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  Le Nom du Seigneur Jésus
 
Le Nom de Jésus, un nom au-dessus de tout nom
Le Nom du Sauveur 
Le Nom qui rassemble 
Invoquer le Nom du Seigneur Jésus 
Un Nom cher au coeur des rachetés 
Offrir sans cesse à Dieu le fruit des lèvres qui confessent son Nom 
Ne pas renier son Nom 
Demeurer en Christ et exalter son Nom 


 « Car Dieu est un, et le médiateur entre Dieu et les hommes est un, l'homme Christ Jésus » (1 Tim. 2 : 5).
 
 « Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché, concernant la parole de la vie (et la vie a été manifestée ; et nous avons vu, et nous déclarons, et nous vous annonçons la vie éternelle, qui était auprès du Père et qui nous a été manifestée) ; ce que nous avons vu et entendu, nous vous l'annonçons, afin que vous aussi vous ayez communion avec nous ; or notre communion est avec le Père et avec son Fils Jésus Christ. Et nous vous écrivons ces choses, afin que votre joie soit accomplie » (1 Jean 1 : 1-4).
 
            Nous sentons combien nous sommes limités devant ce sujet de méditation : « le Nom du Seigneur Jésus » ; un Nom qui rassemble les siens autour de lui. En Matthieu 11 : 27, nous lisons : « Personne ne connaît le Fils, si ce n'est le Père ». Laissons la Parole de Dieu parler à nos coeurs, toucher notre conscience et notre esprit. Nous sommes reconnaissants de ce que nous pourrons alors entrer un peu dans la connaissance de la Personne du Fils et discerner quelques reflets des gloires du Christ.
            L'apôtre Paul avait appris à connaître le Seigneur : pour lui, Christ était tout. Et pourtant il explique quel est son but : « afin que je gagne Christ » et encore « pour le connaître, lui, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances » (Phil. 3 : 8-10). Nous nous sentons encouragés à imiter l'apôtre. C'est un peu comme s'il nous saisissait par la main et disait : Venez, suivez-moi, apprenez à le connaître toujours mieux (1 Cor. 11 : 1).
            C'est une chose essentielle pour réaliser un christianisme vivant et être en mesure d'adresser à notre Sauveur une vraie adoration !
 
 Le Nom de Jésus, un nom au-dessus de tout nom :
« Qu'il y ait donc en vous cette pensée qui a été aussi dans le Christ Jésus, lequel, étant en forme de Dieu, n'a pas regardé comme un objet à ravir d'être égal à Dieu, mais s'est anéanti lui-même, prenant la forme d'esclave, étant fait à la ressemblance des hommes ; et, étant trouvé en figure comme un homme, il s'est abaissé lui-même, étant devenu obéissant jusqu'à la mort, et à la mort de la croix. C'est pourquoi aussi Dieu l'a haut élevé et lui a donné un nom au-dessus de tout nom, afin qu'au nom de Jésus se ploie tout genou des êtres célestes, et terrestres, et infernaux, et que toute langue confesse que Jésus Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père » (Phil. 2 : 5-11).
 
« C'est pourquoi, en entrant dans le monde, il dit : « Tu n'as pas voulu de sacrifice ni d'offrande, mais tu m'as formé un corps. Tu n'as pas pris plaisir aux holocaustes ni aux sacrifices pour le péché ; alors j'ai dit : Voici, je viens, - il est écrit de moi dans le rouleau du livre - pour faire, ô Dieu, ta volonté » (Héb. 10 : 5-7).
 
« Car un enfant nous est né, un fils nous a été donné, et le gouvernement sera sur son épaule ; et on appellera son nom : Merveilleux, Conseiller, Dieu fort, Père du siècle, Prince de Paix. A l'accroissement de son empire, et à la paix, il n'y aura pas de fin, sur le trône de David et dans son royaume, pour l'établir et le soutenir en jugement et en justice, dès maintenant et à toujours. La jalousie de l'Eternel des armées fera cela » (Es. 9 – 6-7).
 
« Et au sixième mois, l'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, nommée Nazareth, à une vierge, fiancée à un homme dont le nom était Joseph, de la maison de David ; et le nom de la vierge était Marie. Et l'ange étant entré auprès d'elle, dit : Je te salue, toi que Dieu fait jouir de sa faveur ! Le Seigneur est avec toi ; tu es bénie entre les femmes. Et elle, le voyant, fut troublée à sa parole ; et elle raisonnait en elle-même sur ce que pourrait être cette salutation : Et l'ange lui dit : Ne crains pas, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Et voici, tu concevras dans ton ventre, et tu enfanteras un fils, et tu appelleras son nom Jésus. Il sera grand et sera appelé le Fils du Très-Haut ; et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son Père ; et il règnera sur la maison de Jacob à toujours, et il n'y aura pas de fin à son royaume. Et Marie dit à l'ange : Comment ceci arrivera-t-il, puisque je ne connais pas d'homme ? Et l'ange répondant, lui dit : l'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très Haut te couvrira de son ombre ; c'est pourquoi aussi la sainte chose qui naîtra sera appelée Fils de Dieu » (Luc 1 : 26-35).
           
