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POURSUIVEZ LA SAINTETE (7)
 
 
 
5- Chute et restauration
 
 
            Lire 2 Samuel 11 : 27 ; 12 : 1-9, 13-23 ; Psaume 51
 
                       
                                   5.1 : Causes et origine d'une chute
 
                        Les causes les plus fréquentes sont les suivantes :
 
                                               - Manque de vigilance et de fermeté
                       
                        Parmi les conditions morales nécessaires à la préparation du croyant à la lutte, la vigilance, la fermeté et la sobriété revêtent une importance primordiale. Dès qu'elles font défaut, l'ennemi nous surprend par quelque tentation que nous ne discernons pas, faute de vigilance. Prenons donc garde aux circonstances dans lesquelles nous nous trouvons ou dans lesquelles nous nous plaçons de propos délibéré. Dans sa parabole (2 Sam. 12 : 1-6), Nathan parle d'un voyageur : un événement inattendu survient, une occasion se présente. Les Proverbes nous parlent du jeune homme qui se promène le soir dans les rues par désoeuvrement et entre chez une femme de mauvaise vie (Prov. 7 : 6-23). Un regard de convoitise, et le coeur est attiré, puis les pieds suivent le coeur. C'est pourquoi le Seigneur Jésus nous invite à « arracher » notre oeil, et à « couper » notre main ou notre pied, s'ils sont pour nous une occasion de chute (Matt. 5 : 29, 30 ; 18 : 8, 9 ; Marc 9 : 43-48) : l'oeil par lequel la tentation entre dans le coeur, la main qui commet l'acte mauvais, le pied qui nous conduit dans un lieu où le Seigneur ne peut nous accompagner.
 
 
                                               - Paresse et sommeil spirituels
 
                        Ce sont les mêmes caractères, mais plus accentués : le mal intérieur est plus grave. Au lieu de se mettre à la tête de son armée, lorsqu'elle entra en campagne, David « resta à Jérusalem » (2 Sam. 11 : 1). Le voilà désoeuvré : « Et il arriva, au temps du soir, que David se leva de son lit de repos » (v. 2). C'est une ruse à laquelle Satan recourt assez fréquemment : nous donner l'envie de ne rien faire. Fuyons donc le désoeuvrement, en particulier le soir, surtout si nous nous trouvons seuls, peut-être dans une ville étrangère. Le « lit de repos » a été pour David, et est encore souvent pour nous, le point de départ de la tentation, qui amène la chute, la honte, le châtiment.
 
                        Veillons donc ! Si nous sommes actifs pour le Seigneur, nous serons préservés de bien des tentations. Gardons-nous de la paresse et de la somnolence. Plusieurs passages décrivent le comportement du paresseux et les conséquences de sa fainéantise. D'abord, au lieu de faire comme la fourmi qui prépare son pain en été, il dort durant la moisson (Prov. 6 : 6, 8 ; 10 : 5). On aurait bien le temps de se nourrir de la Parole de Dieu, d'amasser de la nourriture durant l'été de la vie, de meubler une mémoire encore jeune du « pain » qui pourrait être « trouvé après bien des jours » (Eccl. 11 : 1) pour s'en nourrir soi-même et le partager avec d'autres ; mais on redoute l'effort qu'une telle étude implique et l'on « dort pendant la moisson ».
                        Certes, on lit sa Bible chaque jour et l'on suit les réunions, mais on n'assimile pas ce qu'on entend. On a bien « enfoncé sa main dans le plat », mais on ne l'a pas « ramenée à sa bouche » (Prov. 19 : 24).
                        On a entendu une « bonne méditation », mais on l'oublie aussitôt. « Le paresseux ne rôtit pas sa chasse ; mais les biens précieux de l'homme sont au diligent » (Prov. 12 : 27).
                        Certains chrétiens en viennent ainsi à se contenter d'une vie spirituelle « au rabais » et ne font aucun progrès. « La porte tourne sur ses gonds et le paresseux sur son lit » (Prov. 26 : 14). On se retrouve, année après année, toujours au même point, comme une porte qui, malgré ses multiples rotations, n'avance pas d'un pouce. Et que dire de ceux qui ont peur de rendre témoignage et dont le seul souci est de ne pas se compromettre pour Christ ? Au lieu de « descendre dans la rue », ils préfèrent rester à l'abri, car « le paresseux dit : Il y a un lion rugissant sur le chemin, un lion dans les rues » (Prov. 22 : 13 ; 26 : 13).
 
