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TOUJOURS

 La confiance dans le  Seigneur
 La prière
 La vie de Jésus manifestée
 L’œuvre du Seigneur
 La joie

            Le mot « toujours », ou l’expression « en tout temps », sont employés fréquemment dans divers sujets abordés par l’apôtre Paul dans ses épîtres. L’emploi de ces mots prend tout son intérêt pour évoquer ce qui doit caractériser la conduite d’un  croyant pendant le temps de son séjour ici-bas (1 Pier. 1 : 17).
 
 
La confiance dans le  Seigneur
 
« Nous avons donc toujours confiance, et nous savons qu’étant présents dans le corps, nous sommes absents du Seigneur, car nous marchons par la foi, non par la vue » (2 Cor. 5 : 6).
 
            Dans les premiers versets de ce chapitre, l’apôtre Paul insiste sur ce que les enfants de Dieu doivent savoir au sujet de la bénédiction qu’ils connaîtront après la mort. Ils recevront un corps lié à leur condition céleste : ils seront « rendus semblables » à Christ (1 Jean 3 : 2). L’apôtre  ajoute : « Celui qui nous a formés pour cela même, c’est Dieu, qui nous a donné les arrhes de l’Esprit (2 Cor. 5 : 5). « Nous avons, dis-je, de la confiance, et nous aimons mieux être absents du corps et être présents avec le Seigneur » (v. 8). 
            L’assurance bénie qui est ainsi dans notre cœur vient de ce que nous savons que tout cela est le fruit du travail de Dieu. Il nous prépare pour la gloire future, et nous a donné les arrhes de l’héritage, le Saint Esprit. Nous sommes toujours remplis de confiance du fait de la présence en nous de cet Esprit. Il nous fait connaître tout ce que Dieu nous a gratuitement donné.
            Nous vivons dans un monde rempli d’incertitudes ; et même beaucoup de personnes, qui paraissent pourtant converties, manquent d’assurance au sujet des bénédictions qu’elles ont reçues de Dieu ! Trop occupées d’elles-mêmes, et peut-être mal enseignées, elles n’ont, hélas, guère saisi quel sera leur avenir !
            Pourtant les promesses de la Parole de Dieu sont immuables. Le Saint Esprit nous éclaire sur les possessions dont nous jouirons, avec Christ, durant l’éternité. Aussi longtemps que nous vivons sur la terre, dans un corps « d’abaissement », nous sommes « absents du Seigneur ». Mais la foi s’empare de l’invisible ; toujours confiante, elle sait qu’au moment où le Seigneur viendra chercher les siens, « nous les vivants qui demeurons », nous partirons avec eux, à Sa rencontre en l’air (1 Thes. 4 : 17 ; 1 Cor. 15 : 51-52).
            Ceux qui ont déjà quitté la terre sont « absents du corps ». Ils font partie de ces « esprits » qui, autour du trône du Dieu fort, attendent d’être revêtus d’un corps glorieux, semblable à celui du Seigneur. Leur corps mortel, sortant du tombeau à l’appel du Seigneur, connaîtra la victoire. Le corps du chrétien a été le temple du Saint Esprit (Rom. 8 : 11). Pour l’instant, « ceux qui nous ont précédés », sont entrés dans la présence bénie du Seigneur ; « c’est, de beaucoup, meilleur » (Phil. 1 : 23). Mais ce n’est pas encore pour eux non plus le moment de la perfection et de la gloire (Héb. 11 : 40).     
 
 
 
La prière
 
« Priez par toutes sortes de prières et de supplications, en tout temps, par l’Esprit, et veillez à cela avec toute persévérance » (Eph. 6 : 18).
 
