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Ce qui est précieux pour Christ dans le royaume des cieux
 
  
Un trésor caché dans un champ
Une perle de très grand prix
Les bons poissons

                                            
            « Le royaume des cieux est semblable à un trésor caché dans un champ, qu'un homme, après l'avoir trouvé, a caché ; et de la joie qu'il en a, il s'en va, vend tout ce qu'il possède et achète ce champ-là.
               Encore, le royaume des cieux est semblable à un marchand qui cherche de belles perles ; ayant trouvé une perle de très grand prix, il s'en est allé, a vendu tout ce qu'il avait et l'a achetée.
               Encore,  le royaume des cieux est semblable à un filet jeté dans la mer et rassemblant des poissons de toute sorte. Quand il est plein, on le tire sur le rivage, on s'assied et on recueille dans des récipients ce qui est bon, puis on jette dehors ce qui est mauvais. Il en sera de même à l'achèvement du siècle : les anges sortiront, sépareront les méchants du milieu des justes et les jetteront dans la fournaise de feu ; là seront les pleurs et les grincements de dents » (Matt. 13 : 44-50).
 
 
            Dans les trois précédentes paraboles de ce chapitre, le Seigneur met en évidence l'aspect extérieur que va prendre le royaume. Ce sera un mélange, décevant et attristant pour Lui, composé de ceux qui lui appartiennent vraiment et des « professants » sans vie. Ce royaume deviendra une grande puissance « mondaine », un repaire de fausses doctrines qui se propageront peu à peu, de la même manière que le levain envahit progressivement la pâte tout entière.
            Le Seigneur congédie ensuite les foules, il entre dans la maison et, suite à la demande des disciples, Il leur explique la signification de la parabole de l'ivraie (v. 36-37). Ensuite, toujours dans le particulier, Il va leur exposer ce qui reste précieux pour Lui au milieu d'un état aussi désastreux.
 
            Le Seigneur ne dit pas « en public » tout ce qui lui tient à coeur au sujet du royaume, mais il s'adresse à ses disciples en employant le mot « encore ». Ces paraboles ne présentent pas un processus visible pour tous, mais ce qui reste caché en permanence dans le royaume et qu'Il est seul à discerner.
            Doit-on appliquer ces enseignements à Israël ou à l'Eglise – celle-ci étant encore en mystère à ce moment-là, avant que le Seigneur en parle ouvertement dans le même Evangile (Matt. 16 : 18) ? Ne peut-on pas y voir aussi peut-être ceux qui seront sauvés à l'aube du millénium ? La prédication de l'évangile éternel aura pour effet de les retirer du milieu des nations et ils habiteront dès lors en Sion (Ps. 87 : 4-6).
 