                        Le sommeil spirituel a été, de tout temps, la cause majeure de l'affaiblissement du témoignage collectif et individuel ; il est à l'origine de maintes chutes dans la vie des croyants. Puissions-nous entendre la solennelle injonction : « Réveille-toi, toi qui dors, et relève-toi d'entre les morts, et le Christ luira sur toi » (Eph. 5 : 14).
 
 
                                               - L'orgueil et la confiance en soi
 
                        « Cela ne m'arrivera pas ! » Voilà ce que nous pensons en nous-mêmes lorsque nous apprenons la chute d'un de nos frères. Pierre, plein de confiance en soi, affirme : « Si même tous étaient scandalisés, je ne le serai pourtant pas moi » (Marc 14 : 29). On juge sévèrement les autres. On a même la prétention de les enseigner ; or, la Parole nous dit : « Toi donc qui enseignes les autres, ne t'enseignes-tu pas toi-même ? » (Rom. 2 : 21). Le Seigneur doit parfois nous laisser suivre un chemin de volonté propre, afin que nous apprenions, par une expérience douloureuse, à quoi il aboutit. « L'orgueil va devant la ruine » (Prov. 16 : 18).
 
 
                                               - Manque de communion et de piété
 
                        Il ne faut pas longtemps pour que notre coeur se laisse accaparer par les vanités, par les choses qui se voient mais ne sont que pour un temps (2 Cor. 4 : 18). Le diable se sert de tout pour nous détourner du Seigneur, même des choses dites légitimes : occupations professionnelles, affections naturelles... On ne prend plus le temps de nourrir son âme de la Parole de Dieu et de cultiver la communion par la prière. Si le Seigneur n'intervient pas en grâce pour nous réveiller par l'Esprit, la chair prend le dessus. L'exemple nous en est donné par David et toutes ses machinations à l'égard d'Urie. Le croyant charnel peut tomber plus bas qu'un homme du monde. David devient un criminel, sans que, apparemment, sa conscience réagisse pendant une année environ, jusqu'à ce que Dieu lui dise par la bouche de Nathan : « Tu es cet homme ! » (2 Sam. 12 : 7).
 
 
                                               - Les influences
 
                        Le croyant doit prendre garde aux influences que son milieu exerce sur lui et, peut-être aussi, sur son entourage. C'est ainsi qu'Abraham, craignant la famine, descend en Egypte sans que Dieu l'y ait envoyé. Là, il ment par crainte des Egyptiens et se fait expulser du pays. Mais il en ramène Agar, la servante qui sera, durant plus de vingt-cinq ans, une cause de trouble grave pour sa famille, jusqu'à ce qu'il soit contraint de la chasser dans des conditions assez peu honorables. Lot avait gardé le souvenir des plaines d'Egypte, arrosées et verdoyantes. Quand son oncle et lui doivent se séparer, Lot, invité par Abraham à choisir, lève ses yeux et voit toute la plaine du Jourdain arrosée comme le pays d'Egypte, et il porte son choix sur Sodome, choix qui entraîne sa ruine spirituelle et matérielle (Gen. 12 : 9-20 ; 13 : 10). L'influence de l'Egypte avait pénétré dans la famille d'Abraham. Que ceux qui ont charge d'âmes, en particulier les parents de jeunes enfants, veillent à préserver leur famille de l'atmosphère du monde. Que, d'autre part, chaque époux soit conscient de l'influence, bonne ou défavorable, qu'il exerce sur son conjoint. Et qu'enfin les jeunes croyants veillent à ne pas se laisser entraîner par des amis ou des camarades mondains.
                                              
 
 
                                   5.2 : Restauration
 
                        David était âgé d'environ cinquante-cinq ans quand il fit la terrible chute que nous venons de considérer. Tout au long de sa vie, Dieu l'avait comblé de nombreux bienfaits, ainsi que Nathan le lui rappelle (2 Sam. 12 : 7, 8). Il n'en était que plus coupable d'avoir agi comme il l'avait fait. Et pourtant, Dieu lui pardonne et le restaure dans son âme. Telle est la grâce divine qui, après nous avoir sauvés, nous accompagne tout le long de notre course pour nous enseigner, nous garder de chutes,et, si nous sommes tombés, nous restaurer. Mais cette restauration comporte un travail profond dans l'âme.
 
