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L'herbe, l'épi et le plein froment
 
L'enseignement donné par cette image dans l'Evangile 
Le travail inlassable du divin Semeur avant la moisson 

« La terre produit spontanément du fruit, premièrement l'herbe, ensuite l'épi, et puis le plein froment dans l'épi ; et quand le fruit est produit, on y met aussitôt la faucille, parce que la moisson est arrivée »          Marc 4 : 28-29
 
            A la période automnale, dans la matinée et dans la soirée, la nature s'enveloppe de brume. Mais comment décrire les brasiers ardents du milieu du jour, des derniers soleils de l'arrière-saison ? Les arbres sont tachés d'or, de violet, de pourpre et d'écarlate, de jaune aussi.
            C'est un des moments de l'année où le cultivateur doit déployer une grande activité. C'est l'époque des labours. Le soc de la charrue et son versoir coupent le sol horizontalement. Ameublie, la terre est exposée à l'air dans toutes ses parties. Viennent les semailles, le cultivateur arpentant les sillons d'un pas uniforme et cadencé. Les mouvements séculaires pour l'ensemencement sont connus de tous.
 
            Son travail terminé, le cultivateur rentre chez lui et s'abandonne au sommeil durant la nuit, tandis que le grain précieux repose dans l'obscurité du sillon. Voici l'hiver hostile : la neige tombe en bourrasques ; le ciel est livide et très bas. Quand les flocons se sont abattus en abondance, les champs sont recouverts d'un manteau blanc.
 
            Il est dit du Maître de la nature : « Il fait germer l'herbe pour le bétail, et les plantes pour le service de l'homme, faisant sortir le pain de la terre » (Ps. 104 : 14) et encore : « Tu as visité la terre, tu l'as abreuvée, tu l'enrichis abondamment... Tu prépares les blés, quand tu l'as ainsi préparée. Tu arroses ses sillons, tu aplanis ses mottes, tu l'amollis par des ondées, tu bénis son germe » (Ps. 65 : 9-10).
            Au printemps, un immense tapis de verdure s'offre aux regards ravis. La rosée s'accroche aux brins d'herbe, de merveilleuses gouttelettes d'eau aux couleurs irisées. Le miracle de la germination a eu lieu !
            La semence porte en elle un devenir. Elle contient un principe vivant de développement, une force cachée, secrète, qui va faire atteindre à la plante une plénitude de perfection ! La plante se développe selon un but déterminé d'avance : la maturité est un merveilleux épanouissement. L'accroissement de toutes les parties de la plante a lieu rapidement après la « levée ». La floraison se produit une quinzaine de jours avant l'épiage. La maturité succède au grain laiteux.
 
L'enseignement donné par cette image dans l'Evangile :
 
            Avec quel soin minutieux le Seigneur Jésus a décrit les sept états successifs par lesquels passe la semence :
                        Elle est jetée en terre
                        Elle germe
                        Elle croît
                        L'herbe est produite
                        L'épi est formé
                        Le fruit vient à maturité
                        Le temps de la moisson est arrivé !
            Tout ceci sert à illustrer des vérités spirituelles importantes.
 
                        - L'herbe :
            En premier lieu, l'herbe est produite. Moïse écrit : « Ma doctrine distillera comme la pluie; ma parole descendra comme la rosée, comme une pluie fine sur l'herbe tendre » (Deut. 32 : 2). David déclare : « Par sa clarté l'herbe tendre germe de la terre après la pluie » (2 Sam. 23 : 4). Esaïe parle de « l'herbe verte » (2 Rois 19 : 26). C'est, en type, la pure fraîcheur de l'aube de la vie, chez celui qui est passé « de la mort à la vie » (Jean 5 : 24).
            Il y a trois classes de personnes dans la famille de Dieu : les pères, les jeunes gens et les petits enfants. Tous sont rangés sous le même vocable : « enfants ». Jean dit : « Je vous écris, enfants, parce que vos péchés vous sont pardonnés par son nom » (1 Jean 2 : 12). Ce privilège du pardon des péchés est commun à tous les membres de la famille de Dieu. Il faut souligner que dans ces trois classes de personnes il n'est nullement question d'âge, mais uniquement d'expérience, ce qui n'est pas du tout la même chose.
            Nous lisons donc : « Je vous écris, petits enfants, parce que vous connaissez le Père » (1 Jean 2 : 13). C'est le premier message adressé aux petits enfants. Il y en aura deux pour chaque catégorie de personnes. La connaissance de Dieu comme Père est la grande caractéristique du christianisme. Le troisième jour après sa mort, à peine l'aube lumineuse commence-t-elle à poindre, que Jésus sort du tombeau. Un majestueux silence règne dans le jardin. Jésus, apparaissant à Marie de Magdala, lui délivre un pur message évangélique, le plus sublime qui soit, en disant : « Je monte vers mon Père et votre Père, et vers mon Dieu et votre Dieu » (Jean 20 : 17).
 
