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Faiblesse et force

 Le parfait exemple : Christ
 Des hommes de l'Ancien Testament
             Elie
             Josué
             Gédéon
             Les rois fidèles de Juda             
                  Asa       
                  Josaphat  
                  Joas
                  Amatsia 
                  Ozias
                  Jotham
                  Ezéchias 
                  Josias
             Le résidu remonté de la transportation
 Des hommes du Nouveau Testament
             Paul
             Timothée
 Jésus, source de la force et de la joie du croyant


 « L’Eternel est ma force et mon bouclier ; en Lui mon cœur a eu sa confiance et j’ai été secouru ; et mon cœur se réjouit, et je le célébrerai dans mon cantique » (Ps. 28 : 7).
 
            Il est bon que l’enfant de Dieu réalise constamment combien il est faible par lui-même. S’il demeure dans le sentiment qu’il ne peut rien faire sans le Seigneur (Jean 15 : 5), il restera humble et dépendant. Il éprouvera, en tout temps et en toutes choses, le besoin de rechercher la force en dehors de lui-même. Il sera alors amené à se tourner vers Celui en qui est la force, le divin Boaz (Ruth 2 : 1). Comme le Psalmiste, il s’exclamera : « J’élève mes yeux vers les montagnes d’où vient mon secours ; mon secours vient d’auprès de l’Eternel » (Ps. 121 : 1-2). Comme lui, il réalisera qu’il est continuellement l’objet de la protection divine (Héb 13 : 5-6) et que près de Lui on n’a rien à craindre, car on est bien gardé (1 Sam. 22 : 23). Il apprendra que la force est en Dieu et qu’elle se déploie en faveur de ceux qui se confient en Lui et s’attendent à Lui. Il réalisera que « dans la tranquillité et dans la confiance sera votre force » (Es. 30 : 15). S’il s’appuie sur Dieu, Sa force sera pour lui. « La force est la part de celui qui demeure dans le sentiment qu’il n’en possède pas et qui regarde à Christ » (J.-N. D).
            « Bienheureux l’homme dont la force est en toi », disent les fils de Coré. Ceux qui demeurent dans la communion des Personnes divines « marchent de force en force » jusqu’à ce que le but soit atteint (Ps. 84 : 5, 8). Le croyant ne doit pas regarder à lui-même pour y trouver des forces, il ne doit pas se lamenter de son incapacité, mais se fortifier chaque jour dans le Seigneur. L’homme intérieur aura ses forces renouvelées de jour en jour (Es. 40 : 31) ; 2 Cor. 4 : 16 ; Eph. 3 :16), dans l’attente constante du moment où le Seigneur lui-même viendra chercher les siens.
            Ainsi le croyant est à la fois faible et fort, faible quant à lui-même mais fort quant à Dieu, par la force qu’Il fournit (1 Pier. 4 : 11). « Savoir que nous ne sommes rien est la condition de la bénédiction, car alors Dieu est tout. C’est aussi la condition de la force, car alors Dieu peut déployer Sa puissance » (J.-N.D).
            La Parole de Dieu donne de nombreux exemples de ceux qui ont pu expérimenter qu'ils étaient caractérisés par la faiblesse, mais que « la force est à Dieu » (Ps. 62 : 11) et qu'elle s’exerce en faveur de ceux qui le recherchent. Nous pouvons en examiner quelques-uns après avoir considéré tout d’abord le parfait exemple de Christ.
 
 
Le parfait exemple : Christ
 
« S’Il a été crucifié en faiblesse, néanmoins Il vit par la puissance de Dieu » (2 Cor. 13 : 4).
 
            Lorsqu’Il était sur la croix, souffrant et mourant pour nous, le Seigneur Jésus n’a-t-il pas été l’expression même de la faiblesse ? Le terme « faiblesse » signifie « manque de force » (du mot grec vient le mot « asthénie », c’est-à-dire un état de grande fatigue, d’épuisement). Jésus est là, cloué sur le bois et vers Lui converge toute la haine de l’homme poussé par Satan. Tous ceux qui passent par là, défilant devant la croix, comme tous ceux qui s’étaient assemblés à ce spectacle, l’injurient, se moquent de Lui, l’insultent (Ps. 22 : 7 ; Ps. 69 : 12 ; Matt. 27 : 39, 41, 44 ; Marc 15 : 29, 31-32 ; Luc 23 : 35-36). Il est « entouré de paroles de haine » (Ps. 109 : 3), mais Il ne répond rien. Il est « comme un agneau amené à la boucherie » (Es. 53 : 7), cet animal faible et sans défense. Les Psaumes nous font entrevoir quelque chose de ce qu’a été la part de Christ lorsqu’Il était sur la croix, dans une faiblesse extrême (voir entre autres : Ps. 22 : 6, 15, 17, 19 ; Ps. 38 : 10a ; Ps. 88 : 4 ; Ps. 102 : 23a ; Ps. 109 : 24a). Il a tout enduré « à cause de la joie qui était devant Lui » (Héb. 12 : 2) ; son amour l'a soutenu. Il a été vainqueur, ayant supporté non seulement la honte de la croix, les outrages, le mépris et la haine des hommes, mais encore et par-dessus tout les eaux du jugement divin. Toutes les vagues et les flots de la juste colère divine contre le péché ont passé sur sa tête durant les heures où, abandonné de Dieu, Il portait « nos péchés en son corps sur le bois » (1 Pier. 2 : 24). Son amour a tout achevé et s’Il doit descendre dans la mort - « la complète faiblesse de l’homme, l’apogée de la puissance de Satan » (J.-N.D) -, Il en sort victorieux, Il ressuscite avec puissance et s’assied à la droite de la majesté - le côté de la puissance.
            Bientôt tous les croyants « morts en Christ ressusciteront en premier lieu ; puis nous les vivants qui restons, nous serons enlevés ensemble avec eux à la rencontre du Seigneur, en l’air » (1 Thes. 4 : 16-17) ; « en un instant, en un clin d’œil… nous serons changés » (1 Cor. 15 : 52), répondant à Sa voix puissante qui nous appellera. Plus tard, à Son apparition en gloire, le Seigneur déploiera sa force dans la bataille pour vaincre tous ses ennemis. Il paraîtra alors comme « Roi des rois, et Seigneur des seigneurs » (Apoc. 19 : 11-16) et Il établira en puissance la « magnificence glorieuse » de son règne de justice et de paix (Ps. 145 : 11-13).
            Quelle joie de pouvoir, déjà sur la terre, rendre l’hommage de nos cœurs à Celui qui a été « crucifié en faiblesse » pour nous sauver, mais qui a été ressuscité par la puissance de la force de Dieu (Eph. 1 : 19-23) ! Il est notre vie et notre espérance.
            « A Celui qui nous aime, et qui nous a lavés de nos péchés dans son sang - et il a fait de nous un royaume, des sacrificateurs pour son Dieu et Père -, à Lui la gloire et la force aux siècles des siècles ! » (Apoc. 1 : 5-6).
 
           
 
Des hommes de l'Ancien Testament
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                     Elie
 
« Il alla, avec la force de ces aliments, quarante jours et quarante nuits, jusqu’à Horeb, la montagne de Dieu »  (1 Rois 19 : 8).
 
