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UNE NUEE DE TEMOINS POUR CHRIST
 
 
Les témoins de l'Ancien Testament (Héb. 11)
Les témoins de Christ depuis sa mort et sa résurrection
Les caractères de la foi montrés par les témoins cités en Hébreux 11
Jésus, le chef et le consommateur de la foi (Héb. 12 : 2)
 

            Il est évident qu'à travers tous les âges, Dieu a eu des hommes fidèles, des hommes qui ont témoigné de Christ et du jour à venir. Ils se sont tenus à l'écart du mal qui les environnait, car ils attendaient, un autre jour, un autre monde, un autre Homme : ils attendaient Christ, comme source et comme centre d'un autre système de choses, introduisant « le monde à venir ».
 
 
Les témoins de l'Ancien Testament (Héb. 11)
 
            Le onzième chapitre des Hébreux ne va pas au-delà des saints de l'Ancien Testament, ayant vécu durant la période des quatre mille années avant la venue de Christ. Ce chapitre ne nous donne pas non plus une liste complète, mais seulement un choix parmi la multitude de ceux qui ont témoigné de Christ dans leur temps. Chacun d'eux est caractérisé par son témoignage à Christ, rendu  selon sa foi, selon la lumière que Dieu lui a donnée de Christ et du monde à venir. Aussi trouvons-nous dans la succession des témoins un accroissement de lumière et un témoignage additionnel : chaque témoin ajoute quelque chose au témoignage précédent, jusqu'à la venue de Christ, lui qui est la somme et la substance de tout le témoignage, Celui en qui toute la lumière de Dieu est concentrée et pleinement exprimée.
            Aucun historien ordinaire n'aurait pu faire une liste aussi remarquable. Il est évident que l'auteur de l'épître aux Hébreux a été lui-même dans les lieux saints mentionnés au verset 19 du chapitre 10. Là, Dieu est pleinement révélé : tout parle de Christ, les pensées de Dieu concernant son Fils sont présentées. L'acceptation de la mort de Christ ouvre l'entrée des lieux saints. La mort opère ainsi en nous et par elle, nous pénétrons dans la vie d'un autre Homme, celle de Christ lui-même. Là nous sommes dans la pleine lumière de la révélation de Dieu, nous entrons avec Christ dans la présence de Dieu et nous sommes aimés comme Lui est aimé. Christ n'est pas seulement l'Arche de l'alliance, le garant de toutes les promesses divines et de tout ce qui concernait l'alliance ; Il est aussi le propitiatoire, Celui en qui Dieu parle et Celui qui seul pouvait révéler Dieu. Ce n'est qu'à la lumière des lieux saints que l'on peut vraiment considérer la valeur des saints de l'Ancien Testament et comprendre l'étendue de leur témoignage pour Christ.
 
            Les regards de Dieu ont toujours été sur les témoins et ils le sont encore. Rien n'échappe à ses yeux. Ces hommes savaient peu combien Dieu tenait compte d'eux. Combien ils étaient loin de cette pensée qu'il serait parlé d'eux dans les Saintes Ecritures des centaines et même des milliers d'années plus tard ! Sur les champs de bataille du monde, bien des faits de courage et de fidélité passent inaperçus, mais il n'en est pas ainsi dans le combat de la foi chrétienne. Tout est vu par Dieu et chaque témoin est connu dans les cieux.
            Chrétiens, soyons fidèles à Christ ; désirons être des témoins formés par Lui. Sachons apprécier toute la lumière divine que nous avons saisie et porter quelques reflets de Christ !
 
            S'il y a parmi les témoins des traits communs, chacun d'eux a cependant sa valeur spéciale, tout particulièrement dans sa façon de témoigner de Christ ; il n'y a pas deux témoins identiques. Aucun chrétien ne peut prendre la place d'un autre. Si l'un est enlevé, aucun autre ne peut lui être substitué. Bien que des myriades de saints aient témoigné pour Christ, chacun a montré d'une manière différente Sa beauté et Sa grâce. La plénitude de Christ est distribuée et exprimée dans tous les siens. Recueillez- la depuis le commencement jusqu'à la fin et vous la trouverez exprimée en un mot, en une personne bénie : Christ. Il est l'esprit de tout témoignage depuis le début jusqu'à la fin et la plénitude de ce témoignage. Si nous le réalisions, nous saurions mieux nous apprécier réciproquement ! Nous ne nous élèverions pas l'un contre l'autre… !
 
            De nos jours, les hommes sont très fiers d'avoir quelque distinction honorable, mais la véritable marque de gloire, c'est Christ. Celle-ci ne peut être effacée. Dieu seul peut la mettre sur nous, croyants, et personne ne peut nous l'ôter. Sa valeur sera bientôt révélée. Si maintenant elle est invisible et inappréciée par le monde ; elle sera notre gloire dans le jour à venir.
 
