bible-notes.org

Imprimer ou partager la page :
Quelques instructions tirées du livre du Deutéronome
 
Deutéronome 1 : 1-7, 19, 46 ; 2 : 1-3, 13
 
            Israël a reçu la loi de Dieu en Horeb ; c'est là aussi que le tabernacle a été construit. Le peuple y est resté environ un an. Ensuite, Dieu a dit : « Vous avez assez tourné autour de cette montagne ; dirigez-vous vers le nord » (Deut. 2 : 3).  Il avait mis devant eux ce pays dans toute son étendue, c'est-à-dire jusqu'au grand fleuve Euphrate. Il ne fallait que onze journées pour arriver à la frontière (Deut. 1 : 2), mais les Israélites sont restés longtemps autour de Kadès-Barnéa. Ils n'avaient pas la foi indispensable pour entrer dans le pays. Et tout cela a été écrit pour notre instruction (Rom. 15 : 4).
            La base de leur salut, c'était le sacrifice de la Pâque et le sang mis sur les poteaux et le linteau des portes de leurs maisons. L'ange de l'Eternel venu exécuter le jugement n'est pas entré dans leurs habitations : celui qui méritait la mort était épargné, car le sang était placé entre Dieu et lui (Ex. 12).
            Mais à ce moment-là, le peuple n'avait pas encore de motif de chanter ; ils n'étaient pas encore sauvés de la puissance de l'ennemi. Quelques jours plus tard, ils se sont trouvés dans une situation difficile : devant eux, la Mer Rouge ; derrière eux, le Pharaon avec toute son armée. Quel cri de détresse ils ont fait monter à ce moment-là ! Le passage de la Mer Rouge est le symbole de la mort de Christ par laquelle nous sommes délivrés de la puissance de Satan. Non seulement Il a été « livré pour nos fautes », mais Il a été « ressuscité pour notre justification » (Rom. 4 : 25). « Nous avons la paix avec Dieu » (Rom. 5 : 1), sachant que nos péchés sont pardonnés, mais il nous faut aussi être sauvé de la puissance de l'Ennemi. Alors nous pouvons chanter.
            Toutefois, pour le peuple, les vraies bénédictions n'étaient pas dans le désert, mais dans le pays. Dieu avait donné des promesses, et celles-ci sont fidèles : « Je vous ferai entrer dans le pays … et je vous le donnerai en possession. Je suis l'Eternel » (Ex. 6 : 6-8). C'était la déclaration de Celui qui ne peut pas mentir. Le peuple allait rencontrer des ennemis redoutables dans le pays, mais il devait avoir confiance en Dieu.
            Pour aller en Canaan, il fallait traverser le terrible désert où Dieu avait montré déjà toute sa bonté ; chaque jour Il avait donné à manger à ce peuple, Il lui avait donné aussi à boire ; Il a permis que même leurs sandales et leurs vêtements ne se soient pas usés durant quarante ans. Ils ont pu voir Dieu prendre soin d'eux  quotidiennement et verser sur eux ses dons, pleins de tendresse.
            Ceci est également vrai pour nous, chrétiens. Il ne suffit pas de savoir que nous sommes sauvés. Bien plus encore, Dieu veut que nous puissions jouir vraiment de ce qu'Il a en réserve pour nous : des bénédictions spirituelles dans les lieux célestes dans le Christ Jésus (Eph. 1). Mais pourquoi faut-il parfois si longtemps avant que nous puissions vraiment prendre possession de nos bénédictions ?
            C'est la grande leçon que les Israélites ont apprise dans le désert. Dans le livre du Deutéronome, Dieu rappelle beaucoup de choses, mais ce n'est pas une simple répétition de faits. Il montre à son peuple combien de fois il a été infidèle ; ils n'avaient pas un coeur qui écoute, ils se plaignaient toujours, ils péchaient à nouveau… Toutefois, Dieu est resté le même. Il était Celui qui voulait accomplir ses promesses.
            Après avoir été sauvés, nous avons besoin d'apprendre qu'il n'y a absolument rien de bon en nous. Peut-être a-t-on pensé, étant encore jeune dans la foi, que quelque bien pouvait se trouver chez des croyants âgés et pieux, connaissant bien la Parole. Mais combien d'années nous a-t-il fallu pour apprendre qu'il n'y avait aucun bien en nous ! Combien de fois avons-nous pensé des choses mauvaises ou commis des actions que nous n'aurions jamais crues possibles de notre part !
            Aussi longtemps que l'on est occupé de soi-même, on est incapable de jouir de ce qui est dans le pays. Dans l'épître aux Romains, entre « nous avons la paix » (5 : 1) et « il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont dans le christ Jésus »(8 : 1), il y a plusieurs chapitres qui parlent de quelque chose de très profond. Par l'oeuvre de Christ, Dieu n'a pas seulement mis fin à nos péchés, en nous pardonnant pour toujours ; Il nous a également délivrés du péché qui habite en nous, de la chair. C'est pourquoi nous ne pouvons jamais faire quelque chose de nous-mêmes. Il nous faut donc apprendre que notre vieil homme est crucifié avec Christ : ce n'est plus à faire, car cela a déjà été accompli quand notre Seigneur Jésus a été crucifié. Il est nécessaire de reconnaître que le Seigneur a été « fait péché pour nous » (2 Cor. 5 : 21), mais aussi que nous sommes « morts avec Lui ».
 
            Le peuple allait devoir bientôt passer le Jourdain pour arriver dans un pays où ils allaient trouver encore des ennemis, même si les vraies bénédictions se trouvaient là. Nous voyons dans le Nouveau Testament que, bien qu'ayant été « bénis de toute bénédiction spirituelle dans le Christ Jésus », nous avons une lutte à soutenir (Eph. 1 ; 6). C'est le combat spirituel pour les croyants.
 
