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Abiathar, un serviteur de David

 

  
Abiathar réfugié auprès de David
Abiathar partageant le sort de David et lui restant fidèle
Abiathar adjoint à Tsadok en raison de sa fidélité à David     

Abiathar fidèle à David lors du soulèvement d'Absalom
Abiathar soutenant Adonija, contre le désir de David
Abiathar chassé de la sacrificature

   

            Jeune sacrificateur en Israël, Abiathar doit s'enfuir lors du massacre des sacrificateurs ordonné par Saül. Il se réfugie auprès de David et va partager le sort du roi rejeté. Lorsque David monte enfin sur le trône, Abiathar, en raison de sa fidélité au roi, est adjoint à Tsadok, le souverain sacrificateur. Lors du soulèvement d'Absalom, Abiathar restera fidèle à David et rendra de grands services au roi fugitif. Mais, lorsque Adonija tente de s'emparer du trône de Salomon, le vieux sacrificateur soutient Joab qui cherche à faire triompher Adonija. Abiathar sera finalement destitué et Tsadok assumera seul la charge de souverain sacrificateur.

 

 

Abiathar réfugié auprès de David

 

            Au début de sa vie errante, David, poursuivi par Saül, se rend à Nob auprès d'Akhimélec, le sacrificateur. Celui-ci tremble en le voyant et s'étonne que David soit venu seul. Pour le tranquilliser, David n'hésite pas à mentir en se déclarant chargé d'une mission secrète par Saül. Il obtient ainsi du pain de proposition pour se nourrir et l'épée de Goliath qu'il convoite (1 Sam. 21 : 9). Mais Doëg l'Edomite, un ennemi du peuple de Dieu établi sur les serviteurs du roi, assiste à la scène. Ce traître, terrible figure de l'Antichrist, n'hésite pas à dénoncer les sacrificateurs auprès du roi, en les présentant comme des complices de David.

Le Psaume 52 se rapporte à cet épisode de la vie de David ; en présence de la puissance du mal, il se réfugie en Dieu et Le célèbre même (v. 8-9). Ainsi l'Esprit de Dieu sait se servir des pires épreuves pour produire des accents de louange dans le coeur des rachetés. L'incrédule, en revanche, n'a jamais de paix et ses appuis précaires ne méritent nullement la confiance qu'il place en eux (v. 7).

Saül, dans sa folie meurtrière fait mettre à mort tous les sacrificateurs, leurs familles et même leurs bêtes, par ce même Doëg. Non, pas vraiment tous, car l'un d'entre eux réussit à s'échapper et s'enfuit comme par miracle auprès de David, un éphod à la main. L'éphod était une des six pièces de l'habillement d'un souverain sacrificateur, qu'il devait porter quand il officiait : les noms des douze tribus s'y trouvaient gravés (Ex. 28 : 4). L'Urim et le Thummim (lumières et perfections) y étaient intimement liés et le souverain  sacrificateur s'en servait pour connaître, dans un cas douteux, la volonté de Dieu vis-à-vis d'un individu ou du peuple tout entier.

Abiathar faisait partie de la lignée d'Aaron et d'Eli. Il va succéder à son père, comme souverain sacrificateur. Il n'était pas dénué d'un certain charisme. Le Seigneur le désigne comme celui qui avait donné à David le pain de proposition (Marc 2 : 25-26).

Nous assistons dans 1 Samuel 22 : 22-23 à une scène pleine de grâce. Abiathar a rejoint l'oint de l'Eternel. Et David commence par reconnaître sa part de responsabilité dans le crime odieux qui vient d'être perpétré. Désireux de convaincre Akhimélec et d'obtenir ce qu'il désirait, il l'a trompé. Maintenant, il confesse devant Abiathar : « Moi je suis la cause de la mort de tous ceux de la maison de ton père » (v. 22). Nous avons souvent tendance à minimiser nos fautes, à trouver des excuses, à rejeter nos torts sur d'autres. David avait, par grâce, un comportement tout autre. Il savait reconnaître : « Moi j'ai péché, et moi j'ai commis l'iniquité » (2 Sam. 24 : 17). Il avait réalisé que tout péché est d'abord contre Dieu et qu'il faut le confesser devant Lui (Ps. 51 : 4). Au lieu de s'appesantir sur la laideur du forfait de Saül, David insiste sur les conséquences tragiques de son propre mensonge. Celui-ci pouvait paraître « anodin » - nous jugeons souvent ainsi les nôtres - mais David avait pressenti le drame qui allait s'ensuivre, en s'apercevant que Doëg était là.

