bible-notes.org

Imprimer ou partager la page :
Fondement et achèvement
 
 
LA CREATION   (Gen. 1 et 2 ; Prov. 8 : 27-31)
LA MAISON DE DIEU
        Le Tabernacle (Ex. 26 : 15-30)
        Le temple de Salomon (2 Chr. 3)       
        Le temple d'Esdras (Esd. 3 : 1-13)
        L'assemblée (Matt. 16 : 18 ; 1 Pier. 2 : 6-7)
        La nouvelle Jérusalem (Apoc. 21 : 9-27 ; 22 : 1-5)
        L'habitation de Dieu avec les hommes (Apoc. 21 : 1-8)

                      
            Nous aimerions montrer dans l'Ecriture l'importance que Dieu attache à ce qu'Il fonde, et la joie qu'Il éprouve lors de l'achèvement de ce qu'Il s'est proposé.
 
 
LA CREATION   (Gen. 1 et 2 ; Prov. 8 : 27-31)
 
            Dieu lui-même, un avec son Fils, a conçu tout le plan rédempteur ; le Seigneur lui-même, Lui seul, pouvait le rendre réalisable par son humanité et par l'accomplissement de son oeuvre. Mais cette pensée se rattache à l'existence de la création, par sa Parole, quand Il décrétait les fondements de la terre (Prov. 8 : 29). Dieu crée l'homme, le fait sortir du néant, l'appelle à l'existence par sa Parole. Il en sera également de même à la fin, lorsque, à sa Parole, « les éléments embrasés seront dissous, et la terre et les oeuvres qui sont en elle seront brûlées entièrement » (2 Pier. 3 : 10).
  
            Dieu crée donc la terre pour être l'habitation des hommes, exempte de toute restreinte fâcheuse et y place le premier homme fait à l'image de Dieu, non pas pour y être oisif mais pour la cultiver et la garder.
            Du reste, dans tous les domaines successifs de l'histoire de l'homme, nous retrouvons la même pensée à l'égard de ce que la bonté divine lui confie : c'est pour qu'il le cultive et qu'il le garde, depuis le jardin d'Eden jusqu'à la fin. L'approbation du Seigneur à l'égard du témoignage fidèle de Philadelphie est donnée par cette expression : « Tu as gardé ma Parole, tu n'as pas renié mon nom » (Apoc. 3 : 8). Pour Dieu, c'est tout : ainsi, l'histoire de l'homme responsable était fondée sur ce que Dieu est en droit d'attendre de lui.
            Dieu a pu se reposer parce que tout était très bon ; tout correspondait à sa nature ; tout répondait à sa volonté. Il a été satisfait et Il a pu se reposer (Gen. 1 : 31 ; 2 : 2). Nous savons bien que ce repos a été interrompu. Tout ce qui a été appelé à l'existence a été souillé à cause de la désobéissance de l'homme par lequel le péché est entré dans le monde (Rom. 5 : 12).
 
 
 
LA MAISON DE DIEU
 
            La pensée de l'édification et de l'achèvement se rattache aussi à la maison de Dieu. Il n'a pas voulu laisser ses créatures dans leur état de perdition, mais selon le choix souverain de sa grâce, Il a appelé un peuple qui lui appartienne en propre : Israël. « L'Eternel ton Dieu, t'a choisi, afin que tu sois pour lui un peuple qui lui appartienne en propre, d'entre tous les peuples qui sont sur la face de la terre » (Deut. 7 : 6). Les Hébreux n'étaient pas plus attrayants ni meilleurs que les autres peuples, mais le critère du choix divin, c'est l'amour et la fidélité : « …parce que l'Eternel vous a aimés et parce qu'il garde le serment qu'il a juré à vos pères » (v. 8). Le levier d'intervention de Dieu à l'égard de ses créatures pécheresses, c'est l'amour : « Dieu a tant aimé le monde… ; Christ a aimé son assemblée et s'est livré lui-même pour elle » (Jean 3 : 16 ; Eph. 5 : 25). L'amour et la fidélité divine sont à l'origine de toutes nos bénédictions.
            A travers les réalisations successives de la demeure de Dieu avec son peuple, nous constaterons que l'accent est mis sur les fondements et sur l'achèvement
            Il s'agit toujours, dans les économies successives, de la même demeure de Dieu. Il n'y a jamais eu deux demeures simultanées de Dieu sur la terre. C'est toujours la même maison, mais selon la mesure des révélations qu'Il trouve bon de donner.
 
 
 
            Le Tabernacle (Ex. 26 : 15-30)
 
               Dans cette demeure itinérante dans le désert, nous retrouvons ces deux mêmes pensées : fondement et achèvement. L'Eternel a donné à Moïse toutes les instructions relatives au tabernacle, lui montrant même un modèle ; ces consignes, Moïse les a fidèlement transmises au peuple afin que tout soit fait selon les ordonnances reçues sur la montagne.
 
