-il sur notre témoignage chrétien public si nous nous décidons, peut-être à regret, de l’accepter ?
            Servons-nous de la règle que le « Dieu de mesure » nous a départie (2 Cor. 10 : 13). Ses commandements sont immuables, car Il ne change pas. Soyons sur nos gardes : la Parole nous avertit qu’il « y a tout ce qui se perd faute de règle » (Prov. 13 : 23) Le croyant doit être toujours animé par le saint désir de vivre dans la communion avec Dieu, de chercher à Lui obéir (Act. 4 : 19).  
            Une question se pose très souvent à chaque enfant de Dieu : comment se comporter dans ce cas, dans cette affaire ? Dans un monde « sans Dieu », il faut toutefois vivre en accord avec la « vérité » qui se trouve en Jésus Christ seul (Jean 14 : 6).
            Les incrédules, entraînés par Satan, le chef de ce monde, suivent le « chemin large » (Jean 14 : 30). L’Ennemi veut amener ces hommes qu’il égare à partager, durant l’éternité, sa propre perdition (Matt. 7 : 13). Chacun doit veiller à ne pas se laisser diriger par « sa propre volonté », ou pire encore, à adopter les « standards mondains » que l’Ennemi veut imposer à tous ceux qui vivent pour l’instant dans son fief. Toutes nos pensées doivent être amenées « captives à l’obéissance de Christ » (2 Cor. 10 : 5). Nous devons rester en harmonie avec la pensée divine et n’accepter des changements que dans la mesure où ils sont compatibles avec l’enseignement scripturaire.
            Cependant, même si nous sommes de vrais chrétiens, notre comportement, notre façon de vivre diffèrent à bien des égards. Chacun a ses habitudes, plus ou moins bonnes, mais profondément ancrées dans notre tréfonds. Tout cela a des conséquences au sein des familles chrétiennes et sur la « vie collective » des saints.


                        Refuser l’influence du monde dans nos maisons

            De nos jours Satan, par le biais de ses esclaves, mène une guerre implacable contre des valeurs traditionnelles, comme celles du « foyer » et de la « famille ». Or les limites dans la façon de se conduire au point de vue moral sur ces points cruciaux ont été à ce point « reculées » que l’on est fondé à se demander s’il y a encore des « bornes » qu’il ne faut pas dépasser - si l’on se réfère à ce qui est considéré comme « légal » dans notre pays, en contraste absolue avec la Parole de Dieu ! 
            L’Ecriture présente souvent le père comme un « patriarche », et la mère comme celle dont le rôle est d’instruire de plus jeunes femmes sur le comportement qu’il convient de respecter dans leur foyer, en accord avec la pensée de Dieu. (Tite 2 : 5). Ce mot « patriarche » implique qu’un tel père joue le rôle assigné à un conducteur et à un protecteur. Il est capable d’enseigner aux autres à respecter les vraies valeurs familiales, à la lumière de la Parole de Dieu.
            La mère doit en particulier veiller sur son foyer et chercher à le garder contre des incursions ennemies en tout genre, en particulier par les médias. C’est une activité très prenante qui requiert la plus grande partie de son temps.


                        Accepter ou non des changements dans la vie de l’assemblée ?

            Bien souvent, un changement est perçu de façon négative, notamment à cause d’une incompréhension latente entre les générations. Pourquoi changer ? La réaction contraire sera : On ne peut pas toujours faire comme autrefois ! Dans le livre des Proverbes, nous lisons : « Ne recule pas la borne ancienne que tes pères ont faite » (22 : 28). Une telle instruction est-elle compatible avec le « changement » si souvent prôné ?
            Les plus jeunes vivent continuellement dans le changement : leur corps, leur apparence physique, se modifient ; les matières scolaires et les méthodes d’enseignement changent souvent… Ils savent plutôt bien s’adapter, mais leurs fondations sont fragiles. A l’inverse, leurs aînés ont souvent peur du changement ; changer c’est « perdre ses repères », un confort lié à l’habitude. Le changement demande de l’énergie ; il faut se remettre en question. En revanche, les plus âgés ont souvent de solides bases, à la suite d’une vie d’expérience avec Dieu.
            Le changement semble vital pour le jeune et parfois mortel pour une personne trop âgée. Là où tout change, notre Seigneur est Celui qui est immuable. La Parole - qui a habité au milieu de nous - ne change pas. Elle ne varie pas selon les modes et les saisons… L’assemblée locale, selon la Parole de Dieu, est présente dans un lieu et composée de croyants à une époque donnée. Ils souhaitent ensemble louer, adorer, prier, être instruits. Comme ils vivent à leur époque et pas à une époque antérieure, ils connaissent le vocabulaire et la linguistique de leur temps. Autrefois, les mutations sociales et linguistiques étaient lentes de telle sorte que peu de différences existaient entre deux générations. Mais aujourd’hui le changement est rapide et ce qu’a vécu ce grand-père n’a pas grand chose à voir avec ce que vit son petit-fils. Donc de réelles et profondes différences existent. Plusieurs questions se posent. Comment faire pour que dans l’assemblée tous comprennent ce qui est exprimé ? Le vocabulaire est-il compréhensible par tous ? Les messages sont-ils adaptés à chaque auditeur ? Comment accueillir une personne nouvelle, venant du monde dont le vocabulaire et les habitudes, mêmes bonnes, sont forcément au départ très décalées ?
            La réponse à ces questions ne peut être trouvée qu’avec l’aide de l’Esprit et dans une humble écoute entre générations.


