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Trois questions de David
 
 
Des questions qui sondent nos coeurs
Trois sphères que reconnaît la Parole de Dieu : l'individu, la maison, l'assemblée
Le couple : quelques exemples de la Parole 


Lire:  1 Sam. 18 : 14-18
           1 Chr. 17 : 16-20 ; 29 : 10-14
 
 
            Dans ces passages, David pose trois questions : « Qui suis-je, et quelle est ma vie ?  Qui suis-je… et quelle est ma maison ? Qui suis-je, et qui est mon peuple ? ». Ces questions nous ramènent avant tout à la grâce de Dieu.
 
 
Qui suis-je et quelle est ma vie, quelle est en Israël la famille de mon père, pour que je sois gendre du roi ? (1 Sam. 18 : 18).
 
            En ce qui nous concerne, amis croyants, nous avons de bien plus grands privilèges, puisque le Seigneur a touché nos coeurs et que nous sommes des enfants de Dieu, des rachetés du Seigneur, des objets de la grâce divine. Il a voulu nous placer dans cette position glorieuse de fils et de fille et c'est seulement sa grâce infinie qui nous l'a accordée. Chacun de nous peut dire : Qui suis-je, qu'ai-je mérité ?  « Pourquoi ai-je trouvé grâce à tes yeux ? », demandait Ruth à Boaz (2 : 10).
 
 
Qui suis-je, Eternel Dieu ! et quelle est ma maison, que tu m'aies amené jusqu'ici ? (1 Chr. 17 : 16).
 
            Le désir que David exprime de faire quelque chose pour l'Eternel est suivi par la constatation que c'est Dieu qui a fait toutes choses pour lui. « Je t'ai pris des parcs, d'auprès du menu bétail, pour que tu fusses prince sur mon peuple Israël » (v. 7). Où était David ? Il était laissé pour compte au milieu des brebis ! Mais c'est Dieu qui l'a appelé. « J'ai été avec toi partout où tu as marché… J'ai établi un lieu à mon peuple… » (v. 8-9). C'est un très bon désir de vouloir faire quelque chose pour Dieu, mais il faut que nous apprenions d'abord que c'est Dieu qui a tout fait. C'est Lui qui a appelé David, qui l'a accompagné, qui l'a amené dans ce lieu. Alors on comprend combien David est saisi par la grâce de Dieu.
 
 
     « Et qui suis-je, et qui est mon peuple, que nous ayons le pouvoir d'offrir ainsi volontairement, car tout vient de toi ; et ce qui vient de ta main, nous te le donnons »  (1 Chr. 29 : 14).
            David avait un grand dévouement pour la maison de Dieu. Il avait préparé « dans son affliction » une grande quantité de matériaux d'or et d'argent  - environ 5.000 tonnes d'or et 50.000 tonnes d'argent (1 Chr. 22 : 14). Il est dit ici que c'est « dans son affection » qu'il avait préparé ces choses - environ 150 tonnes d'or et 350 tonnes d'argent). On remarque qu'il avait beaucoup plus préparé dans son affliction que dans son affection. C'est souvent dans les peines qu'on se rapproche de Dieu.
            Bien qu'ayant préparé cette quantité énorme d'or et d'argent, David déclare   : « Tout vient de toi ; et ce qui vient de ta main, nous te le donnons » (v. 14). « A toi, Eternel est la grandeur, et la force, et la gloire… les richesses et la gloire viennent de toi… » (v. 11-12). C'est toi qui m'as donné toutes ces choses pour que je puisse te les donner. C'est la grâce de Dieu qui nous donne tout. Si on peut faire quelque chose en retour, c'est une grâce.
 