                        Les fondements
       
                                   - Les ais, figure des rachetés
 
                   A partir du verset 15, nous sont présentés les ais du tabernacle, éléments de structure. Nous restons dans la pensée du fondement. Chacun des 48 ais reposait sur 2 bases d'argent : il y avait donc 96 bases, les bases du sanctuaire. Celui-ci comprenait le lieu saint et le lieu très saint ; tout autour il y avait le parvis avec son enceinte qui elle-même reposait sur des bases d'airain.
               Les ais sont donc une figure des rachetés. On comprend que pour obtenir un ais de 75 cm de largeur environ, il faut qu'un arbre soit abattu, et que son tronc soit fendu jusqu'au centre. Ainsi, comme Saul de Tarse sur le chemin de Damas, l'homme naturel trouve sa place devant Dieu : il doit être réduit à rien ! Il doit être atteint dans la partie la plus profonde de son être intérieur pour qu'il devienne un élément de la demeure de Dieu dans le désert de ce monde.
 
 
                                   - Les bases d'argent, figure de la Parole
 
               Ces ais n'auraient pu reposer de façon stable sur le sable sans le fondement solide des bases d'argent. Chaque ais était fixé à deux tenons, enchâssés dans chaque base. Le poids de chacune de ces bases était d'un talent, environ 50 kg : il y avait donc environ 100 kg d'argent sous chaque ais. Cet argent avait été recueilli par le dénombrement du peuple (Ex. 38 : 25) : 100 talents utilisés pour les 96 bases.
               L'argent est l'image de la Parole de Dieu : « Les paroles de l'Eternel sont des paroles pures, un argent affiné dans le creuset de terre, coulé sept fois » (Ps. 12 : 6).
               Il n'y a rien de stable sur cette terre, mais nous reposons sur un fondement sûr. Cet argent représente la base sûre par laquelle les pensées de Dieu sont données à connaître, nous faisant saisir la valeur de l'oeuvre de Christ, du sang versé sur la croix, la valeur de notre rachat : « vous avez été acheté à prix » (1 Cor. 6 : 20 ; 7 : 23). Nous sommes comme les tenons des ais enchâssés dans les bases, enracinés, maintenus debout, « édifiés en Lui » (Col. 1 : 23 ; 2 : 7 ; Eph. 3 : 18).
 
 
                                   - Les traverses, figure du Saint Esprit
 
               Un ais tout seul ne constitue pas une habitation ; il fallait que tous ensemble, ils soient liés les uns aux autres par des traverses courant soit à l'extérieur, soit à l'intérieur (Ex. 26 : 26-28). Ces traverses sont une figure éloquente du Saint Esprit qui nous unit les uns aux autres en un seul corps. Il y a les manifestations extérieures dont parlent les deux traverses extérieures, mais il y a cet élément qui nous unit intérieurement, la traverse intérieure de la structure.
               Donc le fondement est posé et l'on peut noter que l'Esprit de Dieu met un accent particulier, en rapport avec l'édification de sa maison sur ces points. Nous comprenons qu'il en est de même pour son assemblée qui repose sur un fondement sûr.
               Le tabernacle était une maison itinérante en contraste avec le temple, construit plus tard par Salomon, qui était une maison fixe. Le tabernacle a été démonté puis remonté à chacune des 40 étapes de la marche du peuple à travers le désert (Nom. 33).
   
 
                         L'achèvement
 
                                   - « Comme l'Eternel l'avait commandé à Moïse » (Ex. 39 et 40)
           
               Tout devait être fait selon les indications de la volonté de Dieu. Ce qui assurait l'approbation divine, et plus encore la présence divine sous la forme de la colonne de nuée, c'était l'obéissance ; cela est confirmé dans le dernier chapitre de l'Exode qui évoquent l'achèvement de ce travail merveilleux.
               Notons que le tabernacle a été réalisé la première année du désert, puisque le peuple a été tiré hors d'Egypte en 1491 avant notre ère et qu'en 1490, il était édifié. Si l'on pense à tout ce que comporte cette édification du sanctuaire, il est évident qu'il fallait la puissance divine pour qu'il puisse être réalisé selon la pensée de Dieu et dans des conditions humainement irréalisables dans un désert. Néanmoins, nous lisons : « Selon tout ce que l'Eternel avait commandé à Moïse, ainsi les fils d'Israël firent tout le travail. Et Moïse vit tout l'ouvrage, et voici ils l'avaient fait comme L'Eternel l'avait commandé ; ils l'avaient fait ainsi » (Ex. 39 : 42). Quelle merveilleuse constatation !
               Nous portons facilement un jugement sévère à l'égard d'Israël en considérant ce que la Parole nous fait connaître à maintes reprises concernant ses défaillances, ses désobéissances. Mais il y a des circonstances dans la vie terrestre du peuple de Dieu qui sont pour nous un exemple ; dans les chapitres 39 et 40, l'expression : « …comme l'Eternel l'avait commandé à Moïse » se trouve 18 fois. En rapport avec ce nombre18 (3 x 6, c'est-à-dire 3 fois le chiffre de l'homme), et 1 Thes. 5. 23 : « que votre esprit, votre âme et votre corps tout entier soient conservés sans reproche en la venue de notre seigneur Jésus Christ », on a pu faire remarquer que, chez le chrétien, ces trois éléments de l'être humain (esprit, âme et corps) doivent être au service de l'obéissance.
               Les fils d'Israël ont réalisé cette maison en quelques mois dans une obéissance explicite, et Dieu le déclare maintes fois. Cette obéissance était la condition pour que l'approbation divine puisse être démontrée par la colonne de nuée, figure de la gloire de Dieu engagée dans sa propre maison (Ex. 40 : 34). Dieu est venu apposer le sceau de son approbation sur cette édification de sa maison sur ses fondements : figure de Christ et de sa Parole. Tout est réalisé à la satisfaction de Dieu : « et ils la firent ainsi ».
               Si l'obéissance dans la réalisation de la première maison de Dieu, le tabernacle, était si nécessaire, il est facile de comprendre que dans toutes les réalisations successives de sa maison, la même obéissance est la condition de la présence divine. C'est la même chose pour son assemblée. Si nous avons saisi cette réalité et qu'elle s'implante dans nos coeurs, nous avons compris l'essentiel.
 
