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NOTES SUR L'EPITRE AUX ROMAINS (8b)
 
 
ROMAINS : chapitre 8 (v. 26 à 39)
 
3 – Le secours de l'Esprit et le dessein de Dieu : v. 26-30
4 – Rien ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu : v. 31-39
 
3 – Le secours de l'Esprit et le dessein de Dieu : v. 26-30     
 
 
            3.1 : L'intercession du Saint Esprit
 
                        Parce que Dieu sait ce que nous sommes, Il nous a donné son Esprit pour nous conduire, mais aussi pour prendre soin de nous dans le chemin. Le Saint Esprit nous est en aide dans notre infirmité, en plaidant notre cause devant Dieu. Nous avons le Seigneur Jésus auprès du Père comme notre souverain sacrificateur qui intercède pour nous auprès de Dieu (Héb. 4 : 15 ; 7 : 25). Quelle grâce merveilleuse ! Toute la déité est là pour nous secourir et nous conduire jusqu'au but de notre course terrestre, la gloire qui est devant nous.
 
                        « Nous ne savons pas ce qu'il faut demander comme il convient » (v. 26). Notre exercice, c'est bien justement de savoir demander à Dieu comme il convient, par des prières précises exprimant un besoin de notre coeur. Prier, c'est demander à Dieu quelque chose que nous ressentons dans notre coeur. Demander comme il convient n'a pas tellement la formulation de nos prières en vue ; elles sont toujours empreintes de faiblesse, mais il s'agit avant tout de ce que nous demandons. « Si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute ; et si nous savons qu'il nous écoute, quoi que ce soit que nous demandions, nous savons que nous avons les choses que nous avons demandées » (1 Jean 5 : 14-15). Précieuse certitude !
 
                        Mais même si nous ne savons pas discerner la volonté de Dieu, cela ne doit pas nous empêcher de lui exposer nos requêtes (Phil. 4 : 6-7), sachant qu'Il nous entend toujours et qu'Il répondra selon sa sagesse, et remplira notre coeur de sa paix. Nous devons avoir cette liberté d'ouvrir notre coeur, peut-être même sans paroles, nous en remettant à Celui qui sonde notre coeur et qui sait. Et puis quel encouragement de savoir que l'Esprit en nous intercède pour nous devant Dieu. Ne cherchons pas à imposer à Dieu ce que nous aimerions recevoir ou ce qui plairait à notre chair pour notre satisfaction personnelle. Si l'apôtre Jacques écrit : « Vous n'avez pas parce que vous ne demandez pas », il ajoute : « vous demandez, et ne recevez pas, parce que vous demandez mal, afin de dépenser pour vos voluptés » (Jac. 4 : 2-3). Alors apprenons à prier dans un esprit de soumission et de confiance, sachant que Dieu répondra comme il est bon qu'Il réponde, pour mon bien.
 
 
            3.2 : Le travail de Dieu
 
                        L'expression « nous savons » répétée dans ce chapitre (v. 22, 28) parle de la certitude de la foi. C'est la foi qui remporte la victoire. Ce que « nous savons », nous l'apprenons en nous laissant enseigner par la Parole, et non par nos pensées personnelles qui porteront toujours de mauvais fruits.
 
                        L'acceptation de ce que Dieu donne me conduit à être satisfait, sachant que la volonté de Dieu est bonne, agréable et parfaite (Rom. 12 : 2), et que « toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu » (v. 28). C'est parce que nous avons confiance en Dieu, sachant qu'Il nous aime et prend soin de nous, que nous pouvons lui remettre toutes choses et nous attendre à lui paisiblement. 
 
                        Dieu a un dessein - un plan qu'Il s'est proposé -  pour chacun de ses enfants, un propos qui s'accomplit pour le bien de ceux qui l'aiment.
                        « Ce qui n'est pas monté au coeur de l'homme, ce que Dieu a préparé pour ceux qui l'aiment » (1 Cor. 2 : 9). Ce sont les plans d'amour de Dieu à l'égard des siens. Oui, Il est un Dieu qui veut toujours notre bien. De nombreux passages de la Parole, dans l'Ancien Testament déjà, le soulignent formellement :
                                   - « L'Eternel, ton Dieu… t'a fait sortir du pays d'Egypte… t'a fait marcher dans le désert… afin de t'humilier et afin de t'éprouver, pour te faire du bien à la fin… » (Deut. 8 : 14-16).
                                   - « La main de notre Dieu est en bien sur tous ceux qui le cherchent… » (Esd. 8 : 22)
                                   - « Je sais cependant que tout ira bien pour ceux qui craignent Dieu, parce qu'ils craignent sa face  » (Ecc. 8 : 12).
 
