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La bénédiction de Dieu


 La bénédiction de l'Eternel sur les fils d'Israël (Nom. 6 : 22-27)
 Un peuple sur lequel peut reposer la bénédiction de Dieu (Nom. 1-6 : 21)
 L'exemple de personnes ayant refusé, ou au contraire, désiré la bénédiction divine

                                                                                                       
 
La bénédiction de l'Eternel sur les fils d'Israël (Nom. 6 : 22-27)
 
            « L'Eternel te bénisse, et te garde ! » (v. 24).
                        Quelle merveilleuse bénédiction pour ce peuple qui avait été tiré d'Egypte ! Elle est la conclusion des six premiers chapitres des Nombres, où nous voyons que le peuple est là où Dieu le veut ; chacun est à sa place, la bannière flotte sur chaque tribu. Une bannière montre à quel pays nous appartenons, à quelle société ;  les fils d'Israël montraient à Qui ils appartenaient. Ce peuple avait été racheté de la servitude du roi d'Egypte ; c'était un peuple aimé de Dieu. « Ce n'est pas parce que vous étiez plus nombreux que les autres peuples que l'Eternel s'est attaché à vous ; c'est parce que l'Eternel vous a aimés (Deut. 7 : 7). La bien-aimée du Cantique  des cantiques pouvait dire : « Sa bannière sur moi, c'est l'amour » (Cant. 2 : 4).
                        L'Eternel demande à Moïse de parler à Aaron et à ses fils pour qu'ils bénissent le peuple de sa part. Cette bénédiction atteindra sa plénitude dans le Millénium lorsque le Seigneur Jésus sera roi et sacrificateur sur son trône. Moïse était roi en Jeshurun, possédant cette autorité que Dieu lui avait donnée. Aaron et ses fils représentent la sacrificature. Pour qu'il y ait une pleine bénédiction, il fallait d'abord que l'autorité de Dieu soit reconnue (Moïse), avec toutes les ressources de la grâce et de l'intercession qui résultent de la sacrificature (Aaron et ses fils).
                        Le peuple se trouvait dans le désert ; ce n'était pas facile, mais Dieu avait promis de le garder. Le chrétien qui a été tiré de ce monde est encore dans le désert, et en même temps il est dans les lieux célestes. Dieu donne une bénédiction à Israël, c'est-à-dire des privilèges, des bienfaits ; il s'agissait de richesses matérielles promises à ce peuple s'il était fidèle. Pour le croyant aujourd'hui, ces bénédictions sont spirituelles.
          
            « L'Eternel fasse lever la lumière de sa face sur toi et use de grâce envers toi ! » (v. 25).
                        Dieu voulait conduire lui-même ce peuple et il y avait la lumière de sa nuée qui les guidait. Il usait de grâce envers lui. Combien ce peuple a dû éprouver, malgré son engagement téméraire (Ex. 24 : 3), que seul Dieu pouvait le conduire !
 
            « L'Eternel lève sa face sur toi et te donne la paix ! » (v. 26).
                        L'Eternel avait le regard sur son peuple. Il est merveilleux que sous la loi on trouve la grâce et la paix. Au début de presque toutes les épîtres, sont mentionnées la grâce et la paix de la part de notre Dieu et Père et du Seigneur Jésus. Nous avons bien besoin de cette grâce et de cette paix, continuellement, et plus encore dans les temps auxquels nous sommes parvenus. Dieu se plaît à bénir son peuple qui est là où Il le désire : le tabernacle est au milieu, les tribus sont autour, la bannière flotte. La paix et la bénédiction sont accordées lorsqu'on est là où Dieu nous veut, chacun à la place qu'Il nous a assignée.
 
