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Le code de la route
 
 
 
            Jamais les hommes n'ont autant voyagé qu'aujourd'hui, pour les affaires, pour les vacances ou pour tout autre motif. La circulation a augmenté dans des proportions considérables. Peut-être vous-mêmes, chers jeunes gens, avec l'impétuosité propre à votre âge, vous êtes-vous parfois grisés de vitesse, oubliant le danger et l'accident qui vous guette. Néanmoins, l'expérience nous apprend qu'un bon conducteur, soucieux de réduire au minimum les risques d'accident, doit réaliser deux conditions essentielles :
            - connaître les prescriptions du code de la route
            - se conformer scrupuleusement aux indications des divers signaux de la circulation routière.  
            On imagine mal un automobiliste qui ignorerait délibérément les « stop », les « sens interdit » ou les limitations de vitesse !
 
            Vous avez peut-être deviné que je désire vous entretenir d'un voyage et d'un code de la route tout particuliers. Nous sommes tous en route vers l'éternité, et sur le sentier de la vie où nous sommes engagés, nous avons pour nous guider dans le droit chemin et pour nous garder, un « code de la route » infaillible, contenu dans la Parole de Dieu. Le code de la route élaboré par les hommes varie selon les époques et les pays, il doit être adapté aux progrès techniques, au rythme de la circulation. Celui qui est contenu dans la Bible ne varie jamais, il n'a pas besoin d'être retouché ou mis à jour, il est immuable et infaillible, car il est l'expression de la pensée de Dieu. Et si cette parole se fait entendre à nos oreilles, disant : « C'est ici le chemin, marchez-y » (Es. 30 : 21), ne vaut-il pas infiniment mieux s'y soumettre humblement que de vouloir être plus sage que Dieu ? Si même certains de ses préceptes paraissent sévères, difficiles à réaliser, ils sont empreints d'une sagesse toute divine, et nous n'avons pas le droit d'éliminer, selon nos goûts, ceux qui nous déplaisent.
            Revenons au code de la route pour une simple comparaison : la priorité à droite a ses partisans comme ses détracteurs. Mais, en cas d'infraction à ce règlement, quels que soient notre avis personnel ou nos préférences, la sanction prévue par la loi s‘appliquera.
            De même, soyons persuadés qu'une attitude soumise, respectueuse envers les déclarations de la Parole de Dieu, est le secret du vrai bonheur et nous gardera d'expériences douloureuses.
            Au début de notre vie, cette Parole nous montre un poteau indicateur, avec deux directions : un chemin resserré qui mène à la vie et un chemin spacieux qui mène à la perdition (Matt. 7 : 13, 14) ; elle met devant nous la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction (Deut. 30 : 19). Sommes-nous tous certains d'avoir bien choisi ? Il n'y a qu'un chemin pour obtenir le pardon et la vie éternelle : c'est la repentance et la foi personnelle au sacrifice expiatoire du divin Crucifié. On dit fréquemment : « Tous les chemins mènent à Rome » ; mais ce dicton populaire ne s'applique certes pas au chemin qui mène à la vie, et Jésus seul est le chemin des cieux.
            Si même, étant réellement chrétiens, nous avons le bonheur de nous trouver sur la bonne route, il n'en reste pas moins vrai que nous devons rester attentifs aux nombreux « panneaux de signalisation » de la Parole, « de peur que nous ne nous écartions (ou : glissions loin) » (Héb. 2 : 1). Il y a, pour le croyant, des signaux de danger, des signaux d'interdiction, et celui qui les ignore volontairement s'expose à de graves dangers. Si déjà les hommes punissent les infractions, mépriser les avertissements du Seigneur expose à sa discipline ; il fouette tout fils qu'il agrée (Héb.12 : 5-6). 
            Pour le chrétien, l'un des plus solennels « sens interdit » est sans doute : « Ne vous mettez pas sous un joug mal assorti avec les incrédules » (2 Cor. 6 : 14). Au mépris de ce verset, on se lie d'amitié avec des personnes non-croyantes : des sympathies naissent, puis des sentiments plus profonds… Pour tranquilliser sa conscience, on espère amener ce jeune homme, cette jeune fille à la connaissance du Seigneur. Qui va l'emporter et entraîner l'autre ? Supposez deux personnes, dont l'une est juchée sur une chaise et l'autre solidement arc-boutée sur le sol ; elles se donnent la main et chacune essaie d'attirer l'autre à elle. Celui qui est à terre a évidemment la partie belle et l'issue de la lutte ne fait pas de doute. Ainsi le chrétien risque fort d'être entraîné vers le monde par celui qui n'a pas la vie de Dieu. Que de situations tragiques auraient été évitées pour bien des croyants s'ils ne s'étaient pas engagés dans cette route à accès interdit ! « Garde ton coeur plus que tout ce que l'on garde, car de lui sont les issues de la vie » (Prov. 4 : 23). Supplions le Seigneur de nous garder et de nous diriger, sinon nous devrons supporter les conséquences de nos inconséquences, parfois notre vie entière.
            Et que dire des signaux « défense de stationner » que la Parole place sur notre route ? Il y a des endroits où le chrétien ne peut pas s'arrêter, qu'il doit au contraire fuir ; il y a des compagnies, des lectures, des spectacles, des conversations qu'il doit éviter. Si Pierre ne s'était pas assis au siège des moqueurs, il n'aurait pas renié son Maître ! (Ps. 1 : 1 ; Luc 22 : 55). En nous arrêtant dans des endroits souillés, nous sommes exposés à une foule de convoitises qui, selon l'expression si énergique de l'apôtre Pierre, font la guerre à notre âme (1 Pierre 2 : 11). Sachons dire « non » comme Daniel et ses amis, ne craignons pas de nous singulariser, par fidélité envers le Seigneur.
            Il y a aussi, dans la vie chrétienne, des carrefours dangereux où il faut ralentir, des limitations de vitesse, des « stop ». Le Seigneur se sert parfois des circonstances pour nous arrêter, pour nous dire : « Venez à l'écart... et reposez-vous un peu » (Marc 6 : 31). Alors il nous montre avec douceur qu'il a quelque leçon personnelle à nous enseigner. Puissions-nous apprendre de lui (Matt. 11 : 29), dans le calme de sa présence, au lieu de nous laisser entraîner par le train de ce monde (Eph. 2 : 2) dans le tourbillon de la vie moderne si trépidante. Au milieu de toute cette agitation, sachons nous soumettre à ce code de la route infaillible ; pour le coeur docile, « ses commandements ne sont pas pénibles » (1 Jean 5 : 3).
 
 
                                                           J. Kiehm – article paru dans « Feuille aux jeunes »