 
 
Les témoins de Christ depuis sa mort et sa résurrection
 
           
            Cette liste de témoins de Christ est fidèlement gardée dans les cieux. Elle constituera une autre liste, faisant suite à celle du chapitre 11 des Hébreux.
             Les saints de l'Ancien Testament témoignèrent de Christ avant sa naissance ; Il allait venir. Les témoins du Nouveau Testament, les saints de cette période chrétienne de près de deux mille ans, témoignent de Christ qui est venu, qui a été rejeté par les hommes, que Dieu a ressuscité des morts et qui est glorifié à sa droite ! Le témoignage de ces saints, comme celui de ceux de l'Ancien Testament, est caractérisé par la foi, par la patience ou par l'endurance. Mais ils y ajoutent le témoignage de leur vie. Ils ont le Saint Esprit habitant en eux, ce que n'avaient pas les saints de l'Ancien Testament, qui pourtant étaient nés de l'Esprit.
            Ainsi, les témoins chrétiens manifestent une vie qu'on n'avait pas vue auparavant : la vie même de Christ. Et quelle vie a été la sienne ! Une vie d'amour désintéressée et de soumission à la volonté de Dieu, pour la bénédiction de l'homme. Tout ce qui est précieux pour Dieu, tout ce qui lui plaît, fut manifesté dans la vie humble de cet Homme béni, l'Homme des délices de Dieu, Christ lui-même.
 
            Le Saint Esprit est venu poursuivre ce témoignage et exprimer la vie de Christ dans les témoins. Le témoignage est moins ce que nous disons de Christ que ce que nous sommes. L'esprit et la vie de Christ se manifestent en tous ceux qui l'aiment, d'où un témoignage glorieux et vivant rendu au jour à venir, « le jour de Christ », quand l'Esprit convaincra le monde, quand le péché et la volonté propre de l'homme auront disparu.
 
            Le témoignage chrétien suppose la souffrance, comme le témoignage de l'Ancien Testament. Il s'agit d'une souffrance en esprit, car l'esprit du siècle est si opposé à l'esprit chrétien que chaque témoin se sent étranger au milieu du monde. Il ne se sent chez lui qu'en compagnie de ceux qui aiment Christ. Les pensées du monde sont si différentes des nôtres ! Il en était déjà ainsi quand Christ vint. Personne ne fut si entièrement « en dehors » que Jésus. Aucun homme ne pensait comme Lui. Il était seul. Même ses disciples, qui pourtant le suivaient, le comprenaient peu. Il était nécessaire que le Saint Esprit vienne habiter en eux pour qu'ils comprennent l'absolue séparation de Christ, l'impossibilité d'être « chez soi » dans un tel monde.
            Au temps actuel, le prince de ce monde distribue ses honneurs, mais ils passent tous. Ils ne sont pas dispensés par les mains du Père.  Actuellement, le Saint Esprit scelle des hommes de la marque de Christ. Il veille sur tous ses témoins. Il connaît exactement si nous sommes conséquents dans notre marche, si nous sommes fidèles à Christ. Notre récompense dépendra de notre fidélité pour Lui ici-bas. Le Père seul dispense les honneurs du monde à venir. Ces faveurs sont dignes d'être recherchées, même au péril de nos vies. Tous les saints de l'Ancien Testament ont eu le monde à venir devant eux et ont témoigné de lui, tandis que  les croyants de la période chrétienne ont l'esprit du monde à venir habitant en eux.
 
            La foi est une chose merveilleuse. Elle est l'assurance des choses qu'on espère, l'espoir devenant une vivante réalité et non un sentiment pouvant aboutir à une désillusion. La foi est vraiment la conviction des choses qu'on ne voit pas (Héb. 11 : 1). Les choses invisibles sont de grandes réalités pour la foi.
            La foi ne raisonne pas. Elle croit, et par suite elle verra. Ainsi, elle nous donne l'explication de faits comme celui de la création des mondes. Les raisonneurs peuvent se moquer d'une telle explication. Les mondes ne furent pas créés par le hasard, mais par la parole de Dieu. Créer ne signifie pas évoluer. Les choses que se voient n'ont pas été faites de choses qui paraissent (v. 3). Elles n'ont pas leur origine dans les phénomènes par lesquels les hommes les expliquent pour exclure Dieu.
 