David, qui se compare à une puce et à une perdrix, était poursuivi sans relâche par Saül (1 Sam. 26 : 20). Réfugié quelque temps dans la caverne d'Adullam, il doit bientôt, sur le conseil de Gad, fuir en Juda où il entrera dans la forêt d'Hereth (1 Sam. 22 : 1, 5). Fugitif, sans asile, il est vraiment en mesure de  sympathiser avec Abiathar, qui lui aussi vient de perdre en un instant tous ses appuis humains.

« Demeure avec moi », recommande-t-il à Abiathar, « celui qui cherche ma vie cherche ta vie » (v. 23a). David, est ici une image du Seigneur. Lui pourra dire : « Si le monde vous hait, sachez qu'il m'a haï avant vous… S'ils m'ont persécuté, ils vous persécuteront aussi » (Jean 15 : 18, 20). Ce sont les paroles - toujours aussi actuelles - adressées aux disciples appelés à souffrir pour son Nom.

La haine dans le coeur des hommes est souvent pour nous un grand sujet de crainte. Elle a conduit parfois David à faire, lui aussi, de graves erreurs. Ecoutons et serrons dans notre coeur, comme venant de la bouche même du Seigneur, cette précieuse promesse, jamais démentie : « Près de moi tu seras bien gardé » (v. 23b ; Jean 18 : 9).

 

 

 

Abiathar partageant le sort de David et lui restant fidèle

 

Abiathar restera longtemps étroitement lié à David, ayant accès à ses audiences privées. Très vite, il commence à interroger l'Eternel pour lui ; les circonstances sont difficiles pour le fils d'Isaï et ceux, qui dans la détresse, se sont rassemblés autour de lui (1 Sam. 22 : 2). Abiathar devient le dixième souverain sacrificateur depuis Aaron, le quatrième après Eli. Mais peut-être faut-il déjà se souvenir du jugement solennel de l'Eternel sur cette maison d'Eli. Elle sera déchue de la sacrificature (1 Sam. 2 : 30-33), même si jusqu'ici Dieu avait montré sa patience.

Cet exercice de la sacrificature par la famille d'Aaron était chose normale sous le régime de la Loi. Par contre, maintenant, la seule souveraine sacrificature qui convienne pour le croyant (Héb. 7 : 24-27) - et pour l'éternité (Héb. 5 : 6) - est celle de Jésus Christ.

David et ses compagnons d'infortune étaient ainsi gardés des terribles pièges tendus par l'ennemi, grâce aux avertissements divins (1 Sam. 22 : 9-12). Et si Saül ne dédaignait pas d'avoir recours parfois aux formes religieuses - comme le font encore les hommes de ce monde (1 Sam. 14 : 18-19)-, la dépendance de David envers Dieu était, en revanche, réelle. Chers croyants, gardons-nous de manquer d'une telle dépendance ; soumettons-nous en tout temps à la volonté du Seigneur -  même lorsque nous entreprenons quelque chose qui nous semble tout à fait convenable.

Après avoir demandé à Abiathar de lui apporter l'éphod, David avait sauvé Kehila des exactions des Philistins. Il apprend ensuite encore par l'Eternel que les habitants de cette ville sont prêts à le trahir ; il s'en va alors avec ses hommes « où ils peuvent ». (1 Sam. 23 : 1-13) ! Les Ziphiens, eux, le trahissent positivement. (1Sam 26 : 1 ; Ps. 54), mais une « trame de prières » était à ce moment-là tissée entre David et Dieu qui vient à son secours.

Pourtant dans la vie de David - comme dans la nôtre - il y a « des hauts et des bas ». Malgré plusieurs marques éclatantes de la protection divine, David se laisse soudain envahir par l'incrédulité. Il se persuade que Saül réussira un jour à le tuer ! Sans interroger cette fois l'Eternel, il décide de s'enfuir chez les Philistins, entraînant après lui toute sa troupe ! (1 Sam. 27 : 1). Il semble pourtant paradoxalement nourrir une certaine auto- satisfaction. Ne vient-il pas de dire à Saül : « L'Eternel rendra à chacun selon sa justice et selon sa fidélité » (1 Sam. 26 : 23) ? Il  pensait sans doute subir à son avantage un tel examen. Or la prétention prépare la chute.

