bible-notes.org

Imprimer ou partager la page :

Elihu et son message

 
 
Lire : Job 32 à 37
 

            Comme des vagues successives, les épreuves ont déferlé sur Job. Il a été frappé dans ses biens, dans sa famille et dans sa propre santé. L’Ennemi, dont la haine est toujours excitée par l’amour que Dieu porte aux siens, a frappé le patriarche jusqu’à l’extrême limite fixée par Dieu. Un sixième coup, particulièrement perfide, vient de sa propre femme (Job 2 : 9) ; mais Job reste inébranlable. Le dernier et septième coup viendra d’une façon inattendue de ses « trois amis » qui se sont concertés pour lui faire une visite de condoléances. Silencieux, ils ont eu au début l’attitude convenable devant ce désastre. Mais dès qu’ils ont ouvert la bouche, ils se sont montrés des consolateurs fâcheux (16 : 2). L’amertume, longtemps contenue chez Job, finira par déborder.

 
 
                        Des consolateurs « fâcheux »
 
            Les discours d’Eliphaz, de Bildad et de Tsophar, de plus en plus accusateurs, se fondent sur de faux arguments. Ils exaspèrent peu à peu le malheureux Job, accablé déjà par tant de misères. « Une parole dite en son temps, combien elle est bonne » (Prov. 15 : 23) ; mais ici, leurs longs discours sont loin d’avoir ce caractère heureux ! Dieu est juste, voilà leur thème principal. Mais ils en déduisent que si Job n’avait pas été coupable, Il ne l’aurait certainement pas frappé si sévèrement. Leurs accusations sont de plus en plus précises. Cette façon de raisonner simpliste se retrouve chez les disciples de Jésus lorsqu’ils tentent de chercher une explication plausible à la cécité de l’homme né aveugle (Jean 9 : 2).
            Exaspéré, Job en viendra à prêter à Dieu des sentiments d’animosité et de cruauté à son égard (Job. 30 : 20-22) ! Au chapitre 29, il s’étend sur le bien qu’il faisait ;  puis il expose aussi en détail ce qu’il ne fait pas. Tout cela pour mettre en évidence sa « perfection » ! On cherche souvent à se glorifier d’une façon ou d’une autre. Job ne fait pas exception ; finalement, il met Dieu au défi de lui répondre.


                        L’intervention d’Elihu

            Le moment arrive où les trois amis ont épuisé leurs arguments et où Job aussi se tait. Alors une nouvelle présence se manifeste : Elihu. Son nom signifie « Dieu lui-même ». Ce serviteur de l’Eternel apporte l’enseignement dont Job avait besoin ; il nous est aussi très utile.
            La vraie lumière procède de Dieu seul. Or, hélas, il nous faut parfois avoir longtemps « tâtonné » dans les ténèbres (Act. 17 : 27), avant d’être prêts à écouter la parole qui apporte la lumière et la vérité : elle est en Jésus (Jean 1 : 9). A la fin de sa longue épreuve, ayant enfin trouvé la paix avec son Dieu, Job reconnaîtra : « J’ai donc parlé, et sans comprendre, de choses trop merveilleuses pour moi, que je ne connaissais pas » (42 : 3).
            Chers lecteurs, il faut peut-être que nous confessions qu’il en a été ainsi pour nous. Nous manquons d’humilité devant la grandeur de Dieu qui dépasse l’étendue des cieux ! Notre prétendue sagesse ne peut aborder un tel infini. Mais c’est la « sagesse d’en haut » qui se montre ici chez le fils de Barakeël, de la tribu de Buz, un neveu d’Abraham (Jac. 3 : 14-17 ; Gen. 22 : 21).
 
 
                        Un messager, type du Saint Esprit
 
            Plus jeune que les amis de Job, Elihu a longtemps attendu avec patience avant de parler : c’est un bel exemple d’humilité et de retenue. Il a su écouter d’abordles autres, ce qui est un signe de sagesse (32 : 6-8, 11, 16-17). Il est, semble-t-il, ce messager - un type du Saint Esprit - que Job avait ardemment désiré. En tout cas, il prépare les « vraies » réponses que Dieu va donner ; il semble bien être un précurseur du seul vrai médiateur entre Dieu et les hommes : « l’homme Christ Jésus » (1 Tim. 2 : 5) !
            La déférence marquée par Elihu à l’égard de ses interlocuteurs ne l’empêche pas d’être saisi d’une « sainte colère » (32 : 2-3) ; mais il ne se laissera pas emporter par elle. Job et ses « amis » ont mis en cause la gloire de Dieu. Il faudra que ces vieillards soient repris et que leurs raisonnements soient confondus.