 
                                    - « Et Moïse acheva l'oeuvre »
                       
                 « Et il dressa le parvis tout autour du tabernacle et de l'autel, et mit le rideau à la porte du parvis. Et Moïse acheva l'oeuvre. Et la nuée couvrit la tente d'assignation, et la gloire de l'Eternel remplit le tabernacle » (Ex. 40 : 33-34). Quelle merveille ! 
               Les traites vont se poursuivre pendant 40 ans, ce qui n'était pas dans la pensée de Dieu car « il y a 11 journées depuis Horeb, par le chemin de la montagne de Sehir, jusqu'à Kades-Barnea » (Deut. 1 : 2). A cause de son incrédulité, le peuple a dû errer 38 ans. Pendant toutes ces années ont été démontrées tout à la fois, la faillibilité du peuple, voire même son incrédulité, et la fidélité de Dieu qui ne renonce jamais à ce qu'Il s'est proposé. Il exerce ses voies gouvernementales à cause de l'infidélité, mais Il accomplit toujours le but qu'il s'est proposé. Ce sont des réalités simples à entendre, importantes pour nos coeurs, qui ne peuvent être réalisée qu'avec le secours divin.
               La maison a été édifiée, le service a été exercé ; la présence divine était là et c'est la première manifestation de l'habitation de Dieu avec une collectivité, avec un peuple.
               Dans la Genèse, beaucoup d'hommes de Dieu ont marché avec Dieu, et même dans une intimité remarquable (Abraham, Hénoc qui a marché avec Dieu 300 ans…on a tant de peine à marcher un jour avec Lui !...), mais aucune collectivité n'est vue à ce moment-là. Ce sont toujours des scènes individuelles, car pour qu'une collectivité soit formée, il faut que soit réalisé le sacrifice de l'agneau pascal, préfiguration de l'oeuvre de la croix, le sacrifice de l'Agneau divin. Dieu a vu et reconnu la valeur du sang de l'agneau pascal, mis sur les deux poteaux et le linteau des portes, comme préfigurant la valeur du sang de Christ. Il a dit : « Je verrai le sang et je passerai par-dessus vous » (Ex. 12 : 13).
 
 
 
            Le temple de Salomon (2 Chr. 3)
 
                Il ne s'agit plus du désert ; la royauté a été instituée. L'Eternel a suscité David, un roi selon son coeur, figure de Christ rejeté. Néanmoins il a commis des fautes dont certaines des plus graves. Mais, à la suite d'un profond travail de Dieu dans sa conscience, il a eu l'énergie spirituelle de les confesser, de les juger et de les abandonner et il a été pleinement restauré. En dépit de ces fautes, il est un type de Christ remarquable, mais de Christ rejeté. David n'est pas le roi de gloire, mais le roi rejeté.
                Son fils Salomon a eu, au début de sa vie, une marche remarquable, il était doté d'une intelligence incomparable, c'était le sage parmi les sages. Il a eu le privilège particulièrement précieux de réaliser ce que son père David avait à coeur, l'édification de la maison de Dieu. Non plus un tabernacle démontable, mais une maison fixe dans le pays de la promesse.
                       
