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Servant le Seigneur
 

La préparation au service 
Les sphères du service 
 

            Plusieurs frères et soeurs, qui ont goûté la joie de la conversion, éprouvent le désir sincère de servir le Seigneur. Leur zèle est d'autant plus grand s'ils sont doués d'une vitalité propre à leur âge. Cette volonté d'agir, d'être utile, de se dépenser honore le Seigneur. Mais elle doit être dirigée, contrôlée par la Parole. On pourrait se lancer avec ardeur dans une activité chrétienne sans y être suffisamment préparé. En outre, il arrive parfois que, tout en oeuvrant pour le Seigneur, on manque d'une réelle dépendance de lui.
 

La préparation au service

            Si l'on jette un rapide coup d'oeil sur les grands serviteurs de Dieu dont la Parole nous entretient, on constate que la plupart d'entre eux ont été formés dans le secret.
              « Moïse... fut étranger dans le pays de Madian » (Actes 7 : 29). Il aurait pu penser que les quarante ans passés loin de ses frères opprimés étaient du temps perdu. Or, quelles leçons n'a-t-il pas reçues alors qu'il paissait le bétail ?
              « Josué... jeune homme, ne sortait pas de l'intérieur de la tente d'assignation » (Exode 33 : 11). Que n'a-t-il pas appris dans cette proximité de Moïse, homme de Dieu ?
            Le Seigneur lui-même, modèle parfait, a commencé son ministère public vers l'âge de trente ans, selon Luc 3 : 23.
             Est-ce à dire qu'il y a un âge déterminé pour servir le Seigneur ? Certainement pas. Au moment où Josué vivait dans la proximité de Moïse, Dieu s'était déjà servi de lui, pour le bien du peuple, dans le combat contre Amalek (Exode 17 : 8-16). A l'âge de douze ans, le Seigneur écoutait et interrogeait les docteurs de la loi (Luc 2 : 41-52). Paul, à Damas, dès sa conversion « prêchait Jésus... disant que lui est le Fils de Dieu » (Actes 9 : 20 ; voir aussi v. 22 et 28).
            Pour qu'un service chrétien soit béni, une communion personnelle avec le Seigneur est indispensable ; la compréhension, et même les conseils, de croyants expérimentés sont nécessaires également. A cet égard, nous ne saurions assez dire aux plus jeunes : Lisez la Parole, lisez les écrits qui vous aident à la comprendre mieux, questionnez avec toute liberté les frères plus âgés qui désirent vous voir progresser dans la connaissance du Seigneur. Plus tard, tout ce qui aura été acquis pendant les années où l'on dispose de facultés intactes sera à votre disposition pour servir d'autant mieux (1 Tim. 4 : 15 ; 2 Tim. 2 : 15).
 

Les sphères du service

            On peut distinguer trois sphères où peut s'exercer le service chrétien :
               - la famille
               - l'Assemblée (qu'il s'agisse du rassemblement local ou, quand le Seigneur en donne l'occasion, le cercle plus large des croyants)
               - le monde.
            Est-il besoin de dire qu'un jeune frère qui n'obéirait pas aux enseignements formels de l'Ecriture quant aux relations familiales (Eph. 6 : 1-3 ; Col. 3 : 20) serait impropre au service? Ne serait-il pas semblable à une personne ayant des dettes et qui ferait la charité ? Néanmoins, il serait faux de décourager quelqu'un dans un service en raison d'une défaillance occasionnelle (murmure, colère, par exemple) dans le cadre de sa famille. Si l'on attend d'être parfait pour servir, on ne fera jamais rien. La position d'un chrétien dans une famille incrédule est particulièrement délicate. Il sera peut-être appelé à être le serviteur des siens tout en étant incompris d'eux.
            Dans les réunions de l'Assemblée, bien que tous ne soient pas habilités à parler, entendre une voix nouvelle est un sujet de joie. Mais là aussi, il y a un ordre spirituel à respecter. Il est normal qu'un frère commence par prendre la parole dans les réunions de prières. En revanche, il est profondément regrettable que des frères et soeurs en communion, jeunes ou plus âgés, s'abstiennent, sans raison valable, des réunions de prières, où l'on participe, d'une manière combien intime, à la vie de l'Assemblée. En outre, nous aimerions signaler un danger qui nous menace tous : la routine. Un frère peut indiquer d'une façon habituelle, et parfois même précipitée, un cantique ; ne serait-il pas souhaitable qu'il ouvre parfois la bouche pour une action de grâces ou une intercession ? Sans développer davantage ce vaste sujet, nous désirons rappeler un principe fondamental : tout frère qui s'exprime dans l'Assemblée doit le faire dans le sentiment de la présence du Seigneur et dans la dépendance du Saint Esprit.
            Il serait trop long d'énumérer tous les services divers qui se rattachent, de près ou de
loin, à la vie d'une assemblée locale : visite des malades, enseignement dispensé aux enfants, aide apportée sous une forme ou sous une autre aux personnes âgées ou isolées, à des mères surchargées de travail, et tant d'autres activités.
            Signalons aussi le chant auprès des malades qui, selon les circonstances, peut s'accompagner de prières et d'une lecture de la Parole. Là aussi, la direction d'en Haut est indispensable.
            Nous dirons encore un mot au sujet de l'évangélisation : distribuer des traités, des calendriers bibliques, parler du Seigneur, est une chose bonne, mais sérieuse. Si l'on donnait l'impression de la légèreté, si l'on se permettait n'importe quelle attitude, quels résultats pourrait-on espérer ?
            Disons pour terminer que le soin apporté par un jeune chrétien dans son apprentissage ou dans ses études honore le Seigneur. Ce qu'on apprend pour son métier sera utile non seulement à la société tout entière, mais encore, d'une manière peut-être indirecte, au service du Maître.
           
            Nous conclurons par ces paroles de l'apôtre : « Quelque chose que vous fassiez, en parole ou en oeuvre, faites tout au nom du Seigneur Jésus, rendant grâces par lui à Dieu le Père » (Col. 3 : 17).
 
 
 
                                                         B. Rossel – article paru dans « Feuille aux jeunes »