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Betsaleël et Oholiab, artisans du Tabernacle
 

L'intention de Dieu d'habiter au milieu d'Israël et les instructions données à Moïse
 Les ouvriers appelés et qualifiés par Dieu pour travailler à la construction du Tabernacle
 Des capacités employées entièrement au service du Seigneur pour réaliser les différents objets du sanctuaire et les vêtements sacerdotaux
 Des offrandes volontaires apportées en abondance à Moïse pour l'accomplissement de l'oeuvre
 L'ouvrage exécuté et achevé selon la pensée de l'Eternel
 

            « Et l'Eternel parla à Moïse, disant : Regarde, j'ai appelé par nom Betsaleël, fils d'Uri, fils de Hur, de la tribu de Juda ; et je l'ai rempli de l'esprit de Dieu, en sagesse, et en intelligence, et en connaissance, et pour toutes sortes d'ouvrages, pour faire des inventions : pour travailler en or, et en argent, et en airain ; pour tailler des pierres à enchâsser, et pour tailler le bois, afin d'exécuter toutes sortes d'ouvrages. Et voici, j'ai donné avec lui Oholiab, fils d'Akhisamac, de la tribu de Dan ; et j'ai mis de la sagesse dans le coeur de tout homme intelligent, afin qu'ils fassent tout ce que je t'ai commandé : la tente d'assignation, et l'arche du témoignage, et le propitiatoire qui sera dessus, et tous les ustensiles de la tente, et la table et ses ustensiles, et le chandelier pur et tous ses ustensiles, et l'autel de l'encens, et l'autel de l'holocauste et tous ses ustensiles, et la cuve et son soubassement, et les vêtements de service, et les saints vêtements d'Aaron, le sacrificateur, et les vêtements de ses fils, pour exercer la sacrificature, et l'huile de l'onction, et l'encens des drogues odoriférantes pour le lieu saint. Ils feront selon tout ce que je t'ai commandé » (Ex. 31 : 1-11).
 
 
L'intention de Dieu d'habiter au milieu d'Israël et les instructions données à Moïse
 
            Il ne s'agit pas ici de quelqu'un de pieux cherchant à trouver une demeure pour l'arche de Dieu, comme ce fut le cas avec David (Ps. 132 : 1-5). C'est Dieu lui-même qui désire habiter au milieu d'Israël. L'homme naturel ne cherche pas à se trouver dans la présence de Dieu. Mais, dans les richesses de sa grâce, Dieu désire habiter avec l'homme. C'est dans le chapitre 20 de l'Exode que  Dieu exprime son intention, alors qu'Il vient de donner sa Loi à son peuple Israël, et ses préceptes dans les trois chapitres suivants.
            Moïse, Aaron, Nadab et Abihu accompagnés par soixante-dix anciens sont alors appelés à monter sur le Sinaï. « Et la gloire de l'Eternel demeura sur la montagne du Sinaï et la nuée la couvrit pendant six jours ; et le septième jour Il appela Moïse au milieu de la nuée. Et l'apparence de la gloire de l'Eternel était comme un feu dévorant sur le sommet de la montagne aux yeux des fils d'Israël. Et Moïse entra au milieu de la nuée et monta sur la montagne ; et Moïse fut sur la montagne quarante jours et quarante nuits » (Ex. 24 : 15-18).
            Là, seul avec Dieu, Moïse reçoit toutes les instructions nécessaires concernant la construction du Tabernacle, qui était « une ombre des choses à venir » (Héb. 8 : 5 ; 9 : 23 ; 10 : 1). L'Eternel lui précise alors que les fils d'Israël feront pour lui un sanctuaire et qu'il habitera au milieu d'eux. « Selon tout ce que je te montre, le modèle du tabernacle et le modèle de tous ses ustensiles, ainsi vous ferez », déclare-t-Il (Ex. 25 : 8-9). Moïse doit donc observer ce que lui montre l'Eternel et veiller ensuite à ce que les choses soient faites selon ce qu'il a vu (v. 40). Pourquoi tant de précautions ? Le Tabernacle tout entier présentait, en figure, Christ.
 