            « Et ils mettront mon nom sur les fils d'Israël ; et moi je les bénirai » (v. 27).
                        Quand on a conscience de l'amour du Seigneur, sa bénédiction va très loin. Dieu associe le peuple à Lui-même. Il avait dit à Moïse : « Tu diras ainsi à la maison de Jacob, et tu l'annonceras aux fils d'Israël : Vous avez vu ce que j'ai fait à l'Egypte, et comment je vous ai portés sur des ailes d'aigle, et vous ai amenés à moi… et vous me serez un royaume de sacrificateurs, et une nation sainte » (Ex. 19 : 3). L'expression « un royaume de sacrificateurs » rappelle les deux fonctions accordées à Moïse et Aaron : la royauté et la sacrificature. Moïse avait l'autorité donnée de Dieu, et la sacrificature était exercée en ce temps-là par Aaron et ses fils pour le peuple. Le peuple avait répondu : « Tout ce que l'Eternel a dit, nous le ferons » (v. 8). C'était être bien peu conscient des paroles que l'Eternel venait de prononcer. Sur le terrain de la responsabilité, l'homme a tout perdu. Les 14 premiers versets de Deutéronome 28 promettent la bénédiction au peuple, s'il écoute ; puis il est frappant de lire ensuite 54 versets qui annoncent des jugements si le peuple n'écoute pas la voix de l'Eternel. C'est comme si Dieu voulait dire : Vous ne pourrez pas ! Sur le pied de la responsabilité, il n'y a aucune bénédiction possible. La croix met fin à toutes les prétentions de l'homme à vouloir se sauver lui-même. C'est pour cela que Paul prêche la croix de Christ au début de la première épître aux Corinthiens (1 : 18-25) ; elle annule toutes les prétentions de l'homme, non seulement celles de l'homme perdu, mais aussi du chrétien lorsqu'il se glorifie dans la chair. Les Corinthiens se glorifiaient beaucoup de leurs dons. C'est une leçon assez difficile à apprendre. Il est bien triste de constater que dans la chrétienté bien des personnes sont placées sous la loi. On dit souvent : « Si tu es obéissant, Dieu te bénira ! ». Il faut se convertir d'abord, car on ne peut pas obéir par soi-même ; il n'y a que le Seigneur qui donne la force.
 
 
Un peuple sur lequel peut reposer la bénédiction de Dieu (Nom. 1-6 : 21)
 
            La filiation et le combat par la prière (Nom. 1)
 
                        Les fils d'Israël constituaient un peuple de combattants. Pour chaque tribu est répétée l'expression : « tous ceux qui étaient propres au service militaire ». Ensuite chacun devait déclarer sa filiation. On remarque d'abord qu'il y a « toute l'assemblée » (v. 2), puis que « chacun » (v. 18) devait déclarer sa filiation. La généalogie juive était capitale pour faire partie du peuple de Dieu 
                        Et pour nous, chrétiens ? Si nous cherchons notre généalogie, aussi loin qu'elle remonte, elle aboutira toujours à une souche ruinée qui nous amènera à dire comme David : « J'ai été enfanté dans l'iniquité » (Ps. 51 : 5). Notre généalogie, maintenant, est établie dans le premier chapitre de l'évangile de Jean 1 : 12 : « A tous ceux qui l'ont reçu, il leur a donné le droit d'être enfants de Dieu, c'est-à-dire ceux qui croient en son nom - qui sont nés non pas de sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l'homme, mais de Dieu » (v. 12). Né de Dieu, enfant par la foi en Jésus Christ, voilà comment le croyant peut prouver sa généalogie, confesser le Seigneur : « Si, de ta bouche, tu reconnais Jésus comme Seigneur, et que tu crois dans ton coeur que Dieu l'a ressuscité d'entre les morts, tu seras sauvé » (Rom. 10 : 9)
                        Si nous sommes des enfants de Dieu, nous sommes des combattants ; ce n'est pas évidemment à la manière des hommes, d'une manière charnelle. Epaphras combattait « par ses prières » (Col. 4 : 12). Si quelqu'un ne prie pas, on peut douter qu'il soit un enfant de Dieu. Il est dit de Saul, dès sa conversion : « Voici, il prie » (Act. 9 : 12). Amis croyants, nous avons le privilège de prier en famille et en assemblée : « l'assemblée faisait d'instantes prières à Dieu » pour Pierre (Act. 12 : 5). Le service de la prière précède tous les autres services. C'est pour cette raison que les réunions de prière ont une importance capitale ; elles précèdent moralement même la réunion de culte et la réunion d'édification. On demande à Dieu pour pouvoir apporter et être en mesure de recevoir.
 