            Le prophète du Dieu vivant, plein de confiance dans la Parole de l’Eternel, a été rempli jusque-là d’énergie pour lutter et pour vaincre. Il a été soutenu par la puissance de Dieu, par la foi. Mais, devant les menaces de la méchante Jésabel, il regarde à lui-même, à ses propres forces, et il tombe (1 Cor. 10 : 12 ). « Si tu perds courage au jour de la détresse, ta force est mince », dit le livre des Proverbes (24 : 10). Ah ! si Elie avait pu dire encore : « Eternel, ma force, et ma forteresse, et mon rocher au jour de la détresse ! » (Jér. 16 : 19 ; voir Ps. 62 : 7b). Mais il ne peut même plus regarder à Celui qu'il désignait comme « l’Eternel, le Dieu d'Israël, devant qui je me tiens » (1 Rois 17 : 1). Il abandonne le combat et s’enfuit « pour sa vie » (19 : 3), oubliant que celle-ci est dans les mains de Dieu et non dans celle de ses ennemis.
            Mais la grâce de Dieu va s’occuper de lui dans sa grande faiblesse et le restaurer pour le rendre apte au service qu’il lui reste à accomplir. Le chemin est trop long pour Elie (19 : 7b), il ne peut puiser dans ses propres ressources pour aller jusqu’au terme de son voyage. Au bout d’une journée de trajet, il s’arrête, découragé, demandant la mort pour son âme (v. 4). La force dont il a besoin durant ces quarante jours,  pour revenir à l’Eternel en Horeb, lui est alors fournie : il la trouve dans la nourriture donnée par Dieu.
            C’est Dieu seul qui « donne de la force à celui qui est las », qui « augmente l’énergie à celui qui n’a pas de vigueur » (Es. 40 : 29). Cette nourriture parfaitement adaptée aux besoins de la marche dans le désert, cette énergie quotidienne indispensable, vitale pour le croyant en route vers le ciel, se trouve dans la Parole de Dieu. C’est par elle que nous marchons « de force en force » jusqu’à ce que nous arrivions au but, dans la présence même de Dieu. Le Psaume 84 déjà cité exprime, au verset 5, le bonheur de celui qui puise sa force en Dieu en se nourrissant de la Parole de Dieu, comme Jérémie l’avait expérimenté (Jér. 15 : 16). Notre joie ici-bas n’est-elle pas d’être occupée de la Personne du Bien-aimé dont les Ecritures rendent témoignage ?
 
                                    Ta Parole, vivant message,
                                    Nous apporte le vrai bonheur,
                                    La paix, la joie et le courage
                                    En suivant ce divin Sauveur.
 
            Que le Seigneur nous accorde d’apprendre cette importante leçon qui nous est proposée dans cet épisode de la vie d’Elie, afin « que nous apprenions à nous tenir dans le chemin de la foi près de Dieu, avec le sentiment de notre faiblesse » (J.-N. D).
           
 
                             Josué
 
« Fortifie-toi et sois ferme » (Josué 1)
 
            Josué a été appelé par l’Eternel à conduire le peuple jusque dans le pays promis (Nom. 27 : 18-20). C’était là le commandement de l’Eternel (Deut. 31 : 23). Moïse étant mort, Josué se retrouve seul pour accomplir cette difficile mission. Sa foi avait été manifestée quarante ans plus tôt, lors du combat contre Amalek (Ex. 17 : 8-14), puis dans les circonstances rapportées en Nombres 13 et 14. Mais maintenant, devant l’ampleur de la tâche, Josué aurait pu être découragé en ressentant sa propre faiblesse. Alors l’Eternel lui apporte immédiatement les encouragements dont il a besoin. Il lui montre quelles sont les ressources auxquelles il peut puiser librement et abondamment afin d’accomplir fidèlement le service pour lequel il a été préparé pendant ces longues années dans le désert.
            Josué avait déjà été exhorté à se fortifier et à être ferme lorsqu’il avait été informé de sa mission par Moïse, devant tout Israël. Il pouvait être assuré d’entrer dans le pays avec tout le peuple, car l’Eternel l’avait juré : Il marcherait devant lui, Il serait avec lui (Deut. 31 : 7-8). Dieu aurait-Il promis et n’accomplirait-Il pas ? Josué a été certainement fortifié dans (ou « par ») une foi digne de celle d’Abraham, car lui aussi était « pleinement convaincu que ce que Dieu a promis, Il est puissant aussi pour l’accomplir » (Rom. 4 : 21). La force de Josué reposait donc sur sa confiance en la puissance de l’Eternel (voir Ps. 24 : 8).
            Le successeur de Moïse est à nouveau exhorté à trouver la force dans les ressources précieuses qui lui avaient été présentées par l’Eternel lui-même. Ces ressources sont ici au nombre de trois :
                        - « Fortifie-toi et sois ferme » (Jos. 1 : 6), appuie-toi sur la fidèle promesse de Dieu qui accomplira certainement ce qu’Il a dit, car « Celui qui a promis est fidèle » (Héb. 10 : 23b) ;
                        - « Fortifie-toi et sois très ferme » (v. 7), l’obéissance à la Parole de l’Eternel te fera prospérer et te rendra vainqueur ;
                        - « Fortifie-toi et sois ferme » (v. 9), car ton Dieu sera toujours et partout avec toi, et « près de Lui tu seras bien gardé » (1 Sam. 22 : 23).
 
            Josué a su s’approprier par la foi ce que le Psalmiste exprimera plus tard : « L’Eternel est pour moi, je ne craindrai pas ; que me fera l’homme ? » (Ps. 118 : 6 ; voir Héb. 13 : 5b-6 ; Ps. 56 : 9-11). Alors, conscient de sa propre faiblesse, mais se fortifiant en l’Eternel son Dieu, le serviteur sera accompagné de toute la puissance de Dieu. Il ira de victoire en victoire comme nous le voyons dans les 11 premiers chapitres de ce livre. Il sera un beau type de Christ conduisant son peuple par la puissance du Saint-Esprit. « Toutefois en Josué, ainsi que dans tous les autres personnages typiques, on trouvera les fautes et les péchés qui trahissent la faiblesse de l’instrument et la fragilité du vase où, pour le moment, Dieu avait daigné mettre Sa gloire » (J.-N. D.).
            Puissions-nous, dans notre faiblesse extrême, imiter la foi de Josué et revenir aux encouragements et aux ressources à la disposition de tous ceux qui sont appelés à combattre « contre les puissances spirituelles de méchanceté qui sont dans les lieux célestes » (Eph. 6 : 12). Ces ressources nombreuses constituent « l’armure complète de Dieu » (v. 10) ; si nous la revêtons en permanence, nous pourrons résister « au mauvais jour… et, après avoir tout surmonté, tenir ferme » (v. 13).
 
                                    De toutes tes armes,
                                    Viens nous revêtir,
                                    Que dans la lumière,
                                    Marchant avec toi,
                                    Sans cesse en prière,
                                    Nous vivions de foi.      
 
                     Gédéon
 
« Va, avec cette force que tu as » (Juges 6 : 14).
 
