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La convoitise et  la  tentation

 
Des avertissements solennels que nous donne l'Ecriture au sujet de la convoitise.

 

            « Chacun est tenté, étant attiré et amorcé par sa propre convoitise ; puis la convoitise, ayant conçu, enfante le péché ; et le péché étant consommé, produit la mort » (Jac. 1 : 14-15).
 
            Au début de son épître, l'apôtre Jacques montre que Dieu est saint et ne peut donc induire l'homme à pécher (Jac. 1 : 13) ; ce dernier ne peut donc pas rejeter sur Dieu la responsabilité de ses fautes. Satan, en revanche, sait stimuler les penchants de chaque être humain (se servir de sa « propre convoitise ») pour l'inciter à pécher.
            La convoitise est donc cette disposition intérieure au mal qui nous pousse à pécher, ce que l'apôtre Paul désigne par l'expression : « le  péché qui habite en moi ». Le croyant doit apprendre qu'en lui, c'est-à-dire en sa chair, « il n'habite point de bien » (Rom. 7 : 17-18). S'il ne veille pas, il peut facilement tomber dans le péché, car la vieille nature, la « chair », est encore en lui ; s'il cède à la convoitise, son activité prend alors le caractère de péché.
 
            Considérons quelques exemples dans l'Ecriture montrant la gravité des conséquences de la convoitise.
 
 
 
Quelques tristes exemples du chemin de la convoitise dans le coeur :
 
                        Eve
            « Et la femme vit que l'arbre était bon à manger et qu'il était un plaisir pour les yeux et que l'arbre était désirable pour rendre intelligent ; et elle prit de son fruit et en mangea ; et elle en donna à son mari pour qu'il en mangeât avec elle, et il en mangea » (Gen. 3 : 6).
 
                        Lot
            Toujours dans la Genèse, le livre des commencements, nous lisons : « Et Lot leva les yeux et vit toute la plaine du Jourdain qui était arrosée partout avant que l'Eternel détruisit Sodome et Gomorrhe, comme le jardin de l'Eternel, comme le pays d'Egypte tu viens à Tsoar. Et lot choisit pour lui toute la plaine du Jourdain » (Gen. 13 : 10-11).
 
                        Acan
            En secret Acan a désiré ce qu'il a vu, il l'a convoité, il l'a pris (Jos. 7 : 21). Nous en reparlerons plus loin.
 
                        David
            Plus loin, l'Ecriture rapporte au sujet de ce roi jusqu'alors fidèle : « Et il arriva au temps du soir, que David se leva… et se promena sur le toit… il vit une femme qui se lavait, et la femme était très-belle à voir ». Il apprend qu'elle est la femme d'Urie, le Héthien ; toutefois il envoie des messagers et la prend (2 Sam. 11 : 2-4).
 
 
 
Un avertissement donné par la parabole du « riche insensé » (Luc 12 : 16-21)
 
            « Voyez et gardez-vous de toute avarice ; car quelqu'un a beau être dans l'abondance, sa vie ne dépend pas de ses biens. Alors Il leur dit une parabole : le domaine d'un homme riche avait beaucoup rapporté ; et il calculait en lui-même, se disant : Que dois-je faire ? Car je ne sais pas où amasser mes récoltes. Puis il dit : Voici ce que je ferai : j'abattrai mes greniers, j'en bâtirai de plus grands et j'y amasserai tous mes produits et tous mes biens ; et je dirai à mon âme : Mon âme, tu as beaucoup de biens en réserve pour beaucoup d'années ; mange, bois, fais bonne chère. Mais Dieu lui dit : Insensé ! Cette nuit-même, ton âme te sera redemandée ; et ce que tu as préparé, qui l'aura ? Il en est ainsi de celui qui amasse des trésors pour lui-même, et qui n'est pas riche quant à Dieu » (v. 15-21).
 