                                               - L'action du Saint Esprit
 
                        Toute chute interrompt la communion avec le Seigneur et attriste le Saint Esprit. L'Esprit, typifié ici par Nathan, travaille en nous, afin de nous réveiller et nous convaincre de péché ; puis il nous amène à nous juger. Dieu peut se servir de différents moyens pour produire cette conviction de péché : la Parole, le ministère d'un frère, l'épreuve... David avait persévéré longtemps dans le mal, sans s'apercevoir, apparemment, qu'il avait gravement offensé Dieu par deux crimes horribles. A l'action du Saint Esprit s'ajoute aussi l'intercession de Christ : « Si quelqu'un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus Christ, le juste ; et lui est la propitiation pour nos péchés » (1 Jean 2 : 1, 2). Ce n'est pas nous qui lui demandons d'intercéder en notre faveur ; il le fait de son propre chef, à cause de son amour immuable pour nous.
 
 
                                               - Repentance et confession
 
                        La repentance est, selon le sens du mot grec « métanoïa », un changement de pensée. Elle est le jugement que l'on porte sur soi-même et sur ses actes passés, à la lumière de Dieu. Le coupable reconnaît en son coeur qu'il a mal agi et il le déclare ouvertement. C'est pourquoi la repentance et la confession sont liées et sont également indispensables à la restauration de l'âme. Sans elles, la communion avec Dieu ne peut être rétablie. Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner. Dieu demande donc la confession et non des prières rituelles, et encore moins des pénitences.
 
                        « Et David dit à Nathan : J'ai péché contre l'Eternel » (2 Sam. 12 : 13). Puis il s'adresse directement à Dieu : « Contre toi, contre toi seul, j'ai péché, et j'ai fait ce qui est mauvais à tes yeux » (Ps. 51 : 4). La repentance est caractérisée par le sentiment profond, sincère, douloureux, que, par notre péché, nous avons offensé Dieu lui-même et porté atteinte à sa sainteté et à sa gloire. Nous ne devons pas nous contenter d'un sentiment superficiel de culpabilité. « Il n'y a peut-être rien qui endurcisse autant le coeur que l'habitude de confesser le péché sans le sentir » (J.N. Darby). Une telle légèreté ne nous caractérisera pas si nous nous souvenons que Dieu a dû frapper son Bien-aimé et l'abandonner sur la croix, à cause de nos péchés. « Il y a pardon auprès de toi, afin que tu sois craint » (Ps. 130 : 4).
 
                        Quant à la confession, elle doit être précise et désigner le péché commis par son nom. Il importe également de rechercher soigneusement, en la sainte présence de Dieu, l'origine de ce péché, afin que soient jugés non seulement le fruit, mais aussi la racine du mal, et qu'un travail profond et durable s'opère dans l'âme. Il faut que nous soyons bien d'accord avec Dieu sur ce qui est mal et que nous en acquérions une sainte horreur. Lorsqu'on a fait tort à quelqu'un, il faudra également le lui confesser (Matt. 5 : 24). Il peut y avoir aussi une confession réciproque des péchés (Jac. 5 : 16).
 
 
                                               - Pardon et restauration
 
                        Le croyant qui se repent et qui confesse sa faute, peut être assuré du pardon immédiat et total de Dieu. « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité » (1 Jean 1 : 9). Par son pardon, Dieu nous délivre de notre culpabilité ; la purification ôte la souillure produite par le péché. Dieu est « juste » en agissant de la sorte, parce que le sang de Christ a fait propitiation pour nous. « Le sang de Jésus Christ son Fils nous purifie de tout péché... Lui est la propitiation pour nos péchés » (1 Jean 1 : 7 ; 2 : 2). C'est par-dessus tout le sacrifice de Christ qui rend possibles le pardon et la restauration. Dans les sacrifices offerts pour les péchés sous l'ancienne alliance, nous avons, en type, ce pardon accordé à celui qui, ayant péché, confessait sa faute et offrait un sacrifice. Dieu déclare chaque fois : « Le sacrificateur fera propitiation pour lui, et il lui sera pardonné » (Lév. 4 : 20, 26, 31, 35 ; 5 : 6, 10, 13, 16, 18, 26). Le pardon était assuré dès que le sacrifice avait été offert. Il n'y a de restauration possible que si l'on réalise par la foi que Christ est mort aussi pour ce péché ; Dieu est juste envers Christ, en pardonnant le coupable qui se repent et met toute sa confiance dans l'oeuvre de la croix. Si Dieu peut ainsi nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité, c'est qu'il n'y a aucune limite à la valeur de l'expiation, à l'efficace du sang de Christ, à la puissance de l'intercession de notre divin Avocat.
 