            Après les quarante ans de repos accordés au pays après la victoire de Débora et de Barak sur le roi de Canaan, le peuple recommence à faire « ce qui est mauvais aux yeux de l’Eternel » (Jug. 6 : 1). Et pour la quatrième fois, les fils d’Israël sont asservis à leurs ennemis, livrés en leur main (voir Ps. 106 : 40-42). Après sept années, ils crient à Dieu dans leur détresse ; l’Eternel, dans ses grandes compassions, les délivre à nouveau (Ps. 106 : 44-45).
            Dans ce temps caractérisé par la ruine et la faiblesse, chacun des juges (ou : sauveurs) suscités par Dieu à son peuple, est marqué également par de la faiblesse. L’instrument choisi par Dieu pour la délivrance sera cette fois-ci Gédéon. Ce n’est probablement pas celui que les fils d’Israël auraient choisi, mais Dieu ne regarde pas à l’apparence extérieure. Il regarde au cœur et Il connaît le cœur de cet homme et le sonde (1 Sam. 16 : 7 ; Jér. 17 : 9). Il va Lui-même fortifier ce faible instrument afin de l’utiliser à Son service.
            Au milieu de ces temps d’épreuve, Gédéon ne prend pas son parti de l’oppression de Madian et de la ruine du peuple. Alors qu’il semblait impossible de lutter contre ces ennemis innombrables (Jug. 6 : 5), l’Ange de l’Eternel le trouve en pleine activité afin de pourvoir à la nourriture des siens.
            Un dialogue s’instaure entre l’Ange de l’Eternel et Gédéon : le premier parle de force, le second de faiblesse. Gédéon a ces deux caractères en lui. L’Ange lui donne tout d’abord l’assurance de l’approbation et du soutien de l’Eternel : « L’Eternel est avec toi…», mais il ajoute aussitôt ces paroles qui paraissent surprenantes : « …fort et vaillant homme » (v. 12). Pourtant « il était personnellement plus faible encore que son peuple : sans assurance devant l’ennemi car il se cachait pour battre son blé dans le pressoir ; sans ressources dans ses relations, car son « millier » était le plus pauvre en Manassé ; sans force en lui-même, car il était le plus petit dans la maison de son père ; c’est un tel que Dieu visite et se choisit pour serviteur, un homme ayant la conscience de son manque absolu de force et qui dit : Je n’ai rien, Seigneur Eternel ! « Avec quoi sauverai-je Israël ? »….Dieu ne demande pas ce que l’homme pourrait lui offrir et n’en fait aucun cas. Il prend pour se glorifier des instruments faibles, ayant conscience de leur infirmité » (Méditations sur le livre des Juges - H. R).
            Voilà l’origine de la force de Gédéon : l’Eternel avec lui, à son côté. « Parce qu’Il est à ma droite, je ne serai pas ébranlé », dit David (Ps. 16 : 8). Puis l’Eternel regarde Gédéon, Il le sonde. « Ses yeux voient, ses paupières sondent les fils des hommes » (Ps. 11 : 4). « Il se montre fort, en faveur de ceux qui sont d’un cœur parfait envers Lui » (2 Chr. 16 : 9).
            Connaissant le cœur de Gédéon et la force qui l’habite, l’Eternel l’envoie pour la délivrance d’Israël : « Va, avec cette force que tu as » (v. 14). Gédéon confesse alors humblement son incapacité et sa faiblesse, ce qu’il est en lui-même et qu’il réalise profondément. Alors la force lui est donnée, la puissance de Dieu se montre en lui : « Moi je serai avec toi » (v. 16). C’est lorsque le serviteur a confessé son entière impuissance que toute la puissance de Dieu peut se déployer. De la même manière, c’est au moment où Moïse réalise sa petitesse, son manque total d’importance, que Dieu peut lui dire : « Certainement, je serai avec toi » (Ex. 3 : 11-12). « Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? » (Rom. 8 : 31). Quel ennemi pourra combattre et résister devant la puissance du Dieu des armées, de l’Eternel « fort et puissant, l’Eternel puissant dans la bataille » (Ps. 24 : 8) ? Certainement « l’Eternel est un homme de guerre, l’Eternel est son nom » (Ex. 15 : 3).
            Face à Gédéon et ses 300 hommes, il y aura « Madian et Amalek et tous les fils de l’orient… nombreux comme des sauterelles ; et leurs chameaux… sans nombre, en multitude comme le sable qui est sur le bord de la mer » (Jug. 7 : 12). Mais la victoire sera assurée à la foi qui monte au combat avec la puissance de Dieu. Comme l’a écrit un serviteur de Dieu, « la force est rendue parfaite dans la faiblesse » (« Formés à l’école de Dieu » - J.-B. Stoney).
            Dans des temps si semblables aujourd’hui à ceux de la période des Juges, ayons à cœur de lutter pour le peuple de Dieu, pour sa gloire, dans la profonde conviction que notre faiblesse sera notre force. Comme nous l’apprenons par l’histoire de Gédéon, la faiblesse du vase permet seule la manifestation de la puissance de Dieu (2 Cor. 4 : 7). Ainsi, « que le faible dise : je suis fort ! » (Joël 3 : 10) et combatte le bon combat en comptant sur la force du bras de l’Eternel pour la victoire.
 
                                    Dans nos combats, au sein de la détresse,
                                    Si l’ennemi nous accable de coups,
                                    Que ta puissance arme notre faiblesse :
                                    Reste avec nous, Seigneur, reste avec nous.             
 
 
                               Les rois fidèles de Juda
 
            Salomon a succédé à David, le roi selon le cœur de Dieu, comme l’Eternel l’avait annoncé (1 Chr. 22 : 9). David avait exhorté son fils à rechercher la présence de l’Eternel à ses côtés, la sagesse et l’intelligence. Il l’avait certainement encouragé à se fortifier en l’Eternel, son Dieu (v. 11-13), comme lui-même l’avait fait si souvent dans sa vie. C’est ce qu’exprime tant de Psaumes de David : « Je t’aimerai, ô Eternel, ma force !... Le Dieu qui me ceint de force… Tu m’as ceint de force pour le combat  (Ps. 18 : 1, 32, 39) ; voir aussi : Ps. 28 : 7 ; Ps. 31 : 4 ; Ps. 59 : 17 ; Ps. 62 : 7…).
            Le jeune roi Salomon a bien commencé son règne. Conscient de sa faiblesse devant sa responsabilité à l’égard du grand peuple de Dieu (1 Rois 3 : 7-8 - « ton peuple »), il se tourne vers Lui par la prière. Dieu lui accorde sa demande car elle est selon Sa volonté. Il reçoit « infiniment plus » que ce qu’il avait demandé (2 Chr. 1 : 11-12 ; Eph. 3 : 20). Mais le cœur de Salomon se détourne de l’Eternel et, par sa faute, « tout béni qu’il fut, ayant manqué, ainsi qu’il est toujours arrivé à l’homme, le royaume fut divisé » (Introduction à la Parole de Dieu » - J.-N. D).
            Nous lisons alors dans les livres des Rois et des Chroniques l’histoire des rois d’Israël et de Juda. Dix-neuf rois se sont succédés en Israël, de Jéroboam jusqu’à Osée et à la transportation en Assyrie. Pas un seul d’entre eux n’a été fidèle à l’Eternel. De chacun d’eux, il est dit qu’il fit ce qui est mauvais aux yeux de l’Eternel, et marcha dans la voie de Jéroboam et dans son péché, sans s’en détourner.
            Vingt rois se sont succédés en Juda, de Roboam jusqu’à Sédécias et à la prise de Jérusalem par Nébucadnetsar, roi de Babylone. De la plus grande partie d’entre eux, il est dit : « Il marcha dans tous les péchés de Roboam, son père » et non pas « d’un cœur parfait avec l’Eternel, son Dieu, comme le cœur de David, son père ». Cependant, pour huit d’entre eux, l’Esprit saint rend un témoignage différent. Malgré leurs défaillances, ils ont fait ce qui est droit aux yeux de l’Eternel.
            Si nous examinons rapidement leur carrière, laissant de côté leurs manquements, mais soulignant combien ils ont été « merveilleusement aidés », nous voyons qu’ils ont été fortifiés par l’Eternel, alors même qu’il n’y avait aucune force en eux.
 
 
                             Asa (1 Rois 15 : 9-24 ; 2 Chr. 14-16)
 
« Il fit ce qui est droit aux yeux de l’Eternel, comme David, son père… le cœur d’Asa fut parfait avec l’Eternel, tous ses jours » (1 Rois 15 : 11,14).
« Asa fit ce qui est bon et droit aux yeux de l’Eternel, son Dieu » (2 Chr. 14 : 2).
 
