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Entrez par la porte étroite !
 

Deux portes et deux chemins
Deux sortes de « profession »
Deux constructeurs et deux maisons 
Quel chemin suivons-nous ? Quel fruit portons-nous ? Quel bâtisseur sommes-nous ?


            Attirées par les guérisons que Jésus opérait et par la puissance de sa parole, les foules l'avaient suivi de toutes les contrées voisines de la Galilée, et même de Jérusalem et de la Judée (Matt. 4 : 25). La « montagne » où Il s'assied est simplement une hauteur, en contraste avec la plaine. Ses disciples l'entourent, mais les foules aussi écoutent. Son discours expose les principes spirituels du royaume qu'Il était venu fonder. Sa parole est une révélation et quand son oeuvre sera achevée, cette parole deviendra lumière et vie dans le coeur de tous ses rachetés. Il ouvre la bouche et l'ensemble de son enseignement est d'une grandiose unité (Matt. 5-7). Chacun des lecteurs est vivement encouragé à en prendre connaissance avec humilité et prière (Ps. 25 : 12 ; 27 : 11). C'est sur la fin du discours du Seigneur (Matt. 7 : 13-29) que nous désirons nous arrêter un peu.
 
 
Deux portes et deux chemins
 
            « Entrez par la porte étroite, car large est la porte, et spacieux le chemin qui mène à la perdition, et nombreux sont ceux qui s'y engagent ; car étroite est la porte, et resserré le chemin qui mène à la vie, et peu nombreux sont ceux qui le trouvent » (Matt. 7 : 13-14). 

            Ces deux versets montrent que s'il a deux maîtres dont il a été déjà question (Matt. 6 : 24), il y a également deux chemins avec deux destinations, et aussi deux portes (7 : 13-14). Le chemin large est suivi, hélas, par le grand nombre : on peut y entrer et y marcher avec ses péchés. Et pourtant la Parole nous adresse un avertissement solennel, propre à faire trembler les plus insouciants ! C'est vers la « perdition » que ces voyageurs se dirigent, souvent inconsciemment, entraînés par le dieu de ce siècle (2 Cor. 4 : 4).
            En revanche, peu nombreux sont ceux qui ont le désir de franchir la porte étroite. Or c'est à celui qui frappe qu'il est ouvert (7 : 7). Devant ceux qui entrent, se trouve désormais le chemin qui mène à la vie. Mais pour entrer, il faut abandonner au préalable les bagages du « moi » et de la propre justice, et tous ces « fardeaux » qui encombrent si souvent nos vies. Jésus lui-même se présente à la fois comme la porte, le chemin et la vie (Jean 10 : 9 ; 14 : 6). Ce chemin est « resserré » : il n'est pas exempt de tribulations, mais il mène à la vie éternelle. Pour le racheté, suivre le Seigneur implique être confiant, se montrer obéissant et ne pas manquer d'endurance.
 
                                    Jésus Christ nous apporte
                                    Le salut par la foi ;
                                    Il dit : « Je suis la porte,
                                    Il faut entrer par moi ».
                                    Pour nous conduire au Père,
                                    Il est mort sur la croix,
                                    Et déjà sur la terre
                                    Nous connaissons sa voix.
  
 
 
Deux sortes de « profession » 
 
            « Soyez en garde contre les faux prophètes qui viennent à vous déguisés en brebis, mais qui au-dedans sont des loups ravisseurs. Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Cueille-t-on du raisin sur les épines ou des figues sur des chardons ? Ainsi tout bon arbre produit de bons fruits, mais l'arbre mauvais produit de mauvais fruits. Un bon arbre ne peut pas produire de mauvais fruits ni un arbre mauvais produire de bons fruits. Tout arbre qui ne produit pas de bons fruits est coupé et jeté au feu. Ainsi vous les reconnaîtrez à leurs fruits.
            Ce ne sont tous ceux qui disent : Seigneur, Seigneur, qui entreront dans le royaume des cieux, mais celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. Beaucoup me diront en ce jour-là : Seigneur, Seigneur, n'avons-nous pas prophétisé en ton nom, n'avons-nous pas chassé les démons en ton nom, et n'avons-nous pas fait beaucoup de miracles en ton nom ? Alors je leur déclarerai : Je ne vous ai jamais connus ; allez-vous- en loin de moi, vous qui pratiquez l'iniquité » (Matt. 7 : 15-23). 

