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L'EPITRE AUX COLOSSIENS (2)


 PREMIERE PARTIE : Les Colossiens et la grâce de Dieu (Col. 1 : 1-8)
 DEUXIEME PARTIE : La prière de Paul et les gloires de Christ  (Col. 1 : 9-17)
 

PREMIERE PARTIE : Les Colossiens et la grâce de Dieu (Col. 1 : 1-8)
 
 
1- Salutations : 1 : 1-2
 
            C'est de Rome où il était prisonnier, que Paul a écrit cette lettre (en l'année 62 environ) ; il a chargé Tychique de la porter aux Colossiens, comme celle aux Ephésiens (4 : 7-9 ; 6 : 21). Onésime a accompagné Tychique pour aller à Colosses, de même qu'il portera en personne à Philémon, la lettre qui le concernait particulièrement.
 
            Paul se présente comme apôtre du Christ Jésus par la volonté de Dieu. Dans les treize épîtres signées par l'apôtre, il se présente :
                        - deux fois comme esclave de Jésus Christ et apôtre appelé (Rom. et Tite)
                        - sept fois comme apôtre de Jésus Christ selon la volonté ou le commandement de Dieu (1 et 2 Cor. ; Gal. ; Eph. ; Col. ; 1 et 2 Tim.)
                        - une fois comme esclave (Phil.)
                        - une seule fois comme prisonnier de Jésus Christ (Phm)
                        - deux fois sans titre particulier (1 et 2 Thes.).
            Il s'associe souvent d'autres serviteurs du Seigneur.
 
            Sans en tirer de gloire pour lui-même, il revendique son titre d'apôtre (c'est-à-dire d'envoyé). Christ, le Chef glorieux de l'Eglise, lui avait confié son autorité pour prêcher ou enseigner. Le message de Paul est donc non seulement inspiré, comme le sont toutes les Ecritures (2 Tim. 3 : 16), mais il émane directement de Jésus Christ, par la volonté de Dieu.
 
            Paul s'adjoint Timothée, son cher enfant dans la foi et fidèle compagnon de service. Ils avaient été ensemble en Phrygie (Act. 16 : 6), et la signature de deux témoins renforçait le message de l'apôtre.
 
            Paul s'adresse aux Colossiens comme à de « saints et fidèles frères en Christ ». Comme « saints et fidèles », les chrétiens sont en relation avec Dieu et le Seigneur. Le titre de « frères » ajouté ici ne figure pas dans la salutation aux Ephésiens. En effet, l'apôtre voit les Colossiens comme marchant sur la terre et jouissant ensemble de la communion fraternelle. En revanche, les Ephésiens sont déjà par la foi dans les lieux célestes. Par grâce, tous les chrétiens sont des saints en Christ, sanctifiés et mis à part par appel. Le Seigneur peut-il dire de chacun de nous que nous sommes de fidèles frères en lui ?
 
            Paul souhaite aux Colossiens : « Grâce et paix... de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus Christ ». L'apôtre commence ses treize épîtres par cette même salutation, ce qui n'en réduit pas la valeur, au contraire. Dans ses messages à des personnes (comme Timothée), Paul y ajoute la miséricorde, expression de l'amour divin approprié aux besoins personnels du croyant.
 
 
2- Les actions de grâces de Paul : v. 3-8
 
            Paul ne connaissait pas personnellement les Colossiens, mais il rend grâces à leur sujet et prie pour eux.
            - La foi et l'amour : Epaphras lui avait parlé de leur foi en Christ et de leur amour pour tous les saints. Ces deux fruits de la grâce de Dieu étaient la preuve de la vie divine en eux (Gal. 2 : 20 ; 1 Jean 3 : 14). Quand le coeur contemple Christ par la foi, son amour s'élargit pour tous les chrétiens ; c'est « la foi opérant par l'amour » (Gal. 5 : 6).
            Dès le début de sa lettre, l'apôtre se plaît ainsi à souligner tout le bien qui se trouvait chez les Colossiens. Il est touchant de retrouver cette même disposition de coeur de l'apôtre dans le motif de sa première prière en faveur des Ephésiens (Eph. 1 : 15). L'Esprit Saint nous place bien sur le même terrain élevé de la grâce.
 
