bible-notes.org

Imprimer ou partager la page :

PSAUME 119 (2)

 
 
 
Daleth – les épreuves venant de l’intérieur (v. 25-27)
 
« Mon âme est attachée à la poussière ; fais-moi vivre selon ta parole » (v. 25).
            « Pourquoi se sont déchaînées les nations... Oui, en vérité, se sont assemblés dans cette ville, contre ton saint Serviteur Jésus que tu as oint, aussi bien Hérode que Ponce Pilate, avec les nations » (Act. 4 : 25, 27). « Attacher à la poussière » signifie mettre à mort. Aussi la demande du Psalmiste : « Fais-moi vivre selon ta parole », a trouvé une réponse de Dieu au Psaume 16 : 11 : « Tu me feras connaître le chemin de la vie ».
 
« Je t'ai déclaré mes voies, et tu m'as répondu ; enseigne-moi tes statuts » (v. 26).
            Déclarer ses voies à Dieu, c'est les mettre en harmonie avec Lui. Dieu répond par son approbation aux voies du juste qui les a placées devant Lui. Celles des saints d'Apocalypse 14 : 5, Dieu les a trouvées pures : « Ils sont irréprochables ».
 
« Fais-moi comprendre la voie de tes préceptes, et je méditerai sur tes merveilles » (v. 27).
            Cette prière trouvera toujours une réponse dans la jouissance des enseignements divins. « Tu les abreuveras au fleuve de tes délices » (Ps. 36 : 8). De tout temps, Dieu a accompli des choses merveilleuses envers ceux qui le craignent.
 
« Mon âme, de tristesse, se fond en larmes ; affermis-moi selon ta parole » (v. 28).
            L'âme peut être abattue (Ps. 42) et dans les larmes à cause de circonstances qui sont en opposition à la communion avec Dieu. La sensibilité de l'âme devant le mal la fait tenir ferme au bien ; pour cela, elle s'appuie sur les promesses de Dieu contenues dans sa Parole.
 
« Eloigne de moi la voie du mensonge, et, dans ta grâce, donne-moi ta loi » (v. 29).
            « La voie du mensonge » règne dans ce monde par son prince qui le domine ; il est appelé « le père du mensonge » (Jean 8 : 44). Notre Seigneur a dit avant d'aller à la croix : « Le chef du monde vient, et il n'a rien en moi » (Jean 14 : 30). La loi de Dieu est sa Parole ; Dieu dirige le juste par ce moyen. Nous devons estimer comme une grâce de la posséder.
 
« J'ai choisi la voie de la fidélité, j'ai placé devant moi tes jugements » (v. 30).
            Aussi c'est avec joie que le juste entre dans la voie de la fidélité ; c'est la seule voie où il est possible de marcher avec droiture devant Dieu. Notre cœur peut-il se proposer quelque chose de meilleur ?
 
« Je suis attaché à tes témoignages : Eternel ! ne me rends point honteux » (v. 31).
            Un attachement aux témoignages de Dieu procède d'un cœur vrai et droit, car les promesses de Dieu ne sauraient faire défaut. « N'aie donc pas honte du témoignage de notre Seigneur... mais prends part aux souffrances de l'évangile, selon la puissance de Dieu, qui nous a sauvés… » (2 Tim. 1 : 8).
 
« Je courrai dans la voie de tes commandements, quand tu auras mis mon cœur au large » (v. 32).
            Dès que Dieu met le cœur au large, enlevant lui-même les difficultés, alors le juste peut courir dans la voie que les commandements de Dieu lui tracent. L'apôtre Paul, dans l'expérience chrétienne, peut déclarer : « Je cours droit au but pour le prix de l'appel céleste de Dieu dans le Christ Jésus » (Phil. 3 : 14).
 
 
 
Hé – « L’amour parfait chasse la crainte » (v. 33-40)
 
« Eternel ! enseigne-moi la voie de tes statuts, et je l'observerai jusqu'à la fin » (v. 33).
            Déjà au verset 12 le juste a exprimé ce désir d'être enseigné. Nous avons l'état d'un cœur qui désire être enseigné pour être affermi dans sa Parole et la garder jusqu'au bout du pèlerinage. La pratique de la vie chrétienne est inséparable de la saine doctrine. Les Saintes Ecritures sont le seul et infaillible recueil où nous pouvons puiser pour être gardés des dangers moraux et intellectuels.
 