            Dans cette épître, le croyant est « béni de toute bénédiction spirituelle  dans les lieux célestes en Christ » (1 : 3). C’est la conséquence des conseils divins éternels. Ces bénédictions sont le fruit de la surabondante grâce de Dieu. Mais les enfants de Dieu ne doivent pas oublier que le Méchant cherche toujours à les atteindre avec ses flèches enflammées (6 : 16) ; tous sont les objets de rudes assauts de la part de ces puissances spirituelles de méchanceté qui sont encore « dans les lieux célestes » (v. 12).
            Dieu a donné au croyant des ressources pleinement suffisantes pour soutenir ce combat. Il est exhorté à revêtir « l’armure complète de Dieu » (v. 10). Elle est examinée en détail dans le chapitre 6. Nous encourageons les lecteurs à examiner soigneusement ce qui est dit de chacune des « pièces » de cette armure. Elles sont indispensables pour une protection efficace. Elles sont toutes destinées à assurer notre défense, à l’exception toutefois de « l’épée de l’Esprit qui est la parole de Dieu » (v. 17). Cette épée a également un rôle offensif. Pour tenir ferme au « mauvais jour », il faut être suffisamment armé !  
            Soyons toujours prêts à nous servir de la Parole de Dieu, seule ressource pour résister et vaincre l’Ennemi, lors de chacun de ses assauts. Ne comptons pas un seul instant sur nos propres ressources : nous ne ferions que montrer notre faiblesse absolue !
            Il faut veiller et prier (v. 18).  La prière est une arme merveilleuse : l’Ecriture parle d’un combat de prières (Rom. 15 : 30 ; Col. 4 : 12). L’immense domaine où elle exerce son action bienfaisante est précisé ici (v. 18-19). Restons dépendants dans cette supplication persévérante. Le Seigneur est notre exemple : « Etant dans l’angoisse du combat, il priait plus instamment (Luc 22 : 44) !
            Revêtus de la puissance de sa force (v. 10), nous pouvons rester debout (2 Cor. 1 : 24). Certes nos ennemis sont plus puissants que nous (Ps. 69 : 4), mais notre Seigneur est le Tout-Puissant. Restons en prière : Celui qui a vaincu Satan à la croix se tiendra près de nous. Son bras combat pour nous et Il nous délivrera !
            Il convient de persévérer dans la prière en faveur de tous les enfants de Dieu. Ils ont tous part à la même merveilleuse bénédiction ; mais ils ont tous à soutenir le même combat, exposés aux mêmes assauts de l’adversaire. Ces besoins sont des occasions toujours nouvelles de présenter avec foi à Dieu des prières et des supplications. Engagé dans le même combat (2 Cor. 11 : 28), l’apôtre Paul demandait instamment des supplications en sa faveur, de la part des saints (v. 18).
 
 
 
La vie de Jésus manifestée
 
« Portant toujours, partout, dans le corps, la mort de Jésus, afin que la vie de Jésus, aussi, soit manifestée dans notre corps » (2 Cor. 4 : 10).
 
            Au verset 4 de ce chapitre, l’apôtre déclare que l’évangile est « voilé en ceux qui périssent », c’est-à-dire chez les incrédules « en qui le dieu de ce siècle a aveuglé les pensées ». Puis au verset 6, il affirme : « le Dieu qui a dit que du sein des ténèbres brille la lumière, c’est lui qui a brillé dans nos cœurs pour faire resplendir la connaissance de la gloire de Dieu dans la face de Christ ». Et il ajoute : « Mais nous avons ce trésor dans des vases de terre, afin que l’excellence de la puissance soit de Dieu et non pas de nous ; nous qui sommes dans les tribulations de toute manière, mais non pas dans la détresse ; dans la perplexité, mais non pas sans ressource ; persécutés, mais non pas abandonnés ; terrassés, mais ne périssant pas ; portant toujours, partout, dans le corps, la mort de Jésus, afin que la vie de Jésus, aussi, soit manifestée dans notre corps  » (v. 7-10).
            Le chemin parcouru par Paul est vu sous un autre éclairage. D’autres l’ont suivi avec lui, appelés à suivre les traces du Seigneur en traversant ce monde. Loin d’être « dominés » par Satan ou « inquiétés » par l’opposition des méchants autour d’eux, ils ont avancé vers le but.  Appuyés  sur la puissance de Dieu, ils ont porté toujours et partout, dans le corps la mort de Jésus (lire aussi Col. 3 : 3 ; Rom. 6 : 11). Ainsi, la vie de Christ a pu se manifester dans leur corps mortel. Leur vase s’est peut-être brisé en route, mais ce n’était pas un obstacle - au contraire - pour que le « trésor » soit mis en valeur !
            C’est cette « vie de Jésus » qui doit, en tant qu’enfants de Dieu, être notre part. Servir Christ, c’est d’abord Le suivre (Jean 12 : 26). Nous en venons à « haïr » notre chair, dans ses manifestations si humiliantes.
            Notre désir est-il de suivre Jésus, notre parfait modèle ? Il a marché au milieu de ses ennemis : ils ont sans cesse cherché à lui ôter la vie (Jér. 11 : 19 ; Jean 19 : 6-7). Nous traversons le même monde ; le cœur naturel de l’homme n’a pas changé. Il déborde de haine vis-à-vis de Dieu, du Fils de Dieu et des siens. Le désir de suivre fidèlement Christ a toujours exposé ses serviteurs à rencontrer des persécutions, qui vont parfois jusqu’à la mort (Jean 15 : 19-21).  
            Mais la vraie lumière a brillé dans le cœur de ceux qui L’ont reçu ; elle doit reluire autour d’eux (Phil. 2 : 15). Le chrétien, avec la puissance d’en haut, peut marcher par la foi. Il aura devant tous une vie que Christ remplira (1 Tim. 6 : 2, 19).
            L’apôtre ajoute : « Car nous qui sommes vivants, nous sommes toujours livrés à la mort à cause de Jésus, afin que la vie de Jésus, aussi, soit manifestée dans notre chair mortelle » (v. 11). Et ailleurs, il dit : « A cause de toi, nous sommes mis à mort tout le jour ; nous avons été estimés comme des brebis de boucherie » (Rom. 8 : 36). Les apôtres étaient donc toujours en « danger de mort » ! Ils rencontraient l’injustice des chefs de ce monde, la jalousie haineuse d’hommes pourtant considérés comme « religieux », et la violence aveugle des foules, poussées par Satan. Ces mauvaises attitudes sont toujours de saison. Nous vivons dans un temps où Dieu maintient encore ouverte une « porte » que personne ne peut fermer (Apoc. 3 : 8). Mais si le mal peut avoir un aspect différent, la même haine meurtrière est dans le cœur des incrédules poussés par Satan. Si les « autorités » ne sont plus favorables aux chrétiens, l’hostilité éclate aussitôt au grand jour et se traduit par la violence. Ce sera d’ailleurs encore le cas après l’enlèvement de l’Eglise, pendant la grande tribulation. Des fidèles seront mis à mort, comme nous le voyons avec les « deux témoins » en Apoc. 11 : 3-13 - voir aussi 6 : 9-10 ; 13 : 15-17.     
 