 
 
 
Les caractères de la foi montrés par les témoins cités en Hébreux 11
 
 
                        Abel, la foi qui sauve
 
            Le premier témoin est Abel. Il témoigna de la nécessité d'un sacrifice. Abel offrit à Dieu un plus excellent sacrifice que Caïn (v. 4). Il offrit un agneau et sa graisse. Le sang fut répandu, le sang d'un agneau, qui parle à Dieu de Christ, l'agneau sans défaut et sans tache préconnu dès avant la fondation du monde (1 Pier. 1 : 19-20), l'agneau de Dieu qui ôte le péché du monde (Jean 1 : 29). En conséquence, Dieu accepta Abel sur le terrain du sacrifice. Le don d'Abel ne parlait pas de la bonté naturelle du donateur, car Abel n'en avait pas. Il était pécheur comme Caïn, et tous deux étaient enfants de pécheurs. Mais le sacrifice parlait du péché ôté par le sang de l'agneau, par le sacrifice de Christ. C'est pourquoi le don d'Abel fut accepté et il reçut le témoignage d'être juste. Il n'est pas juste, l'homme qui ignore la nécessité d'un sacrifice indispensable pour ôter la mort qui pèse sur lui. Tout homme a besoin qu'un autre meure à sa place. Et c'est la mort d'une victime sans tache, celle de Christ lui-même qui seule peut justifier. Caïn ignorait cela. Aussi fut-il rejeté, offrant à Dieu un sacrifice sans effusion de sang, le fruit de la terre, le résultat de ses propres activités. Caïn fut justement rejeté, car il n'apportait aucun sacrifice propitiatoire.
            Or sans effusion de sang, il n'y a pas de rémission (Héb 9 : 22). Le témoignage d'Abel lui coûta la vie. Dans sa colère, Caïn porta la main sur son unique frère et le tua. Mais la foi Abel reste un exemple. A travers tous les âges, il témoigne que l'homme ne peut s'approcher de Dieu sans sacrifice. Quelqu'un doit mourir à sa place. Chaque pécheur a besoin de Christ, l'Agneau qui fut sacrifié. Dieu ne recevra jamais ceux qui refusent le témoignage d'Abel, témoignage prouvant la nécessité d'un sacrifice. Noé, Abraham, Moïse et tous les saints suivants ont offert des sacrifices. Cela a eu lieu jusqu'à Christ qui est venu pour accomplir ce qu'ils préfiguraient,  « pour l'abolition du péché par son sacrifice » (Héb. 9 : 26). L'acte d'Abel sera pleinement compris quand toute la création louera l'Agneau (Apoc. 5).
 
 
                              Enoch, la marche de la foi
 
            Enoch ajoute quelque chose au témoignage d'Abel. Il nous apprend la mise de côté de la mort. Quel témoignage ! La mort n'est plus pour l'homme qui plaît à Dieu. Enoch marcha trois cents ans avec Dieu. Durant trois siècles, il plut à Dieu, et Dieu le prit. C'est notre espérance. Christ va venir et nous serons enlevés pour le rencontrer en l'air. Combien devrions-nous être exercés à marcher avec Dieu et à lui plaire, car Il va enlever ceux qui lui auront plu, non ceux qui vivent pour eux-mêmes, laissant Dieu de côté, bien que sans doute aucun saint ne sera oublié.
 
            Enoch était un prophète aussi bien qu'un témoin. Dans un monde athée, il prophétisait la venue du Seigneur « au milieu de ses saintes myriades » pour exécuter le jugement contre tous.
 
 
                              Noé, la foi qui rend témoignage et qui sépare du mal
 
            Le témoin suivant est Noé. Son nom signifie : « consolation, repos ». Noé comprit que Dieu pouvait préserver les siens du jugement et les introduire dans un autre monde. Aussi prépara-t-il une arche pour le salut de sa maison. Il témoigna pendant cent vingt ans. Bien que seul dans ce qu'il faisait, et considéré comme un insensé, il sauva cependant sa maison et lui fit traverser la période du déluge. Puissions- nous être encouragés à faire de même ! Noé condamna le monde comme la foi le fait toujours. Il attendait un autre monde et le jugement de celui-ci. Il devint ainsi héritier de la justice qui est selon la foi. Il agissait sous l'influence des choses qu'on ne voit pas, grandement encouragé par Dieu. Non seulement Noé fut amené sur une terre renouvelée, mais encore il reçut la promesse de la bénédiction concernant la terre entière dans un jour à venir ; Dieu Lui donna le signe de l'arc dans la nuée, comme garantie de l'accomplissement de cette promesse.
            Quelque terribles que puissent être les jugements qui vont venir sur la terre, Dieu les fera traverser à son peuple terrestre. Celui-ci sera conservé pour qu'il puisse jouir de toutes les bénédictions du monde à venir.
 