            Le règne d’Asa est long : 41 ans. Le premier livre des Rois nous parle de sa puissance (15 : 23), et révèle son secret : «  le cœur d’Asa fut parfait - ou intègre - avec l’Eternel, tous ses jours » (v. 14).
            Il remporte une victoire complète contre Zérakh l’Ethiopien, car il s’appuie sur l’Eternel dont il recherche l’aide. L’armée de l’ennemi était presque deux fois plus importante que la sienne (2 Chr. 14 : 8-9), mais Asa vient au-devant de son adversaire au nom de l’Eternel. Il prononce alors ces belles paroles : « Eternel ! il n’y a pas de différence pour toi, pour aider, entre beaucoup de force et point de force. Aide-nous, Eternel, notre Dieu ! car nous nous appuyons sur toi ; et c’est en ton nom que nous sommes venus contre cette multitude. Tu es l’Eternel, notre Dieu ; que l’homme n’ait point de force contre toi ! » (v. 11).
            C’est l’Eternel lui-même qui frappe les Ethiopiens : « ils furent abattus devant l’Eternel et devant son armée » (v. 13). C’est ainsi que la victoire est acquise, lorsque l’on ne regarde pas à la puissance de l’ennemi - évidente et impressionnante - mais à la puissance de Dieu devant laquelle « l’homme n’a pas de force ». Ayant lui-même fait appel à la puissance de Dieu, Asa peut engager tout le peuple à se fortifier pour bien faire et rechercher l’Eternel, leur Dieu. Ils le font lorsqu’ils voient que « l’Eternel, son Dieu, était avec lui » (2 Chr. 15 : 9b).
            Quand un croyant marche avec Dieu, ses progrès sont « évidents pour tous » (1 Tim. 4 : 15) et d’autres peuvent ainsi s’engager à servir le Seigneur. Que nous puissions, les uns et les autres, être des aides pour nos frères et non pas des entraves.
 
           
                             Josaphat (1 Rois 22 : 41-51 ; 2 Rois 3 ; 2 Chr. 17-20)
 
« Il marcha dans toute la voie d’Asa son père ; il ne s’en détourna pas, faisant ce qui est droit aux yeux de l’Eternel » (1 Rois 22 : 43).
« Il rechercha le Dieu de son père, et marcha dans ses commandements, et non comme faisait Israël » (2 Chr. 17 : 4).
 
            Ayant appliqué son cœur à rechercher Dieu et à marcher « dans les premières voies de David, son père » (2 Chr. 17 : 3), Josaphat est l’objet des soins de l’Eternel qui est avec lui et affermit son royaume. Malgré ses erreurs, Dieu le secourt dans le péril d’une bataille qui n’était pas la sienne (2 Chr. 18 : 31b). Puis, lorsque Josaphat est à sa place, l’épreuve arrive : « il est venu contre toi une grande multitude » (2 Chr. 20 : 2). Le roi se tourne immédiatement vers Celui qui seul lui accordera le secours (voir Héb. 4 : 16). Il s’appuie sur les promesses et la fidélité de Dieu, confessant sa propre faiblesse et exaltant la toute puissance du Dieu « qui domine sur tous les royaumes des nations » (v. 6). Son admirable prière, dans une entière confession de sa faiblesse, exprime une confiance absolue en Dieu : « il n’y a point de force en nous… et nous ne savons ce que nous devons faire, mais nos yeux sont sur toi » (v. 12). Nous reprenons souvent ces paroles pour notre compte lorsque nous sommes dans les difficultés. Avons-nous cette même foi en Dieu ? Notre humilité est-elle réelle et notre attente est-elle en Lui seul pour être secourus ?
            Dieu rassure immédiatement son serviteur et tout le peuple de Juda : « Ne craignez point, et ne soyez point effrayés » (v. 15b). Il leur dévoile les plans de l’ennemi qui ne peuvent lui être cachés, les engage à être les témoins de Sa victoire et les assure de Sa présence à leur côté. Le cœur de Josaphat et du peuple s’incline alors dans l’adoration d’un tel Dieu de bonté et de puissance. Et c’est au moment où la louange s’élève : « Célébrez l’Eternel, car sa bonté demeure à toujours » (v. 21b), que l’Eternel les sauve et les délivre, combattant contre les ennemis de son peuple.
            Reconnaissons notre impuissance et notre incapacité, confessons-les humblement devant notre Dieu. Attendons-nous à Lui pour la délivrance, faisant fond sur la fidélité de ses promesses. Retenons ces paroles du roi pieux : « Croyez à l’Eternel, votre Dieu, et vous serez affermis » (2 Chr. 20 : 20).
 
                                    Pour nos faiblesses, nos langueurs,
                                    Il intervient Lui-même,
                                    Et nous sommes plus que vainqueurs
                                    En celui qui nous aime.
 
 
                             Joas (2 Rois 11 : 2, 21 ; 12 ; 2 Chr. 24)
 
« Il fit ce qui est droit aux yeux de l’Eternel, tous les jours que Jehoiada, le sacrificateur, l’instruisit » (2 Rois 12 : 2).
 
            Durant les jours où Jehoiada le sacrificateur est là pour le guider, Joas a les intérêts de l’Eternel à cœur. Jehoiada était un homme fidèle ; il a reçu le témoignage d’avoir « fait du bien à Israël, et pour Dieu et pour sa maison » (2 Chr. 24 : 16). Le tout jeune roi Joas (7 ans) trouve force et direction dans les enseignements du sacrificateur qui l’avait pris auprès de lui dès son jeune âge (voir 2 Chr. 22 : 11-12). Mais plus tard, ce soutien est enlevé à Joas, car Jehoiada meurt. A partir de ce moment, Joas n’écoute plus Dieu.
            Nous avons le privilège d’avoir au ciel un grand et fidèle souverain sacrificateur, « assis à la droite du trône de la majesté dans les cieux » (Héb. 8 : 1). Nous ne pouvons pas le perdre, il est « toujours vivant pour intercéder » pour nous (7 : 25) ; sa sacrificature est éternelle et nous sauve, nous délivre entièrement. Il sympathise à nos faiblesses et préserve les saints de chute. Par Lui, nous pouvons à tout moment nous approcher de Dieu et recevoir le secours d’en-haut. N’est-ce pas le sentiment de notre faiblesse qui nous pousse à rechercher le secours et la force auprès de notre Dieu ?
            Si nous considérons ce qu’il advient de Joas après la mort de Jehoiada (2 Chr. 24 : 17-27), nous recevrons instruction par la Parole de Dieu. Ces récits ont été écrits pour cela (Rom. 15 : 4), afin que nous soyons gardés de nous détourner comme le fit Joas (2 Rois 12 :3). Puissions-nous réaliser ce que dit le Psalmiste : « Je ne me suis pas détourné de tes ordonnances, car c’est toi qui m’a instruit » (Ps. 119 : 102). Les Psaumes sont remplis d’exhortations à écouter, recevoir, tenir ferme et garder l’instruction que Dieu nous donne. Par celle-ci nous acquérons de la connaissance et de la sagesse, et nous comprenons que dans le Seigneur seul est la force qui nous gardera pour marcher toujours près de Lui, soutenus par son amour.
 
           
                             Amatsia (2 Rois 14 : 1-20 ; 12 ; 2 Chr. 25)
 
« Il fit ce qui est droit aux yeux de l’Eternel, non pas toutefois comme David, son père ; il fit selon tout ce que son père, Joas, avait fait » (2 Rois 14 : 3).
« Il fit ce qui est droit aux yeux de l’Eternel, non pas toutefois d’un cœur parfait » (2 Chr. 25 : 2).
 
            Pour faire la guerre contre les Edomites, Amatsia cherche à renforcer son armée et prend à sa solde des hommes d’Israël, forts et vaillants. Mais il va lui falloir apprendre que seule l’aide de l’Eternel lui apportera victoire et bénédiction. Il n’y a aucun secours dans une « association » qui est forte extérieurement mais n’a aucune puissance réelle ; Dieu ne soutiendra pas son serviteur dans de telles conditions. Car l’Eternel n’était donc pas avec Israël. La parole de l’homme de Dieu pour Amatsia est encourageante et formelle : « C’est en Dieu qu’est le pouvoir pour aider et pour faire tomber » (2 Chr. 25 : 8). Et quant à la somme qu’il a fallu payer pour prendre les hommes d’Israël à sa solde, qu’est-elle à côté de la bénédiction promise à celui qui se soumet et ajoute foi à la Parole de Dieu ? « Il appartient à l’Eternel de te donner beaucoup plus que cela », lui déclare l’homme de Dieu (v. 9). Amatsia obéit à la parole de l’Eternel, il se fortifie et conduit son peuple à la victoire. L’Eternel les aide et leur donne la force (Ps. 29 : 11a) qu’ils n’auraient pas eue si les mercenaires d’Israël étaient montés à la bataille avec eux. « Maudit l’homme qui se confie en l’homme, et qui fait de la chair son bras », mais « béni l’homme qui se confie en l’Eternel, et de qui l’Eternel est la confiance » (Jér. 17 : 5, 7).
            « La bénédiction de l’Eternel est ce qui enrichit » (Prov. 10 : 22). Avons-nous réalisé que « tout ce qui nous est donné de bon et tout don parfait descendent d’en-haut » (Jac. 1 : 17) ? Savons-nous que notre Dieu se plaît à bénir les siens, ceux qui l’aiment et désirent marcher humblement dans un sentier d’obéissance à sa Parole. Ne pensons pas que notre vie spirituelle va prospérer si nous cherchons plutôt à faire fructifier nos « affaires » en entrant dans des associations que Dieu n’approuve pas. Qu’il nous soit accordé de rechercher avant tout « le royaume de Dieu et sa justice », et tout ce dont nous avons besoin nous « sera donné par-dessus » (Matt. 6 : 33). « Mon Dieu comblera tous vos besoins selon ses richesses en gloire dans le Christ Jésus », dit Paul aux Philippiens (4 : 19).
           