 
                        - L'épi :
            L'épi tout petit se distingue, quand, au renouveau, on fend une tige de blé par le milieu. L'épi ne reste pas longtemps caché dans le tuyau. Des lois strictes président en effet à la végétation. Un ordre admirable existe aussi dans la croissance « à salut » (1 Pier. 2 : 3). L'apôtre Jean dit : « Je vous écris, jeunes gens, parce que vous avez vaincu le méchant (1 Jean 2 : 13). Et dans son second message, il ajoute : « Je vous ai écrit, jeunes gens, parce que vous êtes forts, et que la parole de Dieu demeure en vous, et que vous avez vaincu le méchant » (1 Jean 2 : 14). Laissant les exhortations qui suivent, arrêtons-nous ici à la description du caractère des jeunes gens.
            « Vous avez vaincu le méchant ! ». Les jeunes gens ont plus d'expérience que les petits enfants. Ils ont eu des combats à livrer, des luttes à soutenir, ce qui fait partie de l'éducation chrétienne. Ils ont « vaincu le méchant ». Celui-ci a été à l'oeuvre : lorsqu'il s'agit de la gloire de Christ, immédiatement l'ennemi est en activité ! Mais les jeunes gens ont montré qu'ils étaient forts, que la parole de Dieu demeurait en eux. L'expression «vous avez vaincu le méchant » signifie : « vous avez vaincu et êtes victorieux ».
            Plus tard, l'antichrist sera un féroce usurpateur. L'apôtre avertit que le principe de l'antichrist est déjà maintenant dans le monde (1 Jean 4 : 1-4).
 
                        - Le « plein froment » :
             Le « plein froment » fait penser aux pères dans cette vaste famille de la foi. On remarque que les deux messages qui leur sont adressés sont rigoureusement identiques ! L'apôtre dit : « Je vous écris, pères, parce que vous connaissez (avez connu et connaissez) celui qui est dès le commencement » (1 Jean 2 : 13-14). L'apôtre n'ajoute rien à ce qu'il a déjà dit. C'est de l'entière maturité qu'il s'agit, dernière et bienheureuse étape dans le développement de la vie de Dieu dans un coeur. De la marche avec Dieu vient la connaissance expérimentale de Dieu. Et la réalisation du caractère inchangeable de Celui qui est « dès le commencement » fait que, hors de Lui, l'âme ne peut rien désirer. Tout ce qui n'est pas Christ est sans aucune importance réelle. Christ est Celui qui attire les pensées et satisfait le coeur.
           
 
Le travail inlassable du divin Semeur avant la moisson :
 
            Le serviteur parfait sème la Parole au coeur des enfants des hommes. Chacun est appelé individuellement au salut. Mais bientôt viendra la moisson. Avec la moisson, c'est l'ensemble, la totalité qui est en vue. On ne moissonne pas un épi de blé ! Quelle belle moisson pour le Seigneur (Ps. 126 : 6) ! Serviteur par excellence, Il prend ici la position de quelqu'un, dont il est dit, en relation avec la croissance de la plante, « sans qu'Il sache comment » ! Voilà qui est bien en harmonie avec l'évangile du vrai serviteur ! Jésus a réalisé en plénitude que Dieu seul donne l'accroissement (1 Cor. 3 : 6).
 
            Lecteur, il est impossible que vous n'ayez jamais eu de contact avec l'Evangile. Mais, la Parole de Dieu a-t-elle germé en votre coeur ? Prenons garde, il peut y avoir dans notre vie ce qui est un obstacle à sa germination !
 
                                                                                              A.S.L.