 
                        La préparation des éléments pour la construction du temple 
 
                         Dans sa prière (1 Chron. 29), David peut dire qu'il a accumulé tous les éléments nécessaires pour édifier la Maison de Dieu ; il a mis toute son énergie, toute sa pensée, tout son coeur, dans son amour (1 Chr. 29 : 3), et dans son affliction (1 Chr. 22 : 14), pour que tout soit prêt pour la réalisation de cette maison qu'il aurait tant souhaité édifier lui-même. L'Eternel lui fait savoir que ce serait son fils Salomon qui aurait ce privilège. Salomon est une figure du Seigneur glorifié, et non du roi rejeté. Ces deux règnes, qui se succèdent immédiatement, sans inter-règne, sont ensemble la figure d'une même personne : Christ rejeté et Christ glorifié.
                         Les voies de Dieu, dans sa sagesse, nous font comprendre que Christ n'a pas bâti un seul élément de sa demeure, son assemblée, pendant le temps de sa vie, avant son heure ; mais Il a tout préparé, comme David disait, comme une anticipation : « Et moi de toute ma force, j'ai préparé… ». Le Seigneur, au terme des heures de l'expiation, a pu dire : «  C'est accompli » (Jean 19 : 30). Tout est acquis ; Il a accompli son oeuvre et toutes les bénédictions qui seront réalisées sont acquises ; il n'y a rien à ajouter à son oeuvre. Si nous bénéficions déjà du salut de nos âmes, des très précieuses promesses, de la jouissance de sa compagnie comme rachetés, enfants du Père, de Sa présence dans le rassemblement, c'est en vertu de son oeuvre. Mais tout ce qui reste encore, qui doit s'accomplir, notre transformation à l'image du Seigneur pour Lui être semblable, notre introduction dans la scène céleste pour occuper les places qu'Il a préparé, et tout ce qui devra suivre encore, ses dispositions en jugement, l'appel à l'existence des nouveaux cieux et de la nouvelle terre…tout cela est acquis par Son oeuvre, mais n'est pas encore achevé.
                        Ainsi donc, en David et Salomon, nous avons en figure ces deux aspects : David, le roi qui a tout préparé pour sa maison ; Salomon qui n'a rien préparé, mais qui bénéficie de ce qui a été mis en oeuvre pour que tout soit prêt et que la maison puisse se réaliser. C'est Christ ressuscité, la descente du Saint Esprit, mais Christ lui-même n'a pas posé, avant son oeuvre, avant sa glorification, une seule pierre de cet édifice de la grâce dont nous faisons partie.
 
 
                         Les fondements 
 
                                    - Le fondement moral du temple de Salomon (2 Chr. 3 : 1-5)
 
                         Le fondement moral de la maison de Dieu se trouve à Morija, dans l'aire d'Ornan, figure du Calvaire, là où Isaac, le fils unique et bien-aimé d'Abraham a été – moralement - sacrifié (Gen. 22 : 2). Mais Dieu n'a pas épargné son propre Fils (Rom. 8 : 32), en contraste avec Abraham qui a été épargné de la mort de son fils. Le jugement décrété a pu être arrêté en vertu d'un sacrifice agréé de Dieu, de telle sorte que l'ange a pu remettre l'épée dans son fourreau. Voilà, en figure, le fondement moral pour la maison de Dieu, dans l'oeuvre de Christ.             
 
                                   - Les fondements matériels (1 Rois 6 : 37)
 
                         S'il y a le fondement moral, il y a aussi les fondements matériels qui sont éloquents. Nous voyons Hiram (une figure du service du Saint Esprit) qui travaille pour Salomon.
                        Les chapitres 6 et 7 présentent l'édification de 4 maisons :
                           - la première à laquelle Salomon consacre toute son énergie est celle qu'il bâtit à l'Eternel : les fondements furent posées et la maison est achevée
                           - sa propre maison, la maison du Fils 
                           - la maison de la forêt du Liban qui est le siège du gouvernement 
                           - la maison de la fille du Pharaon (v. 8), figure des relations de Christ avec les nations pendant le règne millénaire.
 
                        Ces deux pensées, les fondements et l'achèvement, sont mises en évidence au début même de l'édification de cette maison somptueuse qui préfigure le règne millénial de Christ.
                        Beaucoup de passages donnent les dimensions, le poids des pierres de fondement (1 Rois 7 : 9-12). Il y a un parallélisme instructif entre ce passage et 1 Pierre 2 : 5 qui nous parle de l'édifice de la grâce : « vous-mêmes aussi, comme des pierres vivantes, êtes édifiés une maison spirituelle… », une maison spirituelle posée sur le fondement qui est Christ.
                        On est frappé par l'indication de la hauteur du portique : 120 coudées, 6 fois plus haut que large (20 coudées). Cela paraît étrange, mais nous rappelle le psaume 24 : 7 : « Portes, élevez vos têtes ! et élevez-vous portails éternels, et le roi de gloire entrera », au moment où le roi de gloire entrera dans sa demeure, quand Il établira son règne sur Israël et sur la terre entière.
 
