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LES JUGEMENTS APOCALYPTIQUES (1)


 La vision glorieuse de Christ et l’histoire de l’Eglise responsable sur la terre (chap. 1-3) 
 La scène céleste (chap. 4-5)
 Le cours des événements prophétiques jusqu’à l’établissement du règne de Christ (chap. 6 à 11. 18)
 

« Que ses jugements sont insondables et ses voies indiscernables ! » (Rom. 11 : 33).
 
Lire : Apoc. 4-18
 
            Jean, « le disciple que Jésus aimait », un fils de Zébédée, avait occupé de bonne heure sa place tout près de Jésus. C’est donc à lui que Simon Pierre s’adresse tout naturellement pour interroger le Seigneur et apprendre de Lui qui le livrera ; c’est à Jean, en effet, que Jésus répond (Jean 13 : 24-25). Il sera envoyé avec Pierre préparer la grande salle garnie où la dernière Pâque sera célébrée, avant la crucifixion (Luc 22 : 12). Il se trouvera, avec les femmes, au pied de la croix (Jean 19 : 26), et aussi parmi les disciples dans la chambre haute (Jean 20 : 20).
            C’est Jean que nous retrouvons au début du livre de l’Apocalypse, après une longue vie de ministère fidèle. Il a été probablement déporté dans l’île de Patmos. Cet « esclave » de Jésus Christ est « en esprit dans la journée dominicale » (Apoc. 1 : 10). C’est à lui que le service est confié de rendre témoignage de la Parole de Dieu et du témoignage de Jésus Christ, et de tout ce qu’il a vu (v. 1).
 
 
La vision glorieuse de Christ et l’histoire de l’Eglise responsable sur la terre (chap. 1-3)
 
            Jean entend derrière lui une grande voix, comme une trompette. Elle lui commande d’écrire ce qu’il voit dans un livre et de l’adresser avec un message divin individuel aux sept assemblées qui se trouvaient alors en Asie : Ephèse, Smyrne, Pergame, Thyatire, Sardes, Philadelphie et Laodicée (v. 11).
            Il se retourne pour regarder qui lui parle et il voit le Fils de l’Homme dans tout l’éclat de sa gloire judiciaire (v. 12-16). Jean, qui auparavant se penchait souvent avec confiance sur la poitrine de Jésus, tombe maintenant à Ses pieds comme mort ! Alors le Seigneur met sa droite sur lui et lui dit : « Ne crains pas ; moi je suis le premier et le dernier, et le vivant ; et j’ai été mort, et voici je suis vivant aux siècles des siècles ; et je tiens les clefs de la mort et de l'hadès » (v. 17-18). Jean doit écrire d’abord les choses qu’il vient de voir et ce qui correspond à l’état de ces sept assemblées - un tableau de l’histoire de l’Eglise responsable à travers les siècles (chap. 2-3). Puis il devra écrire aussi celles qui arriveront plus tard, après l’enlèvement de l’Eglise.
            Chers lecteurs, ces événements prophétiques vont s’accomplir bientôt. Nous désirons nous y arrêter un peu, essentiellement sur une de ses parties importantes : celle des jugements divins successifs que va connaître cette terre (chap. 6-18).
            Toutefois, jetons d’abord un coup d’œil sur la scène céleste, peu après la venue du Seigneur sur la nuée pour enlever ceux qui se sont « endormis par Jésus », ainsi que les croyants qui seront vivants sur la terre à ce moment-là (1 Thes. 4 : 13-18).
 
 
La scène céleste (chap. 4-5)
 