            Dans la Parole de Dieu, les noms donnés aux personnes ont une signification : ils font souvent connaître le caractère de la personne qui porte ce nom.
            JESUS est le nom qu'a porté notre Seigneur comme homme ici-bas. Lors de sa naissance miraculeuse, Dieu n'a pas laissé aux hommes le choix du nom que porterait son Fils, le Fils unique de Dieu qui acceptait de prendre la forme d'esclave. Jésus, c'est l'Eternel venu pour être le Sauveur de son peuple. C'est le même nom porté par Josué dans l'Ancien Testament : « l'Eternel est Sauveur » (Nom. 13 : 17). Ce nom est pour nous un mystère insondable et il le restera : il est l'expression de l'union de la divinité et de la parfaite humanité chez notre Seigneur. La Parole veille avec le plus grand soin à maintenir ces deux aspects de la vérité sur la personne bénie de notre Seigneur : il est le Fils, égal à Dieu, et en même temps parfaitement homme ici-bas. Il a « participé au sang et à la chair », « il a été tenté en toutes choses, à part le péché » (Héb. 2 : 14 ; 4 : 15). Ce sont des points d'une importance capitale pour nous, qui n'ont été pleinement révélés que par le christianisme.
            Dans la prophétie d'Esaïe, nous voyons déjà les caractères de cet enfant qui allait naître, et ce sont des caractères admirables : il est dit qu'on appellera son nom « Merveilleux », « Conseiller », « Dieu fort », « Père du siècle » (ou d'éternité), « Prince de paix ».Tout ceci met en évidence la divinité de la Personne bénie de notre Seigneur.
            Combien son Nom doit être précieux pour nos coeurs ! Dans l'évangile de Luc, il est dit : « Tu appelleras son nom « Jésus » et immédiatement après ce nom, il est ajouté « Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut » (en hébreu « Elion » -Très-Haut, la divinité dans son sens absolu). Dieu veille jalousement sur la gloire de son nom car Jésus est égal à Dieu (Luc 1 : 31-33).
            Un autre passage remarquable se trouve dans Jean 5 : 17-18 : « Jésus leur répondit : Mon Père travaille jusqu'à maintenant, et moi je travaille. A cause de cela donc les Juifs cherchaient d'autant plus à le faire mourir, parce que non seulement il violait le sabbat, mais aussi parce qu'il disait que Dieu était son propre Père, se faisant égal à Dieu » ! Nous voyons par ces paroles que les Juifs avaient un sens exact de la filiation du Fils vis-à-vis du Père (montrant qu'il était de ce fait égal à Dieu !). Mais ils rejetaient cette vérité concernant sa Personne. Dans la chrétienté, certains ont cherché à abaisser la gloire de la Personne du Seigneur, en disant que s'il était Fils, il occupait une position inférieure au Père ; mais cette pensée est fausse. En étant Fils de Dieu, le Seigneur Jésus est égal à Dieu, comme le Saint Esprit l'est aussi. Il est indispensable que nous soyons fondés dans la vérité de ces grands faits.
            On peut remarquer que c'est précisément dans cet évangile de Luc, qui nous présente le Seigneur comme Fils de l'homme, que nous avons cette expression « Il sera grand ». De Jean Baptiste, il était dit : « Il sera grand devant le Seigneur » (Luc 1 : 15). Mais le Seigneur est grand par lui-même, et non pas à la manière des hommes, il est grand selon sa connaissance, grand à la manière de Dieu. S'il avait été grand à la manière des hommes, il serait né dans un palais. Il était grand à la manière de Dieu, et il est né dans une étable ! S'il avait été grand à la manière des hommes, il serait mort également dans un palais, mais il est mort sur une croix. Nous pouvons bien affirmer, comme nous le chantons parfois : « Dans la honte a brillé ta gloire, sur la croix ».
            Non seulement Jésus est grand mais il porte un nom au-dessus de tout nom. D'où l'importance du Nom du Seigneur Jésus. Il est haut élevé et ce qui donne de l'importance au Nom de Jésus, c'est qu'il est précieux au coeur du Père. C'est le Nom que Dieu lui a donné !
           
 Le Nom du Sauveur :
 « Il n'y a de salut en aucun autre ; car aussi il n'y a point d'autre nom sous le ciel, qui soit donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés » (Actes 4 : 12).

            Le Fils nous est présenté comme homme, Dieu venu sauver les hommes : « 0 Jésus que ton Nom pour une âme fidèle est grand et précieux ! », exprime un cantique ! Il y a une gloire merveilleuse dans le fait que Dieu soit venu lui-même dans la personne du Fils, qu'il soit venu pour sauver sa créature : Dieu a usé de miséricorde, l'un des caractères admirables de son amour.
            Dans l'Ancien Testament, des croyants ont demandé au Seigneur : Quel est ton Nom ? Et comme à Manoah, il leur fut répondu « Pourquoi demandes-tu mon nom ? Il est merveilleux » (Juges 13 : 18).
            Ce nom était caché et ne devait être révélé que plus tard, à la naissance de Jésus. Son Nom est « Sauveur », celui qui sauve. Mais tous ses ennemis, ceux qui l'auront refusé comme Sauveur, ploieront leurs genoux et devront reconnaître : « Il est Seigneur à la gloire de Dieu le Père ». Jésus, c'est le Nom de l'Homme qui est venu sur la terre, « l'Homme Christ Jésus » (1 Tim. 2 : 5).
            Les hommes étaient dans la mort et Dieu leur a envoyé une Personne qui est la vie éternelle et que l'on a pu voir, entendre et toucher (1 Jean 1 : 1).
            Jésus est venu de franche volonté et il n'a pas regardé comme un objet à ravir d'être égal à Dieu. Le Seigneur s'est abaissé volontairement, il est devenu un esclave (Zach. 13 : 5) et il a subi la mort ignominieuse des esclaves. Dans l'épître aux Hébreux, nous lisons : « Tu m'as formé un corps » (10 : 5). Et dans ce corps, Jésus a souffert. Il n'y avait pas de péché en Lui et il souffrait davantage encore du fait de sa sainteté.
            Esaïe montre qu'il nous a été donné, et Luc dit que celui qui nous a été ainsi donné, a reçu le Nom de Dieu lui-même. Son Nom est précieux pour nos coeurs !
            Dieu l'a envoyé sur la terre, « né de femme, né sous la loi » (Gal. 4 : 4). Il a pris une forme humaine pour révéler son amour, de sorte que l'homme puisse l'approcher sans crainte. Il a montré aussi que lui seul pouvait régler, de manière définitive, la terrible question du péché.
            Il y a, répétons-le, une gloire merveilleuse dans l'abaissement volontaire du Fils de Dieu ; il s'est présenté volontairement (Ps. 40 : 7-8). Il s'est mis à la disposition du Père. Il n'est pas venu pour être servi, mais pour servir et il restera serviteur à toujours. Le serviteur hébreu aussi était serviteur à toujours (Ex. 21 : 2-6). Notre bien-aimé Sauveur est entré volontairement dans la mort. Le lobe de l'oreille percé à la porte ou au poteau en donne une faible image. Il garde pour l'éternité cette forme humaine. C'est ainsi que nous le verrons au moment de son retour. Ce ne sera pas un esprit immatériel, mais le Fils de l'homme glorifié (Apoc. 1 : 7). A toutes ses gloires vient s'ajouter celle qu'il s'est acquise : celle du Rédempteur. Il est annoncé, concernant les siens, qu'il les fera mettre à table et qu'il les servira (Luc 12 : 37) !
            Ce don de Jésus a été tout entier à la gloire de Dieu et en vue de l'accomplissement de ses conseils. On comprend que Dieu veuille magnifier ce Nom au-dessus de tout nom (Phil. 2 : 10-11) !
 