                         L'achèvement   
           
            La maison est achevée ; le premier livre des Rois met plus d'une fois l'accent sur cet achèvement, par exemple : « Quand Salomon eut achevé de bâtir la maison de l'Eternel…l'Eternel lui dit :…J'ai sanctifié cette maison que tu as bâtie, pour y mettre mon nom à jamais ; et mes yeux et mon coeur seront toujours là » (1 Rois 9 : 1-4). Cette bénédiction est toutefois liée à une condition : la marche fidèle de Salomon.
            Que d'instructions dans tous ces livres historiques ! Certainement tous ceux qui ont réalisé ces éléments du tabernacle l'ont fait sans comprendre la signification des éléments de ce travail. Ils ont réalisé ces choses, (par une sagesse qui leur a été donnée, et avec l'énergie qui leur a été renouvelée) dans une parfaite obéissance, aveugle. C'était le principe de la loi : fais ces choses et tu vivras. Une seule initiative de l'homme dans le travail de Dieu aurait réduit à néant la réalisation du propos divin d'habiter au milieu de lui.
            Voilà qui doit nous toucher profondément en rapport avec la vie d'assemblée ! Les Israélites ont agi avec une obéissance scrupuleuse, mais ils ne pouvaient pas comprendre qu'au travers de ces éléments matérialisés, Dieu avait une pensée continue, qui se retrouve comme un fil conducteur d'un bout à l'autre de sa Parole : Christ et son oeuvre. Un frère disait: « si nous avons lu une page de l'Ancien Testament sans y trouver quelque chose de Christ et de son oeuvre, nous l'avons mal lue ». Mais ceux qui ont construit le tabernacle ne pouvaient pas comprendre. Cela ne leur était pas révélé. Ils ont travaillé par obéissance, et ceci est d'autant plus louable qu'ils ont exécuté des tâches sans en comprendre la signification et la finalité.
             Nous savons bien que l'homme ruine tout ce que Dieu lui confie. Cette maison n'a pas tardé à être marquée par l'infidélité de ceux qui y ont pénétré et accompli le service. Nous savons bien ce qu'il est advenu de Salomon lui-même ; cet homme d'une incomparable sagesse (« …il n'y aura personne comme toi sur la terre »), qui a prononcé une prière remarquable lors de la dédicace de cette demeure, est tombé dans des fautes, à l'égard desquelles il avait mis en garde plus que personne d'autre ! Ce qui montre notre faillibilité, notre vulnérabilité. Quant à nous-mêmes, nous savons que notre position en Christ est inaltérable, parce qu'elle ne repose pas sur notre fidélité : notre position en Christ n'est pas précédée du « si tu marches… », grâces à Dieu ! Si c'était le cas, nous ne serions jamais sûrs de ce que le salut nous a acquis. Il n'y a rien de plus sûr que la position, mais il n'y a rien de plus fragile que sa réalisation.
             Le peuple a abandonné l'Eternel ; il est même devenu idolâtre à un tel point que nous voyons dans le livre d'Ezéchiel la gloire s'élever de dessus le propitiatoire, se diriger jusqu'à la porte de la maison, pour enfin quitter à regret la maison et la ville… La gloire s'en va… Dieu ne donne pas sa gloire à un autre. Ce livre du prophète Ezéchiel évoque aussi le retour encore futur de la gloire qui concerne Israël. Elle réélira son domicile, en son jour, dans le temple millénial.
 
 
 
            Le temple d'Esdras (Esd. 3 : 1-13)
 
              Après les trois lamentables règnes de Jehoïakim, Jéhoïakin, et Sédécias, le peuple d'Israël, dans sa plus grande partie, a été déporté pour 70 ans à Babylone et tous les objets précieux de la maison de l'Eternel y ont été transportés. La maison elle-même a été incendiée et détruite. Le chiffre de 70 ans n'est pas arbitraire. Au terme de ces 70 ans, Dieu accorde à ceux qui le désirent, de revenir à Jérusalem pour rebâtir la maison en ruine. Le livre d'Esdras nous décrit ce réveil merveilleux, produit par la grâce de Dieu. Il s'est servi de Cyrus, roi de Perse pour accorder à ces Juifs - ceux qui avaient suspendu leurs harpes aux saules, ne pouvant pas chanter des cantiques à l'Eternel sur une terre étrangère (Ps. 137 : 1-2) -, la liberté de revenir en Judée.
            En 536 avant notre ère, environ 50 000 personnes, sous la conduite de Zorobabel, remontent de Chaldée à Jérusalem pour n'y trouver que des ruines ; ils ont sous les yeux les conséquences de l'abandon de l'Eternel et de sa maison.
 
 
                         L'autel sur son emplacement
 
            Lorsque l'ennemi ruine ce que Dieu confie aux siens, la première chose à laquelle il touche, c'est l'adoration apportée à Celui qui l'a vaincu : ainsi il a su enlever à un peuple dit christianisé la notion du culte. Lorsqu'il y a un réveil produit par la miséricorde de Dieu, c'est la première chose qui est rétablie: le culte rendu en esprit et en vérité. L'oeuvre de Christ a démontré sa victoire remportée sur l'ennemi, le péché et la mort ; et il faut rétablir ce terrain.
             Il est frappant de constater que ces hommes, remontés à Jérusalem et craignant Dieu, recherchent l'emplacement de l'autel (Esd. 3 : 2-3), afin que l'adoration soit rendue sur le terrain de Dieu et selon ses ordonnances.
             Ils rétablissent l'autel sur son emplacement et non pas ailleurs.
 
