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Aperçu des 66 livres de la Bible (2)

 JOSUE
   JUGES
   RUTH
  PREMIER LIVRE DE SAMUEL
  SECOND LIVRE DE SAMUEL
 
JOSUE

Tout lieu que foulera la plante de votre pied, je vous l’ai donné, comme j’ai dit à Moïse(Josué 1 : 3).

            Josué signifie « Eternel Sauveur ». Il correspond au nom de Jésus dans la langue grecque. Le livre de Josué est un livre de conquêtes et de victoires militaires. On y voit Israël se confier tranquillement en l’Eternel. Il ne se précipite pas à la bataille, mais entreprend en général chaque pas d’une façon réfléchie selon la direction des paroles de l’Eternel.
            Les Israélites entrent dans la Terre promise après avoir traversé à sec le Jourdain, l’Eternel ayant permis que les eaux du fleuve qui descendent d’en haut s’arrêtent plus loin en un monceau. Cette traversée symbolise l’union du peuple de Dieu avec Christ mort et ressuscité. Successivement, les ennemis doivent céder devant la puissance de Dieu présent au milieu de l’armée d’Israël. Il est vrai que nous sommes aussi témoins de douloureux échecs des Israélites en raison de leur manque de foi. Mais le thème général du livre est la prise de possession du pays de Canaan que Dieu leur avait donné, en dépossédant les nations ennemies.
            On peut comparer le livre de Josué à l’épître aux Ephésiens dans le Nouveau Testament. En effet, le pays de Canaan nous parle des « lieux célestes », la sphère actuelle de bénédiction dans laquelle les croyants sont introduits « dans le Christ Jésus ». Nos bénédictions sont dans les lieux célestes (Eph. 1 : 3), notre place s’y trouve (2 : 6) et nous luttons contre la puissance spirituelle de méchanceté qui est aussi dans les lieux célestes (6 : 12). Pour prendre possession de nos biens spirituels, nous devons revêtir « l’armure complète de Dieu » (v. 11). Grâce à cette armure, nous pouvons résister aux armées de Satan et les vaincre, car elles nous empêcheraient de jouir de ce qui nous appartient de droit. Par conséquent, nous devons méditer la Parole de Dieu « jour et nuit » (Jos. 1 : 8).
            Josué est un type de « Christ en nous », c’est-à-dire dans tous ses saints, nous rendant victorieux de toute la puissance de l’ennemi. Que par la foi nos pieds parcourent ce bon pays et qu’il devienne véritablement le nôtre !

 
JUGES

En ces jours-là, il n’y avait pas de roi en Israël ; chacun faisait ce qui était bon à ses yeux (Juges 21 : 25).

            Le livre des Juges présente un triste contraste avec celui de Josué. Il parle d’une période de l’histoire d’Israël au cours de laquelle plusieurs juges ont succédé à Josué comme gouverneurs du pays (chap. 13). Son thème principal est l’échec d’Israël à prendre possession de toute la Terre promise. Au contraire, l’indifférence des Israélites et leur faiblesse les empêchent de chasser les ennemis de Dieu hors du pays, de telle sorte que ces ennemis en maintes occasions s’assujettissent Israël. A plusieurs reprises, les Israélites sont vaincus par leurs ennemis parce qu’ils ont été désobéissants à Dieu. Et pourtant, dans sa merveilleuse miséricorde, après chaque défaite, Dieu leur suscite un nouveau juge, un libérateur.
            Le récit du livre des Juges nous fait penser à des livres du Nouveau Testament, tels que l’épître aux Galates et la première épître aux Corinthiens, écrites en raison de sérieux besoins de réprimande et de correction. Il se peut que nous jouissions dans une certaine mesure de la pure vérité de la Parole vivante de Dieu, mais les saints de Dieu, pour la plupart, n’ont pas pris possession des arrhes de leur héritage, ce grand pays des lieux célestes avec ses bénédictions innombrables. Le manque de foi, d’énergie spirituelle, d’amour sincère pour Christ nous a rendus très indifférents à la précieuse plénitude des biens qui nous appartiennent véritablement.
            Le dernier verset du livre des Juges, cité en tête, fait ressortir l’ingrate indépendance d’Israël en ces jours-là, chacun faisant ce qui était bon à ses yeux. Aujourd’hui encore, l’esprit d’un croyant insoumis à Dieu et aux autorités légitimes fera obstacle à sa prospérité spirituelle.

 
RUTH

Et Ruth dit : Ne me prie pas de te laisser, pour que je m’en retourne d’avec toi ; car où tu iras, j’irai, et où tu demeureras, je demeurerai : ton peuple sera mon peuple, et ton Dieu sera mon Dieu (Ruth 1 : 16).