            Romains 5 : 17-18  rappelle que Dieu avait placé dans le monde un homme qui tout aussitôt a désobéi, se rendant coupable à l'égard de son Créateur. Il a fallu alors que, par l'obéissance du second homme, le dernier Adam, Dieu soit pleinement glorifié. L'homme selon les pensées de Dieu, Christ, l'homme parfait, l'a magnifié de la crèche à la croix !
            Dieu a envoyé son Fils dans ce monde souillé par le péché. Il s'est abaissé vers nous dans son amour divin. Né dans une étable, il s'est abaissé jusqu'à la mort de la croix (Phil. 2 : 7-8). Il est devenu esclave pour glorifier Dieu et pour servir sa créature (Luc 22 : 27). Lequel d'entre nous est né dans une crèche ? Dans son chemin, Il s'est anéanti pour se mettre à la portée de tous ceux qu'il côtoyait dans son chemin. Aucun ne peut dire que Christ est trop haut pour qu'il puisse l'approcher. Il est venu chercher les hommes dans leur péché et offrir à chacun l'amour du Père. Voilà ce que Christ a été pour nous jusqu'à la croix. Que nos âmes lui donnent gloire et lui rendent hommage !
            Au ciel, il n'y aura pas de gloire comparable à celle du Seigneur, rayonnante de grâce et d'amour. Quel prix cette Personne a-t-elle pour chacun d'entre nous ?
             Si l'on s'en tient au fait qu'il est notre Sauveur, comment pourrait-on saisir tout le prix de sa Personne ? Pour faire des progrès dans la connaissance d'une personne, il faut être occupé d'elle. Seul un exercice personnel permettra à chacun des rachetés de faire des progrès dans la connaissance du Seigneur.
            Certes nous le verrons dans toute sa majesté dans le ciel, mais notre désir est de le voir glorieux dès ici-bas. Nous touchons à l'aspect pratique de la vie du chrétien sur la terre. Tous, nous pouvons peu à peu apprendre à le connaître : quel privilège ! Soyons occupés sans cesse de lui, et en particulier de ses souffrances (Phil. 3 : 10).
            Revenons au chapitre 2 de l'épître aux Philippiens. Nos yeux sont-ils ouverts pour discerner toutes les gloires que l'apôtre présente ? Pouvons-nous les contempler ou notre coeur reste-t-il fermé ? Si ces gloires nous échappent, il faut en demander la raison au Seigneur. Il nous avertira : «Ton regard ne peut pas être clair si tu oublies de pratiquer le jugement de toi-même ». C'est une précieuse ressource, un chemin ouvert que chacun peut et doit suivre. Chacun doit demander au Seigneur : Montre-moi tes gloires, dans tes souffrances et dans ton abaissement. Nous avons vu comment Dieu s'est approché en grâce. Le Fils de Dieu a reçu ce Nom de Jésus et il a apporté aux enfants d'une race coupable le don merveilleux de l'amour divin.
            Le titre de Fils de l'homme, dans les Evangiles, est toujours en relation avec ses souffrances, sa mort, mais aussi avec sa gloire. En Matthieu 26 : 62-64, nous lisons : « Je t'adjure, par le Dieu vivant, que tu nous dises si toi, tu es le Christ, le Fils de Dieu ». Jésus répondit : « Tu l'as dit. De plus, je vous dis ; dorénavant vous verrez le Fils de l'homme assis à la droite de la puissance, et venant sur les nuées du ciel ». Le Seigneur, adjuré de dire la vérité et donc tenu par la loi de répondre, affirme qu'il est le Fils de Dieu. Il ajoute en même temps – ce que les Juifs ne voulaient pas admettre- qu'il est le Fils de l'Homme. Il revendique ce titre pour exercer le jugement et pour dominer sur toutes les oeuvres de Dieu. « Tu l'as fait dominer sur les oeuvres de tes mains ; tu as mis toutes choses sous ses pieds » (Ps 8 : 6). Dieu veille avec soin, tout au long de sa Parole, à maintenir que Jésus était parfaitement homme sur la terre et véritablement le Fils de Dieu. Il reviendra sur les nuées comme Fils de l'Homme (Apoc. 1 : 7).
            Cette union du Fils de Dieu et du Fils de l'homme restera toujours un mystère. Elle est représentée par l'arche de l'alliance, en bois de sittim, et entièrement recouverte d'or, dans laquelle il était défendu de regarder. Dans les visions de la nuit, Daniel voit, sans comprendre, le fils de l'homme s'avancer vers l'Ancien des jours, et on lui donna la domination éternelle et l'honneur et la royauté (Dan. 7 : 13-14).
            Adam a perdu par la désobéissance tout droit de dominer sur les oeuvres de Dieu. Satan avait cru réussir à entraver l'accomplissement du propos de Dieu, mais le Seigneur Jésus a rétabli le plan de Dieu ; il va régner, il le faut, sur toutes choses, selon la pensée divine (1 Cor. 15 : 25). Dieu veille sur sa parole pour l'accomplir (Jér. 1 : 12), il aura le dernier mot. En employant un moyen d'une faiblesse extrême aux yeux des hommes (« Christ crucifié »), Dieu s'est glorifié (1 Cor. 1 : 23-25). Christ est vainqueur et sa divinité brille devant l'univers.
            Si l'on veut être occupé de Jésus, on ne peut pas parler de ses souffrances et de sa mort sans parler de toutes ses gloires. Une de ses gloires est d'abord celle de Créateur : il a montré sa puissance et sa majesté dans la création.
            Plus on avance et plus on discerne les merveilles de la gloire du Seigneur. « Il est le resplendissement de la gloire de Dieu et l'empreinte de sa substance » (Héb. 1 : 3). Il n'est pas possible de prendre l'empreinte d'une substance. Mais ce qui est irréalisable ne l'est pas quand il s'agit de Christ. En voyant Jésus Christ, on voit le Père (Jean 14 : 9). Dieu l'a établi héritier de toutes choses. Celui qui est glorieux, le reste pour l'éternité et c'est le même qui est descendu ici-bas (Eph. 4 : 9). Dans le chapitre premier des Hébreux, il est dit « qu'il nous a parlé dans (en) le Fils. Il n'est pas dit par le Fils.
            Quand son Fils donne son corps et verse son sang, la sainteté de Dieu associée à son amour suprême brille de tout son éclat. « Défendons-leur avec menaces, de parler davantage en ce nom à qui que ce soit » (Act. 4 : 17). Quelle puissance montre ce nom de Jésus face à ces soldats venus le prendre ! « Quand il leur dit : C'est moi, ils reculèrent, et tombèrent par terre » (Jean 18 : 6). Après la mort du Seigneur et après sa résurrection, les croyants ont à leur disposition toute la valeur de ce beau Nom, pour prêcher l'Evangile. « Il n'y a pas d'autre nom sous le ciel, qui soit donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés » (Act. 4 : 12).
 