 
Les ouvriers appelés et qualifiés par Dieu pour travailler à la construction du Tabernacle
 
            Toutes sortes de travaux, parfois très délicats, étaient nécessaires pour bâtir soigneusement ce tabernacle ; il fallait une direction sage et habile. Moïse n'était pas qualifié pour choisir des ouvriers ; Dieu lui-même les appelle et les remplit de l'Esprit, en sagesse, et en intelligence et en connaissance. Il leur donne aussi le désir d'enseigner les autres (Ex. 35 : 24) ; de leur côté, ceux-ci sauront-ils écouter ?
            Remarquons dans ces versets, la succession des verbes : J'ai appelé par nom, je l'ai rempli de l'esprit de Dieu, j'ai donné, j'ai mis de la sagesse, je t'ai commandé (v. 2, 3, 6, 11). L'Eternel les prépare lui-même à bâtir d'abord convenablement et ensuite à être capables de remplir le service, que Dieu va aussi diriger lui-même (Eph. 4 : 12).
            Comme pour le prophète Elie, Dieu n'a pas jugé utile de nous donner de détails concernant la vie personnelle de ces deux serviteurs qu'il a décidé d'employer pour cette oeuvre si importante Toutefois, nous apprenons que Betsaleël appartenait à la tribu royale de Juda (Héb. 7 : 14) : celle-ci – dont le nom signifie « louange » - avait l'honneur d'ouvrir la marche du peuple dans le désert. Son compagnon d'oeuvre, Oholiab, faisait partie de la tribu de Dan, dont le nom signifie « jugement ». Cette tribu, peu estimée, fermait la marche. De bonne heure, elle se tournera vers l'idolâtrie, et l'Antichrist surgira peut-être tout à l'heure au milieu d'elle.
            Mais peu importe après tout ; le Seigneur, dans sa souveraineté, choisit ses instruments là où il Lui plaît (1 Cor. 27-29). Ensuite sa puissance s'accomplit dans leur infirmité, de sorte que nulle chair n'a de motif pour se glorifier devant Dieu. 
            Il arrache à Satan l'un des disciples de Gamaliel, docteur de la loi très connu, et il en appelle un autre sur son bateau de pêche, au bord du lac de Tibériade. Il fait de Pierre l'apôtre de la Circoncision, c'est-à-dire des Juifs, et de Paul, celui des gens des Nations – les Gentils (Gal. 2 : 9). Il agit à leur égard – ainsi que de tous ses rachetés - d'une manière telle qu'aucun homme n'est capable de le faire. Il les « équipe » avant de les envoyer à son service.
            Pierre aura le privilège d'être parmi les douze que Jésus établit « pour être avec lui » (Marc 3 : 14). Quant à Paul, arrêté quelques années plus tard sur le chemin de Damas, il est formé dans le désert d'Arabie en sa seule compagnie ; le Seigneur est alors déjà remonté dans la gloire.
 
 
Des capacités employées entièrement au service du Seigneur pour réaliser les différents objets du sanctuaire et les vêtements sacerdotaux
 
            Le nom de Betsaleël signifie probablement : « à l'ombre de Dieu », ou « sous sa protection ». Celui d'Oholiab : « la tente du père ». Chacun de ces noms aide à réaliser la valeur immense du tabernacle qu'ils sont appelés à construire. Ces deux hommes étaient doués, mais surtout toutes leurs capacités étaient entièrement au service du Seigneur, auquel ils obéissaient. Ils vont travailler ensemble ou séparément, selon leur tâche du moment et leurs capacités propres, mais toujours en harmonie. Au sujet d'Oholiab, l'Ecriture précise qu'il travaillait avec Betsaleël ; celui-ci, semble-t-il, dirigeait.
            L'Ecriture énumère les divers domaines où l'Eternel les appelle à se servir des capacités qu'Il leur a confiées. Ils doivent « travailler en or, et en argent, et en airain ; pour tailler des pierres à enchâsser, et tailler le bois, afin d'exécuter toutes sortes d'ouvrages ».
            Tout est destiné à occuper une place très précise dans le Tabernacle et, nous le comprenons maintenant, ce sont des « ombres » des gloires variées de Christ comme l'homme-Dieu et au moment de la croix. Il y a très peu d'indications sur le rôle particulier de chacun des ouvriers. Tout devait passer par leurs mains expertes ou par celles de leurs compagnons d'oeuvre auxquels ils devaient expliquer comment procéder. Toutefois Betsaléel est personnellement désigné comme le maître d'oeuvre, concernant successivement :
                        - L'arche de bois de sittim (Ex. 37 : 1-9) 
                        - La table de bois de sittim (v. 10-16) 
                        - Le chandelier d'or pur (v. 17-24) 
                        - L'autel de l'encens (v. 25-28) 
                        - L'huile sainte (v. 29) 
                        - L'autel de l'holocauste (Ex. 38 : 1-7), appelé aussi l'autel d'airain (2 Chr. 1 : 5) 
                        - La cuve d'airain (v. 8)
                        - Le parvis (v. 9-20).
 