 
                        Un trésor caché dans un champ
 
            En trois occasions au moins dans l'Ancien Testament, Israël est appelé le trésor particulier de l'Eternel (Ex. 19 : 5 ; Ps. 135 : 4 ; Mal. 3 : 17). Ce peuple a eu d'abord ce caractère d'un trésor caché, alors qu'il se trouvait retenu pendant quatre-cent ans en Egypte (Gen 15 : 13-14). Ce trésor n'était-il pas également « caché » au moment de la première venue du Seigneur sur la terre ? Un petit « résidu » fidèle, méprisé sans doute par son entourage mais précieux pour le coeur de Dieu, gravitait alors autour du Temple (Luc 2 : 25-39).
            Le Seigneur seul a su apprécier la valeur d'un tel « trésor ». Pour l'acquérir, Il a vendu tout ce qui lui appartenait. « Lui qui était riche  a vécu dans la pauvreté »  (2 Cor. 8 : 9), pour obtenir ce que son coeur désirait. Il a quitté la félicité et la gloire du ciel pour une scène où d'épaisses ténèbres morales régnaient. Il est allé volontairement à la mort de la croix (Luc 13 : 32). Là, Il a vaincu l'Ennemi, en lui ôtant en particulier son pouvoir sur la mort (Héb. 2 : 14) ! Il s'est livré lui-même en vue d'acheter le champ - c'est-à-dire le monde.
            Toutefois, le trésor est à nouveau « caché » maintenant. En effet, après avoir rejeté son Messie, Israël est toujours dispersé au milieu des nations, depuis l'an 70 de notre ère.
            Christ s'est acquis tous les droits rédempteurs sur le monde. Un jour prochain, après l'enlèvement de l'Eglise qui est, elle aussi, son trésor caché, Il apparaîtra sur la terre avec elle en gloire. Le caractère de trésor qu'Israël a toujours gardé pour son coeur sera alors manifesté par le résidu fidèle. Ce dernier formera à nouveau la nation d'Israël (Jér. 31 : 34) destinée à être enfin à la tête des nations (Deut. 28 : 13). « Les dons de grâce et l'appel de Dieu sont irrévocables » (Rom. 11 : 29); sa pensée immuable s'accomplira à leur égard aussi.
            Mais le trésor caché dans le champ est aussi une image de l'Assemblée, telle qu'elle a été dès l'éternité dans les conseils de Dieu. Elle va partager la gloire de Christ ; elle formera la partie céleste du royaume.
 
 
                        Une perle de très grand prix
 
            La « perle » dont parle la parabole suivante n'est, en revanche, jamais mentionnée dans l'Ancien Testament. Il s'agit donc avant tout de l'Assemblée. Caché dès les siècles en Dieu (Eph. 3 : 9), ce mystère est révélé seulement dans le Nouveau Testament. Les prophètes, dans les siècles passés, n'en ont jamais eu connaissance.
            De même que pour le trésor, le Seigneur a donné tout ce qu'Il possédait pour acquérir cette perle, l'Eglise. Les vraies perles se trouvent habituellement dans les profondeurs abyssales de la mer. C'est dans un tel abîme que le Seigneur a dû descendre, subissant à notre place le jugement et la mort pour nous sauver (Ps. 42 : 7). L'apôtre Paul s'écrie à bon droit : « Ce que je vis maintenant… je le vis dans la foi, la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi (Gal. 2 : 20) ! Il rappelle aussi que nous avons été « achetés à prix » (1 Cor. 6 : 20) : au prix du sang précieux de Christ (1 Pier. 1 : 19).
            La perle, dans la parabole, a une valeur exceptionnelle. L'Eglise est revêtue aux yeux de Christ de toute sa propre beauté. Elle est son corps, mais aussi son épouse (Eph. 1 : 23 ; 5 : 25-32). Quand sera venu le jour de sa manifestation publique, chacun la verra revêtue de toutes les perfections de Christ dans leur éclat immaculé. Surpris, devant tant de gloire, tout l'univers tressaillira d'étonnement !
 