            Jean voit une porte ouverte dans le ciel. La voix, déjà entendue au début, lui dit : « Monte ici, et je te montrerai les choses qui doivent arriver après celles-ci » (4 : 1). C’est toujours d’un point de vue céleste que le chrétien doit considérer les événements sur la terre. C’est le seul moyen d’avoir une perspective juste à leur égard. Christ est le centre des conseils de Dieu.
            L’heure de l’épreuve va débuter (au chap. 6), mais tous les rachetés sont d’abord vus réunis dans la gloire. Vingt-quatre anciens les représentent : en se prosternant, ils jettent leurs couronnes devant le trône. Ils célèbrent d’abord le Dieu créateur (chap. 4), et au chapitre suivant, le Dieu rédempteur.
            Celui qui est assis sur le trône tient un livre dans sa main. Une grande question tient tout l’univers en suspens : « Qui est digne d’ouvrir le livre et d’en rompre les sceaux ? » (5 : 2). Oui, qui peut s’occuper du jugement que Dieu a décrété ?
            Jean pleure abondamment car personne n’est trouvé digne. Mais un des Anciens le console et lui annonce : « Le lion qui est de la tribu de Juda, la racine de David, a vaincu pour ouvrir le livre et ses sept sceaux » (v. 5). Jean Le voit alors sous une tout autre apparence ! Il est semblable à un agneau « comme immolé » (v. 6). La croix de Jésus était indispensable pour satisfaire aux droits de la justice de Dieu. Désormais, dans un ciel où tout parle de puissance, le souvenir permanent de l’abaissement de notre cher Sauveur offrira, pendant l’éternité, le plus saisissant des contrastes.
            Un cantique nouveau est entonné autour de l’Agneau par les saints glorifiés, en relation avec leur nouvelle situation : « Tu es digne... » (v. 9). Au chapitre 4, ils ont été présentés comme des « rois » ; au chapitre 5, ce sont les « sacrificateurs » annoncés (1 : 6). La louange gagne ensuite les anges (v. 11), puis toutes les créatures, et même toutes les choses créées (v. 13 ; Rom. 8 : 19-22).
            En effet, l’Agneau - le seul qui soit sans péché - est venu : « Il prit le livre de la main droite de Celui qui était assis sur le trône » (5 : 7). Il va en « ouvrir les sceaux » et les jugements vont déferler sur « ceux qui habitent sur la terre » (3 : 10, 6: 10, 8 : 13...).
 
 
Le cours des événements prophétiques jusqu’à l’établissement du règne de Christ (chap. 6 à 11. 18)
 
            Dans cette partie du livre, les voies de Dieu envers le monde sont présentées. Puis, à partir du v. 19 du chap. 11, les principaux acteurs de ce jugement juste et nécessaire, nous deviennent plus familiers.
            Cherchons à saisir la « chronologie » des jugements, pour voir plus clair dans cette partie difficile de l’Ecriture, si riche en symboles. Leur interprétation définitive sera vraiment saisie au moment seulement où ces événements auront lieu.
            Gardons-nous de laisser errer notre imagination. Notre curiosité ne peut pas accéder aux secrets divins. Acceptons la volonté de Dieu : Il révèle aux croyants ce qui leur est présentement utile. Les « pourquoi » sont de la terre, les « parce que » sont du ciel (Deut. 29 : 29).
 
            Les voies de Dieu en jugement sont consignées d’avance dans ce livre symbolique. La durée de l’heure de l’épreuve n’est pas révélée, mais elle se termine au milieu de la 70ème et dernière semaine de Daniel - après que les événements liés à l’ouverture du 6ème sceau aient eu lieu. Au début de la semaine, une alliance se forme entre la première Bête (Rome) et la seconde, le faux prophète (l’Antichrist), deux instruments de Satan. Durant la seconde partie de la semaine (11 : 2 ; 12 : 6, 14 ; 13 : 5), le peuple juif est plus particulièrement éprouvé : c’est la « détresse de Jacob ».
            Satan est précipité du ciel sur la terre (12 : 7-9). Le sacrifice continuel cesse dans le temple à Jérusalem. C’est le temps de la colère de Dieu et de l’Agneau. Mais durant cette période de souffrance intense, l’évangile du Royaume, déjà présenté par Jean-Baptiste et par le Seigneur, est à nouveau prêché. Parmi ceux qui l’acceptent (7 : 14), certains sont maintenus en vie pour avoir part au règne terrestre du Seigneur. D’autres passent par la mort et seront ressuscités pour jouir aussi de ce règne (20 : 4).
            Tout cela est futur. Certains événements actuels sont sans doute une sorte d’« avant-goût » de ce qui se déroulera alors : les dictatures, les guerres, les famines, les morts violentes se multiplient… Avec toutefois une grande différence : les effets du jugement auront alors des répercussions planétaires !
 