 
Des questions qui sondent nos coeurs
 
            Par ces questions de David, Dieu ne parle-t-Il pas aussi à nos coeurs et à nos consciences ?
            Il est bon de se poser cette question : « Qui suis-je et quelle est ma vie ? ». On ne passe qu'une fois sur cette terre ; on ne peut pas « refaire » sa vie. Comment allons-nous l'employer? Si je suis un objet de la grâce de Dieu, il y a forcément dans mon coeur une réponse. Le Seigneur doit nous aider pour que nous puissions répondre quelque peu à l'amour infini qu'Il a eu pour nous.
            Le livre de Daniel relate l'histoire bien triste de Belshatsar auquel il a dû être dit : « Tu t'es élevé contre le Seigneur des cieux…  et le Dieu en la main duquel est ton souffle et à qui appartiennent toutes tes voies, tu ne l'as pas glorifié… Tu as été pesé à la balance, et tu as été trouvé manquant de poids… » (Dan. 5 : 23). Si un homme se présente devant Dieu seulement avec ses oeuvres, il sera évidemment jugé selon ses oeuvres ; mais le nom de cet homme ne sera pas écrit dans le livre de vie. C'est extrêmement solennel !
            Lecteurs, avez-vous mis votre confiance dans le Seigneur Jésus et pouvez-vous vous réjouir de ce que vos noms sont écrits dans le ciel. Si vous ne vous êtes pas arrêtés, si vous n'avez pas eu ce contact personnel avec le Seigneur, n'attendez pas. Confessez-Lui que  votre coeur est orgueilleux, que vous avez jusqu'ici résisté à ses appels. Reconnaissez en Lui votre Sauveur. Par son sacrifice, Il a payé votre dette sur la croix !
            « Qui suis-je… et quelle est ma maison ? ». David dira plus tard : «  Quoique ma maison ne soit pas ainsi avec Dieu… » (2 Sam. 23 : 5). Pourtant il se confie en la grâce de Dieu.
            « Qui suis-je, et qui est mon peuple ? ». Dans quelle mesure avons-nous à coeur l'Assemblée ? Venons-nous simplement comme des « assistants », ou bien venons-nous pour y rencontrer le Seigneur Jésus, et lui apporter de nos coeurs l'adoration qu'Il attend de ses rachetés ? Ce ne seront pas forcément par des paroles, mais cette louange et cette reconnaissance qui lui sont dues…. Beaucoup de prières, celles des soeurs en particulier, montent dans le silence.
 
 
Trois sphères que reconnaît la Parole de Dieu : l'individu, la maison, l'assemblée
 
            En dehors de ces trois cercles, l'homme a inventé beaucoup de choses : des sociétés, des amicales, des clubs… Mais quelle place Dieu y occupe-t-Il ? Le chrétien ne peut pas s'y trouver à l'aise parce qu'il a l'habitude de consulter son Dieu pour lui demander ce qu'il doit faire. Dans la mesure du possible - en dehors d'obligations professionnelles inévitables -, il s'abstient donc de tout ce qui est « organisé » par l'homme.
            Amis croyants, désirons ardemment jouir de ce que le Seigneur apporte à chacun individuellement, à chaque famille et à son assemblée : l'amour, la bénédiction, la joie. Qu'Il nous fasse comprendre aussi où est notre place à l'écart du monde, séparés pour Lui, dans l'ordre qu'Il a établi pour le bien des siens et la prospérité de l'assemblée.
 
 
                        L'amour de Dieu, la bénédiction et la joie
 
            Chaque croyant peut dire : « Le Fils de Dieu…  m'a aimé et… s'est livré lui-même pour moi » (Gal 2 : 20). C'est l'amour de Dieu dont on jouit individuellement.  
            Au sujet de la maison, rappelons cette parole tellement touchante concernant le serviteur hébreu, belle image du Seigneur Jésus : « Il t'aime, toi et ta maison, et il se trouve bien chez toi » (Deut. 15 : 16). Un encouragement particulier s'adresse à nos soeurs seules ou célibataires : elles ont aussi des demeures. Marthe a reçu le Seigneur Jésus dans sa maison. « Jésus aimait Marthe, et sa soeur, et Lazare (Jean 11 :  5). Il n'y a pas de différence pour le Seigneur : Il aime de la même manière chacun de ses rachetés. C'est encourageant pour ceux qui sont seuls de penser qu'ils ont un « chez soi » où ils peuvent aussi honorer le Seigneur.
            A propos du peuple de Dieu, de l'Assemblée, il est dit : « Christ a aimé l'assemblée et s'est livré lui-même pour elle… » (Eph. 5 : 25).
 