« Donne-moi de l'intelligence, et j'observerai ta loi, et je la garderai de tout mon cœur » (v. 34).
            « Que vous soyez remplis de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle » (Col. 1 : 9). Dieu seul donne l'intelligence de ses pensées par l'Esprit Saint dont nous avons été scellés. Elles nous sont révélées dans sa Parole, et « elles sont toutes claires pour celui qui a de l'intelligence, et droites pour ceux qui ont trouvé la connaissance » (Prov. 8 : 9). Puissions-nous les garder de tout notre cœur.
 
« Fais-moi marcher dans le chemin de tes commandements, car j'y prends plaisir » (v. 35).
            Le juste, ayant l'intelligence de la Parole de Dieu, marchera dans l'obéissance avec un saint discernement. « Que votre amour abonde... pour que vous discerniez les choses excellentes, afin que vous soyez purs et sans reproche pour le jour de Christ » (Phil. 1 : 9-10). Le cœur régénéré est disposé à cela, car il y prend plaisir ; il lui faut la force qui vient de Dieu, car il n'en a pas en lui-même.
 
« Incline mon cœur à tes témoignages, et non point au gain » (v. 36).
             Au lieu de poursuivre le gain, ce qui est le motif du cœur naturel, marchons dans la vérité et dans l’amour ; c’est  le propos d'un cœur attaché au Seigneur. Le fait que le juste adresse à Dieu cette demande, montre qu'il a compris que ce principe est de Dieu. C'est pourquoi il désire le réaliser dans la communion de l'Esprit en gardant ses témoignages.
 
« Détourne mes yeux pour qu'ils ne regardent pas la vanité ; fais-moi vivre dans ta voie » (v. 37).
            « Tout est vanité », déclare le Prédicateur (Ecc. 1 : 2). Il est indispensable que Dieu dirige les mouvements du cœur. Aussi cette prière : « Détourne mes yeux », montre que le juste a conscience du danger qui le guette par la convoitise des yeux. Car la vie se trouve seulement dans la voie du Seigneur ; là tout est réel et permanent.
 
« Confirme ta parole à ton serviteur, qui est adonné à ta crainte » (v. 38).
            Pour ceux qui craignent Dieu, qui endurent pour son nom l'opprobre et le mépris, une telle demande est justifiée. Dieu confirme son approbation par une délivrance ou par des encouragements. A deux reprises l'apôtre Paul a entendu du Seigneur lui-même des paroles pour fortifier sa foi : « Aie bon courage » (Act. 23 : 11) ; « Le Seigneur s'est tenu près de moi et m'a fortifié » (2 Tim. 4 : 17). En cela, Il a confirmé sa parole à son fidèle serviteur, passant par le creuset de l'épreuve pour le témoignage de son Nom.
 
« Détourne de moi l'opprobre que je crains ; car tes jugements sont bons » (v. 39).
            Le juste connaît l’opprobre de la part des adversaires de la vérité, et c'est ce que nous craignons. Mais c’est la part sur la terre de ceux qui demeurent fidèles à la Parole de Dieu. En Jean 9, les parents de l'aveugle-né ont craint l'opprobre, contrairement à leur fils qui a rendu témoignage de Christ devant les chefs du peuple incrédule, déclarant ouvertement l'origine céleste de Celui qui l'avait guéri de sa cécité.
 
« Voici j'ai ardemment désiré tes préceptes ; fais-moi vivre dans ta justice » (v. 40).
            Désirer avec ardeur le pur lait de la Parole et s’en nourrir permet une croissance en Christ (1 Pier. 2 : 2). Au verset 37, nous lisons : « Fais-moi vivre dans ta voie » : c'est pour le cœur. Tandis qu'ici « Fais-moi vivre dans ta justice », c'est l'énergie pour Dieu, c’est vivre justement en face de l'injustice. Il faut l'intervention de la puissance de Dieu pour le réaliser.
 