            A propos des trois tissus colorés essentiellement employés - le bleu, la pourpre et l'écarlate, qui évoquent en particulier Christ dans sa marche rapportée dans les Evangiles –, et des autres étoffes il est écrit : « ils firent » les vêtements de service pour servir dans le lieu saint.
            Il s'agissait de confectionner les différentes parties des vêtements sacerdotaux :
                        - L'éphod, avec sa ceinture, et des pierres d'onyx enchâssées portant les douze noms des fils d'Israël gravés « comme l'Eternel l'avait commandé à Moïse » (Ex. 39 : 1-7).
                        - Le pectoral, - de forme carrée - avec ses quatre rangées de pierres précieuses variées, correspondant aussi aux noms des tribus (v. 8-21) 
                        - La robe de l'éphod, où des clochettes alternaient avec des grenades (v. 22-26)
                        -   Les tuniques de fin coton
                        - Une lame d'or devait être fixée sur le saint diadème du souverain sacrificateur, avec l'inscription gravée « Sainteté à l'Eternel » (v.30-31).
 
            Tout cela n'était d'ailleurs qu'une partie du travail, à commencer par les tapis, faits par des hommes sages de coeur (Ex. 36 : 8-16), les différents voiles, à l'entrée de la tente et entre le lieu saint et très-saint, et aussi les couvertures appelées à couvrir le tabernacle !
 
 
Des offrandes volontaires apportées en abondance à Moïse pour l'accomplissement de l'oeuvre
 
            Pour mener à bien un si grand travail, il fallait des hommes intelligents en grand nombre : l'Eternel les avait pourvus de sagesse (Prov. 4 : 7). Etaient-ils pour autant disposés à servir ? « Tous ceux que leur coeur y porta  s'approchèrent de l'oeuvre pour la faire » (Ex. 36 : 3).
            Lorsque l'ouvrage est confié, il convient de l'accomplir comme l'apôtre Pierre nous le recommande : « suivant que chacun de vous a reçu quelque don de grâce, employez-le… comme bons dispensateurs de la grâce variée de Dieu » (1 Pier. 4 : 10) ! Rester oisifs, c'est se rendre coupable !
            Mais il fallait aussi pour tout ce travail disposer des matériaux nécessaires ! Or tout ce travail avait lieu dans le désert, où ils étaient depuis déjà plus d'un an ! Toutefois on se souvient alors qu'avant la sortie d'Egypte, Dieu était intervenu et les Israélites avaient dépouillé les Egyptiens, saisis de crainte, devant les grands jugements qu'ils venaient de subir. Selon la parole de Moïse, le peuple avait demandé, avec succès, des objets d'or ou d'argent et des vêtements (Ex. 3 : 21-22 ; 12 : 2-26 ; Ps. 105 : 37).
            Satan, fait un grand effort en l'absence de Moïse, pour entraîner le peuple dans l'idolâtrie ; il s'oppose toujours à tout ce qui exalte la Personne de Christ. Evidemment, ceux qui ont accepté de donner à ce moment-là leur or à Aaron pour former une idole (Ex. 32 : 1-6) ne pouvaient plus en faire don à l'Eternel !
            Quel avertissement pour chacun d'entre nous ! Dans ce monde rempli d'idoles qui répondent à tous les « goûts » de la chair, ne gaspillons pas ce que le Seigneur a bien voulu nous confier pour son service.
            On est heureux de lire que, pour mener à bien leur tâche, les ouvriers venaient chercher auprès de Moïse toute l'offrande que les fils d'Israël donnaient pour l'oeuvre du service du lieu saint. « Et on lui apportait encore chaque matin des offrandes volontaires » (Ex. 36 : 3). Or à un moment donné les hommes sages, avec à leur tête Betsaleël et Oholiab, « vinrent chacun de l'ouvrage qu'ils faisaient, disant : le peuple apporte beaucoup plus qu'il ne faut… Alors Moïse commanda... et le peuple cessa d'apporter… il y en avait de reste » (Ex. 36 : 4-7). On comprend que l'Eternel ait pu dire : « Oh ! S'ils avaient toujours ce coeur-là » (Deut. 5 : 29). Avons-nous les mêmes dispositions ? (2 Cor. 7 : 9).
            Le Seigneur appelle constamment des hommes et des femmes à son service. Il le faisait autrefois, Il le fait encore aujourd'hui. Puis Il les prépare pour la tâche qu'il entend leur confier, mais il y a pour chaque croyant « un temps » convenable (Ecc. 8 : 1) à ne pas négliger : il faut alors le saisir. Travaillons pour le Seigneur avant qu'il ne soit trop tard !
 