Dieu laisse son serviteur suivre son « propre chemin »  (voir 2 Chr. 32 : 31) et apprendre - comme chacun des croyants doit le faire - qu'il ne faut mettre aucune confiance dans la chair, à commencer par la nôtre (Phil. 3 : 3-4).

En effet le séjour à Gath engendrera bientôt de la fausseté chez David. Il fabule auprès d'Akish en affirmant qu'il fait des incursions en Israël, pour en piller les habitants. Il prend l'habitude de  tromper son royal interlocuteur, et ne sent apparemment plus la gravité de ses fautes devant Dieu. Il ne sera d'ailleurs pas du tout question, durant tout ce séjour en Philistie, d'une activité quelconque chez Abiathar, prêt à remplir ses fonctions sacerdotales… Comment d'ailleurs, alors que sa communion avec Dieu est interrompue, David aurait-il pu chercher à connaître la volonté du Seigneur ?

Il faut qu'une guerre entre Israël et les Philistins survienne pour comprendre à quel point les protestations de « fidélité » de la part de David à l'égard du roi des Philistins  étaient déplacées ! Il semble avoir oublié le temps où les femmes, s'entre-répondaient à son sujet, avec leurs tambourins, en déclarant qu'il avait frappé dix mille Philistins, alors que Saül avait dû se contenter de mille seulement (1 Sam. 18 : 7). Mais les princes des Philistins se souviennent, eux, avec amertume, de la terrible défaite de leur champion Goliath et des exploits du jeune David à leur encontre (1 Sam 29 : 5).

Dieu était derrière la scène et Akish est dans l'obligation de renvoyer David dans cette ville de Tsiklag, où il l'avait installé ! A son arrivée, David découvre l'étendue du désastre permis par l'Eternel. Il a gardé David de commettre l'irréparable, en combattant Israël. , mais son jugement commence par sa propre maison. La ville est brûlée et tous ceux qui sont chers à David et à ses hommes, femmes et enfants, ont été emmenés par l'ennemi qui n'a toutefois fait mourir personne !

Devant l'ampleur du désastre, même ceux qui étaient, semblait-il, de « vrais » amis, parlent maintenant de le lapider. Mais Dieu lui reste et David se fortifie en Lui (30 : 6). Il retrouve le chemin de la crainte de Dieu. Brisé par cette épreuve, il dit à Abiathar : « Je te prie, apporte-moi l'éphod » (v. 7). Abiathar l'apporte aussitôt. David interroge l'Eternel, disant : « Poursuivrai-je cette troupe ? l'atteindrai-je ? ». Et Dieu lui dit : « Poursuis, car tu l'atteindras certainement, et tu recouvreras tout » (v. 8). David s'engage alors résolument sur la piste de ces ravisseurs amalékites. Il recouvre en effet tout et ramène en outre un grand butin : tels sont les effets de la grâce de Dieu à son égard.

 

 

 

Abiathar adjoint à Tsadok en raison de sa fidélité à David

 

Abiathar reste fidèlement près de David durant la période de son exil et presque tout son règne sur Israël. Salomon le reconnaît plus tard : « Tu as été affligé dans tout ce en quoi mon père a été affligé » (1 Rois 2 : 26). Abiathar restera avec son roi bien-aimé durant d'abord les sept années de son règne sur Juda à Hébron et au moment où, David, âgé d'environ 40 ans, sera établi roi sur tout Israël. Il est présent, lors de l'entrée à Jérusalem de cette arche - figure de Christ – si chère pour le roi (Ps. 132). David porte lui-même, à cette occasion, un éphod de lin et bénit le peuple. Abiathar a été appelé, avec quelques lévites choisis avec soin, à la faire monter depuis la maison d'Obed-Edom où elle se trouvait jusqu'alors (1 Chr. 15 : 11-12). Durant ce transfert solennel, Abiathar marche avec Tsadok - cité pour la première fois - devant l'arche, portée à l'épaule par les lévites, selon l'ordonnance.