            Le nom de Ruth peut signifier « satisfaite » ou « beauté », deux termes qui semblent très bien convenir à cette croyante. Le livre de Ruth est un livre plein de fraîcheur, qui se situe vers la fin de la période des Juges en Israël. Il fait penser à un bijou qui brille sur un fond très sombre.
            Naomi, son mari et leurs deux fils avaient quitté Israël, le pays où Dieu voulait qu’ils demeurent. Après un certain temps, Naomi se retrouve seule en Moab, car son mari et ses fils y meurent. Elle décide alors de revenir dans son pays, à Bethléem. Elle est une image de la nation d’Israël à l’extérieur de son pays, affligée et désespérée.
            Ruth, la belle-fille de Naomi, est une femme de Moab, et il est interdit que les Moabites se joignent à la congrégation d’Israël jusqu’à la dixième génération. Ruth symbolise aussi les Juifs, occupant la même place d’abaissement que les gens des nations qui ne sont pas le peuple de Dieu. Mais nous discernons en elle une foi nouvelle, précieuse et humble dans le Dieu d’Israël. Ainsi donc si nous voyons en Naomi le triste état désespéré d’Israël, nous découvrons en Ruth la foi vivante du résidu pieux d’Israël.
            Boaz, dont le nom signifie « en lui est la force », un Juif puissant et riche, est un type du Seigneur Jésus. Il est proche parent de Naomi et de Ruth, et il est un de ceux qui ont sur elles le droit de rachat. Boaz fait preuve de grâce en s’intéressant à Ruth et en veillant sur elle. Il devient par la suite son mari, ce qui introduit Ruth dans la jouissance des bénédictions d’Israël. Quant à Naomi, elle participe à la joie et aux privilèges qui résultent de cette union.

 
PREMIER LIVRE DE SAMUEL

L’Eternel dit à Samuel : Ne regarde pas son apparence, ni la hauteur de sa taille, car je l’ai rejeté ; car l’Eternel ne regarde pas ce à quoi l’homme regarde, car l’homme regarde à l’apparence extérieure, et l’Eternel regarde au cœur  (1 Samuel 16 : 7).

            Samuel est le premier des prophètes suscités par Dieu à la suite du grave échec de la sacrificature. Un prophète ne succédait pas à un autre prophète, comme dans le cas des sacrificateurs, mais Dieu seul appelait chacun d’eux personnellement. En ce qui concerne Samuel, Israël ne sut pas apprécier à leur juste valeur ses soins fidèles à son égard. Israël demande un roi. Dieu se rend à sa demande et lui donne le genre de roi qu’ils désirent : Saül, un homme plus grand que tout le peuple, depuis les épaules en haut. Il commence bien son règne, mais il a tôt fait de désobéir à Dieu. Parce qu’il a rejeté la parole de l’Eternel, l’Eternel le rejette pour qu’il ne soit plus roi sur Israël (1 Sam. 15 : 26).
            Au chapitre 16, Samuel oint David roi sur Israël. Mais David ne s’assied pas sur le trône, car Dieu permet à Saül de conserver la royauté un certain temps. Saül, bien déterminé à le mettre à mort, s’acharne contre David. Dans ces circonstances, David est un type de Christ qui, bien qu’ayant été oint comme le roi de Dieu, a été rejeté. Le Seigneur Jésus attend patiemment le moment où Dieu lui-même ordonnera les événements qui aboutiront à son élévation sur le trône.
            Aujourd’hui encore, Dieu permet à des gouvernements « humains » de dominer. Mais son propos est que Christ, le seul en qui Il peut faire confiance, occupe un jour prochain la place d’autorité souveraine dans ce monde. Le livre se termine avec le triste récit de la mort de Saül et de ses fils. Dieu ne tolère pas que l’homme selon la chair subsiste.

 
SECOND LIVRE DE SAMUEL

Le Dieu d’Israël a dit, le Rocher d’Israël m’a parlé : Celui qui domine parmi les hommes sera juste, dominant en la crainte de Dieu (2 Samuel 23 : 3).

            Ce second livre de Samuel décrit le royaume de David. Elevé d’abord sur le trône de Juda, David régna à Hébron durant sept années et demie. Par la suite, il régna également sur les autres tribus d’Israël durant trente-trois autres années. Il est un type de Christ dans le fait qu’il s’assujettit progressivement, par des conquêtes, toutes les nations environnantes d’Israël. C’est ce que l’on voit en particulier dans les dix premiers chapitres.
            A partir du chapitre 11, toutefois, nous notons un triste et surprenant contraste en ce que le roi David échoue complètement comme représentant de Christ. Nous constatons alors les douloureuses leçons de ses agissements contraires aux principes du royaume du Seigneur Jésus Christ. Les conséquences des actions de David rappellent que Dieu, dans sa fidélité et sa vérité, ne peut ignorer la désobéissance de ceux qui lui appartiennent.
            Absalom, dans sa dureté et sa haine à l’égard de David son père, devient un type fâcheux de l’Antichrist. Son apparence et sa personnalité sont attrayantes, et ses paroles mielleuses. Cependant, Dieu va protéger David, et Absalom connaîtra une fin humiliante. Quant au royaume de David, il ne retrouvera pas sa vigueur du début.
            David, il est vrai, est un croyant véritable et un bien-aimé de Dieu. Néanmoins, nous apprenons qu’on ne peut faire confiance à l’homme le plus doué pour occuper une place de prééminence et d’autorité sur les autres. Ce livre est utile pour mettre en garde les chrétiens qui chercheraient à occuper une place d’autorité dans la sphère du gouvernement !
 
                                                                                        L. M. Grant