 
                         Vigilance quant aux droits de Dieu sur sa maison. Unité de l'Esprit
   
            Des surveillants sont nommés, « pour veiller sur l'oeuvre de la maison de l'Eternel » (Esd. 3 : 8) : ils se tiennent là « comme un seul homme pour surveiller ceux qui faisaient l'ouvrage dans la maison de Dieu » (v. 9). Ils sont d'un même esprit, d'une même pensée pour exercer cette surveillance, afin que les droits de Dieu sur son peuple et sa maison soient respectés. On n'aime pas être surveillé, mais s'il est un domaine où la surveillance et la vigilance sont requises, c'est bien celui où le Seigneur a ses droits dans sa propre maison.
            Cette très belle expression « comme un seul homme » se trouve plusieurs fois dans ce livre et ailleurs ; elle correspond à l'unité de l'Esprit. L'unité de l'Esprit est à distinguer de l'unité du corps. Nous n'avons rien à fournir pour l'unité du corps qui est garantie par l'oeuvre de Christ. Mais l'unité de l'Esprit - cette même pensée, ce même sentiment auquel l'apôtre exhortait les Philippiens (Phil. 2 : 2) - est très vulnérable. Il faut s'appliquer à la garder (Eph. 4 : 3). Elle peut très vite perdre son caractère ; il faut de la vigilance.
            Au verset 1, les fils d'Israël sont unis comme un seul homme pour chercher le terrain de Dieu et au verset 9, ils sont encore unis comme un seul homme pour surveiller l'oeuvre de la maison de Dieu.
 
 
                        Les fondements
 
            « Ceux qui bâtissaient  posèrent les fondements du temple de l'Eternel » (Esd. 3 10) ; « Beaucoup... pleuraient à haute voix lorsque les fondements de cette maison furent posés devant leurs yeux » (v. 12). Quelle solennité dans cette scène où les fondements sont posés ! Certainement 2 ou 3 générations assistent à ce travail.
            Les anciens qui avaient vu le temple somptueux de Salomon ou pour le moins en avaient entendu parler, ont sous les yeux un temple en ruine. Ils ont bien des raisons de pleurer, car ils constatent aux conséquences de leur infidélité et de celle de leurs pères.
            Les jeunes, remontés de Babylone, qui « poussaient des cris de joie » n'avaient pas tort. Ils n'avaient pas connu le temple de Salomon, mais on leur avait probablement parlé de la maison de l'Eternel. Pour la première fois, ils posent les pieds sur le lieu où elle avait été bâtie. Ils ont raison de se réjouir en voyant poser ses fondements.
            Un « concert » de pleurs amers et de cris de joie, mais tout est selon la pensée de Dieu. Ils sont d'une même pensée, bien qu'ils éprouvent les circonstances d'une manière différente. Quelle beauté ! Souhaitons ardemment qu'aujourd'hui encore, dans un christianisme en ruine, lorsque les fondements de la maison de Dieu, son assemblée, sont évoqués, il en résulte de la joie dans le coeur de nos jeunes !
 
 
                        L'achèvement et la dédicace
 
            La maison a été achevée, non sans peine, car l'ennemi est actif pour retarder les travaux, et même si possible les arrêter. « Ils bâtirent et achevèrent selon l'ordre du Dieu d'Israël… Et cette maison fut achevée…  ils célébrèrent la dédicace de cette maison de Dieu avec joie ; et ils offrirent pour la dédicace… » (Esd. 6 : 14-17).
 
                             Un temps de ruine – les ressources divines inchangées
 
            Les sacrifices offerts sont certes beaucoup moins nombreux que lors de la dédicace du temple de Salomon ! C'est la conséquence inéluctable d'un temps de ruine.
            On ne reviendra pas aux jours printaniers, pleins de fraîcheur, du début du christianisme. On ne fera pas revivre le début du livre des Actes. Mais nous avons les mêmes ressources qu'alors. Le Seigneur ne nous en a retiré aucune. Ce n'est pas Lui qui a changé. Mais la grâce peut nous être accordée, même dans un temps de ruine, de réaliser un peu ce qu'est la maison de Dieu.
 
                                   L'unité du peuple
 
             La maison est achevée ; elle est dédicacée et des sacrifices sont offerts pour les 12 tribus d'Israël, alors qu'il n'y en a que deux qui sont présentes. Les 10 autres ont été dispersées. Toutefois, devant Dieu, l'unité du peuple est inaltérable.
            Nous avons le privilège, même si nous ne sommes que « quelques-uns » réunis autour du Seigneur à sa table, de proclamer l'unité du peuple de Dieu. Nous sommes devant un seul pain, l'unité du Corps est proclamée. Ne confondons jamais la réalité inaltérable de l'unité du peuple avec la communion à la table du Seigneur ; ce sont deux choses distinctes. A la vue d'un seul pain, nous proclamons la réalité du seul corps du Seigneur, un corps spirituel constitué par tous les croyants sur la face de la terre.
 