                        David a pu faire l'expérience de ce pardon immédiat de Dieu : à peine a-t-il confessé son péché que Nathan lui déclare : « Aussi l'Eternel a fait passer ton péché : tu ne mourras pas » (v. 13). Dieu avait pourvu d'avance au pardon de David. Satan s'efforce de nous empêcher de venir à Dieu pour lui confesser notre péché, car il désirerait nous maintenir dans l'état de faiblesse, de stérilité, de tristesse qui nous caractérise aussi longtemps que le péché n'est pas confessé. Mais, comme le skieur se relève après une chute et ne reste pas couché dans la neige, nous ne prêterons pas l'oreille aux suggestions de Satan : connaissant le coeur de Dieu et les ressources de sa grâce, nous viendrons à lui sans tarder et lui confesserons notre péché dans un esprit de repentance et de contrition ; « le juste tombe sept fois et se relève » (Prov. 24 : 16).
 
                        La restauration du croyant qui a péché peut s'effectuer en plusieurs étapes. Pour Pierre, il y eut d'abord le regard que Jésus lui adressa, dans le prétoire, et qui provoqua ses larmes amères (Luc 22 : 60-62). Puis, le Seigneur lui apparut personnellement après sa résurrection, sans que l'Ecriture nous révèle l'entretien qu'Il eut avec son disciple (Luc 24 : 34 ; 1 Cor. 15 : 5). Enfin, Jésus opéra une restauration complète, après laquelle il put confier une nouvelle mission à Pierre : « Pais mes agneaux ; paix mes brebis ; suis-moi » (Jean 21 : 15-18). De même, David, entièrement restauré, peut dire : « J'enseignerai tes voies aux transgresseurs, et des pécheurs se retourneront vers toi » (Ps. 51 : 13). Une fois la restauration accomplie, la communion est rétablie, le péché est pardonné, couvert, oublié.
 
                        Si tel est le cas aux yeux de Dieu, il faut qu'il en soit de même pour l'ancien coupable. Nous doutons parfois de l'étendue de la grâce divine et de la perfection de l'oeuvre qu'il opère en nous lorsqu'il nous restaure. Comme le fils prodigue, nous nous contenterions de dire : « Traite-moi comme l'un de tes mercenaires » (Luc 15 : 19), ignorant que, quant à nous, nous n'avons pas plus droit à la place de mercenaires qu'à celle de fils, et que, d'autre part, une telle position ne serait pas conciliable avec la grâce de Dieu. Acceptons donc avec reconnaissance le pardon complet que Dieu nous accorde et la restauration pleine et entière de la communion avec lui.
 
 
                                               - les fruits de l'humiliation
 
                        « Les sacrifices de Dieu sont un esprit brisé. O Dieu ! tu ne mépriseras pas un coeur brisé et humilié » (Ps. 51 : 17). Le pardon donne la conscience de la grâce de Dieu et crée un esprit humble. Pierre avait passé par cette expérience. C'est pourquoi il exhortait à l'humilité, « car Dieu résiste aux orgueilleux mais il donne la grâce aux humbles » (1 Pier. 5 : 5). La joie du salut et la communion sont retrouvées (Ps. 51 : 12). « Si je ne te lave, dit le Seigneur Jésus à Pierre, tu n'as pas de part avec moi » (Jean 13 : 8). Mais une fois nos pieds lavés de la souillure contractée dans le chemin, l'âme jouit d'une « part » bénie avec le Seigneur. Celui qui a passé par une telle expérience redoublera de vigilance, se défiera de lui-même, se tiendra plus près que jamais du Seigneur, mettra toute sa confiance en lui. « Car quand je suis faible, alors je suis fort » (2 Cor. 12 : 10).
 