            Les paroles de cet humble serviteur seront « selon la droiture » (33 : 3). Il invite Job à lui répondre, s’il le peut (v. 5). Celui-ci ne le fera pas. Mais Elihu s’empresse d’ajouter : « Je suis comme toi, quant à Dieu, je suis fait d’argile, moi aussi. Voici ma terreur ne te troublera pas, et mon poids ne t’accablera pas » (v. 6-7). Il n’affiche pas une « prétendue » supériorité comme l’ont fait les « amis » de Job. Il n’affirme pas, comme tant d’autres, détenir la vérité. Une attitude si fautive gâte si souvent des contacts fraternels avec nos frères et sœurs en Christ ; elle nous empêche d’être une « aide » pour eux.

            Cet homme de Dieu avertit aussi : « Je ne ferai pas acception de personnes, et je ne flatterai aucun homme ; car je ne sais pas flatter : celui qui m’a fait m’emporterait bientôt ». (32 : 21-22). La flatterie a vite fait de mettre à nu la faiblesse d’un homme, la vanité de sa nature. C’est une arme dangereuse, souvent habilement maniée par les serviteurs - conscients ou inconscients - de l’Ennemi (1 Sam. 29 : 9).
 
 
                        Un chemin que Dieu montre à l’homme
 
            L’Esprit presse maintenantElihu de parler (32 :18-20) ; il ne peut plus retenir le message dont il est chargé. Ce que Job a dit au sujet de Dieu n’est pas vrai. Ce patriarche a commencé par affirmer : « Moi, je suis net, sans transgression ; je suis pur, et il n’y a pas d’iniquité en moi » (v. 9). Il était satisfait de lui-même, ce qui est toujours une grande entrave à tout vrai progrès spirituel. Job a même ensuite osé affirmer que Dieu cherchait à formuler des accusations contre lui et le traitait comme son ennemi (v. 10-11). Avait-il donc « oublié » ses propres réflexions contre l’Eternel ? Notre cœur naturel se forge si vite de vaines pensées complètement erronées (27 : 11-12). Or, à la différence de l’homme, Dieun’agit jamais defaçonarbitraire et il ne sert à rien de contester avec Lui. « D’aucune de ses actions il ne rend compte » (33 : 12-13). Parfois Il s’adresse à un homme dans un songe, une vision de nuit. Il cherche à le détourner d’un chemin qui mène à la mort (v. 14-17). Ecoutons Sa voix ! Son désir est de nous enseigner, de nous avertir d’une façon ou d’une autre.
            Il le fait aussi par sa discipline, et Elihu rappelle ici comment un homme peut « être châtié aussi sur son lit par la douleur… la lutte de ses os est continuelle » (v.19). Il déclare : « S’il y a pour lui un messager, un interprète, un entre mille, pour montrer à l’homme ce qui, pour lui, est la droiture, Il (Dieu) lui fera grâce, et il dira : Délivre-le, pour qu’il ne descende pas dans la fosse ; j’ai trouvé une propitiation » (v. 23-24).

            Celui qui est l’interprète par excellence, ce messager de l’amour divin, c’est Christ ! Il montre à l’homme le chemin de la droiture. Chacun doit absolument reconnaître son état de perdition. Eclairé enfin par la lumière divine, il portera sur lui-même un jugement juste. Chers lecteurs, la propitiation est une des conséquences de la mort de Christ (Rom. 3 : 25). Si nous confessons nos péchés, Il est fidèle et juste pour nous pardonner (1 Jean 1 : 9). Nous sommes alors les objets de sa miséricorde !
 
            Le verset 25 énumère les fruits d’une fraîcheur retrouvée, celle « des jours de la jeunesse » spirituelle : la communion, la joie, la justice. Elles sont la part des rachetés, et ainsi Dieu les a pour agréables (v. 26 ; Eph. 1 : 6). Enfin les versets 26 et 27 rappellent le témoignage que nous sommes ensuite appelés à rendre « devant les hommes » au sujet de ce que Dieu a fait pour nous. Nous pouvons chanter devant eux : « J’ai péché et j’ai perverti la droiture, et il ne me l’a pas rendu ».
            Le croyant est désormais « illuminé de la lumière des vivants » (v. 30). Notre témoignage quotidien « au milieu d’une génération dévoyée et pervertie » est important : il faut briller au milieu d’eux comme des luminaires (Phil. 2 : 15-16).

            Le premier entretien d’Elihu se termine ici. Il a répondu aux paroles fautives de Job qui affirmait : « Il ne profite de rien à l’homme de trouver son plaisir en Dieu » (34 : 9).
            Il convient souvent de mettre la main sur sa bouche, c’est-à-dire de se taire (21 : 5 ; Ecc. 3 : 7). Veillons soigneusement sur les paroles qui sortent de nos lèvres (Jac. 3 : 2-9). Il ne faut pas nommer la fornication, l’impureté ou la cupidité, « comme il convient à des saints » (Eph. 5 : 3). N’évoquons pas des choses honteuses (2 Cor. 4 : 2). Aucune parole folle ou plaisanterie, rien d’inconvenant, ne doit sortir de notre bouche, mais plutôt des actions de grâces (Eph. 5 : 3-4).
 