 
            Les bannières et le témoignage (Nom. 2)
 
                        « Les fils d'Israël camperont chacun près de sa bannière, sous les enseignes de leurs maisons de pères ; ils camperont autour de la tente d'assignation, à distance, vis-à-vis » (v. 2).
                        Il y avait trois tribus à l'orient sous la bannière du camp de Juda, trois vers le midi sous la bannière de Ruben, trois vers l'occident sous la bannière d'Ephraïm, trois sous la bannière de Dan vers le Nord. Au centre se trouvait la tente d'assignation (v. 17). C'était aussi l'ordre de marche, d'abord six tribus, puis les lévites qui avaient la charge des éléments du tabernacle, et enfin les 6 autres tribus.
                        Chacun restait près de sa bannière. Si l'on fait une application pour nous croyants qui nous rassemblons autour du Seigneur, chaque rassemblement est en quelque sorte un témoignage à sa bannière. On ne choisissait pas le camp où l'on voulait aller : celui qui était de la tribu de Juda ne pouvait pas aller sous la bannière du camp de Ruben. On ne choisit pas non plus son assemblée, on est là où Dieu nous a placés avec toutes les joies et les peines. L'ordre pour chaque tribu était très précis. On ne s'en va pas n'importe où ! On ne va pas vers une autre tribu. La bannière, le témoignage est là et on se soumet à la volonté du Seigneur.
                        Un témoignage était rendu par chaque tribu. Nous dirions aujourd'hui, c'est un témoignage de chaque assemblée, car chaque rassemblement réalisé au nom du Seigneur n'est qu'une faible expression de l'Eglise. Une bannière a été donnée à chaque assemblée afin qu'elle la déploie pour le nom de Christ (Ps. 20 : 5). C'est le premier service après la prière.
Il y a donc un témoignage que l'assemblée est appelée à rendre : « Vous êtes manifestés comme la lettre de Christ », dit Paul aux Corinthiens ; cette lettre est « connue et lue par tous les hommes » (2 Cor. 3 : 2-3). L'Assemblée est laissée sur la terre pour remplacer Christ, pour manifester les caractères de Christ.
 
 
            Le service des lévites (Nom. 3)
 
                        Les lévites remplaçaient les premiers-nés qui avaient été épargnés lors du jugement de l'ange destructeur. On relève ces expressions : « afin qu'ils servent » (v. 6), « au service de toute l'assemblée » (v. 7). « Tu donneras les lévites à Aaron », dit l'Eternel à Moïse. Quel bonheur d'avoir été donné au Seigneur Jésus pour le servir, en toute humilité, avec crainte, mais avec joie et de tout son coeur.
                        Ils étaient donnés au Seigneur pour servir toute l'assemblée. On retrouve les quatre points cardinaux qui étaient mentionnés dans la disposition des tentes des fils de Levi (témoignage en direction du monde) : Moïse, Aaron et ses fils au levant, les Guershonites au couchant, les Kéhatites au midi et les Merarites au Nord.
                        Les lévites avaient à s'occuper du tabernacle et chacune des trois familles avait une fonction particulière : les Kéhatites s'occupaient des éléments intérieurs, les Merarites des éléments solides et les Guershonites des éléments textiles du tabernacle.
                        Les Kéhatites portaient à l'épaule les objets précieux du sanctuaire ; ainsi étaient soigneusement gardées les gloires de Christ. Il y a un ministère donné du Seigneur pour nous faire découvrir dans toute la Parole les gloires du Seigneur ; nous avons plus que jamais à veiller scrupuleusement à ce qu'elles soient gardées, alors qu'on entend dans la chrétienté tant de blasphèmes sur la personne glorieuse du Seigneur Jésus. Pour cela il faut sonder les Ecritures qui rendent témoignage de Lui (Jean 5 : 39).
                        Les Mérarites portaient la structure solide du tabernacle (les ais, les barres, les bases…). Les saints ont besoin d'un enseignement afin d'être « enracinés et édifiés » en Christ, « affermis dans la foi » (Col. 2 : 7) ; ils ont besoin de connaître quel est le fondement de l'assemblée, afin qu'ils ne soient pas « ballottés et emportés çà et là à tout vent de doctrine » (Eph. 4 : 14). De nos jours ces enseignements sont plus nécessaires que jamais.
                        Les Guershonites portaient la partie textile du tabernacle : c'est le ministère qui tend à former les saints afin qu'ils reflètent Christ dans la vie pratique de chaque jour. Les tapis très riches qui couvraient le tabernacle (Ex. 26) symbolisent des caractères de Christ.
 
