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LA PRESENCE DIVINE
 

DIEU EST OMNIPRESENT
LA COMPAGNIE DU SEIGNEUR  ASSUREE  AUX SIENS 
LA PRESENCE DU SEIGNEUR DANS LE RASSEMBLEMENT 
NOTRE PRESENCE AVEC LE SEIGNEUR 


Lire : Psaume 139 : 1-4, 7-8, 12 ; Jérémie 23. 23-24
 
       
 
DIEU EST OMNIPRESENT
 
            Le Psaume 139, psaume de David, s'adresse aussi bien à l'incrédule qu'au racheté. L'omniscience de Dieu (6 premiers versets), son omniprésence (v. 7- 12) ainsi que son omnipotence (fin du psaume) y sont présentées. Devant la perfection et la grandeur infinie de Dieu, l'âme craint, redoute d'être sondée par Celui à qui rien ne peut être caché. Héb. 4 : 13 constitue un résumé de ce Psaume : « Il n'y a aucune créature qui soit cachée devant lui, mais toutes choses sont nues et découvertes aux yeux de celui à qui nous avons affaire ».Le travail produit dans l'âme de David par cette science divine l'amène finalement à souhaiter ce qu'il redoutait et à déclarer à la fin du Psaume : « Sonde-moi, Dieu ! et connais mon coeur ; éprouve-moi, et connais mes pensées » (v. 23). Désirant que soit ôté ce qui pourrait être « quelque voie de chagrin » (v. 24), l'âme sera alors en état de jouir de la communion avec Dieu.
            Pour le croyant, la crainte de Dieu dont « les yeux parcourent toute la terre » le conduit dans un chemin qui rencontre son approbation. S'il passe par la souffrance, quel réconfort de savoir qu'il est entre les mains de Celui qui connaît et mesure toutes choses et qui peut donc répondre à tous ses besoins.
 
 
            L'homme naturel se cache de Dieu en vain.
 
                        L'homme naturel craint d'être vu et sondé par Dieu. Cette crainte a été démontrée par nos premiers parents qui, ayant enfreint le commandement divin, cherchaient à se cacher (« j'ai eu peur, car je suis nu, et je me suis caché », dit Adam en Gen. 3 : 10).
                        Cet effort de chercher à se cacher est vain, comme nous l'avons lu en Jérémie 23 : 24.              
                        De nombreux exemples de la Parole nous le montrent :
                                   - Semblable à Adam, Moïse ayant agi par la chair cache l'homme qu'il vient de tuer, mais Dieu l'a vu. 
                                   - Acan, ayant combattu pour la victoire, a convoité ; il cache ensuite son larcin dans sa tente. Il s'ensuivra de douloureuses conséquences.
                                   - Ananias et Saphira ont offert une partie du prix de la terre qu'ils avaient vendue. Leur péché ne consistait pas à n'avoir donné qu'une partie, mais à prétendre en avoir donné la totalité. Un gouvernement s'exerce à l'égard de leur corps, n'atteignant toutefois pas la vie éternelle. Quel solennel jugement pourtant ! C'est le péché à la mort.
                        A l'ouverture du message délivré à chacune des 7 assemblées d'Asie (Apoc. 2- 3), nous trouvons ces mots : « je connais » ou « je sais ».
 
                                   Dieu fort et grand ! tu vois toute ma vie ;
                                   Tu m'as connu, tu m'as sondé des cieux.
                                   Pourrais-je fuir ta lumière infinie ?
                                   De ton regard tu me suis en tous lieux.
 
 
            Où sommes-nous assis ? Avec quoi avons-nous communion ?
 
                        « Tu connais quand je m'assieds et quand je me lève... » (v. 2). Où sommes-nous assis ? Où prenons-nous nos aises ?
                                            - Lot, appelé « le juste Lot » (2 Pier. 2 : 7), restait pourtant à Sodome, assis à la porte de la ville !
                                   - Josaphat, assis sur son trône à côté d'Achab, disait : « Je suis comme toi, et mon peuple comme ton peuple » (1 Rois 22 : 4, 10). Ce roi, pourtant attaché à Dieu, s'était alors identifié à l'impiété d'Achab.
                                   - Pierre, à n'en pas douter, était attaché à son Seigneur et l'aimait. Pourtant, hélas, il est assis dans la cour avec les huissiers, désireux de voir l'aboutissement de ce dont le Seigneur était accusé.
 