 
                                   Sainteté - unité de l'Esprit
 
           Une condition spirituelle est précisée dans ce récit de la dédicace du temple : « Et les fils de la transportation célébrèrent la Pâque le quatorzième jour du premier mois, car les sacrificateurs et les lévites s'étaient purifiés comme un seul homme : ils étaient tous purs… Et les fils d'Israël... en mangèrent, et, avec eux, tous ceux qui s'étaient séparés de l'impureté des nations du pays pour rechercher l'Eternel, le Dieu d'Israël. Et ils célébrèrent la fête des pains sans levain pendant sept jours avec joie ; car l'Eternel les avait rendus joyeux… » (Esd. 6 : 19-22). Quelle fraîcheur ! Et pourtant ce n'était qu'un réveil, bien loin de la condition de l'origine. Après des siècles d'expériences combien douloureuses, ce rétablissement par la grâce divine est accordé à ceux qui reviennent sur le terrain qui avait été abandonné.
            Ils se sont purifiés comme un seul homme, dans une même pensée, séparés de l'impureté des nations du pays. Ils se sont séparés du monde ; s'il est une circonstance où les pensées divergent, où l'unité de l'esprit est difficile à réaliser, c'est bien quand il faut se séparer et se purifier du mal. C'est à ce moment-là que l'état de nos coeurs est mis en évidence.
            Ils ont célébré la Pâque, qui a son antitype dans le sacrifice du Seigneur à la croix, le fondement de notre délivrance, que nous rappelons à la Cène. On revient aux choses du commencement, dans la fraîcheur des choses retrouvées.
            Ils célèbrent la fête des pains sans levain pendant 7 jours, ce qui évoque toute la vie chrétienne vécue dans la séparation pour Christ. Malgré la précarité de ce temps, ils étaient certainement heureux de retrouver cette joie de la maison de Dieu restaurée. Mais ce n'était pas là la vraie source de la joie :  c'était Dieu lui-même, Sa présence. L'Eternel les avait « rendus joyeux ».
 
            N'y a-t-il pas, dans cette scène où est retrouvé ce qui avait été perdu, dans ce renouveau de fraîcheur, un grand encouragement pour nous, croyants ? C'est ce que nous pouvons goûter, même dans les temps les plus difficiles, s'il y a fidélité, sainteté et désir profond du coeur de rechercher la pensée du Seigneur.
 
 
 
            L'assemblée (Matt. 16 : 18 ; 1 Pier. 2 : 6-7)
 
                  Le fondement
 
                        Le Seigneur a fondé son assemblée : « Sur ce roc je bâtirai mon assemblée » (Matt. 16 : 18). Voilà le fondement déjà évoqué par le prophète Esaïe (28 : 16). Le sûr fondement, c'est Christ lui-même.
                         L'apôtre Pierre, qui a tiré grand profit des paroles que le Seigneur lui avait adressées personnellement, souvent au milieu de circonstances douloureuses pour la chair, se plaît à reprendre ce que le Seigneur lui a enseigné dans ses épîtres (notamment dans 1 Pier. 2). Il dépeint la qualité de ce fondement : Christ, la « pierre choisie, précieuse aux yeux de Dieu » (v. 4).
                        Le fondement de l'Assemblée, c'est donc Christ et son oeuvre. Pierre comme Paul ont travaillé sur un fondement qui était déjà posé (1 Cor. 3). Ni l'apôtre Paul, ni l'apôtre Pierre n'étaient le fondement. L'un comme l'autre - les deux seuls apôtres qui donnent, sous des aspects différents, des enseignements quant à l'assemblée - ont travaillé sur ce fondement.
 
 
                        Gloire à toi, Dieu d'amour, qui voulais sur la terre
                        De vrais adorateurs groupés devant leur Père !
                        Pour ton peuple autrefois tu demeurais caché,
                        Mais par le sang de Christ nous sommes approchés.
 
                        Jésus, sûr fondement de sa chère assemblée,
                        Est la pierre vivante aujourd'hui rejetée,
                        Précieuse à ton coeur, merveilleuse à nos yeux.
                        A lui soit gloire, honneur dans la maison de Dieu !
 
 
                        L'achèvement
 
                        « L' achèvement » de l'assemblée se déroule en 2 phases : 
             
                        - La première réalisation : après la glorification du Seigneur, le Saint Esprit est descendu (Act. 2). Il a lié en un seul corps les croyants mis au bénéfice de l'oeuvre du Seigneur. C'est à ce moment-là que l'assemblée a été constituée.
                       
                        - Le glorieux et définitif achèvement est mentionné en Ephésiens 5 : 25-27 où l'apôtre résume ce que le Seigneur a fait, ce qu'Il fait et ce qu'Il fera pour son assemblée :
                                    - dans le passé, Il s'est livré par amour pour elle.
                                    - dans le présent, Il accomplit quatre choses : Il la nourrit et la chérit, la purifie et la sanctifie. Nous ressentons dans nos coeurs quelque chose de cet amour de Christ pour son assemblée, son trésor dans le champ, le trésor de son coeur dans ce monde. Il la nourrit de lui-même. Il la purifie par ce travail de purification pratique. Il la sanctifie, la met à part pour lui-même.
                                    - bientôt, Il va se la présenter à Lui-même pour l'éternelle joie de son coeur.
 
                        Le fondement de l'assemblée, c'est Christ. L'achèvement de son assemblée, c'est quand Il se la présentera comme une vierge chaste au jour des noces.
 
 
                        Gloire à Jésus dans l'Eglise,
                        Pour son ineffable amour !
                        Lui-même il se l'est acquise,
                        Elle est à Lui sans retour.
                        Dans la maison de son Père
                        Bientôt il l'introduira ;
                        Brillante de sa lumière
                        Il se la présentera.
 