            Il y a aussi deux sortes de « profession » : l'une est sincère, elle se trouve chez celui qui a reçu la vie divine (2 Cor. 9 : 12-13) ; mais dans l'autre cas, il ne s'agit que d'une apparence (Tite 1 : 16 ; 1 Tim. 6 : 21). Le Seigneur avertit ses auditeurs : « Soyez en garde contre les faux prophètes qui viennent à vous déguisés en brebis » (v. 15). Il s'agissait avant tout des docteurs de la Loi et des pharisiens qui, semblables à leurs devanciers (Jér. 28 : 15), entraînaient leur peuple à la ruine, tout en prétendant parler de la part de Dieu. En fait, malgré leur apparence de douceur, d'innocence, ils n'étaient que des loups ravisseurs redoutables ; ils  n'épargnaient pas le troupeau (Act. 20 : 29). Comment peut-on les reconnaître ? Par leurs mauvais fruits (voir aussi 12 : 33). Leur vie de licence et leur enseignement erroné mettent en évidence leur état réel. Par contre, l'exemple que l'apôtre Paul montrait par sa conduite donnait un prix tout particulier à son enseignement. Et de l'abondance de son coeur, sa bouche parlait (Act. 20 : 19-20, 34 ; Luc 6 : 43-45). Si l'on a la Parole pour guide, elle sera une pierre de touche, comme pour les croyants de Bérée : on pourra discerner si l'enseignement présenté est juste (Act. 17 : 11 ; Es ; 8 : 20).
            Il y a ainsi deux genres d'arbres (Ps. 37 : 35 ; Jude 12 ; en contraste avec Ps. 1 : 3 ; 92 : 12-13). Ils portent deux fruits différents : bons (Rom. 6 : 22) ou mauvais (Rom. 3 : 12-18).
            Mais dira peut-être quelqu'un, puisque c'est à leurs bons fruits qu'on reconnaît les bons arbres, n'en trouve-t-on pas ici, avec ceux dont parle le verset 22 ? Ce sont apparemment d'excellentes personnes, capables de dire : « Seigneur, Seigneur... ? ». Elles se présentent les mains pleines d'oeuvres méritoires, de prophéties, de miracles, de démons chassés ; elles ont constamment le nom du Seigneur sur les lèvres. Et pourtant, quelle réponse solennelle de la part de Celui qui sonde les coeurs et les reins (Ps. 7 : 9) : « Je ne vous ai jamais connus ; allez-vous-en loin de moi, vous qui pratiquez l'iniquité » (Matt. 7 : 23) ! Ils n'ont pas fait Sa volonté. Les fruits ne sont pas du tout ceux de l'obéissance envers Dieu (Luc. 6 : 46). Comment pourrait-il en être autrement ? A-t-on jamais pu cueillir du raisin sur des épines ou des figues sur les chardons ?
            Tous les miracles ne sont donc pas d'origine divine. Une puissance est à l'oeuvre, elle peut être divine ou satanique. Satan peut même laisser temporairement chasser un démon, pour que l'on croie ce miracle d'origine divine, mais son « plan », c'est que ce démon soit bientôt remplacé par une légion de démons (Matt. 12 : 43-45).
            N'est-il pas frappant que les mêmes paroles qui apportent au croyant la plus douce des consolations, enlèvent à l'incrédule le moindre rayon d'espoir : il est laissé dans les ténèbres et dans le désespoir (Prov. 1 : 24-31). Le Seigneur dit au sujet de ses brebis : « Elles ne périront jamais, personne ne les arrachera de ma main » (Jean 10 : 28). L'oeuvre de Christ a été acceptée : elles sont définitivement à l'abri de la colère qui vient (Rom. 1 : 18).
 