                        Après ces rappels de tristes défaillances, suivons plutôt l'exemple de personnes assises pour goûter la communion avec Dieu.
                                   - La Sulamithe, assise à l'ombre du pommier (type du Seigneur), « prend plaisir à son ombre », y trouvant protection et rafraîchissement (Cant. 2 : 3).
                                   - Ruth était venue s'asseoir près des moissonneurs de Boaz, tandis que celui-ci assurait sa protection et sa nourriture (Ruth. 2 : 9, 14).
                                   - Marie de Béthanie, approuvée du Seigneur, écoutait sa parole (Luc 10 : 39), assise à ses pieds, désaltérée au fleuve de ses délices. Des conséquences bénies en ont découlé : elle a fait ce qui était en son pouvoir, elle a offert le parfum pour Sa sépulture (Matt. 26 : 12) !
                        Que nos âmes désirent toujours être dans cette proximité et cette communion avec le Seigneur !
                        « Bienheureux l'homme ... qui ne se tient pas dans le chemin des pécheurs, et ne s'assied pas au siège des moqueurs » déclare le Psaume 1.
 
 
                        Quatre aspects de la présence divine sont évoqués dans la Parole :
                                            - l'omniprésence que nous avons considérée par les versets 7 à 12 du Psaume 139
                                            - la compagnie du Seigneur assurée à ses rachetés : Lui avec nous
                                            - la présence du Seigneur dans le rassemblement.
                                            - les rachetés glorifiés introduits dans la présence du Seigneur : nous avec Lui
 
 
 
LA COMPAGNIE DU SEIGNEUR  ASSUREE  AUX SIENS :
 
            Cette compagnie du Seigneur est le privilège du racheté à titre personnel, comme à titre collectif. Combien de croyants éprouvés ont expérimenté, de façon particulière, toute la réalité de cette merveilleuse compagnie !
 
            Relevons dans la Parole quelques exemples d'hommes ayant ressenti la valeur de cette compagnie divine :
 
                              - Moïse : 
                                   En Exode 3, Moïse contemple le buisson ardent, mais non consumé. « Dieu l'appela du milieu du buisson » (v. 4). Ce buisson à épines évoque les conditions des Hébreux, esclaves en Egypte. Mais Moïse constate avec étonnement la grâce du Dieu saint (« ardent de feu ») qui ne le consume pas. La présence de l'Eternel dans le buisson atteste qu'Il est un « Dieu de près et non de loin » (Jér. 23 : 23).
 
                        - Le peuple d'Israël (Esaïe 43) :
                                   « Quand tu passeras par les eaux, je serai avec toi ... Car moi, je suis l'Eternel, ton Dieu, le Saint d'Israël, ton sauveur » (v. 2-3). Ce n'est pas la promesse d'être épargné de la souffrance, mais l'assurance de la fidélité de Dieu lorsqu'il faut la traverser. « Vous avez de la tribulation dans le monde ; mais ayez bon courage, moi j'ai vaincu le monde » (Jean 16 : 33), dit encore le Seigneur à chacun des siens. Les circonstances vécues par les rachetés sont bien souvent très éprouvantes mais ne constate-t-on pas, lors de visites par exemple, que la proximité du Seigneur est goûtée d'une façon particulière.
 
                        - Daniel et ses compagnons :
                                   Alors que les trois jeunes hébreux liés sont jetés dans la fournaise chauffée sept fois plus que d'ordinaire, le roi doit dire : « Je vois quatre hommes déliés…l'aspect du quatrième est semblable à un fils de Dieu » (Dan. 3). Dieu était dans la fournaise, auprès de ses fidèles témoins.
 
                        - Pierre :
                                   En Actes 12, lorsque Pierre en prison est invité par l'ange du Seigneur à se lever et qu'il arrive près de la porte, celle-ci s'ouvre d'elle-même. N'est-ce pas par la main invisible de Celui qui l'accompagne et va délivrer son cher disciple dont la foi surpasse ici celle de l'assemblée (Act. 12 : 8 à 11).
 
                        - Paul :
                                   Avec Silas dans la prison, Paul chante des cantiques, réalisant aussi la compagnie du Seigneur (Act. 16).
                                   L'apôtre entend ces paroles du Seigneur qui se tient près de lui, pendant la nuit : « Aie bon courage... » (Act.23 : 11). Ces trois mots mentionnés sept fois dans les évangiles sont propres à fortifier tout croyant traversant des circonstances difficiles.
                                   En 2 Timothée 4 : 16, l'apôtre doit dire : « Tous m'ont abandonné... Mais le Seigneur s'est tenu près de moi et m'a fortifié ». Jusqu'à la fin de sa vie, cette proximité du Seigneur, sa force et son soutien, ont été expérimentés.
 