            - L'espérance réservée dans les cieux : Toutefois, Paul ne présente pas ici aux Colossiens, comme aux Ephésiens, l'exposé des desseins de Dieu envers Christ et envers nous (Eph. 1 : 3-14). Il leur parle plutôt de l'espérance qui les attache au ciel en attendant qu'ils y soient introduits. Les ordonnances du judaïsme et les spéculations philosophiques du gnosticisme tendaient à diriger les regards des Colossiens vers la terre. Au contraire, la parole de la vérité de l'évangile leur révélait qu'une espérance céleste leur était réservée dès maintenant.
            Tout croyant est spirituellement ressuscité avec Christ, pour vivre de Sa vie. Or, Christ est dans le ciel, assis à la droite de Dieu (3 : 1). Même si nous sommes encore sur la terre, le christianisme fait donc de nous des hommes célestes, dont la destinée est le ciel, là où Christ se trouve. Cette espérance est un des thèmes de l'épître (v. 5, 27 ; 3 : 4). C'est un motif puissant invoqué par l'apôtre pour nous détacher des préoccupations de la terre et lier nos âmes à Christ dans la gloire. Si nous perdons de vue notre espérance céleste, nous manquerons notre vie et notre service chrétien.
 
            - L'évangile parvenu aux Colossiens : L'évangile nous délivre de la puissance du péché, et nous introduit en espérance dans la gloire céleste avec Christ. Cette bonne nouvelle était déjà parvenue aux Colossiens, en Asie mineure. Contrairement au judaïsme, qui concernait un peuple particulier, Israël, l'évangile de Dieu est destiné à tous, sans restrictions ni barrières : il est pour tous les hommes, « en tous lieux » (Act. 17 : 30) ; « dans le monde entier » (v. 6), « dans toute la création sous le ciel » (v. 23). L'apôtre souligne ici le caractère universel de la prédication de l'évangile du salut, plutôt que sa diffusion historique dans toutes les nations de la terre, qui n'était pas achevée lorsqu'il écrivait son épître.
            Le caractère de l'évangile est remarquable : c'est entendre et connaître la grâce de Dieu en vérité. Le coeur est ouvert pour recevoir le message de Dieu envoyé au monde par son Fils venu dans notre humanité : « la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ » (Jean 1 : 17). Connaître « en vérité » cette « parole de la vérité », c'est accepter par la foi en toute simplicité de coeur le témoignage de Dieu, en dehors de tout raisonnement humain.
 
            L'évangile était prêché pour porter du fruit et pour croître. Ce n'était pas une doctrine stérile, comme les spéculations des hommes. La parole de vérité de cette bonne nouvelle avait produit du fruit pour Dieu, non seulement à Colosses, mais ailleurs aussi : des personnes étaient sauvées, amenées à Christ, et leur marche chrétienne, dans la foi et l'amour, était un fruit à la gloire de Dieu.
 
            La paresse ou la décadence de l'homme infidèle ne doivent pas voiler la vitalité de l'évangile. Celui-ci conserve aujourd'hui la même puissance qu'au début du christianisme pour sauver des âmes. Et Dieu désire aussi que nous fassions des progrès dans notre vie chrétienne : « Croissez dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ » (2 Pier. 3 : 18). L'état du monde et la ruine publique de l'Eglise ne sont pas des excuses valables à notre nonchalance spirituelle et à la mondanité dans notre vie chrétienne.
 
                        Epaphras et les Colossiens
 
            En apportant à Paul des nouvelles des Colossiens, Epaphras avait souligné leur « amour dans l'Esprit » (v. 8). C'est la seule mention de l'Esprit Saint dans cette épître. L'amour des Colossiens n'avait pas sa source dans des affections naturelles, mais dans le Saint Esprit : c'était le fruit de la vie divine qui est en Christ. L'Esprit de Christ ressuscité (Jean 20 : 22) dirigeait ainsi les affections renouvelées des Colossiens. Il devrait en être de même pour nous aujourd'hui.
 
 
 
DEUXIEME PARTIE : La prière de Paul et les gloires de Christ  (Col. 1 : 9-29)
 
 
1- La prière de Paul
 
            Paul était en prison, apparemment écarté d'un service public, auquel il avait consacré toute sa vie et toute son énergie. Pendant les longues journées (et les nuits plus longues encore) de sa solitude, il priait pour tous les saints. C'était ainsi que s'exprimait sa « sollicitude pour toutes les assemblées » (2 Cor. 11 : 28).           
 