                                    Sur tes promesses, Dieu d’amour,
                                    En paix se reposent les tiens.
                                    En ta puissance est leur secours,
                                    Ta grâce est leur constant soutien.                   
 
 
                             Ozias (ou Azaria) (2 Rois 15 : 1-7 ; 2 Chr. 26)
 
« Il fit ce qui est droit aux yeux de l’Eternel, selon tout ce qu’avait fait Amatsia, son père » (2 Rois 15 : 3 ; 2 Chr. 2 : 4).
 
            Le jeune roi de Juda (16 ans) commence bien sa carrière. Il recherche soigneusement l’Eternel son Dieu - qui l’aide et le fait prospérer dans toutes ses activités et ses combats. Ses ennemis lui sont soumis, car « il était devenu extrêmement fort » (2 Chr. 26 : 8b). Et tant qu’il est resté dépendant de son Dieu, dans son cœur et dans ses voies, Ozias a été « merveilleusement aidé » ; mais seulement « jusqu’à ce qu’il devint fort » ! (v. 15b).
            Soyons continuellement gardés dans le sentiment qu’il n’y a rien de bon dans notre cœur et que nous ne pouvons pas faire fond sur notre propre force. Elle nous vient de Dieu (Ps. 62 : 11) et c’est sur Lui que nous devons constamment compter pour ne pas nous enorgueillir et nous égarer (Prov. 3 : 5). C’est alors que nous demeurons forts et nous pourrons expérimenter ce que dit le prophète : « Ceux qui s’attendent à l’Eternel renouvelleront leur force » (Es. 40 : 31).
 
                                    Conduis-moi par la main,
                                    Soutenant ma faiblesse
                                    Et mon pas incertain.
                                    O Dieu ! que ta tendresse,
                                    Ta force et ta sagesse,
                                    Entourent ton enfant
                                    D’un secours tout-puissant.                  
 
 
                             Jotham (2 Rois 15 : 32-37 ; 2 Chr. 27)
 
« Il fit ce qui est droit aux yeux de l’Eternel, il fit selon tout ce qu’avait fait Ozias, son père » (2 Rois 15 : 34 ; 2 Chr. 27 : 2).
 
            Le récit de l’Ecriture au sujet de ce roi qui régna seize ans sur Juda est bref, mais le verset cité ci-dessus résume sa vie. Le deuxième livre des Rois nous apprend que « ce fut lui qui bâtit la porte supérieure de la maison de l’Eternel » (15 : 35b), et le deuxième livre des Chroniques mentionne aussi cette activité qui montre qu’il avait à cœur la maison de son Dieu et le bien du peuple (27 : 3). Il bâtit aussi des villes fortes en Juda et combattit contre les fils d’Amon qu’il soumit. Comme son père, il devint fort, et il fut, lui aussi, aidé par Dieu. Le secret de sa force fut qu’il « régla ses voies devant l’Eternel, son Dieu » (2 Chr. 27 : 6).
            Jotham avait compris que le chemin de la bénédiction était celui que décrit Deut. 28 : « Si tu écoutes attentivement la voix de l’Eternel, ton Dieu, pour prendre garde à pratiquer tous ses commandements que je te commande aujourd’hui, l’Eternel ton Dieu, te mettra très haut au-dessus de toutes les nations de la terre… L’Eternel fera que tes ennemis qui s’élèveront contre toi, seront battus devant toi… Et tous les peuples de la terre verront que tu es appelé du nom de l’Eternel ; et ils auront peur de toi … tu ne seras qu’en haut » (v. 1, 7, 10, 13).
            Si nous voulons devenir forts, il nous faudra apprendre à régler nos voies devant Dieu, écouter sa Parole, la méditer et la mettre en pratique. C’est ainsi que nous serons bénis dans notre vie chrétienne (voir Josué 1 : 8).
            « Remets ta voie sur l’Eternel, et confie-toi en Lui ; et Lui, Il agira… Attends-toi à l’Eternel, et garde sa voie ; et Il t’élèvera » (Ps. 37 : 5, 34).
 
                                    Quelle est la force et le soutien,
                                    L’abri, le rocher du chrétien ?
                                    Quel est son titre de noblesse,
                                    Son bouclier, sa forteresse,
                                    Dans le danger, dans le malheur ?
                                    C’est la Parole du Seigneur.                   .
 
 
 
                             Ezéchias (2 Rois 18-20 ; 2 Chr. 29-32 ; Es. 36-39)
 
« Il fit ce qui est droit aux yeux de l’Eternel, selon tout ce qu’avait fait David, son père » (2 Rois 18 : 3 ; 2 Chr. 29 : 2).
« Il mit sa confiance en l’Eternel… il s’attacha à l’Eternel ; il ne se détourna point de Lui, et il garda ses commandements… Et l’Eternel fut avec lui : partout où il allait, il prospéra » (2 Rois 18 : 5-7).
 