 
 
Vav -  le témoignage de la foi  (v. 41-48)
 
 « Et que ta bonté vienne à moi, ô Eternel ! - ton salut, selon ta parole ! » (v. 41).
            Le cœur désire ardemment être rempli de l'amour de Dieu. « L'amour de Dieu est donné » (Rom. 5 : 5). Le résidu d'Israël attendant son Messie s'écrie : « Oh ! Si de Sion le salut d'Israël était venu ! » (Ps. 14 : 7 ; 53 : 6). Dieu est fidèle, il répondra à cet appel de la foi en introduisant le règne de justice. Pour nous, croyants, nous attendons le Seigneur Jésus qui « transformera notre corps d’abaissement en la conformité du corps de sa gloire » (Phil. 3 : 21). Une sainte préparation précède cette venue, cette sanctification s'opère par l'action de la Parole de Dieu sur nos cœurs. « Que le Dieu de paix lui-même vous sanctifie entièrement ; et que votre esprit, votre âme et votre corps tout entiers soient conservés sans reproche à la venue de notre Seigneur Jésus Christ. Celui qui vous appelle est fidèle, et il le fera » (1 Thes. 5 : 23-24).
 
« Et j'aurai de quoi répondre à celui qui m'outrage ; car je me suis confié en ta parole » (v. 42).
            En face de l'outrage, le croyant a ainsi de quoi répondre de l'espérance de la foi hors des vanités présentes. « De sorte que, pleins de confiance, nous disions : Le Seigneur est mon aide ; je ne craindrai pas : que me fera l'homme ? » (Héb. 13 : 6).
 
« Et n'ôte pas entièrement de ma bouche la parole de la vérité, car je me suis attendu à tes jugements » (v. 43).
            La chrétienté professante a d'une manière générale apostasié de la foi. Où est donc la parole de vérité dont l'Eglise sur la terre est la colonne ? Elle se trouve encore dans un petit témoignage que le Seigneur, dans sa grâce, a fait subsister pour sa gloire : « Là où deux ou trois sont assemblés à mon nom, je suis là au milieu d'eux » (Matt. 18 : 20).
 
« Alors je garderai ta loi continuellement, à toujours et à perpétuité » (v. 44).
            La parole produit ses effets dans un cœur entièrement soumis à la volonté de Dieu. « Il sera comme un arbre planté près des ruisseaux d'eaux, qui rend son fruit en sa saison, et dont la feuille ne se flétrit point ; et tout ce qu'il fait prospère » (Ps. 1 : 3).
 
« Et je marcherai au large, car j'ai recherché tes préceptes » (v. 45).
            En s'adressant aux croyants de Corinthe, l’apôtre Paul dit : « Notre cœur s'est grand ouvert. Vous n’êtes pas à l'étroit en nous, mais c’est dans vos affections que vous l’êtes », et il ajoute : « Ouvrez largement votre cœur, vous aussi » (2 Cor. 6 : 11-13). Les versets suivants dévoilent que ce n'est pas vers le monde qu'il faut s'élargir. Au contraire, marcher au large, c'est marcher en Christ dans l'amour, n'étant pas à l'étroit dans la nouvelle création. Tel était le désir de Paul à l’égard des Ephésiens : « Que le Christ habite par la foi dans vos cœurs… afin que vous soyez capables de comprendre avec tous les saints quelle est la largeur et la longueur et la profondeur et la hauteur - et de connaître l’amour du Christ qui surpasse toute connaissance » (Eph. 3 : 18).
 
« Et je parlerai de tes témoignages devant des rois, et je ne serai pas honteux » (v. 46).
            Selon le récit du livre d'Esdras dans le chapitre 7 : 11-28, Il avait rendu un vibrant témoignage devant le roi Artaxerxès de la loi du Dieu des cieux. Aussi Dieu a incliné le cœur de ce puissant monarque en faveur des juifs rentrés dans leur pays. L'apôtre Paul, lié de chaînes, en prison à Rome, peut dire : « En sorte que mes liens sont devenus manifestes comme étant en Christ dans tout le prétoire » (Phil. 1 : 13), accomplissant ainsi la parole du Seigneur annoncée en Actes 9 : 15. lire également 2 Tim. 4 : 17.
 
« Et je trouverai mes délices en tes commandements que j'ai aimés » (v. 47).
            Le prophète Jérémie, qui fut un homme de débat en faveur des droits de Dieu sur son peuple qu'il aimait, se tourne vers son Dieu en lui ouvrant son cœur : « Tes paroles se sont-elles trouvées, je les ai mangées ; et tes paroles ont été pour moi l'allégresse et la joie de mon cœur » (Jér. 15 : 16). Ce doit être les délices du croyant de se nourrir de la Parole en tout temps.
 