 
 
L’œuvre du Seigneur
 
« Ainsi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables, abondant toujours dans l’œuvre du Seigneur, sachant que votre travail n’est pas vain dans le Seigneur » (1 Cor. 15 : 58).   
 
            La précieuse vérité de la résurrection de Christ est développée au chapitre 15 de la première aux Corinthiens. Après Christ, « les prémices » (v. 20, 23), ce sera bientôt le tour des rachetés endormis en Jésus d’être ressuscités : Il viendra à leur rencontre « dans les nuées » (1 Thes. 4 : 17).
            La lettre de l’apôtre Paul se termine sur une note triomphale : « Grâces à Dieu qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus Christ ! » (v. 57) Ensuite, il exhorte les saints : ils étaient en danger de se laisser abuser par des fausses doctrines, concernant en particulier la résurrection.
            Nous sommes, nous aussi, entourés d’erreurs répandues par les agents de l’Ennemi. Elles ont envahi la « grande maison », qui porte encore sur la terre le nom de Christ. Les dangers sont grands à la veille du retour de Christ. Satan excelle dans l’art de se transformer en « ange de lumière » (2 Cor. 11 : 14) et cherche à faire croire que l’erreur est, en fait, une précieuse vérité ignorée jusqu’ici. 
            Ferme devant cette situation, l’apôtre saisit l’occasion pour exposer les vérités. Cette partie de l’épître s’achève par une exhortation aux croyants à tenir ferme, à rester inébranlables, malgré ce mauvais travail persistant de l’Ennemi.
            Certains prédicateurs ont à la bouche des paroles débilitantes qui ruinent l’énergie spirituelle de ceux qui les écoutent. Paul, au contraire, appelle les bien-aimés à abonder toujours dans  l’œuvre du Seigneur. Il prononce par l’Esprit des paroles particulièrement encourageantes pour nous, chrétiens : « Sachant que votre travail n’est pas vain dans le Seigneur ».
            Satan se réjouit à partir du moment où le peuple de Dieu cesse de travailler pour Dieu (Agg. 1 : 2) ; il est satisfait s’il est découragé et reste tranquille sur ses lies (Jér. 48 : 11). Or, malheureusement plusieurs sont assez inconscients de ses intentions pour écouter ses mensonges. Ils sont impressionnés par les manifestations mensongères de sa puissance (2 Tim. 3 : 8). Ils s’éloignent alors de Dieu et sont accablés. Ils vont « aider », par leur conduite désastreuse, d’autres à baisser aussi les bras. Ils affirment que tout est perdu et font ainsi le jeu de l’Ennemi.
            Christ aurait-il disparu de la scène ? Le Saint Esprit nous aurait-Il abandonnés ? La Parole de Dieu ne serait-elle  plus fiable ? N’y aurait-il plus d’enfants de Dieu ? Devrions-nous nous écrier avec Elie : « Je suis resté, moi seul » (1 Rois 19 : 10, 14, 18) ? Non, amis croyants, ne nous laissons pas ébranler par toutes ces tromperies (2 Cor. 11 : 13). Prions pour ceux qui sont ainsi devenus des  prisonniers de Satan. Christ, vainqueur, est toujours dans la gloire, le même pour l’éternité. Il est notre souverain sacrificateur et notre avocat auprès du Père. Le Saint Esprit restera sur la terre, jusqu’à  l’enlèvement de l’Eglise. Il est toujours prêt à soutenir, à consoler nos cœurs parfois accablés. Il prend dans ce but de ce qui est à Christ et nous l’annonce (Jean 16 : 14). Notre âme est ainsi nourrie du céleste pain ! La Parole de Dieu est notre guide sûr. Les rachetés sont toujours aussi chers au cœur de Celui qui les a sauvés en versant son sang précieux ! Il y a toujours sur la terre des témoins pour Christ, comparables aux sept mille du temps d’Elie (1 Rois 19 : 18).
            Ce monde est rempli de pécheurs qui périssent. Toutefois la grâce cherche encore à les amener à Christ. Jusqu’à la dernière heure, elle invite à prendre gratuitement de l'eau de la vie (Apoc. 22 : 17). Les croyants ont des sujets constants de prière. L’activité inlassable de Satan, et les manœuvres du monde dont il est le chef, cherchent à « étouffer » l’action vivifiante de la Parole jetée en temps et hors de temps sur tous les sols. Restons occupés à l’ouvrage que le Seigneur nous a confié. Que le Seigneur nous trouve sans reproche et publiant ses vertus ! Tenons fermes, restons inébranlables, semblables à un roc qui, parfois recouvert par des vagues en fureur, reste solide.
            Nous sommes responsables de répandre autour de nous la bonne nouvelle  du salut ; le Seigneur est disposé à donner à chacun les capacités nécessaires… jusqu’à ce qu’Il vienne. Notre travail ne sera pas vain devant Lui !
 