Tsadok, de la descendance d'Eléazar, était devenu souverain sacrificateur sous le règne de Saül. Après la mort de Saul, quand David monte à son tour sur le trône, Tsadok n'est pas mis de côté. Seulement Abiathar lui est adjoint, car le roi entendait récompenser ce dernier de sa fidélité (2 Sam. 20 : 25). Il y aura donc désormais deux souverains sacrificateurs tant que durera le règne de David (2 Sam. 8 : 17 ; 15 : 24, 29, 35 ; 19 ; 11 ; 20 : 25 ; 1 Chr.15 : 11 ; 18 : 16).

 

 

 

Abiathar fidèle à David lors du soulèvement d'Absalom

 

 Abiathar rejoint David quand celui-ci est poursuivi par Absalom. La corruption et la violence s'étaient manifestées dans la famille de cet homme de Dieu ! Il avait le premier montré ces deux formes de mal en  prenant Bath-Sheba et en ordonnant la mort d'Urie, son mari. Il fait alors, jusqu'à la fin de sa vie, l'expérience que « ce qu'un homme sème, cela aussi il le moissonnera » (Gal. 6 : 7).

Amnon est mort. Absalom revient à Jérusalem. Son état moral est loin de répondre à sa beauté physique. Il prépare soigneusement un coup d'état contre son père ; il couvre cette action infâme d'un prétexte religieux. Cette épreuve va montrer ce qui se trouve dans les coeurs. Les uns suivent Absalom (2 Sam. 15 : 13), les autres David (v.18). Agé alors de soixante cinq ans, malgré sa fatigue, David doit s'enfuir devant son fils rebelle. « Et voici Tsadok aussi, et tous les Lévites avec lui, portant l'arche de l'alliance de Dieu », tandis qu'Abiathar se tient là, jusqu'à ce que tout le peuple ait achevé de passer hors de la ville (v. 24). Ces deux sacrificateurs veulent accompagner le roi, mais celui-ci se refuse à faire partager à l'arche ses humiliantes pérégrinations. Les sacrificateurs doivent rentrer à la ville et, Abiathar en particulier, par obéissance, se prive de suivre le roi. Ils monteront ensemble la garde auprès de l'arche sainte. Le fils d'Abiathar, Jonathan, et celui de Tsadok, Akimaats, sont chargés d'apporter des nouvelles à David dans les plaines du désert (v. 28). Remarquons que David dit ici à Tsadok : « N'es-tu pas le voyant ? » (v. 27). Peu après Hushaï, à son tour, veut suivre David. Mais le roi le renvoie aussi à Jérusalem et lui recommande de rester en contact avec ces deux sacrificateurs fidèles, Tsadok et Abiathar - ils formeront un petit noyau de résistance dans la ville en ébullition.

Prévenu par les deux fils d'Abiathar et Tsadok - au péril de leur vie - des projets d'Absalom, David se décide à passer le Jourdain ; mais lors de la bataille dans la forêt d'Ephraïm, Absalom va mourir à son tour. Et David, malgré sa grande peine, envoie Abiathar et Tsadok « suggérer » aux anciens que le moment est venu de rappeler le roi dans sa ville, ce qui sera bientôt fait (2 Sam. 19 : 11).

 

 

 

Abiathar soutenant Adonija, contre le désir de David

 

Une ultime épreuve va encore atteindre le roi David « avancé en âge ». Il est touché une fois de plus dans ses affections les plus intimes (1 Rois 1 : 1). Adonija, oubliant la tendresse de son père à son égard, comptait sans doute sur l'affaiblissement de ses facultés pour s'emparer du royaume. Très bel homme, il est vaniteux, prompt à se vanter ; il n'a pas toutefois l'envergure d'un Absalom.

Mais il a compté sans Dieu, sans le prophète Nathan et n'a pas mesuré le désir de David de respecter la parole donnée. A En-Roguel, la fête bat son plein. Les invités entourent Adonija : l'astucieux Joab est là, les autres fils du roi aussi, par opportunisme sans doute ou faiblesse de caractère. Et, hélas, Abiathar lui aussi est présent. A-t-il «  oublié »  de garder jusqu'à la fin cette recommandation, reçue de David dans sa jeunesse : « Demeure avec moi… près de moi, tu seras bien gardé » (1 Sam. 22 : 23) ? Il l'a longtemps serrée dans son coeur sa vie durant, au milieu des épreuves. Mais ayant tout surmonté, il faut encore tenir ferme (Eph. 6 : 13). Même quand l'apôtre Paul estime avoir achevé la course, il demande au Seigneur de le garder encore de toute mauvaise oeuvre (2 Tim. 4 : 7, 18). Ayons le même désir. A quelque étape que l'on soit, le Seigneur doit rester notre « fort refuge » (Ps. 71 : 7). Avancés en âge, nous avons encore un plus grand besoin de Lui (v. 9).

