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Sion, la glorieuse cité de Dieu
 
 Sion, la « cité de Dieu », la ville du Très-haut
 « L'Eternel aime les portes de Sion »
 Sion, la patrie de ceux qui sont « nés en elle »
 Christ, unique source de la joie de toute la terre durant le millénium
 Un avenir plus glorieux encore pour les croyants de la dispensation actuelle

PSAUME 87
Des fils de Coré. Psaume. Cantique
 
« La fondation qu'Il a posée est dans les montagnes de sainteté.
L'Eternel aime les portes de Sion plus que toutes les demeures de Jacob.
Des choses glorieuses sont dites de toi, cité de Dieu. Sélah.
Je ferai mention de Rahab et de Babylone à ceux qui me connaissent ; voici la Philistie, et Tyr, avec l'Ethiopie : celui-ci était né là.
Et de Sion il sera dit : Celui-ci et celui-là sont nés en elle ; et le Très-haut, lui, l'établira.
Quand l'Eternel enregistrera les peuples, il comptera : Celui-ci est né là. Sélah
Et en chantant et en dansant, ils diront : Toutes mes sources sont en toi ! ».
 
            « Les fils de Coré ne moururent pas », au moment où la terre s'ouvrit pour engloutir leur père et ses complices, tandis que le feu dévorait l'assemblée qu'ils avaient soulevée contre l'Eternel (Nom. 26 : 9-11). Avaient-ils approuvé un temps leur père ou s'étaient-ils mis dès le début à l'écart de sa rébellion ? Nous ne le savons pas, mais ils furent épargnés par la miséricorde de Dieu. Ils s'en souviendront toujours et les fruits de la grâce seront visibles dans les générations suivantes.
            Ils ont occupé la charge de portiers et aussi, durant les règnes de David et de Salomon, celle de chantres. Ils ont composé onze psaumes répartis entre le 2ème livre des Psaumes (42 à 49) et le troisième livre (84, 85, 87). Le Psaume 88 est en fait « pour les fils de Coré ».
            Ce magnifique psaume 87, au caractère prophétique, est l'un des plus instructifs. Les coeurs des fidèles en captivité auprès des fleuves de Babylone étaient tournés vers Jérusalem mais ils ne pouvaient pas chanter un cantique de Sion sur un « sol étranger » (Ps. 137 : 1-5). Mais ici tout a changé. L'espérance du royaume messianique avait déjà été admirablement développée dans le Psaume 85, puis rappelée dans le Psaume suivant. Ici la cité de Dieu (v. 3) est devenue le centre de toute la terre. Son roi de gloire est l'Eternel lui-même. Les peuples de la terre sont enfin vus dans leur vraie relation avec Jérusalem, dont la place à la tête des nations est désormais inébranlable
 