            Cette parabole du Seigneur est un avertissement solennel qui s'adresse tout spécialement à ceux qui vivent aujourd'hui dans la société capitaliste dite de consommation.
            Accumuler, calculer, faire des projets à long terme : on couvre volontiers tout cela du terme de prévoyance. Eh bien, c'est au contraire la suprême imprévoyance, car c'est négliger ce que l'on a de plus précieux : son âme !
            « Insensé », tel est le nom que Dieu donne à cet homme (voir aussi Jér. 17 : 11). La vraie prévoyance est de mettre sa confiance en Dieu (v. 30). Si nous faisons passer d'abord son royaume et ses intérêts, Il se chargera entièrement des nôtres.   
            Fort d'une expérience de plusieurs millénaires, le « chef de ce monde » (Jean 14 : 30) cherche constamment à nous séduire, à détourner le coeur du croyant du sentier de la justice selon Dieu, à la recherche de sa propre prospérité matérielle. Parmi ses armes les plus récentes et les plus performantes, méfions-nous tout particulièrement des publicités subtiles et persuasives – elles sont conçues pour venir constamment arrêter nos regards et résonner de façon répétitive dans nos oreilles. Leur but ? Nous séduire en particulier par des promesses fallacieuses, promettant un enrichissement facile et rapide. Elles sont surtout répandues sans relâche par les médias.
            Retenons cet avertissement de Paul : « Ceux qui veulent devenir riches tombent dans la tentation et dans un piège, et dans plusieurs désirs insensés et pernicieux qui plongent les hommes dans la ruine et la perdition » (1 Tim. 6 : 9-10). Déjà l'apôtre constatait avec douleur : « Tous cherchent leurs propres intérêts, non pas ceux de Jésus Christ (Phil. 2 : 21). Avec joie, il mettait en évidence, au milieu du dévoiement général, des exceptions. Il y a toujours des croyants fidèles et dévoués, nageant à contre courant, tel que Timothée, qui avait été « connu à l'épreuve » (v .20, 22) et Epaphrodite, qui pensait à ses frères avec une vive affection (v. 25-26, 30).    
 
 
 
La faute d'Acan et ses conséquences (Jos. 7)
 
            « La ville sera anathème à l'Eternel, elle et tout ce qui s'y trouvera… seulement vous garderez de l'anathème, de peur qu'en prenant de l'anathème, vous vous rendiez vous-même anathème, et que vous ne fassiez devenir anathème le camp d'Israël et que vous ne le troubliez… Mais les fils d'Israël commirent un crime au sujet de l'anathème : Acan… prit de l'anathème et la colère de l'Eternel s'embrasa contre les fils d'Israël » (Jos. 6 : 17-18 ; 7 : 1).
            « Israël a péché et même ils ont transgressé mon alliance… les fils d'Israël ne pourront subsister devant leurs ennemis » (Jos. 7 : 11-12).
 
            Si le peuple d'Israël avait consulté l'Eternel avant de partir, non sans orgueil, à la conquête d'Aï, il aurait appris à discerner ce qui n'allait pas au milieu de lui et il n'aurait perdu aucun combattant !
 
 
                        Le péché d'Acan
 
            Le péché commence souvent par un regard : « j'ai vu parmi le butin un beau manteau… » (Jos. 7 : 21). Acan a délibérément désobéi ; il était sans doute assez facile pour lui de dérober les objets convoités. Il pensait ensuite les mettre à l'abri d'une découverte inopinée en les cachant tous dans la terre, sous sa tente. Apparemment, il n'a même pas eu l'occasion de jouir de son butin. D'ailleurs une conscience chargée, tourmentée, craignant d'être découverte, empêche souvent le coupable de jouir, même pour un temps, de ce qu'il a convoité et mal acquis. Acan devait se souvenir de ce qui avait été si tristement manifesté au désert. L'incrédulité du peuple, sa convoitise, sa désobéissance et tout ce que la Parole énumère dans le dixième chapitre de l'épître aux Corinthiens, avait abouti à des milliers de morts parmi eux (v. 6).
            Qu'y a-t-il dans nos maisons ? L'assemblée peut l'ignorer, et même volontairement ne pas s'en soucier, mais un péché comparable à celui d'Acan concerne toute la maison. Les membres de la famille, eux, savaient – et tout le peuple, qui lui ne savait pas, était directement concerné : « Israël a péché » (Jos. 7 : 11). Ils avaient - en la personne d'Acan, fils de Carmi, fils de Zabdi, fils de Zérakh, de la tribu de Juda (sa généalogie est soigneusement établie) - commis un crime (une infidélité) au sujet de l'anathème (Jos. 7 : 1). Le péché d'une seule personne peut produire de grands dégâts au milieu du peuple de Dieu, jusqu'au moment où il est décelé et où l'on s'en occupe activement et selon Dieu. Non seulement des individus - comme Samson - mais des assemblées aussi - sont réduites à l'impuissance par le péché, dans le cas de Marie, soeur d'Aaron et de Moïse, par exemple : « Le peuple ne partit pas jusqu'à ce que Marie eût été recueillie » (Nom. 12 : 15) !
 