                        C'est Dieu qui a donné les dons. Le Seigneur est « monté en haut » et « a fait des dons aux hommes » (Eph. 4 : 8). Dans la description du service des lévites, il est parlé du nord, du midi, de l'orient, de l'occident : les dons sont pour toute l'assemblée. Le don qu'un serviteur a reçu peut être employé dans tous les rassemblements, là où l'autorité du Seigneur est reconnue ; rappelons que l'ancien ou le serviteur ont en revanche une charge locale. La bonté du Seigneur a donné ces dons pour que l'assemblée soit nourrie, fortifiée, édifiée. L'évangile que Paul a annoncé dans les Actes est la base de l'évangile. L'épître aux Romains nous donne ensuite un enseignement fondamental complet quant à la délivrance de l'homme. Cette épître pourrait se résumer en 3 mots : Dieu pour nous (justification), Dieu en nous (sanctification), Dieu par nous (consécration).  Et pour ce qui concerne la marche de l'assemblée, il y a l'enseignement des épîtres, aux Corinthiens et à Timothée en particulier. Le peuple de Dieu a besoin d'être fondé et affermi dans la vérité. Mais c'est toujours en vue de la gloire de Christ, et afin qu'il soit vu dans les siens, comme le montre le service des Guershonites.
                        Sachons nous encourager, si nous avons reçu quelque chose du Seigneur, à avoir à coeur, en toute humilité, à en faire part à ses frères. Il y a tellement de rassemblements en tout petit nombre et qui ont besoin d'être nourris, encouragés. Pourquoi y a-t-il tellement de ruine ? N'est-ce pas parce qu'on est devenu égoïste, replié sur soi-même dans une vie terrestre confortable, au lieu d'avoir à coeur tous ces rassemblements… Que le Seigneur produise plus de dévouement ! C'est Lui qui appelle et qui forme ; il ne s'agit pas de développer de grandes connaissances, mais d'apporter de sa part ce qui peut encourager et affermir les siens.
 
 
            Le transport de l'arche (Nom. 4)
 
                        Pendant les traites du désert, les lévites portaient les éléments du Tabernacle. Nous avons à manifester dans ce monde les gloires de Christ. Il fallait enlever auparavant les cendres et couvrir l'autel d'un drap de pourpre ; c'est le souvenir de la mort du Seigneur durant le voyage. « Vous annoncez la mort du Seigneur jusqu'à ce qu'il vienne », dit l'apôtre Paul aux Corinthiens (1 Cor. 11 : 26). Quel privilège d'entourer le Seigneur, de voir les « signes » sur la table !
                        Remarquons cette expression : « la charge de ce qu'ils auront à porter » (Nom. 4 : 31). Cela demandait de grands exercices. Faire « l'acquit de la charge » que Dieu nous a confiée (Mal. 3 :14) a une grande signification. Les Mérarites avaient reçu des chariots, mais quand il s'agissait des gloires de Christ, il n'y avait pas de chariot : il fallait porter sur l'épaule. David a voulu faire transporter l'arche sur un chariot neuf, mais il y a eu un mort, car il ne l'avait pas ramenée selon l'ordonnance (2 Sam. 6 : 3-7). Nous « rendons culte par l'Esprit de Dieu » ; nous « n'avons pas confiance en la chair » (Phil. 3 : 3). Il n'y a pas de place pour les moyens humains ; nous n'avons pas besoin de « chariot ». C'est par l'Esprit Saint que nous nous tenons dans la présence de Dieu.
 
 
               L'exclusion du lépreux (Nom. 5)
 
                        Ce chapitre présente la « sanctification » du peuple de Dieu. Pour qu'il y ait cette bénédiction de l'Eternel (6 : 22-27), il fallait juger le mal. Si un rassemblement ne veut pas juger le mal, ne veut pas s'en occuper, il perd complètement son caractère d'assemblée de Dieu. Mettre dehors le lépreux était une responsabilité collective.
 