 
L'ouvrage exécuté et achevé selon la pensée de l'Eternel
 
            Tout ce travail est un jour achevé et le tabernacle amené à Moïse ; à cette occasion, ses divers éléments sont à nouveau très soigneusement énumérés (Ex. 39 : 32-42). « Et Moïse vit tout l'ouvrage, et voici, ils l'avaient fait comme l'Eternel l'avait commandé ; ils l'avaient fait ainsi. Et Moïse les bénit » (v. 43).
            Demandons au Seigneur de nous donner d'être bien disposés. Que nos mains soient promptes à lui obéir, travaillant joyeusement à l'oeuvre. C'est toujours nécessaire ; car ce qui manque, hélas, parfois le plus, c'est un esprit disposé à l'action et un coeur désireux d'obéir. Si celui-ci est froid ou partagé, on trouvera toujours des excuses à la paresse. Mais s'il brûle d'amour pour le Seigneur, on trouvera des occasions de « se dépenser » pour Lui, pour son Assemblée et autour de soi, dans ce monde (2 Cor. 12 : 25).
            « Nous sommes son ouvrage, ayant été créés dans le christ Jésus pour les bonnes oeuvres que Dieu a préparées à l'avance afin que nous marchions en elles » (Eph. 2 : 10). Il n'appartient pas à l'ouvrier de décider ce qu'il veut faire. Dieu répand ici de la sagesse dans le coeur de tout homme intelligent, de sorte qu'ils soient rendus capables de faire tout ce qu'Il a commandé à Moïse.
            Le Seigneur a donné à chacun des siens une intelligence renouvelée. Comment employons-nous la nôtre ? A faire de bonnes études avec l'ambition de bien gagner ensuite notre vie et de vivre dans le confort qui plaît à notre chair ? N'oublions pas, chrétiens, que le Seigneur désire voir, sous la direction de son Esprit, toutes nos facultés mises à sa disposition (2 Cor. 5 : 15).
            L'édifice, l'Assemblée, que Christ bâtit encore présentement va bientôt être achevé. Tout a été donné - et l'est encore - pour le perfectionnement des saints, en vue de l'oeuvre du service et pour l'édification du corps de Christ. Comment peut-on participer utilement à cette oeuvre, en attendant le jour où l'on fera sortir avec acclamation, Christ, la pierre de faîte, signifiant ainsi que l'ouvrage est terminé ?
            Demandons-Lui humblement de nous éclairer et serrons soigneusement dans nos coeurs les Saintes Lettres, cette Parole de Dieu si utile pour enseigner, convaincre, corriger, instruire dans la justice (2 Tim. 3 : 15-17). Nous y trouverons toutes les ressources nécessaires pour une marche et un service fidèles, et pour prendre aussi notre part de souffrances comme de bons soldats de Jésus Christ. Toute activité dans l'Assemblée doit être guidée par le modèle de saines paroles qui nous a été laissé (2 Tim. 1 : 13). Gardons-nous « d'interpréter » les directives divines, chose fréquente dans le temps de confusion actuelle.
            Betsaleël et Oholiab n'agissaient pas ainsi. Ils s'occupaient avec le même soin de choses qui « semblaient » secondaires : les mouchettes ou les vases à cendre, et de choses reconnues primordiales : les chérubins de gloire ou le chandelier à sept branches.
            La Parole de Dieu est pleinement suffisante pour décider de tout ce qui touche au Culte ou au service, dans leurs moindres détails.
 
            Le moment approche où, parvenus dans la maison du Père, tout ce que Seigneur a bien voulu nous confier durant le pèlerinage ici-bas sera pesé. Tout sera-t-il resté intact ? (Esd. 8 : 24-30). 
            On comprend la joie de Moïse quand il peut bénir, de la part du Seigneur, ces hommes fidèles qui se sont attachés à faire tout selon le modèle reçu sur la montagne. Qu'en sera-t-il de la joie de notre Sauveur et Seigneur ? Pourra-t-Il dire : « Bien, bon et fidèle esclave; tu as été fidèle en peu de chose, …entre dans la joie de ton Maître » ? (Matt. 25 : 23).
 
 
                                                                               Ph. L     le 29. 04. 09