            La bénédiction peut être goûtée également dans les trois sphères que nous avons évoquées. Dieu bénit Jacob (Gen. 35 : 9). Il a béni la maison d'Obed-Edom à cause de la présence de l'arche (2 Sam. 6 : 11). Il a béni son peuple alors que Balaam voulait le maudire : « Tu ne maudiras pas le peuple, car il est béni » (Nom. 22 : 12).
            La joie, enfin, est réalisée : joie personnelle, dans la famille et dans le rassemblement.
 
 
                        L'intimité avec Dieu (fermer la porte sur soi)  
 
            « Quand tu pries, entre dans ta chambre, et après avoir fermé la porte, prie ton Père qui demeure dans le secret… » (Matt. 6 : 6). Dans la prière individuelle, a lieu ce contact personnel avec le Seigneur.
            Souvenons-nous du récit de 2 Rois 4 au sujet de la veuve d'un fils des prophètes. Cette femme était accablée parce que le créancier voulait lui prendre ses fils. Elisée lui dit : « Ferme la porte sur toi et sur tes fils, et verse dans tous ces vases… » (v. 4). Il y a une bénédiction dans la famille à se trouver le plus souvent possible dans l'intimité avec le Seigneur.
            « Viens, mon peuple, entre dans tes chambres et ferme tes portes sur toi ; cache-toi pour un petit moment, jusqu'à ce que l'indignation soit passée » (Es. 26 : 20). Le peuple de Dieu a besoin d'être à l'écart du monde, « fermant les portes » sur lui.
 