« Et je lèverai mes mains vers tes commandements que j'ai aimés, et je méditerai tes statuts » (v. 48).
            Notre cher Seigneur et Sauveur, dans les jours de sa chair, a toujours fait les choses qui plaisent à son Dieu selon la perfection qui lui était propre au milieu de son peuple transgresseur de la Loi. Comme au verset précédent, l'amour pour les enseignements divins est exprimé ; ce n'est pas dans la nature de l'homme d'aimer ce qui plaît à Dieu. Seul le cœur régénéré du juste peut répondre à l'amour dont il est l'objet. « L'amour se réjouit avec la vérité » (1 Cor. 13 : 6).
 
 
 
Zaïn – nos richesses spirituelles (v. 49-56)
 
« Souviens-toi de ta parole à ton serviteur, à laquelle tu as fait que je me suis attendu » (v. 49).
            L'apôtre Paul écrivait aux Thessaloniciens : « Nous rendons toujours grâces à Dieu pour vous tous... nous souvenant sans cesse de… votre patience d'espérance en notre Seigneur Jésus Christ » (1 Thes. 1 : 2-3). L'attente des croyants se résume en une Personne : notre Seigneur Jésus Christ. Il est « notre espérance » (1 Tim. 1 : 1).
 
« C'est ici ma consolation dans mon affliction, que ta parole m'a fait vivre » (v. 50).
            La souffrance pour Christ produit la patience dans l'attente. « L'espérance ne rend pas honteux, parce que l'amour de Dieu est versé dans nos cœurs » (Rom. 5 : 5). Lorsque l'espérance aura son accomplissement, l'affliction aura pris fin. La Parole qui est la nourriture du croyant produit dans son cœur une force spirituelle qui le tient debout. Il est consolé par la certitude que c'est cette Parole qui le « fait vivre ». Or s'il vit, c'est pour Dieu.
 
« Les orgueilleux se sont moqués de moi excessivement : je n'ai pas dévié de ta loi » (v. 51).
            Il est dit des méchants que « l'orgueil les entoure comme un collier (Ps. 73 : 6). « Tous ceux qui me voient se moquent de moi ; ils ouvrent la bouche, ils hochent la tête » (Ps. 22 : 7). Part de souffrance de notre Seigneur Jésus qui n'a jamais dévié de la loi de son Dieu ; la perfection s'est trouvée en Lui.
 
« Je me suis souvenu de tes ordonnances de jadis, ô Eternel ! et je me suis consolé » (v. 52).
            Si le juste subit la moquerie des orgueilleux, tout ce qu'il a appris du Seigneur, à ses pieds, comme Marie (Luc 10 : 39), il s'en souvient ; et regardant à Dieu, son cœur est consolé. Il le sent, ce n'est pas une illusion, car il peut dire : « Je suis toujours avec toi : tu m'as tenu par la main droite ; tu me conduiras par ton conseil » (Ps. 73 : 23).
 
« Une ardente indignation m'a saisi à cause des méchants qui abandonnent ta loi » (v. 53).
            Plus le croyant demeure dans la lumière de Dieu, plus il s'identifie à son caractère de sainteté. Aimant la vérité et la paix, il est rempli d'indignation à la vue de la manifestation de l'énergie du mal. Etre jaloux de la gloire et des droits de Dieu en justice, s'associe aux souffrances pour Christ.
 
« Tes statuts m'ont été des cantiques, dans la maison de mon pèlerinage » (v. 54).
            Joie du cœur produite par la connaissance des pensées de Dieu révélées dans sa Parole qui alimente le cantique du racheté dans la maison de son pèlerinage. Oui, il chante sur la terre un cantique du Bien-aimé, désirant avec ardeur d'avoir revêtu son domicile « qui est du ciel » (2 Cor. 5 : 2).
 
« Je me suis souvenu de ton nom pendant la nuit, ô Eternel ! et j'ai gardé ta loi » (v. 55).
            Le monde est dans la nuit, mais le croyant est « fils de la lumière » et « fils du jour » (1 Thes. 5 : 5). Il vit par la puissance de l'Esprit qui ouvre son cœur à la Parole pour la vivre et la garder. « Je bénirai l'Eternel qui me donne conseil ; durant les nuits même mes reins m'enseignent » (Ps. 16 : 7).
 
« Cela m'est arrivé, car j'ai observé tes préceptes » (v. 56).
            Le juste vit dans les réalités du verset précédent. Il a dit non à ce qui est propre à la chair : la vie de péché. La nouvelle naissance donne le langage d'un cœur nouveau, la vie nouvelle est en accord avec les ordonnances de Dieu.
 
                                                                                                                           G. Combe
 
A suivre