 
 
                                   
 
            La nouvelle Jérusalem (Apoc. 21 : 9-27 ; 22 : 1-5)
          
 
            Le chapitre 21 de l'Apocalypse, à partir du verset 9, donne la description de la sainte cité, la nouvelle Jérusalem durant le règne millénaire.
 
 
            Les fondements de la nouvelle Jérusalem
 
              « La muraille de la cité a 12 fondements et sur eux les noms des 12 apôtres de l'Agneau » (v. 14). Ces 12 noms sur les fondements de la sainte cité relient cette cité céleste au travail que les apôtres ont accompli  sous la direction de Saint Esprit après la Pentecôte sur la terre. Ils ont édifié sur le seul fondement qui est Jésus-Christ (1 Cor. 3 : 11) la maison de Dieu, où Dieu demeure, dirige et bénit. Une sphère de bénédiction et de gouvernement célestes a été ainsi constituée sur la terre.
              Cette oeuvre commencée sur la terre par le moyen des apôtres est vue dans son achèvement dans la cité en gloire. En effet, la cité ne montre pas l'Eglise telle que l'apôtre Paul la présente comme corps de Christ ou comme ayant accès à la maison du Père, mais comme vase de la manifestation de la gloire de Dieu devant le monde.
 
 
            Les portes de la sainte cité
 
              Le commencement d'une cité est marqué par la pose des fondements, son achèvement est vu dans l'établissement des portes et tout est parfait répondant aux exigences divines. Non seulement les fondements sont ornés de pierres précieuses (v. 19 : les saints reflétant la gloire de Christ), mais chacune des portes est « d'une seule perle » (v. 21).
              La seule perle dont est formée chacune des portes parle du prix qu'a l'Eglise pour Christ (Matt.13 : 46). De quelque côté qu'on l'approche, la cité montre le prix de l'Eglise pour Christ.
              Dans un jour à venir, le monde entier verra dans l'Eglise d'une part la valeur que Christ a pour Dieu et d'autre part le prix que l'Eglise a pour Christ ; alors les paroles du Seigneur à Philadelphie auront leur accomplissement : « Je les ferai venir et se prosterner devant tes pieds, et ils connaîtront que moi je t'ai aimé » (Apoc. 3 : 9).           
              Dans cette sainte cité de Dieu, il y aura un fleuve qui ne tarira jamais, un arbre dont les fruits ne manqueront jamais avec des feuilles qui ne se flétriront jamais.
 
 
               Le trône de Dieu et de l'Agneau
 
            Ce trône ne sera jamais ébranlé. « Et il n'y aura plus de nuit… Le Seigneur Dieu fera briller sa lumière… » (Apoc. 22 : 5).
 
 
 
 
            L'habitation de Dieu avec les hommes (Apoc. 21 : 1-8)
 
               Le livre de l'Exode (15 : 17) annonce prophétiquement le but final de Dieu, le moment où son « habitation » sera avec les hommes. « Nous attendons de nouveaux cieux et une nouvelle terre, dans lesquels la justice habite » (2 Pier. 3 : 13), déclare l'apôtre Pierre.
               Les versets 1 à 8 du chapitre 21 de l'Apocalypse présentent l'état éternel. Les « premières choses » seront à jamais passées et feront place aux choses glorieuses et éternelles. Dieu « habitera (tabernaclera) » avec les hommes ; « ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux, leur Dieu » (Apoc. 21 : 2-3). L'Eglise, appelée la nouvelle Jérusalem, « préparée comme une épouse ornée pour son mari » (Apoc. 21 : 2), aussi belle qu'au jour des noces de l'Agneau célébrées mille ans auparavant (Apoc. 19 : 7), occupera une place privilégiée.
               Tout sera achevé, les desseins de Dieu et les voeux de son amour seront parfaitement accomplis : « C'est fait. Moi, je suis l'alpha et l'oméga, le commencement et la fin » (Apoc. 21 : 6).
               « Dieu se reposera dans son amour » (Soph. 3 : 17) ; Il sera « tout en tous » (1 Cor. 15 : 28).
 
                                                  ---------------------------
 
 
                        Celui qui a commencé, achève. « Aura-t-il dit, et ne fera-t-il pas ? Aura-t-il parlé et n'accomplira-t-il pas ? » (Nom. 23 : 19). Celui qui a parlé est puissant pour accomplir ce qu'Il a décrété devoir être fait (Es. 45 : 10-11).
                         Chrétiens, nous sommes les objets de ce propos. Qu'Il nous donne d'en jouir toujours davantage et d'attendre le céleste et glorieux achèvement ; il fait partie de ces très précieuses promesses, de cette espérance qui va trouver bientôt sa réalisation. Mais qu'en attendant, Il nous donne de manifester quelque peu notre amour pour Lui, en réalisant le prix payé pour acquérir cette assemblée qui lui est si chère ! Que nos affections soient toujours orientées sur Lui dans l'attente de lui être rendus semblables, de le voir comme Il est, et de Lui adresser un éternel et glorieux hommage !
 
                                                                                                                                               
                             P. Combe - D'après les notes prises lors d'une méditation (nov. 2008)