                        - Les disciples d'Emmaüs (Luc 24) :
                                   Ces pèlerins dans le désarroi vont profiter de la compagnie du divin voyageur se joignant à eux. Il veut que leur coeur s'ouvre lorsqu'Il se met à marcher avec eux. « Quels sont ces discours que vous tenez entre vous en marchant, et vous êtes tristes » ?  demande le Seigneur à ses deux disciples (v. 17). N'est-ce pas ce que le Seigneur veut aussi pour nous : que nos coeurs s'ouvrent et lui fassent connaître leurs besoins ?
                                   Remarquons que le Seigneur reste avec eux jusqu'au lieu où ils se rendent. Pour nous aussi, précieuse est la promesse de Matt. 28 : 20 : « Je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la consommation du siècle ».
                                   « Il leur expliquait, dans toutes les écritures, les choses qui le regardent (v. 27).Toutes les écritures rendent témoignage de Lui, comme l'explique le Seigneur aux disciples en Jean 5 : 39. Il y a un profit particulier à considérer la pensée continue de l'Esprit de Dieu qui nous ramène constamment à Christ, à travers toute la Parole. « Toute écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice » (2 Tim. 3 : 16).
                                   Nous comprenons bien la demande des disciples, dans ce récit : « Demeure avec nous » (v. 29) ! Que ce soit véritablement le désir de nos coeurs, alors que nous arrivons au crépuscule du jour de la grâce.
                                   L'ayant reconnu lorsqu'il rompit le pain, le Seigneur  « devint invisible et disparut de devant eux » (v. 31). Il n'est pas dit : il s'en alla ou il les quitta (ce sont les foules incrédules qu'Il doit laisser ainsi). Réalisons donc que si nous goûtons sa présence, en dépit du fait qu'Il est invisible, nous ne nous sentirons jamais abandonnés !
 
                                   Reste avec nous, Seigneur ; le jour décline,
                                   La nuit s'approche et nous menace tous ;
                                   Nous implorons ta présence divine :
                                   Reste avec nous, Seigneur, reste avec nous !
 
 

LA PRESENCE DU SEIGNEUR DANS LE RASSEMBLEMENT :
 
            Selon la promesse de Mathieu 18 : 20, le Seigneur est présent au milieu de ceux qui sont assemblés à son nom.
            En Jean 20, les disciples sont rassemblés le soir de la résurrection du Seigneur. Dans ce chapitre, c'est Marie de Magdala qui a annoncé aux disciples la relation filiale dans laquelle ils étaient introduits par l'oeuvre de Christ. Le Seigneur vient ensuite sceller la promesse faite en Mathieu 18 : 20, par sa présence au milieu des siens rassemblés dans la chambre haute.
            Quel privilège avons-nous de réaliser aujourd'hui encore cette présence du Seigneur !  Elle a une valeur unique. « Je suis là » et non seulement « mon esprit est là » (bien que ce soit la seule puissance que nous ayons à reconnaître dans le rassemblement) : c'est la présence personnelle et spirituelle du Seigneur que nous sommes appelés à goûter, comme ce bien suprême. Mais quelle vigilance serait entretenue si nous réalisions que nous avons en nous-mêmes cet hôte divin, le Saint Esprit !
            « Paix vous soit » : par ces paroles, le Seigneur rassure ses disciples. En leur montrant ses mains et son côté, Il apporte les preuves qu'Il est bien leur Sauveur ressuscité. Ayant reçu la paix et la joie qui en découle, les disciples deviennent des messagers de paix. Jésus souffle en eux la vie nouvelle (qui n'est pas encore le Saint Esprit comme personne qui leur sera envoyé le jour de la Pentecôte- Act. 2).
 
            Au Psaume 133 : 1, nous lisons : « Voici, qu'il est bon et qu'il est agréable que des frères habitent unis ensemble ». Si précieux que soit ce privilège, il est lié à la responsabilité qui nous est confiée. Dire que nous sommes rassemblés au nom du Seigneur  sera une réalité dans la mesure où les droits du Seigneur seront connus et reconnus, nos coeurs étant animés du désir de sauvegarder ce que requiert Sa présence.
 