 
Sion, la « cité de Dieu », la ville du Très-haut
 
            Le psaume 87 donne prophétiquement une idée de ce que sera la joie et la reconnaissance d'un peuple délivré, quand il aura goûté les effets de la grâce et des bénédictions attachées à la nouvelle alliance. Il célèbre Jérusalem devenue enfin la métropole de la terre entière (Deut. 28 : 13) et montre des pays, désignés auparavant parmi les plus puissants de la terre, recevant maintenant avec reconnaissance, à la suite d'un appel de Dieu, un « droit de bourgeoisie » dans cette ville du Très-haut (Es. 2 : 2-3). L'Eternel Lui-même les inscrit au nombre de ses « sujets ».
            On ignore à quel moment exact ce psaume a été composé. Mais ses accents joyeux contrastent fortement avec la situation du peuple de Dieu à ce moment-là. Il était plutôt relégué à la dernière place, en tout cas après les grandes nations de ce monde. Les espérances qui avaient pu se manifester lors des règnes de David ou de Salomon, ne pouvaient s'expliquer par les choses glorieuses qui sont dites au sujet de Sion, la cité de Dieu, dans ce psaume.
            L'inspiration prophétique dépasse souvent - et c'est le cas ici – l'état des choses, au moment où un homme de Dieu est appelé à écrire. Ce psaume semble trouver tout entier un écho dans Esaïe 44 : « Celui-ci dira : Moi, je suis à l'Eternel, et celui-là s'appellera du nom de Jacob ; et celui-là écrira de sa main : Je suis à l'Eternel, et il se nommera (mot qui implique que Dieu lui porte intérêt) du nom de l'Eternel » (v. 5) !
            On peut penser que cette prophétie a déjà eu un accomplissement partiel au moment où des personnes issues de toutes les nations « sont nées » (v. 5) à la vie nouvelle. C'était la Pentecôte qui a suivi l'élévation du Seigneur dans la gloire. La foule présente alors à Jérusalem a pu en effet entendre les apôtres - qui venaient de recevoir l'Esprit Saint -leur annoncer, dans la langue du pays où ils étaient d'abord nés (v. 4) « les choses magnifiques de Dieu » (Act. 2 : 11). Certes il s'agissait encore, ce jour-là, de Juifs et de « prosélytes », séjournant passagèrement à Jérusalem. Mais il y avait là aussi des soldats romains qui, en tant qu'occupants, vivaient alors en Judée (Act. 2 : 8-12).Très rapidement, en se servant de l'apôtre Pierre, Dieu va ouvrir toutes grandes les portes du salut aux nations (Act. 10). Déjà longtemps auparavant, Dieu avait déclaré que pour être béni, Japheth (un des fils de Noé, d'où sont issues beaucoup de nations) devait demeurer dans les tentes de Sem (Gen. 10 : 27). « Le salut vient des Juifs » (Jean 4 : 22).
            A l'aube du millénium, l'Evangile éternel sera annoncé par ce même peuple juif aux nations ; ceux qui l'accepteront auront part au salut et à la bénédiction du Règne longtemps attendu de Christ sur la terre.
Mais voyons un peu plus en détail ce psaume.
 
 
« L'Eternel aime les portes de Sion »
 
            Le Psaume commence par ce qui paraît être une « ébauche » de titre. Le psalmiste veut, semble-t-il, amener un lecteur attentif à comprendre la vision dont il est alors rempli : « La fondation que Dieu a posée (litt : sa fondation) est dans sa sainte montagne. Cette fondation inébranlable repose sur un ensemble de collines : Morija, Sion, Ophel, Scopus et le mont des Oliviers). C'est là que Jérusalem sera bâtie avec des dimensions milléniales. Cette chaîne de montagnes était sainte avant-même que la ville ne soit construite ; suite au choix de Dieu de placer là son sanctuaire (voir Gen. 22 : 14 ; Mich. 4 : 1 ; Es. 2 : 2-4).
            Jérusalem est donc la ville aimée par excellence par Dieu ; elle est encore appelée la sainte ville après la crucifixion du Seigneur (Matt. 27 : 53) ! Son nom apparaît plus de huit cent fois dans l'Ecriture ! Dire avec ce psaume que Jérusalem est aimée : « plus que toutes les demeures de Jacob » n'est pas une déclaration destinée à rabaisser les autres villes d'Israël. Il suffirait de les nommer (Bethléhem, Hébron…) pour se rappeler combien Dieu les aime ; mais le superlatif employé pour Jérusalem faire ressortir l'extrême élévation future de Sion, objet du choix souverain de Dieu.
            « Des choses glorieuses sont dites de toi, cité de Dieu » (v. 3 ; Es. 60 : 1-7). Elles le seront car Dieu en a décidé ainsi (Ps. 46 : 4-5 ; 48 : 1-3).
 