 
            La loi du nazaréen (Nom. 6 : 1-21)
 
                        Le nazaréen ne devait pas boire de vin, ni  se couper les cheveux, ni toucher un mort ; ce sont des caractéristiques inverses de celles de l'homme naturel qui est sociable, indépendant et pécheur.
                        Le nazaréat, c'est ce qu'aurait dû réaliser l'Eglise, séparée pour Dieu. Malheureusement le témoignage de ce qui porte le nom de chrétien dans le monde est bien triste. La chrétienté n'est pas séparée du monde ; elle lui est unie, elle s'est associée avec le monde. L'image de Samson nous aide à comprendre cela. Il était nazaréen dès sa jeunesse ; puis il a aimé les femmes et, à la fin, il est devenu esclave du monde. Il a eu les yeux crevés ; l'Eglise professante est devenue aveugle et ne sait plus ce que c'est que la séparation du monde. Samson a été enchaîné et la chrétienté est liée au monde. Il y a cependant des croyants au milieu d'elle. Quand le Seigneur viendra, ce sera comme avec Samson : Il va « secouer » la maison, et les vrais croyants qui sont dans cette chrétienté formaliste seront enlevés, car « le Seigneur connaît ceux qui sont à lui » (2 Tim. 2 : 19). Que le Seigneur nous aide à avoir cette séparation pour Dieu, cette consécration.
 
                        Revenons à cette bénédiction finale sur les fils d'Israël (6 : 22-27). Les chapitres précédents nous ont aidés à comprendre pourquoi Dieu a prononcé une telle bénédiction, en présentant ce qui caractérisait ce peuple, où chacun se trouvait à la place voulue par Dieu :
                             - des combattants - c'est à dire un peuple qui prie.
                             - des hommes groupés sous la bannière divine – placés sous la bannière de l'amour, ils n'ont pas honte du nom de Christ.
                             - des hommes « nourris » par le service des Kéhatites, des Mérarites, des Guershonites.
                             - un peuple dans lequel le mal est jugé.
                             - un peuple consacré à son Dieu.
 
                        Que le Seigneur nous accorde de pouvoir goûter quelque chose de ce que nous trouvons dans ces premiers chapitres. Maintenant, ce n'est plus comme sous la loi : Si tu es fidèle, Dieu te bénira. Mais qu'Il nous donne de pouvoir jouir de toutes les bénédictions qu'Il a en réserve pour nous !
 
 
L'exemple de personnes ayant refusé, ou au contraire, désiré la bénédiction divine
 
            Esaü (Héb. 12 : 16)
 
                        « Esaü… pour un seul plat vendit son droit de premier né… même si plus tard il voulut hériter de la bénédiction, il fut rejeté, bien qu'il l'ait recherchée avec larmes ; car il ne trouva pas lieu à la repentance » (Héb. 12 : 16-17). Il faut bien comprendre qu'Esaü a recherché uniquement la bénédiction sans se soucier de Celui qui bénit.  Il n'y avait aucune repentance dans ce coeur ; c'était un « profane » qui voulait les choses de la terre et en même temps les bénédictions de Dieu. Profaner, c'est dans un certain sens mépriser les choses saintes ; en méprisant son droit d'aînesse, Esaü méprisait Dieu ; il ne se souciait ni du donateur, ni de ses relations avec Lui.
                        C'est comme un enfant qui, ayant eu le privilège d'avoir des parents chrétiens, méprise cette précieuse bénédiction. Il est impossible de servir Dieu et le monde, d'attacher son coeur à Dieu et au monde. Le Seigneur n'a pas dit que c'était difficile ; il a dit qu'il était impossible de « servir deux maîtres » (Matt. 6 : 24). Que le Seigneur garde chacun - en particulier les enfants de parents chrétiens - de ce terrible piège : attacher son coeur au monde et en même temps désirer jouir des choses de Dieu. Des jeunes gens, élevés par des parents chrétiens puis entraînés par le monde où ils vivent comme celui-ci, disent : Ne vous faites pas de souci pour nous, nous croyons au Seigneur Jésus !  Mais l'apôtre Jean déclare : « Celui qui dit : Je le connais, et qui ne garde pas ses commandements, est menteur, et la vérité n'est pas en lui » (I Jean 2 : 4). Evidemment, c'est Dieu qui juge. Ne confondons pas cependant cette vie mondaine, où l'on a complètement laissé de côté ce qu'on avait reçu, avec une chute  momentanée dans la vie d'un chrétien ; il y a toujours dans ce cas le moyen d'être restauré.
 