 
                                               - Le gouvernement de Dieu
 
                        L'histoire de David met en lumière le gouvernement de Dieu en rapport avec le péché commis par un de ses enfants. Nathan annonce à David le châtiment de Dieu : « l'épée ne s'éloignera pas de ta maison, à jamais... » (2 Sam. 12 : 10-12) et « le fils qui t'est né mourra certainement » (v. 14). David s'incline devant la volonté de Dieu (v. 16-17). Il avait dit à Nathan : « L'homme qui a fait cela est digne de mort et il rendra la brebis au quadruple » (v. 6), prononçant ainsi un jugement contre lui-même. En fait, nous le voyons, peu de temps après, « rendre la brebis au quadruple » :
 
                                   * « Et David supplia Dieu pour l'enfant, et David jeûna ; et il alla et passa la nuit couché sur la terre » (v. 16).
                                   * Lors du meurtre d'Amnon par Absalom : « Et le roi se leva, et déchira ses vêtements, et se coucha par terre » (13 : 31).
                                   * Lors de la mort d'Absalom : « Et le roi fut très ému, et il monta à la chambre au-dessus de la porte et pleura ; et en allant, il disait ainsi : Mon fils Absalom, mon fils ! mon fils Absalom ! Fussé-je mort à ta place ! Absalom, mon fils, mon fils ! » (18 : 33).
                                   * Tout à la fin de la vie du roi, Adonija, que « son père n'avait jamais chagriné » (1 Rois 1 : 6) veut de son propre chef se faire nommer roi à la place de son père, alors que celui-ci règne encore. Sans l'intervention de Salomon, il serait mort sans retard ; ce fut son sort peu après la mort de David (2 : 25).
 
                        Ces paroles émouvantes ne nous rappellent-elles pas la solennelle déclaration de l'Ecriture : « Ne soyez pas séduits ; on ne se moque pas de Dieu ; car ce qu'un homme sème, cela aussi il le moissonnera » (Gal. 6 : 7) ?
 
 
 
                                    5.3 : Rechutes
 
                        Nous chantons parfois :
 
                                   « Ah ! s'il est vrai que mes pieds ont laissé
                                   Mille faux pas empreints sur la poussière »
 
                        Faute de vigilance, nous pouvons, en effet, nous laisser séduire de nouveau par la chair, si nous oublions de « porter toujours partout dans le corps la mort de Jésus » (2 Cor. 4 : 10). Pour reprendre une image connue, la chair doit être traitée comme un serviteur infidèle à qui il faut absolument retirer toute confiance. Malheureusement, il arrive parfois que, par inadvertance, on laisse ouverte la porte d'un secrétaire et le serviteur infidèle fait aussitôt main basse sur l'argent qui s'y trouve. Le croyant ne doit jamais perdre de vue que la chair en lui est une nature corrompue et ennemie. Mais il peut compter sur la grâce de Dieu qui « est puissant pour faire abonder toute grâce envers nous, afin qu'ayant toujours, en toutes choses, tout ce qui suffit, nous abondions pour toute bonne oeuvre » (2 Cor. 9 : 8). Lui qui a délivré notre âme de la mort, ne garderait-il pas nos pieds de broncher, pour que nous marchions devant lui, dans la lumière des vivants ? (Ps. 56 : 13). Plus d'un croyant peut proclamer par expérience : « Tu as délivré mon âme de la mort, mes yeux de larmes, mes pieds de chute » (Ps. 116 : 8). Oui, Dieu a le pouvoir de nous garder sans que nous bronchions ! (Jude 24).
 
                        Certes, la perfection, c'est-à-dire notre identification avec Christ, ne sera atteinte que dans la gloire. L'apôtre Paul le disait de lui-même : « Non que je sois déjà parvenu à la perfection, mais je poursuis... » (Phil. 3 : 12). Allons donc de l'avant avec assurance, fixant nos yeux sur Jésus et mettant toute notre confiance en lui. Il veut faire sa demeure en nous, et si la tentation frappe encore à la porte de notre coeur, il a le pouvoir de nous en préserver.
 
 (à suivre)
                                                                                     M. Tapernoux