            Dans le livre du Deutéronome, Dieu donne d'abord une rétrospective des quarante années passées par les Israélites dans le désert (chap. 1-11) ; puis il est question de ce qu'ils allaient trouver dans le pays (chap. 12-28).
            Mais en fait ce que Dieu veut montrer, c'est que nous ne pouvons Le servir que si nous l'aimons. Nous savons bien que nous ne pouvons vraiment aimer qu'en réalisant que nous avons été nous-mêmes aimés.
 
                        C'est dans les cieux qu'est Jésus, notre vie,
                        Notre Avocat, notre Chef, notre Epoux,
                        Jésus en qui notre âme se confie,
                        Ah ! quelle gloire et quel bonheur pour nous !
 
                        Il est allé nous y préparer place ;
                        Et, du céleste et bienheureux séjour,
                        Il nous fait part de son Esprit de grâce,
                        Et des effets de son plus tendre amour.
                       
 
Deutéronome 29 : 1-6
 
            Ces versets rappellent que pour servir Dieu, il faut non seulement la nouvelle naissance, mais il faut aussi la foi. Moïse l'avait rappelé, « après qu'il eut frappé Sihon, roi des Amoréens, qui habitait à Hesbon, et Og, roi de Basan, qui habitait à Ashtaroth, à Edréhi. En deçà du Jourdain, dans le pays de Moab, Moïse commença à exposer cette loi… » (Deut. 1 : 4-5). Ces deux rois occupaient des parties du pays à l'est du Jourdain ; ce fleuve était un peu comme une frontière prévue par Dieu. Les Israélites avaient dû faire un grand détour pour contourner Edom. Le peuple avait été dans le désert quarante ans et maintenant il demandait à passer seulement à travers Edom. Mais celui-ci refuse cette faveur à son frère. Le peuple a donc dû faire encore un grand détour, jusque vers la Mer Rouge ; l'occasion leur a été donnée de se souvenir comment Dieu les avait sauvés. Ensuite ils sont arrivés dans la partie est du pays, et ils sont remontés vers le nord.
 
            Ils ont d'abord demandé au roi Sihon de les laisser traverser, mais celui-ci a refusé. Il n'était donc pas possible d'entrer dans le Pays sans combattre ce roi. Son caractère est dépeint en Nombres 21 : 26-29. Il ne se trouvait pas dans un pays que Dieu lui avait donné, mais à la suite de ses propres efforts, et en se glorifiant lui-même, qu'il avait pris possession d'une partie du pays de Moab.
            En fait, Dieu allait donner le pays de Sihon et celui d'Og aux deux tribus et demie d'Israël qui resteraient ainsi en dehors du pays promis. Ceci représente pour nous les bénédictions terrestres que Dieu nous donne : une bonne santé, des capacités intellectuelles. La question est de savoir ce que nous en faisons. Les recevons-nous de la main de Dieu en le remerciant ? Ou allons-nous nous en glorifier ? Les utiliserons-nous pour Lui ou pour nos propres intérêts ? C'est seulement dans la communion avec Lui que nous pouvons jouir de ces bénédictions.
 
            Concernant Og, il est dit : « Car Og, le roi de Basan, était seul demeuré de reste des Réphaïm. Voici, son lit, un lit de fer, n'est-il pas dans Rabba des fils d'Ammon ? Sa longueur est de neuf coudées, et sa largeur de quatre coudées, en coudées d'homme » (Deut. 3 : 11). Les dimensions de son lit (à peu près quatre mètres et demi de longueur et deux mètres de largeur) montrent qu'il s'agissait d'un géant. Il possédait une grande partie de ce pays qui était à l'est du Jourdain. Mais il se servait de toutes ces bénédictions terrestres afin d'en jouir seulement pour lui-même.
 
            Ces deux rois étaient des ennemis que les Israélites ont dû abattre. Et chaque croyant aura affaire à eux en figure : c'est écrit pour notre instruction. On ne peut pas jouir des vraies bénédictions sans savoir que nos péchés sont pardonnés et que nous sommes sauvés, mais aussi sans avoir compris qu'il n'y a rien en nous qui puisse plaire à Dieu ! Tout ce que nous sommes, nous le sommes en Christ. Soyons prudents : si nous avons reçu un don de la part de Dieu, ne l'utilisons pas pour notre propre gloire ni pour notre propre satisfaction. Tout cela nous empêcherait de jouir de nos vraies bénédictions.
 
 
            Que le Seigneur nous aide à faire des progrès ! Peut-être constatons-nous que nous ne sommes pas heureux dans le Seigneur et nous essayons vainement de nous corriger, de nous améliorer… Ayons alors recours à la prière, cherchons dans   la Parole les ressources de la grâce divine. Pensons aussi que nous avons besoin les uns des autres pour parler ensemble de ces problèmes spirituels ; nous « ouvrir » ainsi au sujet de nos difficultés est un signe d'humilité. Combien il est profitable d'apprendre de ceux qui ont déjà fait ce genre d'expérience dans leur vie !
 
            Que Dieu  nous accorde la grâce de faire des progrès afin que nous puissions vraiment jouir de toutes les bénédictions dont Il veut nous faire part.
 
 
                        Suivons-Le tous, animés d'un saint zèle ;
                        N'arrêtons pas nos coeurs en ces bas lieux ;
                        Ce Dieu Sauveur, lui-même, nous appelle,
                        Et nos vrais biens sont cachés dans les cieux.
 
 
 
                   D'après H. Oppenhuizen  - Notes prises lors d'une méditation (16-01-08)