 Le Nom qui rassemble :
« Là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis là, au milieu d'eux » (Matt. 18 : 20).

       Lorsque nous sommes rassemblés au nom du Seigneur, il est précieux de penser qu'il y a, au milieu de nous, une Personne invisible : la puissance de son Nom suffit à nous rassembler. Que veulent dire les expressions « se réunir en son nom », « s'adresser au Père en son nom » ?  Il faut qu'à nos prières, Jésus puisse dire « oui et amen ». Il est impossible d'être réunis « au nom du Seigneur », si nous ne lui sommes pas soumis ou s'il y a contradiction entre ce qui se passe dans cette réunion et ce qu'il est lui-même. Prier « en son nom », c'est prier en se recommandant de toute l'excellente valeur qu'a pour Dieu le Nom du Seigneur.
            Nous pouvons avoir une parfaite liberté dans la prière, être sans crainte, tout en réalisant que c'est une chose sainte que de s'adresser au Père en son nom. « Et quelque chose que vous fassiez, en parole ou en oeuvre, faites tout au Nom du Seigneur Jésus, rendant grâces par lui à Dieu le Père » (Col. 3 : 17). Si nous avions réellement conscience que Jésus est au fait de toutes nos voies, nous pourrions réaliser ce qui est dit dans ce verset. Nous sommes des ambassadeurs pour Christ. Le rôle d'un ambassadeur est de représenter dignement son souverain, là où il a été envoyé et d'agir en son Nom. Pour cela, il faut qu'il connaisse non seulement la volonté de son maître, mais ce que son maître est lui-même : ses pensées, ses désirs. Voilà qui implique une connaissance personnelle de son souverain et c'est bien ce qui nous manque le plus : la connaissance de Christ. En 1 Corinthiens 8 : 1, nous lisons : « la connaissance enfle, mais l'amour édifie ». La connaissance de l'amour n'enfle jamais, tout au contraire. On trouve plusieurs fois l'expression « connaître » dans l'épître aux Philippiens. Sur la sainte montagne, Pierre connaissait bien mal son Seigneur, quand il disait : « Faisons trois tentes ». Il est passé par beaucoup d'expériences, jusqu'à ce qu'il écrive sa seconde épître où il évoque la prochaine venue de Christ, la brillante «étoile du matin » (2 Pier. 1 : 19).
            Il y a tant de chrétiens, hélas, qui s'arrêtent à la croix. Il faut continuer à suivre le chemin ! Cherchons à le connaître toujours mieux, à faire des progrès dans son amour. Arrivé à un certain âge, on regrette beaucoup de ne pas avoir sondé davantage la Parole, afin de discerner les gloires du Seigneur, pour être vraiment ses ambassadeurs, capables de parler à Dieu en son Nom et de gagner vraiment des âmes pour lui. C'est durant la jeunesse qu'il faut lire et méditer la Parole. Elle se grave mieux dans la mémoire. Il faut méditer toute la parole et ne jamais négliger en particulier la lecture des évangiles. « Or nous tous, contemplant à face découverte la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur en Esprit » (2 Cor. 3 : 18).
 