                        Ne pas rester tournés vers le passé

            C’était mieux avant ! pouvons-nous penser. Cependant l’Ecclésiaste déclare : « Ne dis pas : comment se fait-il que les jours précédents ont été meilleurs que ceux-ci ? Car ce n’est pas par sagesse que tu t'enquiers de cela » (Ecc. 7 : 10). Les jours passés et présents sont donc aussi bons ou mauvais les uns que les autres. Dieu les a faits les uns comme les autres. Et David dit : « C’est ici le jour que l’Eternel a fait ; égayons-nous et réjouissons-nous en Lui ! » (Ps 118 : 24)
            Deux façons opposées existent pour réagir au changement qui nous est imposé. L’une apporte frustration, sentiment de dégoût, d’incompréhension ; on regrette ce que l’on a quitté et l’on se sent soi-même malheureux. L’autre apporte joie et paix ; c’est quand on comprend que la chose à venir est bonne car elle est permise par Dieu, quelle qu’elle soit. « Ne vous souvenez pas des choses précédentes, et ne considérez pas les choses anciennes. Voici, je fais une chose nouvelle ; maintenant elle va germer : ne la connaîtrez-vous pas ? Oui, je mettrai un chemin dans le désert, des rivières dans le lieu désolé » (Es. 43 : 18-19).


Le dernier changement et la nouvelle création

            L’apôtre Pierre, à la fin de sa deuxième épître, annonce solennellement que « les cieux et la terre de maintenant sont réservés par sa parole pour le feu, gardés pour le jour du jugement et de la destruction des hommes impies » (3 : 7). La patience de Dieu, qui ne veut pas « qu'aucun périsse » (v. 9 ; Ezé. 33 : 11), s'exerce encore en faveur des hommes qui refusent sa grâce et se moquent de ses appels en disant que « tout demeure dans le même état depuis le commencement de la création » (v. 4). Or, quand ils mourront, ou lorsque Jésus reviendra chercher les siens, leur sort éternel sera fixé une fois pour toutes, car « il est réservé aux hommes de mourir une fois, et après cela le jugement » (Héb. 9 : 27). La mort éternelle atteindra les incroyants mais nous les vivants « nous ne nous endormirons par tous, mais nous serons tous changés : en un instant, en un clin d’œil, à la dernière trompette, (car la trompette sonnera), les morts seront ressuscités incorruptibles, et nous, nous serons changés » (1 Cor 15 : 52).
            « Toutes ces choses devant donc se dissoudre, quelles gens devriez-vous être en sainte conduite et en piété... », dit l'apôtre Pierre (2 Pier. 3 : 11). Appartenant à une création qui ne passera pas, dans l'attente d'un jour meilleur, nous devrions, nous croyants, manifester les caractères moraux des « fils du jour » (1 Thes. 5 : 5). 
            C'est en vue du jour éternel que la création actuelle aura été dissoute, pour faire place à un domaine où le péché n'entrera plus. Toutes choses seront faites « nouvelles » (Apoc. 21 : 5) ; « le premier ciel et la première terre s'en étaient allés, et la mer n'est plus » (v. 1). La mort n'est plus, il n'y a plus ni deuil, ni cri, ni peine ; il n'y a plus de nuit, plus de malédiction (v. 4, 25 ; 22 : 3). La justice de Dieu « habite » dans les nouveaux cieux et la nouvelle terre, et Dieu lui-même habite avec les hommes (21 : 3). Il est « tout en tous » (1 Cor. 15 : 28).


Ph. L & T. L                                     Le 04. 09. 2015