 
                        L'ordre selon Dieu
 
            De nos jours, l'ennemi essaie de tout détruire, particulièrement en s'attaquant aux familles et au témoignage. Nous supplions le Seigneur pour qu'Il nous garde dans ces jours mauvais où se produisent fréquemment des conflits dans les couples chrétiens, et même des divorces. « Si les fondements sont détruits, que fera le juste ? », dit le psalmiste (Ps. 11 : 3).
            Aujourd'hui, l'homme a renversé l'ordre que Dieu avait établi pour la bénédiction de sa créature. Cet ordre est indiqué par l'apôtre Paul : « Je veux… que vous le sachiez : le chef de tout homme, c'est le Christ ; le chef de la femme, c'est l'homme ; le chef du Christ, c'est Dieu » (1 Cor. 11 : 3). Il faut que la femme accepte la direction de l'homme, et que l'homme accepte celle de Christ, comme Christ a accepté celle de Dieu. Il a été dans une parfaite dépendance, en tant qu'Homme, se soumettant entièrement à la volonté de son Dieu. « Le Fils ne peut rien faire de lui-même, sinon ce qu'il voit faire au Père ; car quoi que celui-ci fasse, le Fils lui aussi le fait pareillement » (Jean 5 : 19).
            La place donnée à l'épouse n'est pas une place d'infériorité - Christ n'est pas inférieur à Dieu, ce serait un blasphème de dire cela ! Est-ce qu'une femme est inférieure à son mari ? Est-elle moins intelligente ? Elle a souvent davantage d'intelligence spirituelle que lui ! Ce n'est pas une question d'intelligence, c'est une question de place que Dieu a donnée à l'homme par rapport à la femme pour leur bénédiction mutuelle.
            La fin d'une dispensation est marquée par cette conclusion de Malachie dans laquelle Dieu reprend sévèrement son peuple : « …voici ce que vous faites : vous couvrez l'autel de l'Eternel de larmes, de pleurs et de gémissements, de sorte qu'il n'a plus égard à l'offrande, ni ne l'agrée de vos mains. Et vous dites : Pourquoi ? Parce que l'Eternel est témoin entre toi et la femme de ta jeunesse, envers laquelle tu as agi perfidement ; cependant elle est ta compagne et la femme de ton alliance. Et un seul ne les a-t-il pas faits ?... je hais la répudiation, dit l'Eternel, le Dieu d'Israël » (Mal. 2 : 13, 16). Remarquons ces trois termes : « la femme de ta jeunesse » qui nous parle de vives affections, puis « ta compagne » - l'aide qui correspond à l'homme (Gen. 2 : 18)-, « la femme de ton alliance », c'est-à-dire les promesses liées au mariage.
            « Quand à mon peuple, des enfants l'oppriment, et des femmes le gouvernent. Mon peuple ! Ceux qui te conduisent te fourvoient, et détruisent le chemin de tes sentiers » (Es. 3 : 12), a dû déclarer l'Eternel par la voix de ce prophète.
            Dans des temps difficiles où nous sommes, encourageons-nous les uns les autres. Dieu nous dit : « Moi, l'Eternel, le premier ; et avec les derniers, je suis le Même » (Es. 41 : 4). Il ne change pas. Dans l'histoire de l'homme sur la terre, il n'y a pas eu beaucoup de jours faciles, que ce soit aux jours de Noé, ou au temps de Moïse ; lorsque le roi d'Egypte avait donné l'ordre de faire mourir les petits garçons des fils d'Israël, quelle foi a été montrée par les sages-femmes hébreues et par la mère de Moïse ! (Ex. 1 : 17 ; 2 : 2-3). Aux jours des Juges, chacun faisait ce qui est bon à ses yeux (Jug. 21 : 25). Si l'on poursuit l'histoire du peuple de Dieu, on ne peut pas dire que la vie a été toujours facile sur cette terre (Ecc. 11 : 8). Cela a toujours été un temps d'épreuves, mais on peut s'encourager en pensant à la fidélité immuable de notre Dieu.
            La famille est selon Dieu. On entend dire qu'on ne peut plus mettre des enfants au monde, tellement celui-ci est devenu épouvantable. Selon une appréciation humaine, cela peut sembler vrai, mais le chrétien doit être gardé d'une telle pensée ! Dieu a gardé Moïse à la cour du Pharaon alors que celui-ci aurait tout naturellement pu y vivre une vie facile et corrompue. Il faut que nous fassions confiance au Seigneur. C'est sa joie de voir autour de Lui des rachetés, des jeunes, des enfants, des familles réunies.
            Que nous puissions croître « dans la grâce et la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ » (2 Pier. 3 : 18), afin que soit réalisée une marche individuelle avec Lui ; tout commence par là. Ensuite, cultivons cette vie de piété dans la famille. Et s'il y a cette vie d'intimité avec le Seigneur, personnellement et dans la famille, il en résultera une riche bénédiction dans l'assemblée.
            Pour les personnes seules, un encouragement précieux est donné à la fin de l'épître aux Romains par l'exemple de ces femmes qui ont beaucoup travaillé pour le Seigneur (16 : 1-2, 6, 12). Chacun a son service, chacun peut honorer le Seigneur et concourir à la bénédiction et à l'édification de l'assemblée.
 
 
 
Le couple : quelques exemples de la Parole     
 
                        Mari et femme
 
            Adam et Eve (Gen. 3)
            La femme est séduite par Satan, le serpent ancien ; sans parler à son mari, elle agit contrairement à l'ordre formel reçu de ne pas manger de l'arbre au milieu du jardin. Ensuite Adam accuse sa femme. Si l'on vit dans une telle indépendance dans le couple et si le mari ou la femme s'accusent mutuellement, la destruction s'ensuit. Le mari et la femme n'étant qu'une seule chair (Gen. 2 : 24), accuser sa femme revient à se détruire soi-même. C'est la ruine du foyer.
 