            Quelle vigueur chez Ezéchias ! Son nom : « puissance de l’Eternel » montre quelle en était la source inépuisable. Malgré tout, il faillit lui aussi, car « nous faillissons tous à bien des égards » (Jac. 3 : 2) ; néanmoins, depuis David, et après lui, il n’y eut pas d’autre roi aussi fidèle à l’Eternel, son Dieu.
            Dans les chapitres 29 et 30 du deuxième livre des Chroniques, nous le voyons manifester un grand zèle pour l’Eternel. Il avait à cœur (29 : 10) de venir – et tout le peuple avec lui – à l’Eternel pour le service de Sa maison et les offrandes à l’Eternel. Sous sa direction, la maison de l’Eternel est purifiée, des sacrifices pour le péché et des holocaustes sont offerts, avec des offrandes de louanges dans un esprit libéral. La Pâque à l’Eternel est sacrifiée, la « fête des pains sans levain » est célébrée par un peuple à la fois humilié, heureux et appliqué à rechercher son Dieu d’un même cœur. Cette belle période de sa vie se conclut ainsi : « Ezéchias… fit ce qui est bon, et droit, et vrai, devant l’Eternel son Dieu. Et dans toute son œuvre qu’il entreprit, dans le service de la maison de Dieu et dans la loi et les commandements, pour rechercher son Dieu, il agit de tout son cœur et prospéra » (2 Chr. 31 : 20-21).
            La grande force d’Ezéchias a été sa confiance en l’Eternel, mise en évidence d’une façon remarquable dans l’épisode de sa vie relatée en 2 Rois 18-19 ; 2 Chr. 32 ; Es. 36-37. « Après ces choses et cette fidélité » (2 Chr. 32 : 1), l’épreuve arrive. « Bien plus précieuse que celle de l’or qui périt et qui toutefois est éprouvé par le feu » (1 Pier. 1 : 7), cette épreuve de la foi est nécessaire pour Ezéchias, afin de manifester plusieurs choses :
                        - la gloire de Dieu dans la délivrance accordée à son serviteur et à son peuple ;
                        - la confiance d’Ezéchias en son Dieu, et sa dépendance ;
                        - l’élévation du roi aux yeux de toutes les nations (2 Chr. 32 : 23).
            L’ennemi arrive devant Jérusalem, Ezéchias fortifie la ville et encourage le peuple par de bonnes paroles qui montrent que son assurance et son appui sont en l’Eternel : « Ne craignez point… avec nous est l’Eternel, notre Dieu, pour nous aider et pour combattre nos combats » (32 : 7-8). Il n’a pas la prétention de s’opposer à la puissance de l’ennemi. Il place son espérance dans la puissance divine : il sait que c’est là sa sureté. L’ennemi essaie alors de décourager le peuple en mettant en doute la puissance de l’Eternel pour sauver Juda et Jérusalem. L’Assyrien veut faire peur au peuple afin de prendre la ville, et une lettre ouverte contre l’Eternel est même écrite pour outrager le Dieu vivant ! Mais cette lettre est l’instrument de sa perte.
            Ezéchias la déploie devant l’Eternel (voir Es. 37 : 14-20), puis sa prière s’élève vers le Dieu d’Israël, l’Eternel des armées. Il implore son secours à cause de ce qu’Il est, Lui, et afin que Sa gloire soit connue de tous les royaumes de la terre. Ezéchias sait que la force est en Dieu seul, mais aussi qu’elle est en faveur des siens. Il connaît « l’excellente grandeur de Sa puissance envers nous qui croyons » (Eph. 1 : 19) et se fonde sur elle.
            La force d’Ezéchias est tout entière dans sa confiance en Dieu (Es. 30 : 15b). La prière, a-t-on dit, est le levier qui fait mouvoir le bras de Dieu. Par elle nous confessons notre entière dépendance et nous montrons que notre foi attend Sa délivrance, dans la manifestation de Sa puissance et de Sa gloire : « Et le roi Ezéchias et Esaïe, le prophète, fils d’Amots, prièrent à ce sujet, et ils crièrent au ciel. Et l’Eternel envoya un ange… Et l’Eternel sauva Ezéchias et les habitants de Jérusalem de la main de Sankhérib, roi d’Assyrie, et de la main de tous, et les protégea tout à l’entour » (2 Chr. 32 : 20-22). « Le salut des justes vient de l’Eternel ; Il est leur force au temps de la détresse, et l’Eternel leur aidera et les délivrera ; il les délivrera des méchants et les sauvera, car ils se sont confiés en Lui » (Ps. 37 : 39-40).
 
                                    De tous nos ennemis, Il sait quel est le nombre.
                                    Son bras combat pour nous et nous délivrera ;
                                    Sa puissance triomphera !
                                    Les méchants, devant Lui, s’enfuiront comme une ombre.          
 
 
                             Josias (2 Rois 22 ; 23 : 1-30 ; 2 Chr. 34-35)
 
«Il fit ce qui est droit aux yeux de l’Eternel, et marcha dans toute la voie de David, son père, et ne s’en écarta ni à droite, ni à gauche » (2 Rois 22 : 2 ; 2 Chr. 34 : 2).
 
            Encore jeune garçon, Josias commence à « rechercher le Dieu de David, son père » et, la dix-huitième année de son règne, à vingt-six ans, il commence à réparer la maison de l’Eternel. Son zèle et son activité sont grands ; ses actions pieuses, nombreuses. Dieu permet que le livre de la loi soit retrouvé. Il approuve l’attitude de Josias. Le juste sera « recueilli de devant le mal » (Es. 57 : 1), à cause de son humiliation de cœur devant le jugement que Juda avait attiré sur lui en abandonnant l’Eternel pour se livrer à l’idolâtrie.
            Assuré d’être gardé du mal à venir, Josias, au lieu de s’endormir, se fortifie en l’Eternel, son Dieu, ôte « toutes les abominations de tous les pays qui appartenaient aux fils d’Israël » (2 Chr. 34 : 33). Il agit avec énergie et sagesse (voir 2 Rois 23 : 4-20), célèbre la Pâque à l’Eternel comme jamais cela n’avait été fait depuis les jours de Samuel (2 Chr. 35 : 18).
            L’alliance de fidélité envers l’Eternel, dans laquelle Josias était entré de tout son cœur comprenait trois points :
                        - marcher après l’Eternel ;
                        - garder ses commandements ;
                        - pratiquer ses paroles.
            Tant que Josias a gardé cette alliance, il est resté fort, jusqu’au jour où il n’a pas écouté les paroles « qui venaient de la bouche de Dieu » (2 Chr. 35 : 22).
            Puissions-nous demeurer toujours attentifs à la voix de Dieu qui nous parle « une fois, et deux fois » (Job 33 : 14). Dès le début de notre carrière chrétienne, arrêtons dans notre cœur de garder les commandements et la Parole du Seigneur - c’est à dire les connaître et nous y attacher, ce qui est notre part précieuse et bénie (Ps. 119 : 57 ; Jean 8 : 51 ,14 : 23 ;15 : 10). Cherchons à mettre en pratique les enseignements appris de cette Parole (Jac. 1 : 22-25) en marchant après Celui qui nous invite à Le suivre (Jean 1 : 44 ; 21 : 19 ; Matt. 8 : 22 ; 9 : 9 ; Marc 1 : 16-20). Gardons les yeux fixés sur Lui et puisons en Lui la force pour marcher selon Sa Parole (Josué 23 : 6 ; Ps. 119 : 28). Alors nous pourrons, comme Josias en son temps, servir « comme par la force que Dieu fournit », afin que « Dieu soit glorifié par Jésus Christ, à qui est la gloire et la puissance aux siècles des siècles ! » (1 Pi. 4 : 11).
 
           
                             Le résidu remonté de la transportation
 
            « Mais maintenant…soyez forts, vous, tout le peuple du pays, dit l’Eternel, et travaillez ; car je suis avec vous, dit l’Eternel des armées » (Agg. 2 : 4).
 
            Le temps de la transportation du peuple d’Israël se termine lorsque les 70 ans de captivité annoncés par la Parole de Dieu sont accomplis (voir Jér. 25 : 8-11 ; 29 : 10 ; 2 Chr. 36 : 19-21).
            C’est un petit nombre de personnes qui part de Babylone pour monter et « bâtir la maison de Dieu qui est à Jérusalem ». 49697 âmes (voir Esd. 2 : 64-65) composent cette congrégation réunie. Après un bon début (Esd. 3), le travail va bientôt cesser. Les assauts de l’ennemi et la crainte devant leur force, le découragement des Juifs et leurs intérêts personnels, tout cela va conduire à l’arrêt de la construction de la maison (Esd. 4 : 23-24 ; Agg. 1 : 4). La patience de Dieu à leur égard va durer 16 ans (Esd. 3 : 8 –note k et 4 : 24 –note j). Puis Il envoie Aggée le prophète pour réveiller, encourager et fortifier le peuple afin qu’ils reprennent le travail commencé. En 4 ans, la maison de l’Eternel sera bâtie et achevée (Esd. 5 : 1 : A.C 519 ; 6 : 15 : A.C 615).
              La Parole de l’Eternel par Aggée a donc porté du fruit et ramené le peuple à un esprit de crainte et d’obéissance. Suite aux prophéties d’Aggée et de Zacharie, Zorobabel et Jéshua se lèvent ; accompagnés des prophètes, ils commencent le travail de la maison de Dieu. Les ennemis ne peuvent que constater que « cet ouvrage se poursuit avec zèle et prospère dans leurs mains » (Esd. 5 : 8). Une nouvelle tentative des adversaires pour faire cesser les travaux tourne à leur propre défaite alors que, soutenus par la Parole de Dieu donnée par les prophètes, les Juifs travaillent sans arrêt jusqu’à l’achèvement de la construction de « cette maison de Dieu qui est à Jérusalem » sur son emplacement (Esd. 6 : 13-15).
            Ce sont donc les encouragements de la Parole de Dieu qui ont fortifié ceux qui avaient cédé devant la puissance humaine et dont les cœurs et les voies s’étaient détournés du but à atteindre. La Parole réveille leur conscience, ils écoutent et ils craignent. Alors est envoyée une Parole de réconfort et d’encouragement : « Je suis avec vous » (Agg. 1 : 12-13). La pleine assurance de la présence à leur côté du Dieu des cieux et de la terre n’est-elle pas à même de chasser toute crainte de l’homme en remplissant les cœurs des siens de confiance (Héb. 13 : 5-6). Oui, « ceux qui s’attendent à l’Eternel renouvelleront leur force » (Es. 40 : 31). « Leurs cœurs se tournèrent vers l’Eternel quand ils sentirent leur faiblesse ; ainsi ils furent fortifiés pour aller de l’avant » (W.-T.-P. Wolston).
            Que rien ne puisse détourner nos cœurs de la Parole de Dieu mais que, par sa puissance, elle nous remplisse d’assurance, de courage et de force afin que nous soyons de bons ouvriers rendus capables de travailler pour l’édification de la maison de Dieu, produisant un ouvrage qui demeure (1 Cor. 3 : 14). Nous en recevrons alors une récompense qui sera à la gloire de Celui qui est le fondement de cette maison spirituelle.
            C’est aussi dans la conscience de la faveur de Dieu, dans l’assurance de Sa bénédiction et le souvenir de Sa puissance (Néh. 2 : 18 ; 2 : 20 ; 4 : 14) que les « faibles Juifs » (4 : 2), malgré toute l’opposition de l’ennemi, vont bâtir la muraille protectrice de Jérusalem, achevant une œuvre « faite par notre Dieu » (id. 6 : 17 ; cf. Ps. 127).
      