 
                        Les quatre prières de Paul en prison à Rome
 
            La Parole a conservé pour notre méditation attentive quatre prières remarquables de l'apôtre : deux pour les Ephésiens (Eph. 1 : 16-23 ; 3 : 14-21), une en faveur des Philippiens (Phil. 1 : 9-11), et une pour les Colossiens (v. 9-14).
 
            Pour les Ephésiens qui sont déjà vus comme spirituellement assis dans les lieux célestes, il demande à Dieu que les yeux de leur coeur soient éclairés pour comprendre les desseins divins, et la puissance qui les mène à bonne fin (c'est le thème de sa première prière, de caractère objectif). Il demande ensuite au Père que les Ephésiens entrent dans la jouissance effective de ces merveilles, dont le centre connu est l'amour de Christ (tel est le sujet de sa deuxième prière, de caractère subjectif).
 
            Dans sa sollicitude pour les Philippiens, Paul désire que leur amour abonde, qu'ils discernent les choses excellentes, afin qu'ils portent le fruit de la justice pour la gloire de Dieu.
 
 
                        La prière de l'apôtre pour les Colossiens
 
            Après avoir rendu grâces à Dieu pour le bien produit chez les Colossiens, l'apôtre présente à Dieu leurs besoins spirituels. L'expression : « C'est pourquoi » montre bien que les demandes de l'apôtre découlent de ce qu'il a dit précédemment. Paul demande quatre choses pour eux :
                        - qu'ils connaissent la volonté de Dieu ;
                        - pour pouvoir marcher d'une manière digne du Seigneur et lui plaire ;
                        - qu'ils soient fortifiés pour endurer les souffrances avec joie ;
                        - enfin, qu'ils soient remplis de reconnaissance envers Dieu, le Père.
 
 
                        Remplis de la connaissance de la volonté de Dieu : v. 9
 
            Les Colossiens sont encore vus comme marchant sur la terre (à la différence des Ephésiens qui sont considérés déjà dans les lieux célestes) ; aussi Paul demande-t-il pour eux que les ressources divines leur soient données pour régler leur marche. Pour cela, ils doivent connaître la volonté de Dieu. Celle-ci se découvre dans la communion intime avec Dieu, que le Saint Esprit entretient dans notre âme. Le chrétien ne marche pas sur la terre en se soumettant à « des ordonnances… toutes destinées à périr par l'usage » car « il ne s'agit que de commandements et d'enseignements humains », qui ont seulement « une apparence de sagesse » (2 : 21-23). Au contraire, il reçoit ses instructions directement de Dieu, par le secours de sa Parole (Jean 17 : 17, 19) qui agit en lui (3 : 16).
 
            Cette connaissance de Dieu, qui doit « remplir » le croyant et rayonner dans son être intérieur, est « en toute sagesse et intelligence spirituelle ». La sagesse divine, qui est Christ lui-même (1 Cor. 1 : 30), nous donne le discernement spirituel des choses, et l'intelligence (spirituelle aussi) ; la connaissance de la volonté de Dieu éclaire alors les circonstances de notre vie chrétienne sur la terre.
 
            Si nous demandons avec Job : « La sagesse, d'où vient-elle ? et où est le lieu de l'intelligence ? » Dieu nous répond : « Voici, la crainte du Seigneur, c'est là la sagesse, et se retirer du mal est l'intelligence ». Tel est le sûr moyen pour découvrir ce « sentier que l'oiseau de proie ne connaît pas, et que l'oeil du vautour n'a pas aperçu » (Job 28 : 7, 20, 28). Le but pratique de cette première demande de Paul est donc de régler la conduite des Colossiens (et de tous les croyants) au diapason de leur espérance céleste.
 