            Abram et Sara (Gen. 16 : 1-3 ; 21 : 8-13)
            Abram « écouta la voie de Saraï » (Gen ; 16 : 2) ; celle-ci, étant stérile, venait de lui conseiller d'aller vers sa servante pour fonder une postérité. Comme Adam, Abram écoute sa femme au lieu d'écouter seulement ce que Dieu venait de lui dire : « …celui qui sortira de tes entrailles, lui, sera ton héritier » (Gen. 15 : 4). Soyons assez simples pour recevoir fidèlement les paroles claires de l'Ecriture. Abram dit à Saraï : « Voici ta servante est entre tes mains, fais-lui comme il sera bon à tes yeux. Et Saraï la maltraita, et elle s'enfuit de devant elle » (16 : 6). On voit les conséquences de ce qui souvent nous caractérise : l'impatience de la chair. On ne sait pas attendre, et puis tout à coup on agit selon ses désirs. Mais il est vraiment triste de voir Abram abandonner complètement sa position de chef dans la famille : il dit à sa femme de faire ce qui lui plaira ! Il est très regrettable qu'un homme ne réponde pas à la responsabilité qui lui a été donnée de la part de Dieu dans la famille.
            Au chapitre 21, lorsque Sara veut chasser sa servante et son fils, cela est « très mauvais aux yeux d'Abraham, à cause de son fils » (v. 11). Mais Dieu lui dit au verset 12 : « Dans tout ce que Sara t'a dit, écoute sa voix… ». Cette fois, il fallait écouter sa femme. Soyons reconnaissants d'avoir une épouse qui ressemble à la femme vertueuse de Proverbes 31 : elle « fait du bien » à son mari « et non du mal, tous les jours de sa vie » (v. 12). Que les épouses soient toujours disposées à faire du bien à leur mari ; ceux-ci peuvent paraître très forts, mais ne sont-ils pas en réalité parfois faibles, influençables ? La femme est souvent plus forte, par sa foi en Dieu, que son mari.
 
            Manoah et sa femme  (Jug. 13)
            « La femme vint, et parla à son mari… » (Jug. 13 : 6). Qu'il est beau de voir cette femme faire part à son mari de ce que l'Ange de l'Eternel lui a annoncé ! Puis ils vont prier (v. 8). Lors de la deuxième apparition de l'Ange, Manoah se lève et suit sa femme (v. 9-11). Peut-être celle-ci a-t-elle ici plus de discernement spirituel que son mari ? Manoah suit son épouse, mais c'est lui qui parle à l'Ange. Il y a une harmonie touchante entre ces époux.
            Le message de l'Ange, répété par la femme à son mari (v. 7), puis confirmé par l'Ange lui-même à Manoah (v. 13-14), a une très grande importance : il indique quelle sera « la règle du jeune garçon » (v. 12) pour qu'il ait le caractère d'un vrai nazaréen. Sa mère devait s'abstenir de plusieurs choses, afin de manifester le caractère d'une femme séparée, consacrée pour Dieu. Quelle heureuse influence elle pouvait avoir ainsi sur son enfant !
 
 
                        Le couple et les enfants 
 
            Isaac et Rebecca  (Gen 24 : 62-67 ; 25 ; 27)
            Isaac se tient près du puits de Lakhaï-roï, le puits du Vivant qui se révèle (Gen. 24 : 62). Avant de se marier, il se désaltère par la Parole de Dieu. Quel beau commencement ! Puis des enfants arrivent. « Isaac aimait Esaü car le gibier était sa viande ; mais Rebecca aimait Jacob » (25 : 28). Un désaccord apparaît entre le mari et la femme. Rebecca parle à son fils « préféré », Jacob : « Et maintenant mon fils, écoute ma voix dans tout ce que je te commanderai » (27 : 8). Toute une mise en scène est imaginée par Rebecca pour que Jacob ressemble à son frère Esaü, afin de tromper Isaac et de s'emparer de la bénédiction destinée à Esaü. Quand il n'y a pas d'unité du couple au sujet de l'enseignement des enfants, il s'ensuit souvent de tristes conséquences.
 