            « Car là où deux ou trois sont assemblés en mon Nom, je suis là au milieu d'eux" (Matt.18 : 20). Le Seigneur dit : Si même vous n'êtes que deux ou trois, je vous honorerai de ma présence. Il assure les siens du privilège de sa présence au milieu d'eux car il savait qu'il y aurait des temps où ils ne seraient que deux ou trois à se réunir, n'ayant rien d'autre que son Nom, la connaissance de sa Personne. C'est pour nous une affaire de foi : Dieu n'est pas visible, mais il donne un précieux rendez-vous à ceux qui s'attachent à sa Personne.
            Et le Seigneur tient sa promesse : Je serai au milieu de vous ! Extérieurement un tel rassemblement peut paraître très humble, mais il nous faut saisir toute l'excellence de la Personne autour de laquelle nous sommes réunis. Le Seigneur est lumière et amour. Si dans un rassemblement de croyants on s'éloigne soit de la lumière, soit de l'amour, il y a aussitôt un malaise. C'est une chose très sérieuse : si nous n'éliminons pas les choses contraires à sa volonté, à la vérité et à l'enseignement de sa Parole, nous suivons un chemin de mensonge et le Seigneur ne peut pas nous bénir. C'est une chose infiniment précieuse de penser que le Seigneur est là au milieu de ces deux ou trois réunis, mais la responsabilité qui en découle est grande. Nos coeurs devraient être attirés vers ce lieu où le Seigneur lui-même est présent. Est-ce que nous réalisons cette présence de Jésus ? A-t-il un grand prix pour nous ? Le Roi des rois en gloire manifesté, comme l'annonce prophétiquement le temple du millénium en Ezéchiel, est le même, quand il se tient au milieu de nous, nous accordant en quelque sorte une audience. Soyons fidèle au rendez-vous !
            Quand nous entrons au local, nos pensées, nos coeurs sont-ils entièrement pour lui ? « Je suis là au milieu d'eux ». Peut-être pensons-nous d'abord : Tel frère est là, tel autre est absent ?... Ou disons-nous : il y a peu de monde aujourd'hui ? Comment pouvons-nous arriver en retard au culte par négligence ou penser à autre chose qu'au Seigneur ? Est-ce que nous avons appris à nous tenir devant lui avec le respect et tout l'amour qui lui est dû ? Quand nous lui parlons,  savons-nous le faire avec révérence ? Quand il y a des silences, réalisons-nous que peut-être l'adoration est plus élevée à ce moment-là ? C'est un immense privilège d'être réunis en son nom. Il est là avec toutes les ressources de sa grâce et de son amour.
            Nous pouvons parfois nous demander, le dimanche matin, où nous devons aller. Mais si nous nous rendons  au culte, qu'allons-nous y faire ? Adorer ! C'est assez facile de répondre de cette manière, mais souvent la réalité est tout autre. Comment puis-je adorer si je ne suis pas en état de le faire ?
            Nous abordons ici un point très important, concernant le culte. Nous sommes distraits, notre esprit vagabonde et nous sommes empêchés de concentrer nos pensées sur la personne du Christ. Mais quelle en est vraiment la cause ? Un esprit distrait, cette difficulté pour se concentrer sur la Personne de Christ et sur ses souffrances, cela ne provient-t-il pas du fait que nous n'avons pas veillé à pratiquer un réel jugement de nous-mêmes durant la semaine. Il y a donc une séparation entre Dieu et nous ! Que le Seigneur nous garde de tout formalisme ! Nous n'avons pas à nous juger nous-mêmes rapidement avant le culte, mais chaque jour.
            Ce dimanche matin, en allant au culte, suis-je en état adorer ? Ma présence sera-t-elle une bénédiction pour les autres ? Chacun doit se poser ces questions ! Nous devons juger tout ce qui a eu lieu pendant la semaine, sans attendre le samedi soir pour le faire. C'est le Nom de Jésus qui nous amènera à ce jugement continuel de nous-mêmes.
 
Invoquer le Nom du Seigneur Jésus :
« Lève-toi, et sois baptisé, et te lave de tes péchés, invoquant son Nom » (Actes 22 : 14-16).
            Voilà un pécheur qui désire être sauvé : il doit invoquer le nom du Seigneur.
 
« La parole est près de toi, dans ta bouche et dans ton coeur », c'est-à-dire la parole de la foi, laquelle nous prêchons, savoir que, si tu confesses de ta bouche Jésus comme Seigneur et que tu crois dans ton coeur que Dieu l'a ressuscité d'entre les morts, tu seras sauvé. Car du coeur on croit à justice, et de la bouche on fait confession à salut. Car l'écriture dit : « quiconque  croit en Lui ne sera pas confus ». Car il n'y a pas de différence de Juif et de Grec, car le même Seigneur de tous est riche envers tous ceux qui l'invoquent ; « Car quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé » (Rom. 10 8-13).
            Ici il est affirmé que la foi en Jésus, mort et ressuscité et la confession de la bouche sauvent.
 
« Mais quelques-uns aussi des Juifs exorcistes qui couraient çà et là, essayèrent d'invoquer le nom du Seigneur Jésus sur ceux qui avaient des esprits malins, disant : Je vous adjure par Jésus que Paul prêche. Et il y avait là sept fils de Scéva, Juif, principal sacrificateur, qui faisaient cela » (Actes 19 : 13-14).

            Pour s'adresser au nom de quelqu'un, il ne suffit pas d'invoquer son nom, il faut le connaître ! Combien auront eu le Nom de Jésus sur les lèvres, auront même annoncé la Parole et pourtant, quand Jésus reviendra, il leur dira : « Je ne vous connais pas... retirez-vous de moi » (Luc 13 : 25).
            Il faut connaître le Seigneur Jésus dans son coeur. Que le Seigneur nous accorde la grâce de le connaître, non seulement comme Sauveur mais comme Seigneur. En Jean 1 : 50-52, Nathanaël lui dit « Tu es le Fils de Dieu », et Jésus lui parle du Fils de l'homme et du ciel ouvert. Le croyant jouit, pour lui-même, de cette merveilleuse révélation de Dieu, car « le Fils unique qui est dans le sein du Père, lui, l'a fait connaître » (Jean 1 : 18). On ne peut pas connaître le Seigneur sans l'aimer. On ne peut aimer le Seigneur sans le connaître pour soi-même. « Le Fils de Dieu m'a aimé et s'est livré lui-même pour moi... » (Gal. 2 : 20). L'apôtre Pierre termine son épître en disant : « Croissez dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur Jésus Christ » (2 Pier. 3 : 18). « L'amour du Christ surpasse toute connaissance » (Eph. 3 : 19). « Fais tes délices de l'Eternel (de ses gloires merveilleuses) et il te donnera les demandes de ton coeur » (Ps. 37 : 4).
            Sur la montagne de la transfiguration, alors que tous ceux qui entouraient le Seigneur avaient disparu, les trois disciples « ne virent personne que Jésus seul » (Matt. 17 : 8).
            Considérons l'apôtre et le souverain sacrificateur de notre confession, Jésus - qui est fidèle à celui qui l'a établi, dans son service en notre faveur dans le ciel (Héb. 3 : 1-2). Fixons les yeux sur Jésus ; soyons occupés de la grandeur de la Personne de Christ (Phil. 2 : 5-10).
 
 
Un Nom cher au coeur des rachetés :
« Le désir de notre âme est après ton nom et après ton souvenir » (Esaïe 26 : 8).
« Etant devenu d'autant plus excellent que les anges, qu'il a hérité d'un nom plus excellent qu'eux. Car auquel des anges a-t-il jamais dit : « Tu es mon Fils, moi je t'ai aujourd'hui engendré ? Et encore « Moi, je lui serai pour père, et lui me sera pour fils ? » (Hébreux 1 : 4-5).     
 