 
Sion, la patrie de ceux qui sont « nés en elle »

            Dans les versets 4 à 6, un oracle, une prophétie. Il concerne d'abord L'Egypte : le mot hébreu employé ici c'est Rahab, synonyme de vanité, d'arrogance. Esaïe désigne ainsi ironiquement l'Egypte, suite aux vaines promesses de secours que ce pays avait données à Juda contre les Assyriens (Es. 30 : 7). Mais ici il n'y a pas d'ironie et Rahab est employé comme le nom habituel de l'Egypte.
            Ensuite, il est question de Babylone. Israël a souvent été livré dans le passé au pouvoir de l'une ou de l'autre de ces deux grandes puissances, édifiées par l'homme à sa propre gloire. Le psalmiste dit qu'il sera fait mention d'elles «  à ceux qui Me connaissent » (v. 4a) ; il s'agit ici de la vraie connaissance, celle qui lie l'homme à Dieu (Ps. 9 : 10 ; 36 : 10). Ensuite sont successivement nommées la Philistie, un peuple guerrier, ennemi séculaire d'Israël ; puis Tyr, orgueilleuse de sa richesse, et enfin l'Ethiopie, rivale de l'Egypte (Es. 18).
            Le moment approche où l'Eternel enregistrera les peuples : « Celui-ci était né là » (v. 4c) et il donnera à chacun d'eux un « droit de cité » à Jérusalem. Désormais ils seront considérés comme étant nés  !
            L'importance de cette parole, répétée aux versets 5 et 6 - surtout si on la rapproche du dernier verset de ce psaume – montre qu'il s'agira pour eux d'une véritable naissance spirituelle. Une relation toute nouvelle s'établira entre toutes ces nations et Sion ! C'est l'accomplissement de l'ancienne promesse faite à Abraham : « En toi seront bénies toutes les nations de la terre » (Gen. 12 : 3) ; ainsi le prophète Esaïe peut déclarer : « Lève autour de toi les yeux, et regarde : ils se rassemblent tous, ils viennent vers toi » (Es. 60 : 4).
            Le psaume ajoute : « Et de Sion, il sera dit . . .  » (v. 5). La faveur divine accordée à l'Egypte, à Babylone… est encore vue sous un autre angle ; tous ces ralliements sont un précieux don accordé par Dieu à Sion ! Alors il sera dit : « Celui-ci et celui-là sont nés en elle ; et le Très-haut, lui, l'établira » (v. 6). Sans aucun autre appui extérieur, l'Eternel  réalisera leur unité.
            Jadis, Sion a cherché à s'appuyer tantôt sur l'un, tantôt sur l'autre de ces peuples mentionnés (Ezé. 29 : 6), toujours à son détriment ! Maintenant ces peuples se présentent avec empressement comme des « fils » et Sion sera fermement établie par la seule puissance du Très-haut !
            L'Eternel comptera : Ce n'est pas ici un signe d'orgueil, comme lors du dénombrement de David (2 Sam. 24). C'est Dieu qui enregistre, dans sa grâce souveraine, les nouveaux « membres » qu'Il ajoute à son peuple ici-bas. L'image employée est celle d'un livre où Dieu inscrit ceux qui lui appartiennent. Elle avait déjà été employée par Moïse dans son intercession (Ex. 32 : 32 ; comp. Ps : 69 : 28 ; Es. 4 : 3).
 
 
Christ, unique source de la joie de toute la terre durant le millénium
 
            Au moment de conclure son propos, le psalmiste « voit » dans l'avenir un tableau qu'il décrit d'un seul trait : « en chantant, en dansant, ils diront : Toutes mes sources sont en toi ! » (v. 7). C'est un joyeux cortège religieux, semblable à celui du psaume 68 : « Ils ont vu ta marche, ô Dieu ! La marche de mon Dieu, de mon roi dans le lieu saint : Les chanteurs allaient devant, ensuite les joueurs d'instruments à cordes, au milieu des jeunes filles jouant du tambourin » (v. 24-25). Quant aux danses, elles sont comparables à celle de David devant l'arche (2 Sam. 6 : 16). Le refrain, repris par les chanteurs et les danseurs rappelle, par cette image expressive, ce qu'est enfin devenue Sion, moyen de bénédiction pour les autres peuples de la terre. Elle sera la source de la vraie connaissance, de la vie et de la prospérité. Esaïe emploie une image analogue, quand il prédit : « Vous puiserez de l'eau avec joie aux fontaines du salut » (12 : 3-6).
            Ainsi Jérusalem, autrefois sujet de tristesse et de larmes pour son Messie rejeté, deviendra la joie de toute la terre. Il sera dit : « L'Eternel est là » (Ezé. 48 :35). « Toutes les nations que tu as faites viendront et se prosterneront devant toi, Seigneur ! et elles glorifieront ton nom (Ps. 86 : 9). Elles apporteront leurs offrandes au grand Roi (Es. 60 : 5-7). Celles qui refuseront de venir, souffriront de plaies et de sécheresse (Zach. 14 : 16-19).
 