 
                        Les conséquences de la faute non confessée
 
            Nous ne devons pas « tolérer » le péché en nous ni au milieu de nous. Le péché à l'intérieur d'un croyant est une plus grande menace que celle de l'Ennemi à l'extérieur ! La victoire à Jéricho aussi bien que la défaite à Aï ne dépendaient pas des forces militaires en présence, comme les espions le croyaient, bien à tort (Jos. 7 : 3) ! Même si les ennemis sont nombreux, ils seront vaincus si le Seigneur est avec les siens (Rom. 8 : 31). Le prophète Elisée avait dit à son jeune homme : « Ne crains pas ; car ceux qui sont avec nous sont en plus grand nombre que ceux qui sont avec eux » (2 Rois 6 : 16). A la prière de l'homme de Dieu, « l'Eternel ouvrit les yeux du jeune homme et il vit : et voici la montagne était pleine de chevaux et de chars de feu autour d'Elisée » (v. 17). Même si les ennemis sont en petit nombre, ils sont trop nombreux pour que nous espérions les vaincre, aussi longtemps qu'un « Acan » se trouve au milieu du peuple de Dieu !
            Chacun est donc appelé à sonder, avec le puissant secours du Seigneur, son propre coeur pour discerner, entre autres, quelle est son occupation, quel est le chemin qu'il suit et ses vrais buts. Peut-être dérobons-nous notre temps à Dieu ? Peut-être est-Il frustré de notre argent, de nos capacités, voire même de notre dévouement ? (Mal. 3 : 8). Acan cherchait sans doute à s'enrichir et à enrichir sa famille, puissions-nous ambitionner plutôt d'être « riches quant à Dieu » ! (Luc 12 : 21).
            Une faute que nous cachons, le refus de la confesser aux hommes et à Dieu prive de sa communion : dans de telles conditions un chrétien est battu d'avance. Chose plus grave encore, cette attitude porte atteinte au « grand nom » que nous portons. Christ sera déshonoré par notre défaillance !
 
 
                        La réponse à l'humiliation de Josué et la désignation du coupable
 
            Josué a déchiré ses vêtements, il tombe contre terre, il ne comprend pas du tout mais demande : « Que feras-tu pour ton grand nom ? » (Jos. 7 : 9). C'était un conducteur spirituel : sa prière était intelligente. Celui qui s'exprime ainsi sait faire passer la gloire de Dieu avant ses propres intérêts. « Aide-nous, ô Dieu de notre salut ! A cause de la gloire de ton nom, et délivre-nous et pardonne nos péchés à cause de ton nom », demande Asaph (Ps. 79 : 9).
            Dieu ordonne par deux fois à Josué de se lever, de sanctifier le peuple, il faut agir, sinon Dieu ne sera plus avec son peuple (v. 10, 13). Pour le jugement comme pour le combat, Josué se lève de bonne heure. L'affaire doit être réglée sans retard. Quand Dieu a éclairé notre conscience, il ne faut pas laisser traîner les choses.
            Dieu aurait pu avoir affaire directement avec Acan. Toutefois il voulait que le peuple comprenne combien il était grave que le péché se trouve au milieu du camp. Le péché d'un seul homme rend tout le peuple coupable - thème développé plus en détail dans Rom. 5 : 12-21.
            On procède donc au tirage au sort et le filet se resserre autour du coupable. Enfin le doigt de Dieu le désigne : « Acan est pris » (Jos. 7 : 18). Quoi de plus terrible que d'être démasqué par Dieu lui-même ? Lors du dernier repas avec ses disciples, Jésus leur désigna le traître, en tendant à Judas le morceau après l'avoir trempé (Jean 13 : 26).
            « Mon fils, je te prie, donne gloire à l'Eternel… », dit Josué au coupable (Jos. 7 : 19). La gloire de Dieu exige toujours la vérité. Alors Acan raconte sa triste histoire. C'est celle de toutes les convoitises, telles que celle dont Jacques montre l'engrenage funeste. Sont successivement concernés les yeux, puis le coeur, et enfin les mains pour saisir et cacher. « J'ai péché », avoue Acan ; « j'ai fait telle et telle chose… j'ai vu… je les ai convoités et je les ai pris » (v. 20-21). C'était un vol et en fait c'était Dieu qu'il avait volé. Dans l'histoire de l'Assemblée, on trouve, hélas, très tôt, le récit d'un couple, Ananias et Sapphira qui se rendent coupables du même péché de convoitise (Act. 5 : 1-4). Les fils et les filles d'Acan étaient apparemment au courant et ils vont subir le même châtiment.
            Le détail du butin est donné : un beau manteau de Shinhar - qui rappelle Babylone, un aspect du monde, de l'argent, de l'or, tout cela était caché sous la tente où Dieu seul les voyait. La Parole avertit : « Mais si vous ne faites pas ainsi, voici vous pécherez contre l'Eternel ; et sachez que votre péché vous trouvera » (Nom. 32 : 23).
 