            Il n'y a rien de plus élevé que le Nom de Jésus ; il est au-dessus des anges. Il a acquis ce Nom, en venant dans le monde. Ce nom excellent, c'est celui qui doit être cher à nos coeurs. Il est le médiateur et nous nous approchons de Dieu, par lui. Nous offrons nos sacrifices de louanges, le fruit des lèvres, confessant son nom. C'est la puissance de l'oeuvre qui magnifie ce nom : c'est le nom de Jésus que nous faisons monter vers Dieu dans nos sacrifices spirituels.
            Confesser son Nom de nos lèvres, c'est le contraire de le renier. Ce qu'on peut offrir à Dieu, c'est le parfum de son Nom (Es. 26 : 8).
            Le Seigneur ne s'est-il pas acquis de nouvelles gloires, en rapport avec la rédemption ? Le titre ou la qualité de Fils, Jésus les possédaient de toute éternité auprès du Père mais Dieu lui renouvelle ce titre de Fils au moment où Il est venu ici-bas, prenant volontairement une position d'humiliation, se dépouillant de sa gloire. Il reçoit des gloires qui lui ont été acquises par sa fidélité et son obéissance. Il a accompli toutes les pensées de Dieu et il lui a donné un Nom au-dessus de tout nom, le Nom de Jésus (Phil. 2 : 9).
            Dans deux circonstances Jésus s'appelle lui-même par son Nom. Il le fait à la gloire de Dieu.
            - D'abord en s'adressant à Saul de Tarse, sur le chemin de Damas : « Saul ? Saul ! pourquoi me persécutes-tu ?… Je suis Jésus que tu persécutes » (Act. 9 : 4-6).
            - Egalement à la fin du Livre : « Moi, Jésus, j'ai envoyé mon ange... » (Apoc. 22 : 16).
            Jésus se présente par son Nom « Moi Jésus », le Nom qu'il avait de toute éternité ; si nous sommes attachés au Seigneur, le Nom de Jésus sera le plus doux qui soit pour nous. Le Nom glorieux de Jésus sera éternellement nouveau parce que divin.
            Jésus est synonyme d'amour, c'est l'amour manifesté ! Il désirait acquérir une épouse et passer avec elle l'éternité ! Bientôt il dira au Père : « Me voici, moi, et les enfants que tu m'as donnés » (Héb. 2 : 13).
            Jésus est le Nom suprême pour son racheté. Nous savons déjà par expérience qu'il y a des noms auxquels nous nous attachons d'une manière toute particulière. Il fallait que Jésus vienne dans ce monde, pour pouvoir mourir mais aussi pour pouvoir régner. Avec tous ceux qui ressusciteront par lui, « nous lui serons semblables, car nous le verrons comme il est (1 Jean 3 : 2) ! Il fallait que, devenu homme, il vienne mourir pour nous sur une croix, afin que nous puissions passer l'éternité dans la maison de son Père.
 
« Car le Père lui-même vous aime, parce que vous m'avez aimé et vous avez cru que moi je suis sorti d'auprès de Dieu » (Jean 16 : 27).
            Le Seigneur dit : le Père lui-même vous aime parce que vous m'avez aimé… C'était pendant le temps de son rejet et malgré l'humble condition dans laquelle il était au milieu de nous. Ce que le Seigneur souligne, c'est l'état de coeur de ses disciples envers sa Personne.
 
Offrir sans cesse à Dieu le fruit des lèvres qui confessent son Nom :
« Offrons donc, par Lui, sans cesse à Dieu un sacrifice de louanges, c'est-à-dire le fruit des lèvres qui confessent son Nom » (Hébreux 13 : 15).

        L'adoration n'a pas lieu uniquement le dimanche matin, en assemblée. Certes nous nous réunissons le premier jour de la semaine pour adorer, mais il est précisé : « sans cesse ». Si la louange a lieu dans le particulier, nous serons aussi en état d'adorer en assemblée ; alors, quand nous serons réunis, nous aurons moins tendance à nous laisser distraire et notre esprit sera moins vagabond. C'est la valeur du Nom de Jésus qui règle tout dans la vie du croyant et en particulier dans l'adoration. Ceux qui se réunissent au Nom du Seigneur, le font au Nom de Celui qui est mort pour eux. Nous sommes morts avec Christ : le vieil homme a été crucifié avec lui (Rom. 6 : 6 ; Gal. 2 : 20), et nous devons nous tenir pour morts, ce qui implique le jugement de nous-mêmes avant de venir autour de lui.
            Quand l'Israélite entrait au tabernacle, il passait à la cuve avant d'aller à l'autel d'airain. Ensuite, il pouvait entrer et se trouver placé dans la lumière du chandelier qui, lui aussi, est une figure de Christ. Si nous étions pénétrés du sentiment profond que nous sommes au culte, il n'y aurait jamais de précipitation pour les frères, ni aucune distraction parmi nous, ni d'incompréhension quant à la direction que le Saint Esprit veut donner à la louange. Peut-être nous efforçons-nous d'être dans la pensée de l'Esprit, mais c'est tout autre chose que de se laisser simplement conduire par lui ! Ce qui convient, c'est de faire monter notre hommage, réalisant que nous le faisons « de la poussière », mais en contemplant Christ dans la gloire. « Bienheureux ceux qui n'ont point vu et qui ont cru » (Jean 20 : 29). Il faut que Christ soit le centre de notre vie et remplisse notre coeur. Il veut que sa Personne soit toujours plus précieuse pour nous !
            Dans le rassemblement, il est au milieu des siens et tous peuvent le voir. Aux disciples, il a montré ses meurtrissures ; alors, ils se sont réjouis d'avoir vu le Seigneur (Jean 20 : 20, 25). Ceux qui ont vu le Seigneur forment autour de lui une unité, celle du Corps de Christ. Nous sommes frères et soeurs en Christ : quelle merveille !
            Jésus dit : « J'annoncerai ton Nom à mes frères » et il ajoute : « Au milieu de l'assemblée, je chanterai tes louanges » (Héb. 2 : 12). Les disciples ont dit à Thomas : « Nous avons vu le Seigneur » ! C'était la seule chose qui comptait pour eux, car en dehors de la jouissance de sa Personne, il n'y a place que pour l'incrédulité. Huit jours après, Jésus s'occupe d'abord de Thomas, absent la semaine auparavant, et prononce pour lui les mêmes paroles qu'au moment de la première rencontre. On voit combien il est important d'être fidèles au rassemblement ! Jésus était, dès avant la fondation du monde, les délices du coeur de Dieu, et ce dernier nous fait entrer dans la communion au sujet de son Fils (1 Jean 1 : 3).
 