                                    Jésus, mon Fort et mon Rocher,
                                    Mon grand libérateur !
                                    Quel ennemi peu m’approcher
                                    Sous ton bras protecteur ?
            …
                                    De Ta puissance environné,
                                    Je puis tout par la foi.   
 
 
 
Des hommes du Nouveau Testament

                        Paul

« Lorsque je suis faible, alors je suis fort » (2 Cor. 12 : 10).
 
            L’apôtre des nations n’est-il pas le plus grand serviteur de Dieu de l’économie de la grâce ? Il a été « appelé par la grâce de Dieu » (Gal. 1 : 15) pour être « un vase d’élection pour porter » le Nom du Seigneur « devant les nations, et les rois, et les fils d’Israël » (Act. 9 : 15 ; 22 : 21), pour être le témoin du Seigneur auprès de tous les hommes (Act. 22 : 15), pour être envoyé vers les nations « pour ouvrir leurs yeux, pour qu’ils se tournent des ténèbres à la lumière et du pouvoir de Satan à Dieu ; pour qu’ils reçoivent le pardon des péchés et une part avec ceux qui sont sanctifiés par la foi en Jésus » (Act. 26 : 18).
            Paul a pleinement accompli son service (Rom. 15 : 19). Tenu debout, non par ses propres forces, mais « par le secours du Seigneur » et dans la puissance de la foi » (Act. 26 : 22 ; Rom. 11 : 20; 2 Cor. 1 : 24b), aucune souffrance, aucune épreuve, aucune puissance humaine n’a pu l’arrêter (voir 2 Cor. 11 : 23-33). Faible en apparence, sa personne était méprisable aux yeux de certains à cause de l’écharde de sa chair, et sa parole même était méprisée (Gal. 4 : 14 ; 2 Cor. 12 : 7 ; 10 : 10).
            Mais la faiblesse même du vase mettait en valeur et permettait la manifestation de la puissance de Dieu (voir 2 Cor. 4 : 7-10). C’est dans cette faiblesse que résidait sa force car la puissance du Christ demeurait sur celui qui désirait n’être rien afin que Christ soit tout. Plus le serviteur réalisera sa faiblesse et cherchera à « diminuer », plus la puissance de Dieu pourra se déployer librement en lui et par lui. La puissance qui remplissait l’apôtre Paul le rendait apte à surmonter tous les obstacles dressés devant lui par l’ennemi. Il réalisait pleinement, à chaque instant et dans chaque circonstance, que la force lui était donnée par Celui qui se tenait près de lui (1 Tim. 1 : 12 ; 2 Tim. 4 : 17), afin qu’il puisse aller jusqu’au bout de sa course et être « plus que vainqueur » par la puissance de Christ (voir Phil. 4 : 13 ; Rom. 8 : 33-39).
            Comme il a suivi son Maître de près ! Nous comprenons bien qu’il puisse nous inviter à l’imiter (1 Cor. 4 : 16 ; 11 : 1), car il était lui-même véritablement imitateur de Celui qui, ici-bas méprisé, délaissé, « homme de douleurs et sachant ce que c’est que la langueur », a accompli parfaitement son service et a glorifié Son Père dans toute sa vie. Ainsi il peut dire qu’il a lui-même pleinement accompli le service qui lui avait été confié : « j’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi » (2 Tim. 4 : 7).
            Ecoutons donc Paul, ce fidèle serviteur, lorsqu’il nous exhorte tous ensemble à nous fortifier « dans le Seigneur et dans la puissance de Sa force », et chacun d’entre nous à se fortifier « dans la grâce qui est dans le Christ Jésus » (Eph. 6 : 10 ; 2 Tim. 2 : 1).
 
                                    Le Seigneur seul est ma force et ma vie :
                                    Qui peut me nuire et qu’ai-je à redouter ?
                                    J’ai pour soutien Sa puissance infinie :
                                    L’homme mortel peut-il m’épouvanter ?
 
                                    Christ est ma paix, mon salut et ma gloire ;
                                    Il est mon Fort et le Chef de ma foi ;
                                    Par Son amour j’obtiendrai la victoire :
                                    Je ne crains rien, Jésus est avec moi.   
 
 
                        Timothée
 
« Fortifie-toi dans la grâce qui est dans le Christ Jésus » (2 Timothée 2 : 1).
 
            Timothée est l’objet de toute la sollicitude de l’apôtre au moment où ce dernier sait que, sa course s’étant achevée, il va bientôt « partir et être avec Christ, car c’est, de beaucoup, meilleur » (Phil. 1 : 23). Mais il ne sera plus auprès de son bien-aimé enfant dans la foi, son associé et compagnon d’œuvre. Et cela au moment où la ruine a atteint la Maison de Dieu.
            Dans une telle situation, Timothée, encore jeune et conscient de sa faiblesse, a besoin d’être encouragé et fortifié. Il y avait des combats devant lui et il s’agissait de remporter la victoire. L’apôtre le savait bien et il lui écrit cette deuxième et dernière lettre par laquelle il l’affermit et le réconforte. Il lui présente les ressources nécessaires et suffisantes pour être fortifié pour le combat et le service.
            Au sujet de cette lettre, un serviteur de Dieu a écrit : « Nulle part ailleurs nous ne trouvons l’homme de Dieu plus instamment exhorté à marcher avec courage et sans hésitation que dans cette épître, qui est le témoignage de la chute et de la ruine de l’Assemblée » (J.N.D, « Etudes sur la Parole »). Un autre a exprimé ceci : « L’assemblée est ébranlée, le témoignage croule… Sur quoi s’appuyer ? Eh bien, il n’y a peut-être pas d’épître où l’on trouve autant de « points d’appui » que dans cette seconde épître à Timothée » (L. Ch. - M.E 1978). Ne pouvons-nous pas résumer tous ces appuis proposés à Timothée par ce verset déjà cité : « Fortifie-toi dans la grâce qui est dans le Christ Jésus » ? Où trouver un appui plus ferme que dans la présence de Christ ? « Le croyant ne peut croître et se fortifier que s’il apprend à connaître le Seigneur Jésus toujours davantage, à faire de Sa glorieuse Personne le seul objet de sa contemplation et de sa dilection » (M.T – « Timothée » - M.E 1965).
            « Vous connaissez la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ » (2 Cor. 8 : 9), nous dit l’apôtre qui l’avait toujours éprouvée. C’est un réconfort incomparable de considérer la Personne bénie par laquelle la grâce - avec la vérité - est venue jusqu’à nous et a habité au milieu de nous. La grâce de Dieu, dans la personne de Christ, nous apporte le salut, puis nous enseigne quant à notre manière de vivre ici-bas ; elle propose ensuite à nos cœurs une bienheureuse espérance, celle d’être bientôt dans la présence de notre Sauveur qui vient nous chercher bientôt (Apoc. 22 : 7,12 : 20). Elle nous présente enfin son apparition en gloire, et nous serons en sa compagnie lorsqu’Il sera en ce jour « glorifié dans ses saints et admiré dans tous ceux qui auront cru » (Tite 2 : 11-13 ; 2 Thes. 1 : 10).
            Pour croître dans la grâce, il faut chercher à connaître toujours mieux Celui en qui elle demeure. Fortifié par la grâce trouvée en Christ, nous serons plus que vainqueurs par Christ dans les combats que nous aurons à affronter. Que nous sachions, dans les temps bien sombres dans lesquels nous nous trouvons aujourd’hui, où nous sommes caractérisés par la faiblesse, regarder en haut et contempler Christ dans la gloire. Méditons alors sur Sa beauté, Sa grâce, Sa gloire, afin d’être ainsi transformés chaque jour un peu plus à Sa ressemblance. Ainsi nous apprendrons à L’aimer davantage, à Le servir humblement en l’attendant du ciel.
         