Abiathar et Joab confèrent avec Adonija (1 Rois 1 : 7 ; Ps. 5 : 10) ; David l'apprend aussitôt, certainement avec douleur, par Bath-Shéba (v. 19). Encouragé, « porté même » par son entourage, David fait alors proclamer roi à sa place, Salomon, son plus jeune fils. Tsadok a l'honneur de le faire monter sur la mule de David et de l'oindre comme roi sur Israël, en présence de Nathan (1 Rois 1 : 33-34).

Quel désastre pour Adonija et ses courtisans ! Déjà le bruit de la trompette avait inquiété Joab, ce vieux troupier, et voici que Jonathan, le fils d'Abiathar, resté fidèle à David, vient confirmer ce qui à ses yeux est en effet de « bonnes nouvelles » (v. 42). Les conjurés, désemparés, se dispersent alors de tous côtés (v. 49).

 Ce sera la joie des dernières heures de la vie de David de voir sur le trône d'Israël ce fils qui, par sa présence lui rappelait ses fautes, mais aussi et surtout la grâce infinie de Dieu. C'est à Salomon qu'il appartiendra de prononcer un jugement juste, selon les recommandations de son père, à l'égard des crimes d'un Joab ou des outrages d'un Shimhi. Mais une fois encore, on se demande comment Abiathar peut se trouver en si fâcheuse compagnie ! Il était si proche de David, il interrogeait si souvent l'Eternel pour lui ! Comment a-t-il a pu s'opposer ainsi au désir de David. Il n'ignorait certainement pas que Salomon devait succéder au roi David (1 Rois 1: 13). C'est encore un mystère que Dieu n'a pas jugé opportun de nous révéler.

 

 

 

Abiathar chassé de la sacrificature

 

David ne parle pas, dans ses recommandations finales à Salomon, de la « chute » de son vieux serviteur. Il appartient à Salomon, avec la sagesse reçue de Dieu d'agir avec mesure à l'égard de celui qui a « porté l'arche du Seigneur Eternel » et si longtemps partagé les souffrances de David. Il aurait pu avoir personnellement quelque rancoeur à l'égard d'Abiathar : rien ne le laisse supposer.

Mais, digne de mort du fait de sa traîtrise, Abiathar est renvoyé dans ses champs à Anathoth et chassé de la sacrificature. Ainsi s'accomplit, en son temps, « la parole de l'Eternel qu'il prononça au sujet de la maison d'Eli à Silo » (1 Rois 2 : 26-27). En effet, à la suite de la déchéance d'Abiathar de son rôle de souverain sacrificateur, ce service si élevé est désormais confié sans réserve à la descendance d'Eléazar, en lieu et place de celle d'Ithamar. Ce sera encore le cas, bientôt, durant le millénium (Ezé. 40 : 46 ; 43 : 19 : 44 : 15 ; 48 : 11).

La triste fin d'Abiathar est en contradiction avec tout le reste de sa vie. Jusqu'ici il s'était montré un homme de grand caractère, actif, intrépide, dévoué jusqu'à la mort à Dieu et à son roi. La jalousie en est peut-être la cause, Tsadok étant de plus en plus en vue, au premier rang ? Sinon, peut-être, une autre passion s'est-elle emparée de ce coeur ? « L'orgueil de la vie », par exemple, peut rester très vivace jusqu'au bord de notre tombe. Prenons-y garde ! Abiathar tombe, à l'heure même où son roi achève lui aussi sa carrière, et le comportement final d'Abiathar est pour lui un sujet de chagrin.

Chers lecteurs croyants, notre conduite apporte-t-elle de la tristesse ou de la joie à notre Sauveur et Seigneur ?

 

                                                                                  Ph. L               Le 03. 03. 10