 
                        La justice et la bonté infaillibles de Dieu
 
            Le patriarche avait estimé légèrement que Dieu le maltraitait, qu’Il avait écarté son droit (34 : 5 ; 27 : 2) ; il s’estimait innocent (v. 6) ! Elihu lui parle d’une façon plus sévère et souligne la gravité de telles paroles. S’adressant « aux hommes de sens » (v. 10, 27, 34), il affirme l’infaillibilité de la justice et de la bonté de Dieu (v. 10-28). Un homme est tout à fait incapable de porter un jugement juste sur Dieu, en se basant sur ses propres raisonnements.
            « Quand Dieu donne la tranquillité, qui troublera ? » (34 : 29) et s’Il cache sa face, demandons- Lui : « Ce que je ne vois pas, montre-le moi » (v. 32). C’est ce que Job aurait dû faire. Dieu éclaire alors l’homme sur son état intérieur. La lumière divine permet de se juger sainement. La vraie place que Job devait prendre, la nôtre aussi, est de confesser ses fautes.

            Elihu conclut qu’il ne sied pas - même à un homme droit - de faire des reproches à Dieu. Sinon il sort de sa condition « subordonnée » de créature. Il estime que Job « a répondu à la manière des hommes iniques » (v. 36). Ainsi, dans son attitude et par ses propos, il a laissé deviner une vraie rébellion.

            Au chapitre 35, dans son troisième discours, Elihu demande à Job, toujours aussi silencieux : « Penses-tu que ceci soit fondé que tu aies dit : je suis plus juste que Dieu ? » (v. 1). Dieu n’est-Il pas infiniment au-dessus de l’homme ? « Si tu es juste, que lui donnes-tu, ou que reçoit-il de ta main ? (v. 7).

            S’adressant à l’Eternel, David a reconnu : « Tout nous vient de toi, et ce qui vient de ta main, nous te le donnons » (1 Chr. 29 : 14). Chacun a des motifs de reconnaître la bonté de Dieu à son égard. Quand tout est ténébreux, on peut toujours dire : « Où est Dieu, mon créateur, qui donne des chants de joie dans la nuit… ? » (v.10).

            Avec complaisance, Job avait décrit ce qu’il était pour Dieu, au lieu de s’attacher plutôt à reconnaître ce que Dieu était pour lui. Ce que Dieu était pour cet homme, Il l’est aussi pour nous ! Il faut apprendre avec douleur ce qui se cache dans le fond de son cœur. La visite est triste : plus on « descend » en soi-même - en suivant ce qu’un commentateur décrit comme un escalier en spirale (H. R - Le repos) -, plus le spectacle devient pénible et humiliant. Ecoutons, à ce sujet, les paroles de Nathan à David. Il ne s’était pas reconnu dans la parabole présentée par le prophète. Alors Nathan lui dit : « Tu es cet homme » (2 Sam. 12 : 1-7).

            Aurait-on pu penser que Job en arriverait à estimer qu’il n’y avait finalement aucun  avantage, non vraiment aucun « profit » à ne pas pécher ? (9 : 22 ; 34 : 9 ; 35 : 3). Avant son épreuve, sa conduite avait pu être irréprochable - mais, dans son désarroi, il avait ajouté la transgression à son péché, et multiplié les paroles contre Dieu ! Il devait apprendre à quel point son comportement était arrogant (v. 37 ; 15 : 15-16).

            Elihu, en ami fidèle, parle la vérité à Job (Eph. 4 : 25). Il lui dévoile les intentions cachées dans son cœur (Héb. 4 : 12 ; Prov. 27 : 6). Laissons le Saint Esprit nous sonder en se servant de la Parole de Dieu : il fera à la perfection le même travail (Ps. 139 : 1, 23-24).
 
 
                        La grandeur et la sagesse du Créateur
 
            Au chapitre 36, dans son dernier discours, Elihu a encore des paroles « pour Dieu » (v. 1) ; il « donne justice à son Créateur » (v. 3). Il réfute certaines fausses pensées à son égard. Il montre que malgré sa grandeur le Créateur prend soin de sa créature. Il ne la méprise pas.
            Certes, Il accomplit de grandes choses que nous ne comprenons pas. Elihu dit à Job et à chacun d’entre nous : « Regarde les cieux et vois et contemple les nuées : elles sont plus hautes que toi » (35 : 5). Et pourtant le « juste », c'est-à-dire le croyant, est l’objet de Ses tendres soins. Ses yeux sont toujours sur chacun des siens (Ps. 34 : 15) et Dieu agit à leur égard selon qu’Il le juge bon. Il peut l’élever et le faire asseoir à toujours (36 : 7) ; ou s’Il voit qu’un homme est lié dans des chaînes, « pris dans les cordeaux du malheur » à cause de ses transgressions, Il ouvre ses oreilles à sa discipline, et lui dit de revenir de l’iniquité (v. 8-10).