            Celui qui met en doute l'amour de Dieu suit le chemin de Caïn. Dieu ne pouvait accepter ce que Caïn lui avait apporté, mais Il lui montre ce qui convenait : « Si tu fais bien, ne seras-tu pas agréé ? » (Gen. 4 : 7). Hélas, comme Caïn, combien d'hommes ne veulent pas chercher ce qui plait à Dieu !
 
 
            3.3 : Le plan que Dieu s'est proposé
 
                        Les versets 29 et 30 résument le dessein de Dieu à l'égard de sa créature, depuis l'éternité passée jusqu'à l'éternité à venir, en vue d'amener des hommes pécheurs à la gloire.
 
                        L'homme avait été créé à l'image de Dieu (Gen. 1 : 27. Au verset 3 du chapitre 5, il est écrit : « Adam…engendra un fils à sa ressemblance, selon son image ». Ainsi l'homme est devenu à la ressemblance, à l'image de son chef de race, Adam, un homme mortel. Il a perdu l'image de Dieu. Mais Dieu ne change pas ce qu'Il s'est proposé ; dans ce merveilleux travail de la grâce divine, Il accomplit son dessein en prédestinant des hommes « à être conformes à l'image de son Fils » (v. 29).
                        Il y a en effet un contraste entre le premier et le dernier Adam. L'un est terrestre, l'autre céleste : « Comme nous avons porté l'image de celui qui est poussière, nous porterons aussi l'image du céleste » (1 Cor. 15 : 48-49). Le travail que Dieu accomplit, Il l'achève toujours : « Celui qui a commencé en vous une bonne oeuvre l'amènera à son terme jusqu'au jour de Jésus Christ » (Phil. 1 : 6). Ainsi Dieu prend des hommes pécheurs, perdus ; Il les appelle, les justifie par l'oeuvre de Christ, et les conduit à la gloire. Davantage même, Dieu nous voit comme déjà glorifiés.
 
                        La préconnaissance de Dieu montre que Dieu sait tout d'avance, mais c'est une préconnaissance active en vue du bien, en rapport avec son amour et sa grâce. Il veut que tous les hommes soient sauvés (1 Tim. 2 : 4). Pourquoi dès lors tous ne seront-ils pas sauvés ? A ceux qui auront délibérément refusé la grâce de Dieu, le Seigneur Jésus devra déclarer : « Je ne vous ai jamais connus ; allez-vous-en loin de moi, vous qui pratiquez l'iniquité » (Matt. 7 : 23).
                         
                        Pour les croyants, cette merveilleuse chaîne de la grâce demeure, divinement établie : préconnus, prédestinés, appelés, justifiés, glorifiés. Ainsi sont magnifiquement résumées les voies de Dieu à l'égard des siens, de la préconnaissance à la gloire. 
 
 
 
4 – Rien ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu : v. 31-39        
           
           
            4.1 : Dieu est pour nous, Il n'a pas épargné son propre Fils
 
                        Quel amour insondable que celui de notre Dieu Sauveur ! Aussi l'apôtre peut-il s'exclamer : « Que dirons-nous donc devant tout cela ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? » (v. 31). Mais n'oublions jamais qu'il y a eu un prix payé, inestimable : « Celui même qui n'a pas épargné son propre Fils, mais qui l'a livré pour nous tous, comment ne nous fera-t-il pas don aussi librement de toutes choses avec lui ? » (v. 32). Le plus grand de tous les dons, c'est bien le don du Seigneur Jésus, manifestation suprême de l'amour de Dieu (1 Jean 4 : 9-10). Et nous pouvons dire avec reconnaissance : « Grâces à Dieu pour son don inexprimable ! » (2 Cor. 9 : 15).
 
                        Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique (Jean 3 : 16). En Malachie 3, Dieu déclare au sujet de ceux qui le craignent : « Je les épargnerai comme un homme épargne son fils qui le sert  » (Mal. 3 : 17). Mais ici il est dit que Dieu n'a « pas épargné son propre Fils, mais... l'a livré pour nous tous ». Quelle chose extraordinaire !
 
                        Prophétiquement de nombreux passages se rapportent à ce qu'il en a coûté à Dieu de livrer son propre Fils :
                                   - « Epée, réveille-toi contre mon berger, contre l'homme qui est mon compagnon » (Zach. 13 : 7).
                                   - « Mais il plut à l'Eternel de le meurtrir ; il l'a soumis à la souffrance » (Es. 53 : 10).
 
                        Pour autant rien n'est enlevé à la responsabilité des hommes qui ont fait mourir le Seigneur Jésus. Il est dit que Pilate a livré le Seigneur Jésus, que Judas aussi a livré Jésus pour trente pièces d'argent, que des hommes iniques l'ont fait périr (Act. 2 : 23).
 