 
 
La joie
 
« Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ; je vous le dirai encore : réjouissez-vous » (Phil. 4 : 4).
 
            Dans cette épître, il est beaucoup question de Christ. Il est notre vie, notre modèle, notre but, notre joie et notre force. On y trouve à quinze reprises le mot « joie » ou le verbe « se réjouir ». Les Philippiens montrent ce que doit être la marche sur la terre d’un homme qui déjà appartient au ciel.
            Le péché n’est pas mentionné, la chair est simplement évoquée. Dès que nous sommes sauvés, le péché ne doit plus régner dans notre corps mortel (Rom. 6 : 12). Nous sommes exhortés à ne pas mettre notre confiance dans la chair (Phil. 3 : 3)
            Si nous suivons Christ, notre chemin à travers ce monde sera un chemin de souffrances. Mais si une joie sanctifiée - un des fruits de l’Esprit (Gal. 5 : 22) - habite continuellement en nous, nos peines en seront adoucies (2 Cor. 6 : 10). Si la paix de Christ règne dans le cœur, la joie s’y trouve aussi.
            Paul avait constamment Christ devant lui : Il était sa vie, son modèle, l’objet de son cœur et sa force ! Il pouvait se présenter, à juste titre, au chapitre 3 comme un exemple pour les autres croyants. Il suivait le chemin de Dieu, animé d’une énergie spirituelle indomptable, depuis au moins trente ans déjà !
            Le Seigneur était son Objet et le seul but vers lequel il courait. Il trouvait toute sa joie en Lui ! Il pouvait donc exhorter ses frères à avoir les mêmes désirs : « Au reste, mes frères, réjouissez-vous dans le Seigneur » (3 : 1), et : « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ; je vous le dirai encore : réjouissez-vous » (4 : 4).
            Dès que nous sommes occupés de nous-mêmes - ce qui est fréquent - ou si nous avons les yeux sur nos frères pour les critiquer, ou si des tristesses et des difficultés sur la route envahissent notre cœur, Satan peut facilement nous priver de notre joie dans le Seigneur ! Mais si nous Le contemplons par la foi, là où Il est assis à la droite de Dieu, notre joie est complète, comme celle de l’apôtre.
            Notre âme doit toujours avoir affaire à Lui. Dans ce but, l’action du Saint Esprit en nous est indispensable. Ainsi se réalisera l’exhortation : « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ». Ce privilège peut déjà être goûté ; mais pour connaître la plénitude de la joie, il faut attendre le moment où nous Le contemplerons face à face.       
 
 
 
            Que chaque lecteur croyant cherche à se confier dans les promesses du Seigneur, que sa vie soit constamment une vie de prière, et qu’il porte toujours dans son corps la mort de Jésus. Il abondera ainsi dans l’œuvre du Seigneur, et il connaîtra la joie qui demeure !       
 
                                                                                        Ph. L               le 24. 02. 11