 
                   Les bons poissons
 
            Cette parabole clôt la série des paraboles de Matthieu 13. Le Seigneur déclare que le royaume des cieux ressemble à un filet rassemblant des poissons de la mer. 
            Le travail et la responsabilité des pécheurs sont mis en évidence, celle des anges aussi. C'est « la fin des temps », après l'enlèvement de l'Eglise, qui est plus particulièrement en vue. Il s'agit de ce moment où le Seigneur reviendra avec puissance et en gloire. Le verset 49 parle de la consommation du siècle, expression qui désigne une période de temps bien définie.
            Ce filet jeté dans la mer rassemble toutes sortes de poissons, tant mauvais que bons. Quand il est rempli, les « pêcheurs » le tirent sur le rivage ; ils s'asseyent pour en faire le tri avec tout le sérieux convenable. Ils ne s'intéressent qu'aux « bons » poissons et ils les mettent soigneusement ensemble dans des vaisseaux. Les mauvais sont simplement abandonnés, sans être pour autant détruits.
            « L'esprit » dans lequel ce tri s'opère a aussi toute son importance de nos jours. Avons-nous répondu au désir du Seigneur et accepté de le suivre pour devenir des pêcheurs d'hommes ? Selon ses propres paroles, nous sommes invités à prendre des hommes (Luc 5 : 10). Nous avons ensuite à la fois la responsabilité et le privilège de « mettre ensemble » ceux qui ont reçu le message de l'Evangile, afin de les tenir séparés dans des vases, comme le sont les bons poissons de la parabole. L'apôtre Paul donne les directions pratiques nécessaires pour mener à bien une telle activité dans le temps actuel (1 Tim. 2 : 19-22).
            Après l'enlèvement de l'Eglise et la grande tribulation, à l'aube du millénium, Dieu appellera ses serviteurs, choisis au milieu de son peuple terrestre, à prêcher l'évangile du royaume aux nations. Le résidu pieux d'Israël rendra témoignage que Jésus est le Messie, comme l'ont fait en leur temps les douze apôtres. Le filet sera jeté une fois encore dans la mer des nations et, comme au cours des âges successifs, cette pêche ramènera des bons et des mauvais « poissons ». En effet, parmi tous ceux qui auront entendu les appels de la grâce de Dieu, plusieurs seront amenés à la repentance et au salut : ils recevront la vie éternelle. D'autres n'auront, hélas, qu'une profession chrétienne et quoique vêtus aux yeux des hommes, comme l'étaient autrefois les pharisiens, ils seront, devant Dieu, trouvés nus (2 Cor. 5 : 3) !
 
            Au chapitre 25 de cet Evangile, une distinction est faite encore entre les bons et les mauvais. Ils sont successivement comparés à des vierges sages ou folles (v. 1-13) et à des esclaves fidèles ou, au contraire, méchants et paresseux (v. 14-30) ; ils sont présentés enfin sous l'apparence de brebis à la droite du Fils de l'Homme assis sur le trône de sa gloire, ou de « chèvres » rejetées à sa gauche (v. 31-46).
            Le jugement n'interviendra qu'à la venue du Roi, dans sa gloire, avec les anges de sa puissance. Dans la parabole de Matthieu 13, les anges séparent les méchants du milieu des justes - comme dans la parabole de l'ivraie - et ils sont jetés dans la fournaise de feu : là sont « les pleurs et les grincements de dents ». Cette expression se retrouve huit fois dans l'Evangile de Matthieu, une fois dans Luc 13. Quel terrible sort pour ceux qui, après avoir entendu le message du salut, ont « professé » y avoir répondu ! Ils semblaient pourtant faire partie du royaume, mais ce n'était en réalité qu'une apparence purement extérieure. Ils font partie de ceux qui diront : « Seigneur, Seigneur ouvre-nous ! » (v. 11), mais il leur sera répondu : «  En vérité, je vous le dis : Je ne vous connais pas » (v. 12) ; « Allez-vous en loin de moi ! » (v. 41).
            Un jugement éternel ou une vie éternelle, tel est de tous temps le seul choix possible pour les hommes. L'évangile est toujours le même, même s'il se présente sous des aspects différents. Votre destinée éternelle, chers lecteurs, dépendra du choix que vous avez fait !
            Nous qui avons été rachetés, nous sommes « ambassadeurs pour Christ – Dieu, pour ainsi dire, exhortant par notre moyen -, nous supplions pour Christ : Soyez réconciliés avec Dieu ! » (2 Cor. 5 : 20).
 
 
                                                                                      Ph. L le 08. 07.09
 
 
                        Nous, les vivants qui restons sur la terre,
                        Trésor caché qu'a désiré ton coeur,
                        Pendant la nuit, veillant avec prière,
                        Nous t'attendons du ciel comme Sauveur.
 
                        Viens ravir dans le ciel le trésor que recèle
                        Un monde qui soupire et déjà t'appartient,
                        Et mets à ta couronne, où l'or pur étincelle,
                        La perle dont l'éclat reflètera le tien !