 
Deux constructeurs et deux maisons 
 
            « Ainsi, quiconque entend ces paroles que je dis, et les met en pratique, je le comparerai à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc ; et la pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé, ils se sont jetés contre cette maison ; et elle n'est pas tombée, car elle avait été fondée sur le roc. Mais quiconque entend ces paroles que je dis, et ne les met pas en pratique, sera comparé à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable ; et la pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé , ils ont battu cette maison ; et elle est tombée, et sa chute a été grande » (Matt. 7 : 24-27). 

            Tous ces enseignements ne sont pas difficiles à saisir. Ce qui fait souvent défaut, ce n'est pas de comprendre leur énoncé, mais de les mettre en pratique. C'est pourquoi, en achevant ses enseignements, le Seigneur illustre par une courte parabole la différence fondamentale entre ceux qui mettent en pratique et ceux qui ne font qu'écouter seulement, sans réellement « entendre ».
            Voici donc deux constructeurs et leurs deux maisons : l'apparence extérieure est similaire. Mais descendons dans le sous-sol de chacune d'entre-elles et regardons !  On constate que l'une est fondée sur le « roc » de la foi en Jésus Christ (1 Cor. 3 : 11 ; Eph. 2 : 8) ; ayant creusé profondément, son constructeur a trouvé le rocher (Luc 6 : 48) ! Quant à l'autre maison, on voit, hélas, qu'elle repose sur le « sable » mouvant et incertain des pensées et des raisonnements humains, sur la vanité des choses qui passent (Es. 28 : 15, 17). Nous sommes donc en présence de deux terrains qui font toute la différence (Ezé. 17 : 8 ; Job 10 : 22).
            Rien n'était apparent jusqu'au moment de l'épreuve - une même épreuve atteint les deux maisons - elle était nécessaire pour faire la preuve de leur solidité. Jusqu'alors, on pouvait penser qu'elles étaient à tous égards semblables ! Mais un jour la pluie, les torrents, les vents viennent tour à tour « battre » les deux maisons, et alors, quelle surprise ! L'une est toujours debout, intacte, malgré toutes les épreuves, tous les dangers qui menacent la vie spirituelle, mais donc est passée l'autre, celle qui avait été construite à la hâte, sur le sable, au lieu de creuser pour trouver le roc dur ? « Elle est tombée et sa chute a été grande », dit l'Ecriture. Elle n'a pu résister et le jugement l'a emporté ; sa ruine est définitive (Es.  28 : 17).
            Prudent et insensé, tels sont les mots que la Parole emploie pour caractériser ces deux constructeurs. Cher ami, quel est le celui qui vous concerne ?
 
                                    A qui donc irions-nous ? Ce monde périssable,
                                    Domaine de Satan, n'est qu'un désert trompeur.
                                    Voudrions-nous bâtir nos maisons sur le sable ?
                                    Non, ce n'est pas ainsi qu'on fonde son bonheur.
 
 
 
Quel chemin suivons-nous ? Quel fruit portons-nous ? Quel bâtisseur sommes-nous ?
 
            Nous sommes tous des voyageurs et chacun suit l'un ou l'autre des deux chemins évoqués. Sommes-nous vraiment au clair sur notre destination finale ?
            Nous portons tous du fruit. Est-il bon ou mauvais ?
            Nous sommes tous des bâtisseurs. Sur quelle fondation notre oeuvre est-elle édifiée ? Aucune autre que Jésus Christ n'est valable.
 
            On peut donc envisager nos vies sous ces trois aspects :
                        -  Si nous suivons le chemin large, si facile et plein d'attraits pour le vieil homme, il aboutit un jour - beaucoup plus proche que nous ne le pensons - à la perdition éternelle. Si nous sommes encore dans nos péchés, hâtons-nous donc de faire « demi-tour » - de nous convertir - dès aujourd'hui. Demain, a-t-on dit, c'est le mot du diable.
                        - Si nous ne portons que du mauvais fruit, nous serons jetés dans le feu éternel.
                        - Si nous bâtissons sur le sable, notre travail sera ruiné et nous le serons aussi.
 