            Ne méprisons pas cette discipline, n’y restons pas indifférents. C’est la part de tous ceux qui sont des fils de Dieu (Héb. 12 : 6) ; aussi, y participer donne l’assurance de faire partie des siens. Elle apporte une tranquillité durable. « Qui enseigne comme lui ? » (v. 22). Laissons-Le nous former.

            Personne n’est qualifié pour indiquer à Dieu le chemin qu’Il doit suivre, ou pour porter un jugement sur ses actions (v. 23). Exaltons Ses œuvres - tout en les contemplant seulement  à distance (v. 24). Dieu est grand  dans sa sagesse ; Il l’est aussi dans sa patience inlassable et sa douceur qui se manifestent même dans sa répréhension (Jér. 10 : 2). Tout montre sa perfection. Celui qui est venu du ciel pour nous « visiter en grâce », pouvait dire : « Celui qui m’a vu, a vu le Père » (Jean 14 : 9). Elihu magnifie la puissance de Dieu (v. 22) ; il célèbre aussi son œuvre (v. 24), sa grandeur (v. 26), sa justice et sa bonté. « Il donne de la nourriture en abondance » (v. 31).

            Puis Elihu met aussi en évidence à quel point tous les phénomènes atmosphériques montrent sa souveraineté. Il les décrit d’une façon remarquable - se servant d’expressions très poétiques. Il dira par exemple : « Il couvre ses mains de l’éclair, et lui commande où il doit frapper » (v. 32), ou encore : « Il tonne de sa voix majestueuse » (37 : 4).

            Elihu invite : « Ecoute ceci Job ; tiens-toi là, et discerne les œuvres merveilleuses de Dieu… Comprends-tu le balancement des nuages, les œuvres merveilleuses de celui qui est parfait en connaissance … ? » (v. 14-16). Chacun peut parfois s’interroger : pourquoi le ciel est-il si noir au-dessus de ma tête ? Pourquoi tant de nuages accumulés ? Oui, pourquoi cette difficulté sur mon chemin, ces épreuves qui m’accablent. Nous ne le comprenons pas mieux que Job.

            Mais la foi se nourrit de certitudes : ces nuages, cette épreuve font partie des œuvres merveilleuses de Celui qui est « parfait en connaissance ». Quelle assurance s’ensuit pour notre cœur ! Le patriarche devait saisir que pour lui tous ces nuages étaient prometteurs d’une eau rafraîchissante (v. 11 ; 26 : 8).

            La pluie peut tomber du ciel en bonté ; ses gouttes sont alors abondantes mais bienfaisantes (36 : 27-28 ; Ps. 65 : 10). Elle peut être aussi « torrentielle » ; il s’agit alors d’un châtiment et cette pluie aura le même effet qu’une verge (v. 13 ; Ps. 148 : 7-8).
            L’Eternel avait éprouvé Job pour le bénir « à la fin ». Que le Tout-puissant me réponde ! s’était écrié le patriarche (31 : 35) : Dieu va le faire maintenant, directement. Le ministère d’Elihu à son égard est terminé.
 
 
                        Le résultat du patient travail de Dieu
 
            Dieu Lui-même, du milieu du tourbillon, entre en scène. C’est Lui qui fera céder Job (32 : 13). Il sera pour cela seul avec Lui. Les paroles d’Elihu annonçaient celles de l’Eternel. L’Eternel ne répond pas à Job. Il pose à son serviteur toute une série de questions, concernant  la merveilleuse création sortie de Ses mains (Rom. 1 : 19-20). Job est absolument incapable d’y répondre ; nous le sommes aussi.
            Humilié, brisé, Job reconnaît alors : « Maintenant mon œil t’a vu et je me repens dans la poussière et dans la cendre » (42 : 3-6). Le patient travail d’amour que Dieu s’était proposé en lui est achevé. L’Eternel prendra plaisir à bénir sa fin plus que son commencement.
 
            Dans la mesure que Dieu lui a départie (Rom. 12 : 3), Elihu a contribué à l’œuvre de Dieu vis-à-vis de Job. En reprenant avec sagesse et discernement le patriarche et ses paroles, il a montré qu’il parlait sous la direction du Saint Esprit. Son message était approprié aux besoins de son frère. C’est un exemple à suivre pour chaque enfant de Dieu, s’il est appeléà servir son frère ou sa sœur. Il convient, pour le faire, de se tenir aux pieds du Seigneur Jésus, en suivant son parfait exemple (Jean 13).
 

                                                                                                    Ph. L - le 19. 12. 11