 
                        Le jugement d'Acan et la porte d'espérance
 
            On ne peut oublier la conclusion de cette triste affaire : « Le péché étant consommé produit la mort » (Jac. 1 : 15). Pénible devoir : le méchant doit être ôté du milieu de l'assemblée d'Israël : il y a le même enseignement dans 1 Cor. 5 : 13.
            La transgression du commandement divin a été une source de trouble (Jos. 6 : 18) et le jugement de l'Eternel a dû s'exercer envers celui qui « troubla Israël » en agissant perfidement (1 Chr. 2 : 7 ; 5 : 25) : Acan a dû mourir à cause de ses propres péchés. A la différence de cet homme coupable, Christ est venu mourir pour nos péchés, le juste pour les injustes, afin de nous amener à Dieu. Nous avons été libérés de l'esclavage de l'Ennemi et notre culpabilité a été effacée devant Dieu. Notre reconnaissance monte pour l'éternité vers ce précieux Sauveur !
            « Acor », c'est-à-dire « trouble », est le nom donné ensuite à la vallée où Acan et les siens furent lapidés (Jos. 7 : 26) ;  à tous les membres de sa famille qu'il a entraînés dans sa ruine, il faut ajouter au moins les 36 hommes tués par les habitants d'Aï (Jos. 22 : 20 ; 7 : 7).
            Mais, bien que contraint de le châtier, Dieu aime son peuple : Acor (la vallée du trouble) deviendra une « porte d'espérance » (Osée 2 : 15), lorsque dans l'avenir la nation d'Israël reconnaîtra son péché et sera rétablie dans la communion de l'Eternel. Alors seront ôtées les sentences « Lo-Ammi » et « Lo-Rukhama » prononcées sur le peuple coupable ; celui-ci jouira de la miséricorde et des bénédictions divines.
 
 
 
Mise en garde de la Parole de Dieu contre la convoitise :
 
            « Revêtez le Seigneur Jésus Christ et ne prenez pas soin de la chair pour satisfaire à ses convoitises » (Rom. 13 : 14).
            « Marchez par l'Esprit et vous n'accomplirez point la convoitise de la chair… Ceux qui sont du Christ ont crucifié la chair avec les passions et les convoitises » (Gal. 5 : 16, 24).
Nous sommes aussi exhortés à dépouiller « le vieil homme qui se corrompt dans les convoitises trompeuses, à être renouvelés dans l'esprit de notre entendement, et a revêtir le nouvel homme... » (Eph. 4 : 22-24).
            L'apôtre nous dit aussi : « Mortifiez vos membres qui sont sur la terre, la fornication, l'impureté, les affections déréglées, la mauvaise convoitise, et la cupidité qui est de l'idolâtrie ». Il s'adresse ainsi aux enfants de Dieu, à ceux qui sont ressuscités avec le Christ (Col. 3 : 1).
            Enfin, à un jeune homme, Timothée, son enfant bien-aimé, Paul recommande : « Fuis les convoitises de la jeunesse et poursuis la justice, la foi, l'amour, la paix avec ceux qui invoquent le Seigneur d'un coeur pur » (2 Tim. 2 : 22).
 
            Ce ne sont que quelques citations de la Parole de Dieu parmi beaucoup d'autres. Mais nous remarquons qu'en dénonçant le mal, ces exhortations présentent chaque fois au croyant l'antidote pour que sa conduite reste digne de son appel céleste.
 
 
                                                                                  Ph. L.    le 04. 09.08
 
 
                                    Jour après jour, Seigneur, enseigne-moi ;
                                    Garde mon faible coeur bien près de toi.
                                             Que dans un chemin droit je marche par la foi,
                                    Les yeux fixés sur toi, mon Rédempteur !
 
                                             Par ton Esprit, Seigneur, enseigne-moi
                                    A vivre à ton honneur, où que je sois.
                                    Jusqu'au bout du chemin, par ton pouvoir divin,
                                    Que je reste en ta main, ô mon Sauveur !