 
Un avenir plus glorieux encore pour les croyants de la dispensation actuelle
 
            Que peuvent retenir dans ce psaume les rachetés du Seigneur de la période actuelle, souvent appelée parenthèse de la grâce ? – une grâce offerte à tous, qu'ils soient « Juifs ou Grecs » ? (1 Cor. 12 : 13).
            Les chrétiens possèdent aujourd'hui un « droit de cité » bien supérieur à celui que l'on peut encore acquérir dans les métropoles de la terre : « Notre bourgeoisie est dans les cieux, d'où nous attendons le Seigneur Jésus Christ comme Sauveur » (Phil. 3 : 20). Quand les soixante-dix, envoyés deux à deux, retournent avec joie vers le Seigneur, ils Lui disent : « Seigneur, les démons même nous sont assujettis en ton nom » ! Il leur fait une réponse plutôt surprenante. Après leur avoir dit : « Je voyais Satan tombant du ciel comme un éclair », Il ajoute : « Réjouissez-vous de ce que vos noms sont écrits dans les cieux » ! (Luc 10 : 17-20).
            L'appartenance à telle ou telle nation de ce monde dont la figure passe est bien éphémère, tandis que le solide fondement de Dieu demeure (1 Cor. 7 : 31 ; 2 Tim. 2 :19). Tous les croyants – « une grande foule que personne ne pouvait dénombrer, de toute nation, et tribus, et peuples et langues » (Apoc. 7 : 9) ont leurs noms écrits dans le livre de vie de l'Agneau. Un droit exclusif de se tenir devant le trône dans la nouvelle Jérusalem leur est accordé du seul fait de la nouvelle naissance (Apoc. 20 : 15). Cette bourgeoisie céleste est la part de chaque racheté. Quelle grâce et quel amour de la part du Seigneur !
            On n'est plus reconnu, comme étant par exemple un citoyen romain - un titre tellement recherché autrefois ! (Act. 16 : 38 ; 22 : 25-28). Mais l'on devient, par la rédemption et le sang de Christ, versé pour chaque pécheur repentant, un citoyen du ciel - avec tous les merveilleux droits et privilèges qui s'y rattachent !
            Chrétiens, ayant part à de si grandes bénédictions, allons-nous chercher encore à puiser aux sources frelatées de ce monde ? 
            Puissions-nous chanter, en toute vérité, les paroles du cantique :
 
                        Source de lumière et de vie,
                        Source de grâce pour la foi,
                        Repos, bonheur, paix infinie,
                        Nous les avons trouvés en Toi.
 
            Bientôt, tout sera amené à la perfection par Christ. Lecteur, si vous n'êtes pas encore un citoyen du ciel, l'évangile de Jean vous en indique le seul chemin : « A tous ceux qui l'ont reçu (Christ le Sauveur), Il leur a donné le droit d'être enfants de Dieu, savoir à ceux qui croient en Son nom, lesquels sont nés, non pas de sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l'homme, mais de Dieu »(1 : 12).
 
                                                                                              Ph. L    le 31. 08. 09
 
 
                        Vers le but, ô Jésus, conduis-nous sur tes traces ;
                        Fais-nous attendre en paix ton glorieux retour :
                        Objets de ton amour, nous allons au séjour
                        Où nos noms sont écrits, où tu conquis nos places.