           
                        Marcher d'une manière digne : v. 10
 
            La mesure de la marche chrétienne est donc qu'elle soit « digne du Seigneur » (v. 10). Comme souvent dans cette épître, les vérités sont rapportées à Christ, notre vie (3 : 4). D'autres épîtres présentent des aspects différents des mobiles de la marche du croyant sur la terre. Elle doit être :
                        - « digne de Dieu » (1 Thes. 2 : 12). Les Thessaloniciens venaient de se tourner vers Dieu, qui les appelait « à son propre royaume et à sa propre gloire ». Ils devaient maintenant marcher pour lui plaire.
                        - « digne de l'appel », c'est-à-dire du Saint Esprit (Eph. 4 : 1). Le saint appel dont nous sommes appelés est une expression des desseins de Dieu (le thème de l'épître) et doit régler la marche des croyants sur la terre (cette marche est mentionnée sept fois dans l'épître aux Ephésiens : 2 : 2, 10 ; 4 : 1, 17 ; 5 : 2, 8, 15).
                        - « digne de l'évangile » (Phil. 1 : 27). Il s'agit ici de la conduite du croyant, de sa tenue morale, plutôt que sa marche et des actes de sa vie. Le même mot est employé par Paul devant le sanhédrin pour caractériser sa propre conduite (Act. 23 : 1). La conduite du chrétien doit être en pleine harmonie avec la bonne nouvelle de l'évangile qui délivre l'homme de la puissance du péché pour lui présenter Christ comme vie, modèle, but et source de toute joie et de toute force.
                        - « digne du Seigneur ». Le premier but d'une marche digne du Seigneur est de lui plaire en toutes choses. Comment ne pas penser au parfait modèle, Christ, qui a dit de son Père : « Moi, je fais toujours ce qui lui est agréable » (Jean 8 : 29) ? Cette marche digne du Seigneur se réalise dans la connaissance de la volonté de Dieu. Là encore, Christ est le parfait modèle, lui qui trouvait ses délices à accomplir la volonté de son Père, de Celui qui l'avait envoyé (Jean 4 : 34 ; Héb. 10 : 7).
           
            Si nous nous appliquons à plaire au Seigneur, nous porterons aussi du fruit pour Lui. Nous grandirons dans la connaissance de Dieu lui-même, et non seulement dans celle de sa volonté. Le fruit confirme l'existence de la vie divine en nous, qui est Christ. Quelques caractères de ce fruit, en toute bonne oeuvre, sont détaillés dans les exhortations pratiques de l'épître (3 : 12-17).
 
 
                        Fortifiés pour endurer les souffrances avec joie : v. 11
 
            Pour réaliser ces choses et faire des progrès, il faut une force spirituelle et non humaine. La connaissance de Dieu nous révèle que cette force est en lui ; elle vient d'en haut, du lieu même de la gloire, où la puissance de Dieu a placé Christ, après l'avoir ressuscité d'entre les morts (Eph. 1 : 1, 20).
 
            Cette puissance divine infinie est vue comme détenue par Christ, qui la confie au croyant sur la terre. Le langage de l'apôtre est ici particulièrement fort : « étant pleinement fortifiés » (il semble qu'il s'agisse ici de la force du Seigneur, celle qui nous est nécessaire pour marcher d'une manière digne de lui), la « puissance de sa gloire » (ou sa glorieuse puissance), « toute patience ». Il n'y a aucune limite aux effets de cette puissance divine. Comment peut-elle s'exercer dans de faibles créatures comme nous ? Précisément par l'opération de la puissance de Christ, celle-là même qui fortifiait son apôtre en toutes choses, même dans les liens (Phil. 3 : 21 ; 4 : 13).
 
            La force est donnée pour la patience et la persévérance. Il ne s'agit pas d'accomplir de grandes actions d'éclat devant les hommes, mais de tenir ferme dans le chemin de la foi. La patience n'est ni de l'indifférence, ni de la résignation, ni du fatalisme ; mais elle exprime la vraie force morale pour attendre de Dieu seul la délivrance (Lam. 3 : 26). Peut-être celle-ci n'arrivera-t-elle qu'au retour du Seigneur (Jac. 5 : 7).
 
            « Avec joie » : dans ce chemin de patience et d'endurance, la joie du ciel nous est promise au milieu des souffrances. C'est la joie même de Christ, que personne ne peut nous ôter (Jean 15 : 11 ; 16 : 22-24 ; 17 : 13). C'est ainsi que se complète le beau tableau moral de la vie de Christ révélée dans les siens sur la terre.
 