 
            Jacob (Gen. 32 : 24-32)
 
                        Depuis sa fuite à Béer-Sheba (Gen. 28), Jacob a toujours désiré la bénédiction, ce qui ressort particulièrement du chapitre 32. Malheureusement, il s'y est mal pris, et de plus, sa mère ne lui a pas été en aide.
                        Jacob avait fait des préparatifs pour son retour vers Esaü, mais il n'avait pas la conscience tranquille. Il va se trouver seul avec Dieu, incarné dans un homme. Il est bon de se trouver seul avec Dieu ; c'est une grâce car là, Il va nous trouver et nous faire faire des expériences bénies. « Un homme lutta avec lui jusqu'au lever de l'aurore (Gen. 32 : 24). Osée dit que « par sa force il lutta avec Dieu » (12 : 4). L'homme ne prévalut pas sur Jacob, car Dieu ne peut rien faire avec la chair. Elle ne se soumet pas à Dieu ; elle est inaméliorable. Aussi ne pensons pas être capables d'en faire plus que Dieu ; il a fallu que la chair soit jugée à la croix !
                        Alors l'homme « toucha l'emboîture » de la hanche de Jacob et celle-ci « fut luxée » (v. 25). La chair doit recevoir le coup de l'humiliation. Il faut parfois des épreuves, des peines humiliantes. L'apôtre Paul a eu une écharde pour la chair », afin, dit-il, « que je ne m'enorgueillisse pas ». Il a supplié trois fois le Seigneur qu'elle soit retirée, mais Il lui a dit : « Ma grâce te suffit, car ma puissance s'accomplit dans la faiblesse » (2 Cor. 12 : 7-9).
                        Lorsque l'homme veut s'en aller, Jacob lui dit : « Je ne te laisserai point aller sans que tu m'aies béni » (v. 26). Il a été humilié, mais il désire la bénédiction. Alors Dieu lui demande quel est son nom et il doit répondre : Jacob (le supplanteur). Voici la confession de Jacob, de celui qui a voulu faire tant de « marchés » avec Dieu, qui a trompé son père ; c'est la confession de ce qu'il est, de tout ce que la chair a fait ou est capable de faire ! C'est comme si Jacob répondait à Dieu : Mon nom, tu le connais : c'est toute ma vie dans laquelle je t'ai déshonoré ! 
                        Quand nous acceptons l'humiliation de la chair, si nous avons reconnu comme Jacob tout ce qu'a manifesté notre vie dans notre état de pécheur, alors vient la bénédiction divine : « Ton nom ne sera plus appelé Jacob, mais Israël (vainqueur - ou prince de Dieu) » (v. 28). En réalité et moralement, un nouveau jour se lève pour Jacob (v. 31) ; il appelle ce lieu « Peniel » - face de Dieu (v. 30a). Sans que le nom de Dieu lui ait été révélé, Jacob peut dire : « Car j'ai vu Dieu face à face, et mon âme a été délivrée » (v. 30b).
Combien il est important de venir devant Dieu, tel que l'on est ! Quand on a fait cette confession, alors il y a place pour la bénédiction et Dieu peut nous dire : Tu es un bien-aimé, tu es un racheté ; vois de quel amour tu as été aimé que tu sois appelé « enfant de Dieu » (1 Jean 3 : 1) ! Le nom de Jacob est désormais «  Israël » ;  il boite sur sa cuisse - c'est l'humiliation de la chair - mais c'est la victoire de la foi ! On a dit qu'il n'avait jamais aussi bien marché qu'au moment où il est devenu  boiteux !
                        « C'est pourquoi, jusqu'à ce jour, les fils d'Israël ne mangent point du tendon qui est sur l'emboîture de la hanche » (v. 32). Il y a une leçon spirituelle pour nous. Nous n'avons pas à parler avec complaisance des humiliations de nos frères ; il convient d'avoir au contraire beaucoup de délicatesse à leur égard. Il y a peut-être des choses qui nous humilient dans nos familles, mais on ne doit pas s'entretenir de toutes ces misères. Que le Seigneur nous garde de rapporter les faiblesses de nos frères ; quand nous le faisons, n'est-ce pas pour chercher à nous rehausser un  peu plus, à paraître au-dessus d'eux ?
 