            A noter que la déviation fatale a lieu le plus souvent dès les premiers pas parcourus sur le sentier de notre vie.
            C'est pour ne pas être entré à l'heure du choix par la porte étroite, que le voyageur se trouve engagé sur le chemin large !
            Si l'arbre porte du mauvais fruit, c'est du fait de sa nature. Notre nature adamique ne peut être améliorée ; il faut recevoir une nouvelle nature de la part de Dieu.
            Si une maison, soumise aux intempéries, s'écroule, c'est que le constructeur l'avait établie dès le début de sa construction sur un mauvais fondement.
            Pour comprendre nos erreurs et les réparer, s'il est temps encore - avec le secours de Dieu - chacun doit d'abord rechercher soigneusement de quelle manière son chemin a débuté.
            Par naissance, nous avons tous une nature corrompue : nous sommes des « enfants de colère » (Eph. 2 : 3). Pour porter du bon fruit, il faut absolument que nous soyons nés de nouveau Dans ce passage de la Parole, en évoquant les fruits de la mauvaise nature, le Seigneur a parlé d'épines et chardons : à l'évidence, ces fruits d'un sol maudit ne peuvent pas porter de bons fruits.
 
            Si l'on pense au chemin qu'il faut choisir pour être bénis, ce qui est de toute importance, nous l'avons déjà vu, c'est d'entrer par la « porte étroite » ; sans cela, impossible d'espérer suivre le chemin resserré et d'atteindre le but proposé à la foi, celui de la Vie et de la Gloire. « Peu nombreux sont ceux qui la trouvent » (v. 14), ajoute le Seigneur. Mais la porte se révèle toujours suffisamment large pour accueillir un pécheur qui désire vraiment être sauvé. Toutefois il ne peut entrer avec ses péchés : il doit, au préalable, être lavé dans le sang de Christ, blanchi sans nulle tache,  et il lui faut aussi laisser derrière tout ce en quoi il avait placé en vain jusqu'alors sa confiance !
 
                                   Tel que je suis, sans rien à moi,
                                   Sinon ton sang versé pour moi
                                   Et ta voix qui m'appelle à Toi,
                                   Agneau de Dieu, je viens.
 
 
            Quant à la maison, rien - nous l'avons certainement compris - n'a finalement d'importance dans son agencement interne, seul compte le fondement. On peut être très habile pour aménager la partie habitable de la construction ; c'est sans effet pour l'avenir, si le fondement n'est pas bon. Quel est donc ce sûr fondement ? L'Ecriture répond : « Personne ne peut poser d'autre fondement que celui est posé, qui est Jésus Christ » (1 Cor. 3 : 11). L'apôtre Paul, tel un sage architecte, s'est employé sans trêve à le poser.
 
 
            Quelle simplicité dans les images que le Seigneur utilise pour dépeindre les « issues de la vie » - autrement dit ses résultats (Prov. 4 : 23) ! Le contraste souligné dans cette série d'images montre avec quelle facilité on peut suivre un mauvais chemin (Prov. 4 : 14), porter de mauvais fruits, bâtir sur un fondement qui n'est pas solide. Notre vie est trop courte pour ne pas être rendu attentif à ne pas tomber dans de si graves erreurs ! Quel est le secret pour les éviter ? Ne pas se contenter de connaître  - plus ou moins d'ailleurs - la Parole de Dieu, mais d'obéir de tout son coeur à son enseignement. Cherchons le chemin « battu » et suivons-le d'un pas décidé (Jér. 31 : 21 ; Prov. 4 : 26) ; portons le fruit de l'Esprit, sans négliger aucun de ses grains exquis, portés à la gloire de Dieu (Gal. 5 : 22). Ne bâtissons rien qui ne soit fondé sur le seul sûr fondement : Christ !
 
                                                                                  Ph. L        le  12. 01. 10