            Amram et Jokébed (Ex. 2 : 1-3)
            Trois passages parlent de la naissance de Moïse (Ex. 2 ; Act. 7 : 20-21 ; Héb. 11 : 23). Jokébed « vit qu'il était beau » (Ex. 2 : 2). Chaque mère trouve son enfant beau, mais Moïse était « divinement beau » (Act. 7 : 20). Si Dieu nous a confié des enfants, sachons reconnaître davantage en eux cette beauté de Dieu et désirons qu'ils puissent Lui être plus tard utiles. Dans le passage d'Actes 7, il est dit que Moïse « fut nourri trois mois dans la maison paternelle » (v. 20). Hébreux 11 indique qu'il « fut caché trois mois par ses parents (v. 23). La mère, le père, les parents : quelle harmonie dans cette maison ! Quelle bénédiction Dieu accordera à son peuple par l'intermédiaire de chacun de ces trois enfants d'Amram et de Jokébed : Marie, Aaron et Moïse ! L'Eternel rappelle cette bénédiction dans ce plaidoyer avec son peuple : « Mon peuple, que t'ai-je fait, et en quoi t'ai-je lassé? Réponds-moi ! Car je t'ai fait monter du pays d'Egypte, et je t'ai racheté de la maison de servitude ; et j'ai envoyé devant toi Moïse, Aaron et Marie » (Mich. 6 : 3).
 
 
                        Le couple dans l'assemblée
 
            Le triste exemple d'Ananias et Sapphira (Act. 5)  
            Pierre a dû leur dire : « Comment êtes-vous convenus entre vous de tenter l'Esprit du Seigneur ? » (Act. 5 : 9). Ils ont délibéré ensemble, ce qui est bon en soi. Dans les couples chrétiens, il est heureux de s'entretenir au sujet des enfants, du travail, de l'assemblée ; il est bon de partager ces exercices et surtout de les présenter ensemble à Dieu par la prière. Mais ici, Ananias et Sapphira se sont entendus pour mentir, pour cacher la vérité à leurs frères et soeurs, pour paraître ce qu'ils n'étaient pas ! C'est tellement grave que l'Ecriture dit que c'est « un péché à la mort ». Pour un tel péché, l'apôtre Jean ne dit pas de prier, tellement il est outrageant pour Dieu (1 Jean 5 16).
           Que le Seigneur nous garde de vouloir paraître plus que l'on est, de vouloir cacher quelque chose à nos frères et soeurs.
 
            Le bel exemple d'Aquilas et Priscilla (Act. 18 : 2 , 18, 26 ; Rom. 16 : 3 ; 1 Cor. 16 : 19 ; 2 Tim. 4 : 19)
            En écrivant aux Romains, Paul demande : « Saluez Prisca et Aquilas, mes compagnons d'oeuvre dans le Christ Jésus (qui, pour sauver ma vie, ont risqué leur propre tête ; et je ne suis pas seul à leur exprimer ma gratitude, mais aussi toutes les assemblées des nations) ainsi que l'assemblée qui se réunit dans leur maison » (Rom. 16 : 3-5). Quelle bénédiction que ce couple pour l'assemblée !
            Dans ces temps où l'ennemi essaie de tout renverser, c'est un encouragement pour chacun de nous, croyants. Nous avons à prier les uns pour les autres ; que le mari prie pour sa femme et que la femme prie pour son mari.
 
 
            Que le Seigneur trouve encore dans ce monde, à la veille de son retour, ce qui réjouit son coeur : des frères et des soeurs dévoués pour le Seigneur. Il ne s'agit pas forcément d'un service public ; ce que nous pouvons faire pour Lui est souvent caché aux yeux de nos frères. Qu'il y ait des maisons chrétiennes où Dieu soit honoré, où chacun se tienne à sa place et où tous les coeurs demeurent unis au Maître. Que dans les assemblées, faibles expressions de l'Eglise universelle, le Seigneur soit loué et craint.
            Que  l'on puisse encore chanter de tout son coeur le dimanche matin :
                        L'Eglise t'adore et t'aime ;
                        En ton amour tu l'acquis,
                        A grand prix !
 
                  A. M – D'après les notes prises au cours d'une méditation (16-03-10)