 
            4.2 : Dieu nous justifie et personne ne peut nous condamner
 
                        « Qui intentera une accusation contre des élus de Dieu ? - C'est Dieu qui justifie ! Qui est celui qui condamne ? - C'est Christ qui est mort…ressuscité, qui est aussi à la droite de Dieu… » (v. 33-34).
 
                        L'homme naturel cherche toujours à se justifier en mettant en avant les bonnes oeuvres qu'il a faites. Mais seule la grâce nous justifie. « Dieu nous a sauvés et nous a appelés d'un saint appel, non selon nos oeuvres, mais selon son propre dessein et sa propre grâce » (2 Tim. 1 : 9). Tout est de Dieu par l'oeuvre de Christ, et tout est centré sur Lui. Le propos de Dieu de toute éternité, c'est de rendre des hommes « conformes à l'image de son Fils, pour qu'il soit premier-né parmi beaucoup de frères » (v. 29). Tout le travail que Dieu accomplit dans ce but est encore centré sur Christ. Nous sommes maintenant « justifiés gratuitement par sa grâce, par la rédemption qui est dans le Christ Jésus » (3 : 24). Et pour la gloire à venir, « nous attendons le Seigneur Jésus Christ comme Sauveur, qui transformera notre corps d'abaissement en la conformité du corps de sa gloire » (Phil. 3 : 21).
 
                        Balaam avait été mandaté par Balak pour accuser et maudire le peuple de Dieu. Mais l'Eternel a fait échouer ce projet et a conduit Balaam, malgré lui, à bénir le peuple :  « Comment maudirai-je ce que Dieu n'a pas maudit » et plus loin : « Voici j'ai reçu mission de bénir... Il sera dit de Jacob et d'Israël : Qu'est-ce que Dieu a fait ? » (Nom. 23 : 8, 20, 23).
                        Job aussi a été l'objet des attaques directes et des accusations de Satan, bien qu'il fût un homme parfait et droit. Il pensait être juste à cause de lui-même et il a dû apprendre, au travers de ces rudes épreuves, que c'est Dieu seul qui justifie.
                        A la question posée : « Comment l'homme sera-t-il juste devant Dieu ? », il peut répondre à la fin de son livre : « J'ai horreur de moi, et je me repens dans la poussière et dans la cendre » (9 : 2 ; 42 : 6).
                        Véritablement, et pour tous les temps, « il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont dans le Christ Jésus ». Les élus de Dieu sont en parfaite sécurité.        
 
 
            4.3 : Christ intercède pour nous
 
                        Quant à notre marche dans ce monde, nous sommes au bénéfice de l'intercession de Christ auprès du Père. Celui qui pourrait nous accuser - Satan, « l'accusateur des frères » (Apoc. 12 : 10) - est un ennemi vaincu et nous sommes du côté du vainqueur. Si même nous venons à pécher, « nous avons un avocat auprès du Père, Jésus Christ, le Juste » (1 Jean 2 : 1).  
 
            4.4 : « Nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés »
 
                        L'apôtre énumère toutes les circonstances éprouvantes que peut connaître le croyant : tribulation, détresse, persécution… (v. 35). Il les a lui-même toutes traversées au point de désespérer même de vivre (2 Cor. 1 : 8). De telles expériences permettent au chrétien de goûter l'amour de Dieu d'une manière qu'il n'aurait pas pu connaître autrement. Quelle que soit la forme de l'épreuve, la grâce du Seigneur trouve à s'exprimer d'une manière particulière, en faisant éprouver son soutien, ses consolations et sa sympathie parfaite. Au travers de chaque souffrance, le croyant est ainsi « plus que vainqueur » par Dieu qui l'a aimé ; il a été enraciné dans l'amour de Christ et quand il quittera à jamais la terre et ses peines, il restera pour l'éternité l'objet de l'amour de Dieu.
 
 
            4.5 : L'amour inaltérable de Dieu
 
                        Les deux derniers versets du chapitre terminent la partie doctrinale de l'épître ; ils expriment la certitude que rien ne peut séparer les croyants de l'amour de Dieu.
                        Il y a des sphères dont nous n'avons qu'une connaissance très limitée : le mystère de la mort et celui de la vie, les puissances de nature angéliques et spirituelles, les choses présentes et futures… Aucune d'entre elles ne nous séparera jamais de l'amour de Dieu qui repose sur nous dans le Christ Jésus notre Seigneur ; nous sommes dans cet amour parce que unis à Lui.
 
                        Le chapitre a commencé par la pensée qu'il n'y a aucune condamnation pour ceux qui sont dans le Christ Jésus ; après avoir montré que nous sommes pris en main par Dieu selon son dessein qui ne peut subir aucune atteinte, le chapitre se termine par l'affirmation qu'il n'y a aucune séparation possible de l'amour de Dieu.