 
 
Jésus, source de la force et de la joie du croyant
 
« Je peux tout en Celui qui me fortifie » (Phil. 4 : 13).
« Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur » (Phil. 4 : 4).
 
            On peut reprendre les paroles de l’écrivain de l’épître aux Hébreux et répéter après lui : « Et que dire encore ? » (11 : 32). La Parole de Dieu nous présente pour notre instruction et notre édification tant d’autres exemples d’hommes et de femmes qui, dans la faiblesse inhérente aux vases de terre que nous sommes, ont agi avec la force que leur foi a puisée dans le Dieu Tout-Puissant.
            Elisée, un homme de Dieu et un prophète de l’Eternel en Israël, savait que la puissance de Dieu l’entourait « de toutes parts d’une haie de protection » (Job 1 : 10). Demeurant tranquille devant l’armée du roi de Syrie qui entourait la ville où il se trouve, il a réalisé ce que David exprime dans un Psaume : « L’Eternel est la force de ma vie : de qui aurai-je frayeur ? » (Ps. 27 : 1). Demandons à notre Dieu que nos yeux soient ouverts, afin que nous voyions la puissance de l’Eternel avec nous (2 Rois 6 ; voir Ps. 68 : 17 ; Es. 64 : 4-5).
            Considérons les hommes forts de David, rendus forts par l’amour pour David et les intérêts du peuple, et par lesquels l’Eternel a opéré de grandes délivrances (2 Sam. 23 ; 1 Chr. 11).
            Que dire de la victoire de ce même David, jeune berger, contre le champion de l’armée des Philistins, le géant Goliath devant lequel le peuple tout entier et son roi Saül étaient saisis de peur... Une victoire qui évoque pour nous celle que Christ a définitivement remportée contre notre puissant ennemi (1 Sam. 17 ; Héb. 2 : 14-15).
            Quelques temps auparavant Jonathan, seul avec le jeune homme qui portait ses armes, avait opéré avec Dieu, contre les Philistins, une « grande délivrance en Israël » (1 Sam ; 14 : 45). Il avait estimé que « rien n’empêche l’Eternel de sauver, avec beaucoup ou avec peu de gens » (v. 6).
            Alors qu’il n’y avait pas de roi en Israël, du temps de Jabin, roi de Canaan, et de ses 900 chars de fer, une femme - une « mère en Israël », se lève dans l’énergie de la foi et de l’amour pour le peuple. C’est Débora, qui sera l’instrument principal du réveil et de la délivrance du peuple. « Que ceux qui t’aiment soient comme le soleil quand il luit dans sa force » ( ?). Avec elle, une autre femme de foi concourt à la victoire d’Israël : Jaël, seule dans sa tente, frappe à mort l’ennemi du peuple. (Juges 4 et 5).
            Dans ce même temps de déclin, nous trouvons Samson chez qui on voit sept manifestations de la force que lui donne son nazaréat. Sa séparation à l’Eternel était la source de sa force, mais quand son nazaréat a été perdu, il est devenu « faible… comme tous les autres hommes » (Jug. 13-16).
            Regardons encore à Abram, accompagné de sa petite troupe de 318 hommes seulement, se lançant à la poursuite de 4 rois avec leurs armées et ramenant « tout le bien, et … aussi Lot, son frère, et son bien, et aussi les femmes et le peuple », son bras étant fortifié par l’Eternel (Gen. 14 : 16 ). Puis il remporte cette victoire différente mais plus grande encore sur le roi de Sodome. Là, « l’esprit du patriarche fut victorieux comme l’avait été auparavant son bras » (J.-G. B). « La victoire que remporta Abram ne fut pas due à quelque force qu’il aurait trouvée en lui- même… s’il triompha, ce fut par une force extérieure à lui-même. Celui qui avait veillé sur son cher serviteur… lui donne à nouveau ce qui était nécessaire pour le secourir. Il était au fait des manœuvres et des desseins de l’ennemi du début à la fin, et il prépare en conséquence un antidote divin pour annuler son poison ». (C.-H.M « L’appel de Dieu – Abraham et lot »).
            Ainsi, dans tous ceux-là comme dans tant d’autres, la foi en la puissance de Dieu a brillé d’une manière remarquable, et ces témoins de la foi sont devant nous comme autant d’exemples. Mais l’Esprit Saint veut diriger sans cesse nos yeux sur Celui que nous avons à servir aujourd’hui comme eux-mêmes ont servi Dieu en leur temps. A la veille de la venue du Seigneur, ne comptons pas sur nos forces pour le suivre avec fidélité, mais puisons en Lui, dans sa communion, jour après jour, les ressources suffisantes pour chaque étape du trajet qui nous conduit vers Lui. « Jamais si, cherchant Christ dans la Parole, nous le récoltons chaque jour, nous ne sentirons aucune lassitude de la marche ! Dans cette manne est la force de nos âmes. « Bienheureux », est-il dit, « celui dont la force est en toi ! » (Ps. 84 : 5) » (H.R. « Courtes méditations » n° 34 – M.E 1923).
            Nous pouvons ainsi conclure avec les paroles d’un de nos conducteurs : « C’est en Jésus que se trouvent les sources de la force et de la joie. Puissions-nous, vous et moi, regarder à Lui et dire : « Toutes mes sources sont en Toi » (Ps. 87 : 7). « La victoire qui a vaincu le monde, c’est notre foi » (1 Jean 5 : 4). Et y a t-il aux yeux de Dieu aucune autre victoire que celle-là ? » (J.-G. B).
            Que nos yeux demeurent « fixés sur Jésus », afin de « courir avec patience la course qui est devant nous » (Héb. 12 : 2). Que nous soyons « pleinement fortifiés, selon la puissance de Sa gloire, pour toute patience et persévérance, avec joie » (Col. 1 : 11), jusqu’à ce qu’Il vienne.
 
                                    Oh ! Quand verrons-nous resplendir
                                    Ce jour où doit paraître
                                    Celui qui du ciel va venir,
                                    Jésus Christ, notre Maître ?
                                    Sainte journée,
                                    Terme de nos travaux !
                                    Foi couronnée,
                                    Délicieux repos !
                                    Chrétiens, encore un peu de temps,
                                    Et le Seigneur de gloire
                                    Viendra donner aux combattants
                                    L’éternelle victoire.                   
 
 
                                                                                                   Ph. F. -   Juin 2001