« J'étais ses délices tous les jours, toujours en joie devant lui » (Prov. 8 : 30).
            Il est le centre des affections de Dieu le Père.
 
« Celui-ci est mon Fils bien-aimé » (Matthieu 3 : 17).
         Il a été sur la croix le centre du mépris et de la honte. Il est présentement sur la terre le centre de ses bien-aimés rassemblés autour de Lui. Ils peuvent s'approcher de Dieu pour lui apporter les sacrifices de louanges en relation avec son Nom. Il sera le centre de la bénédiction de l'univers tout entier quand il règnera, et que devant lui tout genou se ploiera, tandis que toute langue confessera son beau Nom. Centre éternel de la louange sainte, centre éclatant de lumière, il aura avec lui l'assemblée n'ayant ni tache, ni ride, ni rien de semblable. Nous lui appartenons pour l'éternité, quelle grâce !
 
« Ils verront sa face, et son Nom sera sur leurs fronts » (Apocalypse 22 : 4).
            Qu'y a-t-il de plus précieux, pour un couple qui va s'unir, que leur amour ? La future épouse va prendre le nom de son mari pour le porter, mais pour le temps de la terre seulement ! Dieu se sert de cette image pour nous parler de Christ et de l'Eglise. Son nom sera sur leurs fronts : quelle merveille ! Sa face resplendira sur eux ! Jésus parle de sa mort alors que les disciples, eux, attendaient la gloire du royaume. Jésus leur parle d'un grain de blé qui doit mourir seul pour porter du fruit (Jean 12 : 24) ! Mais il les appelle à partager son rejet.
            Le Seigneur est maintenant à la droite de Dieu, et nous y serons avec lui. Sur cette terre, il a promis sa présence « là où deux ou trois sont réunis en son Nom » et c'est là notre place. Dieu le Père voit parfaitement quels sont les sentiments de notre coeur à l'égard de son Fils, il sait si tout en professant de connaître le beau Nom du Seigneur, nous recherchons notre propre intérêt ou si notre désir est vraiment de le servir et de le suivre. Le Seigneur dit : « Si quelqu'un me sert, le Père l'honorera (Jean 12 : 26).
            Mais la Parole dit « Ils ont aimé la gloire des hommes, plutôt que la gloire de Dieu » (Jean 12 : 43).
 
Ne pas renier son Nom :
« Je connais tes oeuvres ! …Tu n'as pas renié mon Nom » (Apocalypse 3 : 8).

            Dans ce monde, nous avons une lutte à soutenir : jusqu'au dernier jour, un combat doit être livré contre des armées très nombreuses. Satan se sert, en effet, de toutes ses armées pour lutter contre le témoignage. Voyons le combat soutenu par Josué et celui des croyants, dans Ephésiens 6 : 12.
            L'on doit se maintenir devant les ennemis et la victoire consiste à rendre un témoignage humble, fidèle, en attendant la venue du Seigneur. Si nous ne sommes pas vigilants, nous pouvons être couverts de honte de par lui à sa venue (1 Jean 2 : 28). L'ennemi s'acharne contre le témoignage. Il faut veiller et ne jamais déposer l'armure ! Nous avons affaire à des ennemis excessivement rusés. Nous ne devons pas renier son Nom jusqu'à ce qu'il vienne.
            L'ennemi fait tous ses efforts pour ternir le témoignage rendu à la Personne et au beau Nom du Seigneur. Nous ne pouvons pas tolérer ce que Dieu juge comme étant du péché. Aimons la Parole et gardons-la. Nous ne pouvons pas abandonner notre responsabilité. Notre marche sera jugée au tribunal de Christ d'après la grandeur des choses qui nous ont été confiées. Puisse le Seigneur nous dire : « Vous avez gardé le témoignage que je vous ai confié ». Nous sommes les héritiers de la lumière qu'il a donnée à ceux qui nous ont précédés. Nous sommes donc très responsables et pourtant nous oublions parfois tout le sérieux qui s'attache à ces choses.
            « Je viens bientôt ; tiens ferme ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne » (Apoc. 3 : 11). La mesure des dons du Seigneur est aussi celle de notre responsabilité ! Au sujet de cette couronne, le Seigneur dit : Tu peux la perdre si tu ne tiens pas ferme ! C'est là le sérieux qui s'attache au témoignage dans son ensemble. Ne serait-il pas terrible, si le Seigneur devait nous dire : Tu as perdu ta couronne ? C'est tout le sérieux de cette épître à Philadelphie. Si nous accommodons la vérité à notre convenance, le Seigneur ne pourra pas nous honorer de sa présence. Les récompenses sont diverses : à Thyatire, les fidèles seront associés au Seigneur exerçant son autorité sur les nations ; à Philadelphie est réservée une part à la gloire intérieure du temple (Apoc. 3 : 12). Deux choses doivent occuper une place éminente dans nos coeurs :
           - la sainteté de son nom
           - son retour
            Tout sera manifesté ! On confesse le Nom de Jésus, mais hélas, on peut aussi le renier ! On ne peut pas garder sa parole et simultanément renier le Nom du Seigneur. Le désir de chacune de nos âmes doit être après son Nom et son souvenir, mais qu'en est-il dans l'assemblée, dans le témoignage collectif ?
            La seule oeuvre que le Seigneur demande, c'est de « garder Sa parole ». A Philadelphie, il se présente comme le « Saint » et le « Véritable ». Garder la parole de la vérité, suppose la sanctification : « Sanctifie-les par la vérité ; ta Parole est la Vérité » (Jean 17 : 17).
            Si l'assemblée garde la Parole, et toute la Parole, elle ne peut pas broncher, et elle sera caractérisée aussi par l'amour des frères. Nous ne nous assemblons pas simplement parce que nous nous aimons, sinon il y a longtemps que nous nous serions séparés ! Mais nous nous assemblons à cause de son Nom. Quelle est la promesse faite au fidèle à Philadelphie ? Jésus inscrira en particulier sur lui le nom de son Dieu. Quand nous serons dans la gloire, la gloire sera son Nom : le nom de l'amour sera sur chaque front et sur l'Eglise !
            Soyons exercés pour porter ce Nom devant les hommes tant que nous sommes ici-bas. Les soeurs ne se rendent pas toujours compte du rôle qu'elles jouent dans l'assemblée. Dans les couples, on a vu la femme jouer un rôle important sur la tenue de son mari, parce qu'elle a donné au Seigneur la place centrale dans leur propre vie. D'autres épouses, au contraire, ont détourné leur mari de l'assemblée. Les soeurs doivent beaucoup prier pour que l'assemblée marche dans la vérité et la sainte doctrine. Chères soeurs, continuez beaucoup à prier ! Tout en restant à leur place, des croyantes ont été des colonnes dans l'assemblée. Si nous aimons les âmes, nous irons à la recherche de ceux qui sont perdus, afin de leur annoncer les vertus de Celui qui nous a appelé des ténèbres à sa merveilleuse lumière (1 Pierre 2 : 9). Pour proclamer ses vertus, il faut le connaître et apprendre à lui ressembler !
 