                                   C'est ton amour qui nous rassemble,
                                   Nous, les objets de ta faveur,
                                   Par l'Esprit, nous venons ensemble
                                   T'adorer, ô divin Sauveur !
 
                                   Ta présence est le bien suprême ;
                                   Ton amour ne tarit jamais ;
                                   Ton coeur dispense à ceux qu'il aime
                                   Repos, bonheur, parfaite paix.
 

            Nous pourrions résumer les caractères d'un témoignage collectif selon la pensée de Dieu par les 7 points suivants :
 
                        1- Le Seigneur. Avoir la conscience que nous ne sommes pas chez nous, mais dans la maison du Seigneur où Il exerce ses droits : Il est le maître de la maison et le centre d'attrait.
 
                        2- Sa gloire. Avoir le sentiment que sa gloire est engagée dans sa maison, que tout ce qui s'y déroule doit donc être selon sa pensée (Eph. 3 : 21 : « A Lui, gloire dans l'assemblée ... »).
 
                        3- Sa Parole. Reconnaître la Parole de Dieu comme notre seul guide, faisant autorité, ce qui implique la conformité à ce qu'elle enseigne. Etre rassemblé au nom de Jésus requiert la reconnaissance de sa seigneurie.
 
                        4- Le Saint Esprit. Réaliser la dépendance et la direction du Saint Esprit, avec le sentiment que c'est la seule puissance autorisée à agir, ce qui exclut toute organisation humaine. Nous prions, nous chantons, nous rendons culte par le Saint Esprit. (1 Cor. 14 et 15 ; Phil. 3 : 3).
 
                        5- L'unité de son corps. Manifester, en dépit de nos faiblesses, que nous sommes rassemblés sur le terrain de l'unité du corps, ce qui dicte l'interdépendance des assemblées locales.
              
                        6- La discipline. Sous ses différents aspects, elle permet de maintenir avec le secours du Seigneur la sainteté pratique, la séparation du mal, tant moral que doctrinal.
 
                        7- Son attente. Proclamer la mort du Seigneur à sa table dans l'attente de son retour, « jusqu'à ce qu'Il vienne » et montrer ainsi que nous L'attendons.
 
 
 
NOTRE PRESENCE AVEC LE SEIGNEUR :
 
 
            Pour ce qui concerne les 3 premiers aspects actuels de la présence divine, nous pouvons dire : Lui est avec nous. Quant à la présence future et céleste avec le Seigneur, c'est nous qui serons avec Lui.
 
            En Jean 14, le Seigneur Jésus annonce à ses disciples qu'Il va leur « préparer une place » et qu'Il reviendra et les prendra auprès de Lui afin, leur dit-Il, que « là où moi je suis, vous, vous soyez aussi » (v. 2-3).
            Nous attendons avec impatience ce moment bienheureux où nous serons « toujours avec le Seigneur » (1 Thes. 4 : 17) ; et le Seigneur l'attend plus que nous !
            Son voeu exprimé dans la prière de Jean 17 ne peut que toucher nos coeurs : « Père, je veux, quant à ceux que tu m'as donnés, que là où moi je suis, ils y soient aussi avec moi » (v. 24).
 
                                   Et bientôt, pour toujours, dans la maison du Père
                                   Par toi-même introduits, tu vas nous réunir.
                                   Nous serons avec toi ; nous verrons resplendir
                                   Ta grâce et ta beauté dans la pure lumière.
 
           
            Bientôt nous le verrons comme Il est, lui étant rendus semblables. Que cette espérance nous détache de ce monde et qu'elle ait un effet sanctifiant dans nos vies : « quiconque a cette espérance en lui se purifie comme lui est pur » (1 Jean 3 : 3).
            Alors, dans nos coeurs remplis de sa grâce, Lui seul aura toute la place : Il sera exalté par son peuple réuni pour l'éternité ! Lui-même verra le fruit mûr et parfait de son oeuvre accomplie à la croix et sera satisfait.
 
                                   Toi-même tu verras ce que ton coeur réclame ;
                                   De ton oeuvre à la croix le fruit mûr et parfait ;
                                   Tu jouiras, Seigneur, du travail de ton âme,
                                   Et ton amour divin en sera satisfait.
 
 
 
                                               P.C. – notes prises lors d'une méditation (30/09/05)