 
                        Les actions de grâces rendues au Père : v. 12, 13
 
            Alors, l'apôtre remonte aux sources mêmes de cette vie de Christ, pour rendre grâces au Père. Sa prière pour les Colossiens devient ainsi l'occasion de l'exposé le plus complet des gloires de Christ et des résultats de son oeuvre. Nous rendons grâces au Père pour ce qu'il a fait (Nom. 23 : 23 ; Ps. 22 : 31). Trois précieux motifs de reconnaissance sont mentionnés :
                        - la participation à l'héritage des saints dans la lumière. Ce privilège n'est pas futur ; c'est une part présente, qui découle d'une oeuvre déjà accomplie. Nous en goûtons les effets dans la lumière, la nature même de Dieu (1 Jean 1 : 5).
                        - la délivrance du pouvoir des ténèbres. Autrefois, nous étions dans les ténèbres (Act. 26 : 18 ; Eph. 6 : 12), le domaine moral où règne Satan (2 Cor. 4 : 4). L'oeuvre de Christ nous en a délivrés : c'est le thème de la louange.
                        - l'entrée dans le royaume du Fils de l'amour du Père. L'oeuvre de Christ envers nous est complète. Arrachés à un lieu de souillure, nous avons été transportés dans un lieu de sainteté et de bonheur, le royaume du Fils de Dieu. Mais si Dieu est lumière, il est aussi amour dans sa nature (1 Jean 4 : 8, 16). Aussi le royaume est-il celui du « Fils de son amour », expression admirable qu'on ne trouve qu'ici dans toute l'Ecriture. Le royaume est appelé ailleurs comme royaume des cieux, ou de Dieu, ou du Christ, ou encore du Fils de l'homme. Mais ici, le titre du royaume dans lequel la grâce de Dieu nous donne une place est lié à la relation éternelle du Fils unique avec son Père (Prov. 8 : 30). En résumé, nous avons une part dans la lumière de Dieu et une place dans le royaume du Fils de l'amour du Père. Nous sommes introduits ensemble dans la demeure de l'amour et de la lumière pour y contempler les grâces et les beautés de celui qui en est le centre et l'ornement de toute éternité. Dans ce palais, tout rend gloire au Fils !
 
 
                        La rédemption et le pardon des péchés en Christ
 
            Voici les deux fondements des bénédictions précédentes : la rédemption et le pardon des péchés.
            La rédemption est l'oeuvre par laquelle Dieu rachète l'homme pécheur et le délivre du joug de l'esclavage. Elle est dans le Christ Jésus, et par son sang (Rom. 3 : 24, 25 ; Eph. 1 : 7 ; 1 Pier. 1 : 18, 19). Le croyant est ainsi délivré de toutes les servitudes : celles de Satan, de la loi, du péché, du monde et de la mort. La Parole parle de la rédemption (ou du rachat) de l'âme et du corps du croyant (Rom. 8 : 23). La rédemption n'est ni temporelle, ni passagère ; elle est pour l'éternité (Héb. 9 : 11, 12). La rédemption est donc une délivrance du pouvoir des ténèbres, jusqu'à l'entrée dans le royaume du Fils de l'amour du Père.
            En Héb. 9 : 22, il est dit : « Sans effusion de sang il n'y a pas de rémission ».
La rémission des péchés est le pardon accordé au croyant par le moyen de la foi en Christ ; ses péchés ne lui sont plus imputés, car ils ont été portés par Christ à la croix. La rémission est définitive ; elle est aussi en Christ et par son sang (Act. 5 : 31).
 
 
                        Introduction aux gloires et aux dignités de Christ
 
            L'apôtre, ayant introduit le Fils comme Objet suprême de l'amour du Père, semble interrompre sa prière pour se concentrer sur les gloires et les dignités de Christ, dans les deux créations. Il n'est désormais plus question de nous, jusqu'au verset 21. Tout est ramené à Christ, la Tête du corps, que les Colossiens avaient un peu perdu de vue. Il est le Créateur, comme il est le Rédempteur. Chef de la première création, Il est aussi le commencement de la nouvelle. Venu comme homme sur la terre pour accomplir la rédemption (v. 14), Il demeure à jamais l'Homme glorifié dans le ciel. Lui dont l'existence est éternelle (v. 17) a été manifesté dans le temps, pour vivre « selon la puissance d'une vie impérissable » (Héb. 7 : 16).
 
                                  
                                                                    Extrait de « Sondez les Ecritures » vol. 9                                 
(A suivre)