 
Demeurer en Christ et exalter son Nom :
« Demeurez en moi, et moi en vous. Comme le sarment ne peut pas porter de fruit de lui-même, à moins qu'il ne demeure dans le cep, de même vous non plus vous ne pouvez pas, à moins que vous ne demeuriez en moi. Moi, je suis le cep, vous, les sarments. Celui qui demeure en moi, et moi en lui, celui-là porte beaucoup de fruits ; car, séparés de moi, vous ne pouvez rien faire » (Jean 15 : 4-5).

 
            Demeurer en Christ fait de nous ses témoins dans le monde, ses imitateurs, proclamant ses vertus. Les vertus, ce sont toutes les richesses de salut et toutes les bénédictions qui sont en Lui. Dans la signification de ce mot  « vertu », il y a aussi une pensée d'énergie, de puissance (voir 2 Pierre 1 : 5). Ceux qui sont convaincus qu'ils sont de la race de Dieu, une nation sainte, un peuple acquis, publieront ses vertus. C'est à Christ que je dois tout ! Si j'en suis convaincu, je l'annoncerai : « Ton Nom est un parfum répandu » (Cant. 1 : 3). Les filles de Jérusalem demandent : « Ton bien-aimé qu'est-il de plus qu'un autre bien-aimé, ô la plus belle parmi les femmes ? ». Alors elle parle de lui en termes éloquents, vraiment merveilleux : « Mon bien-aimé est blanc et vermeil...toute sa personne est désirable... Je suis à mon bien-aimé, et mon bien-aimé est à moi » (Cant. 5 : 10-16 ; 6 : 3). C'est la connaissance intime de sa personne qui fait parler son coeur. Saul de Tarse pouvait en parler ainsi et dire : « Le Fils de Dieu m'a aimé et s'est livré lui-même pour moi » (Gal. 2 : 20). Dieu a tant aimé le monde, qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu'il est la vie éternelle (Jean 3 : 16). « Christ a aimé l'assemblée et s'est livré lui-même pour elle » ; il l'a retirée du monde (Eph. 5 : 25 ; Gal. 1 : 4). « Jésus m'a aimé », c'est la connaissance personnelle de Christ.
            L'apôtre dit qu'il a regardé toutes choses comme étant une perte, afin de gagner Christ (Phil. 3 : 7). Comme lui, pouvons-nous dire : Il est à moi, il est mon bien-aimé ?
            L'excellence du beau nom de Jésus est d'abord pour le coeur du Père. L'encens composé, « de tout, à poids égal » (Ex. 30 : 34-37), était pour Lui seul. Si nous plaçons l'encens sur le feu qui monte vers Dieu et pour Dieu, nous sentirons un peu cette odeur. Mais « personne ne connaît le Fils, si ce n'est le Père » (Matt. 11 : 27). Nous ne sommes pas en mesure de saisir toute la portée de ce parfum pour le Père. Présentons-lui le Fils ; et il nous fera considérer quelques-unes des perfections de cette Personne, dont il agrée et apprécie tout le parfum.
 
 « Jésus dit ses choses, et leva ses yeux au ciel, et dit : Père, l'heure est venue ; glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie, comme tu lui as donné autorité sur toute chair, afin que, quant à tout ce que tu lui as donné, il leur donne la vie éternelle. Et c'est ici la vie éternelle, qu'ils te connaissent seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ. Moi, je t'ai glorifié sur la terre, j'ai achevé l'oeuvre qu tu m'as donnée à faire ; et maintenant glorifie-moi, toi, Père, auprès de toi-même, de la gloire que j'avais auprès de toi avant que le monde fût » (Jean 17 : 1-5).
 
Jean 17 : 24-26 : « Père, je veux, quant à ceux que tu m'as donnés, que là où moi je suis, ils y soient aussi avec moi, afin qu'ils voient ma gloire, que tu m'as donnée ; car tu m'as aimé avant la fondation du monde. Père juste ; -et le monde ne t'a pas connu, mais moi je t'ai connu ; et ceux-ci ont connu que toi tu m'as envoyé. Et je leur ai fait connaître ton nom, et je le leur ferai connaître, afin que l'amour dont tu m'as aimé soit en eux, et moi en eux » (Jean 17 : 24-26).
 
            Nom sans pareil, dont la puissance répond toujours à notre foi :
            Nom qui rassemble, en ton absence, tes rachetés autour de toi.
           
            Nom de Jésus que nul ne sonde, Nom du Dieu fort d'éternité
            Et de l'Agneau, Sauveur du monde, et de l'Homme ressuscité.
 
 
           Notes prises à une réunion d'étude de la Parole de Dieu (Strasbourg - Pentecôte 1960)