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QUELQUES PENSÉES SUR LE GOUVERNEMENT DE DIEU

 Le principe immuable du gouvernement de Dieu
 Les deux faces du gouvernement de Dieu 
 La grâce de Dieu associée à son gouvernement
 Le pardon de Dieu et la restauration de la communion 


 
            Le gouvernement de Dieu s'applique à la terre, au monde et au croyant. Pour ce dernier, il prend une forme particulière.
            D'une manière générale, Dieu a des voies de gouvernement à l'égard de la terre, conduisant toutes choses vers le but qu'Il leur a assigné dans sa sagesse. En ce qui concerne le monde, c'est pendant le règne millénaire de Christ que ce gouvernement sera la manifestation éclatante de la justice divine sur la terre : « Voici, un roi régnera en justice » (Es. 32 : 1).
 
 
Le principe immuable du gouvernement de Dieu
 
            Dans le temps actuel du plein déploiement de la grâce, où « la justice de Dieu est révélée sur le principe de la foi pour la foi » (Rom. 1 : 17), le principe immuable clairement établi demeure, en liaison avec la responsabilité de l'homme : « Ce qu'un homme sème, cela aussi il le moissonnera » (Gal. 6 : 7). Tout homme qui sème pour la chair en moissonnera la corruption. Ce n'est pas impunément, qu'au sein du christianisme, on peut en venir à parler encore de grâce, tout en vivant selon la chair.
            Cette loi générale s'applique aussi au croyant (vérité combien solennelle !). Or la Parole l'exhorte à « semer pour l'Esprit », afin de moissonner de l'Esprit la vie éternelle en gloire, et recevoir la couronne du vainqueur (Gal. 6 : 8-9) ; ainsi, « l'entrée dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ lui sera richement donnée » (2 Pier. 1 : 11).
            D'autre part, le gouvernement de Dieu prend aussi pour ses enfants une forme particulière et se confond alors avec la discipline paternelle : « Qui est le fils que le père ne discipline pas ? » (Héb. 12 : 7) ; « Dieu ne retire pas ses yeux de dessus le juste » (Job 36 : 7). Dieu nous forme ainsi à son école, veillant sur nous pour notre bien, et Il nous discipline afin que nous participions à sa sainteté (Héb. 12 : 10).
            Un des aspects de ce gouvernement est judiciaire, lorsque Dieu agit en châtiment : c'est, peut-être, celui qui est le plus souvent sous-entendu lorsque l'on parle du gouvernement.
            A ce titre, le gouvernement de Dieu est, dans sa main, un moyen efficace de nous rapprocher de Lui et de nous ramener dans la jouissance de notre relation avec lui comme Père.
 
 
Les deux faces du gouvernement de Dieu
 
            Le gouvernement de Dieu peut revêtir :
                        - un aspect extérieur, comportant certaines conséquences terrestres qui peuvent être immédiates (Ananias et Sapphira : Actes 5 : 5), durables (Adam : Gen. 3 : 17-19), temporaires (Job 42 : 10), ou se manifester plus tard (Moïse : Deut. 32 : 50-52) : c'est l'aspect visible du gouvernement ;
                         - un aspect intérieur, le plus important, lorsque Dieu « laboure » une âme en vue de produire un brisement intérieur. C'est un aspect secret du travail de Dieu.
            Dans son aspect extérieur, le gouvernement peut se manifester par la maladie (Jac. 5 : 15), allant même jusqu'à la mort à la suite d'un péché particulier (1 Jean 5 : 16), et plus généralement par des épreuves de toutes sortes. Mais toutes les épreuves ne sont pas liées au jugement gouvernemental. Lorsque l'épreuve nous touche personnellement, Dieu peut nous donner le discernement du sens de l'épreuve par son Esprit qui habite en nous (1 Cor. 2 : 10). Lorsque l'épreuve touche l'un de nos frères, il faudra toujours se garder d'un jugement subjectif. Les apôtres  possédaient ce discernement à l’égard d’autrui (Act. 5 : 9 ; 1 Cor. 11 : 30) ; nous risquons, en ce qui nous concerne, d'attribuer à tort une épreuve au jugement gouvernemental.
 
 
La grâce de Dieu associée à son gouvernement
 
            Les manifestations extérieures liées au décret du gouvernement peuvent demeurer. Il a été dit ceci : « La conduite a des conséquences ; mais Dieu n'est jamais au bout de ses ressources. Il peut bénir, quoique d'une autre manière et même beaucoup plus qu’auparavant » (J. N. D.). Car « la miséricorde s’élève au-dessus du jugement » (Jac. 2 : 13) et les voies de la grâce souveraine se discernent, bien souvent, associées à celles du gouvernement.
            Dans le cas de Job, la perte de ses enfants a été irrémédiable ; en revanche, sa maladie a été ôtée et il a été guéri entièrement. « L'Eternel bénit la fin de Job plus que son commencement » (Job 42 : 12).
            David perdit le fils de la femme d'Urie ; cependant, Dieu lui donna Salomon (2 Sam. 12 : 14-25).
            Pierre perdit l'occasion de confesser le Seigneur durant cette nuit mémorable qui a précédé la crucifixion, mais il le glorifia dans sa mort (Jean 21 : 19).
            L'aspect intérieur du gouvernement produisit chez Job et chez David un vrai brisement : « Les sacrifices de Dieu sont un esprit brisé. O Dieu ! Tu ne mépriseras pas un cœur brisé et humilié » (Ps. 51 : 17). Chez Pierre, la repentance fut profonde et les paroles du Seigneur, au chapitre 21 de Jean, le sondèrent à fond. Nous pouvons nous incliner avec respect et humilité devant le travail secret de Dieu dans une âme par le moyen de son gouvernement, et veiller à manifester des sentiments semblables à ceux d'Elihu qui ne condamnait pas Job : Je suis fait de la même argile que toi, mais lui délivrait un message de guérison (Job 32 : 3 et 33 : 23, 24).
 
 
Le pardon de Dieu et la restauration de la communion 
 
            Nous nous exposons au gouvernement de Dieu selon Matt. 18 : 34, 35, si nous ne pardonnons pas de tout notre cœur chacun à son frère (cf. Luc 17 : 4). C’est bien la portée de Matt. 6 : 14, 15 et de Marc 11 : 25, 26 : « Si vous ne pardonnez pas, votre Père qui est dans les cieux ne pardonnera pas non plus vos fautes ». C’est une parole solennelle. Il ne s'agit pas ici de la justification éternelle que nous apporte l'œuvre de Christ selon Hébreux 10, mais du pardon gouvernemental de Dieu sur la terre : il dépend de notre propre état moral. « Et l'Eternel rétablit l'ancien état de Job, quand il eut prié pour ses amis » (Job 42 : 10).
            Dans la première épître de Jean, à la suite de l'intercession de Christ comme avocat, l'âme retrouve la communion avec Dieu par le jugement de soi-même et la confession. Alors Dieu, fidèle et juste, nous fait jouir à nouveau du sentiment du pardon qui découle de l'œuvre de Christ (1 Jean 1 : 9). Et, d'autre part, alors qu'Il nous avait fait sentir son déplaisir sous son gouvernement, Il nous rétablit dans la jouissance de sa faveur dès que nous avons jugé le mal à sa racine. Dès lors, le gouvernement de Dieu perd son caractère judiciaire, sans que disparaissent nécessairement certaines conséquences des fautes passées, et que cesse la discipline de Dieu comme Père. Il instruit et forme des fils pour la gloire.         
                                                                                                         
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                  P. Dd. -   D’après un article paru dans le « Messager évangélique » (1976)