 
            Jahbets (1 Chr. 4 : 10)
 
                        « Jahbets fut plus honoré que ses frères ; et sa mère l'avait appelé Jahbets, disant : Je l'ai enfanté avec douleur » (v. 9). « Et Jahbets invoqua le Dieu d'Israël, disant : Si tu me bénissais abondamment, et si tu étendais mes limites… Et Dieu fit arriver ce qu'il avait demandé » (v. 10). Voila encore un homme qui désire la bénédiction.
                        Avant de quitter les siens, le Seigneur a levé ses mains en haut et a béni ses disciples (Luc 24 : 50). En vertu de son oeuvre parfaite, nous possédons des bénédictions infinies, car nous sommes « bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ » (Eph. 1 : 3). La plénitude de bénédiction de l'Eglise résulte de son union avec Christ. On ne pourrait pas dire aujourd'hui : « Si tu me bénissais… », puisque quant à notre position, nous ne pouvons pas être plus bénis que nous ne le sommes. Mais on peut demander au Seigneur qu'il mette dans nos coeurs ce désir d'étendre nos limites spirituelles, de progresser « dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ » (2 Pier. 3 : 18).
                        La Parole de Dieu est infinie. Nous encourageons nos chers jeunes amis croyants à puiser dans ces commentaires précieux qui nous ouvrent les Ecritures, nous aident à les comprendre et à saisir la pensée de Dieu. Lisez attentivement la Parole d'abord, puis utilisez le dépôt précieux que le Seigneur nous a laissé ! Au temps du Réveil, par une puissante manifestation de l'Esprit, Dieu a donné à des frères une capacité particulière pour comprendre la Parole. Nous avons encore dans nos mains ces précieux ouvrages. Que le Seigneur nous donne de pouvoir y puiser abondamment.
                        « Si ta main était avec moi, et si tu me mettais à l'abri du mal, en sorte que je fusse sans douleur ! » (v. 10). On pourrait transposer cette parole aujourd'hui, et dire avec le psalmiste : « Mon âme, retourne en ton repos, car l'Eternel t'a fait du bien. Car tu as délivré mon âme de la mort, mes yeux de larmes, mes pieds de chute » (Ps. 116 : 7-8).
 
 
            Acsa (Josué 15 : 16-19)  
 
                        Acsa a dit à Caleb, son père : « Donne-moi une bénédiction ; car tu m'as donné une terre du midi, donne-moi aussi des sources d'eau » (v. 19a).
                        Voilà un encouragement pour les jeunes filles chrétiennes à se nourrir de la Parole de Dieu. Au psaume 144, il est dit : « Afin que nos fils soient comme des plantes croissant dans leur jeunesse, et nos filles comme des pierres d'angle, ornementées selon le style des palais » (v. 12). La « pierre d'angle », c'est le Seigneur pour l'Eglise ;  dans un foyer, quelle solidité quand il y a une épouse pieuse, des jeunes filles qui se sont nourries de la Parole de Dieu, qui ont désiré des bénédictions comme Acsa avait désiré des sources d'eau. On pense souvent aux jeunes frères parce qu'on désire qu'ils fassent des progrès, qu'ils soient utiles dans l'assemblée, mais quel bonheur d'avoir aussi des soeurs pieuses qui recherchent le bien de l'assemblée ! Cette expression est frappante : « des pierres d'angles, ornementées… ». L'épitre à Tite nous dit qu'on peut orner, « à tous égards, l'enseignement qui est de notre Dieu Sauveur » (2 : 10).
                        Caleb donne alors à sa fille « les sources du haut et les sources du bas » (v. 19 b). Les sources du haut représentent Christ dans la gloire et les bénédictions qui en découlent. Les sources du bas, c'est la puissance du Saint Esprit qui est avec nous sur la terre. Il nous conduit, nous réjouit, remplit nos coeurs, nous ouvre les Ecritures.
                        Les sources du haut et du bas, c'est aussi la piété. « L'exercice physique est utile à peu de chose, mais la piété est utile à toutes choses, ayant la promesse de la vie présente et de la vie à venir (1 Tim. 4 : 8). Si les soeurs sont nourries de la Parole de Dieu, elles seront des aides pour leur mari, et ce sera également une grande bénédiction pour l'assemblée.
 
 
            Que Dieu nous donne d'avoir à coeur de rechercher ses intérêts, sa bénédiction, « ce qui enrichit » (Prov. 10 : 22). Nous ne pouvons pas être plus bénis que nous le sommes ; mais si nous marchons dans un chemin d'indépendance, nous serons privés de ces bénédictions. A la veille du retour du Seigneur, puissions-nous avoir des coeurs plus engagés, plus consacrés pour Lui.
 
 
                          A. M – D'après les notes prises au cours d'une méditation (20-03-10)