                        - Chapitre 6 : les six premiers sceaux sont ouverts
 
            L’ouverture des six premiers sceaux semble correspondre à la première moitié de la dernière semaine de Daniel.
            Quand l’Agneau ouvre le premier, l’un des quatre « Vivants » (les animaux) dit à Jean avec une voix de tonnerre : « Viens ! ». Il obéit et voit surgir un cheval blanc. Celui qui le monte a un arc, une couronne lui est donnée et il sort en vainqueur et pour vaincre (v. 2). Ce cheval blanc et son cavalier n’ont rien de commun avec ceux d’Apoc. 19 : 11, où il s’agit de Christ.
            Ici, c’est plutôt une « contrefaçon », comme on en trouve plusieurs dans ce livre (la trinité du mal, par exemple). Celui qui monte ce cheval est animé d’un désir de conquête, semblable, par exemple, à celui des Chaldéens (Hab. 1 : 6-8). L’ouverture des trois sceaux suivants fait apparaître d’autres chevaux (roux, noir et livide). Et si le premier a un désir effréné de « conquête territoriale », les autres évoquent la guerre civile, la famine et des calamités mortelles. Ces choses vont se succéder sur la terre (comp. v. 8 et Ezé. 14 : 21).
            L’ouverture du 5ème sceau fait ensuite apparaître une compagnie de martyrs : ce sont « les âmes sous l’autel ». Elles implorent le Dieu souverain de leur rendre justice et s’écrient : « Jusqu'à quand... ? » (v. 10), une expression employée très fréquemment par le résidu dans les Psaumes. A ceux-ci il est répondu qu’ils doivent se reposer encore « un peu de temps ». En attendant, chacun reçoit une longue robe blanche.
            Le 6ème sceau ouvert semble apporter la réponse à leur cri. Le grand tremblement de terre qui a lieu suggère une terrible révolution, au cours de laquelle des « autorités » établies sont renversées.
            Les hommes, quel que soit leur rang dans la société, se cachent alors dans les cavernes et disent : « Tombez sur nous et tenez-nous cachés de la face de Celui qui est assis sur le trône et de la colère de l’Agneau » (v. 16). L’association de tels mots « colère » et « l’Agneau » semble anormale, mais Jésus est maintenant, selon la volonté de Dieu, le Juge (v. 16 ; Ps. 2 : 12).
 
 
                        - Chapitre 7 : intervalle avant l’ouverture du 7ème sceau
 
            Dieu va poursuivre ses voies de jugement. Il va se servir d’anges, envoyés pour « nuire » à la terre et à la mer. Mais « un autre ange » (symbole de Christ) monte de l’Orient (voir aussi 10 : 1), « ayant le sceau du Dieu vivant » et donne l’ordre de surseoir. Ceux qui appartiennent à Dieu doivent d’abord être « scellés » au front (Ezé. 9 : 4).
            Le premier groupe présenté (v. 4-8) est formé de Juifs des différentes tribus. Leur nombre (144 000) est symbolique. Ils forment le « résidu » fidèle dont les Psaumes révèlent les sentiments. L’autre compagnie est composée d’une multitude « d’entre les nations » qui ont cru à l’évangile du royaume (v. 9). En les présentant ainsi, Dieu semble dire que ces châtiments ne les concernent pas : ils vont traverser cette terrible épreuve sous Sa protection.
            Attention, chers lecteurs ! Malgré les affirmations de divers faux-docteurs, il n’y aura pas de « seconde chance » pour ceux qui, avant l’enlèvement de l’Eglise, auront refusé de répondre aux appels de la grâce de Dieu ! Il ne restera plus pour eux qu’une « certaine attente du jugement et l’ardeur d’un feu qui va dévorer les adversaires » (Héb. 10 : 27).
            Pendant la nuit de la Pâque, les Israélites ont été aussi mis à l’abri des coups de l’ange destructeur, à cause du sang d’un agneau, mis au préalable sur les poteaux et le linteau de la porte de leurs habitations (Ex. 12 : 13). C’est avec le sang de l’Agneau que des croyants, durant la « grande tribulation », laveront et blanchiront aussi leurs robes (v. 14). Le sang précieux de Christ assure le salut.
            Ces compagnies de saints se tiendront ensuite devant un trône érigé durant le millénium. Et l’Agneau qui les a purifiés les paîtra et les abreuvera aux fontaines de la vie (Es. 49 : 10). Dieu lui-même essuiera leurs larmes. Cette promesse est formulée d’avance pour les soutenir et les consoler durant cette période de détresse sans égale !

                                                                                                                 Ph. L     
 
A suivre