 
                              Abraham, l'obéissance de la foi, et Sara, la foi en la fidélité de Dieu
 
            Ensuite vient Abraham, le grand témoin de l'appel de Dieu à sortir de tout ce qui nous entoure ici-bas, à laisser son pays, sa parenté, sa maison paternelle pour se rendre dans le pays que Dieu a donné. Abraham était né avant que ceux qui avaient vécu dans l'arche fussent tous morts et déjà Babel et la confusion qui s'en est suivie avaient eu lieu. Déjà les hommes s'étaient associés pour se faire un nom, pour nourrir leur orgueil et pour laisser Dieu dehors.
            Plus que cela, l'idolâtrie était entrée, ce grand péché du monde actuel. Les hommes par leurs idoles étaient sous la puissance des démons et les adoraient. C'était bien la complète mise de côté de Dieu, la confusion et la ruine. Dieu appelle alors Abraham à sortir en témoignage contre un tel monde, à être un adorateur de Jéhovah, le Dieu véritable, au milieu d'un monde idolâtre. Il est dit qu'Abraham obéit. Il partit sans savoir où il allait, et par la foi, il demeura dans la terre de la promesse comme dans une terre étrangère demeurant sous des tentes avec Isaac et Jacob, les cohéritiers de la même promesse. Car il attendait la cité qui a les fondements, de laquelle Dieu est l'architecte et le créateur (v. 8-10).
            Pendant un siècle entier, Abraham fut un pèlerin et un étranger satisfait de sa tente et de l'autel qu'il avait dressé au vrai Dieu. Bien qu'il ne prit aucune part à la politique de son temps, il était un grand politicien. Il attendait une cité, un système politique qui ne pourrait être renversé, ayant Dieu pour architecte et créateur. Il attendait le jour de Christ quand Il règnerait, jour béni où l'Eglise, l'épouse de la femme de l'Agneau, descendra des cieux comme étant la sainte cité Jérusalem, ayant la gloire de Dieu et illuminant les nations de sa lumière. A ce moment-là, Abraham aura tout ce qu'il a attendu. Il jouira de la sainte cité, quoiqu'il ne fasse pas partie de l'Epouse. La cité est composée des saints du jour actuel, de ceux qui forment l'épouse de Christ. Combien alors devons-nous nous garder de nous complaire avec ce monde, de nous mêler  à sa politique, à son orgueil et à sa méchanceté ! Dieu appelle tout chrétien hors de ce monde pour appartenir à Christ. Nous ne sommes ses témoins que si nous obéissons à son appel.
 
            Sara fut aussi un témoin. Elle comprit que rien n'est impossible à Dieu et elle estima fidèle celui qui avait promis. Aussi devint-elle la mère d'Isaac, l'enfant de la promesse, figure de celui en qui toutes les nations de la terre seront bénies.
 
            La foi d'Abraham fut éprouvée bien des fois. Une des dernières épreuves fut la plus grande. « Prends ton fils unique, celui que tu aimes, Isaac…offre-le en holocauste » (Gen. 22 : 2). Quelle épreuve ! Quelle nuit d'exercices pour Abraham ! Jusqu'à l'âge de cent ans, il avait attendu un fils. Isaac était né, avait grandi et Dieu le réclamait. Aussi Abraham se leva-t-il de grand matin et vint, après trois jours de marche, au Mont Morija pour offrir son fils en holocauste. Il estimait que Dieu, afin d'accomplir ses promesses, pouvait même ressusciter Isaac d'entre les morts. Il dit aux jeunes hommes : « Moi et l'enfant nous irons jusque là, et nous adorerons ; et nous reviendrons vers vous » (v. 5). Gravissant la montagne, Abraham encourageait Isaac en déclarant que Dieu se pourvoirait lui-même de l'agneau pour l'holocauste. Abraham avait vu poindre l'aurore d'un nouveau monde, le monde de résurrection. Il avait raison d'estimer que Dieu pouvait ressusciter Isaac même d'entre les morts. Dieu l'arrêta au moment où il  prenait le couteau pour égorger son fils ; un bélier avait été préparé pour l'holocauste et Abraham reçut son fils, en figure, d'entre les morts.
 
            Abraham acquit ainsi beaucoup de lumière. Il vit que les promesses se réalisaient sur le terrain de la résurrection, de l'autre côté de la mort. Isaac (qui signifie « rieur ») est celui qui est l'objet d'un rire, d'un cri de joyeuse surprise. Il est une belle figure du Christ ressuscité.       
            Lorsque les disciples de Jésus virent vivant Celui qui avait été parmi les morts, ils ne pouvaient pas le réaliser. Cela paraissait trop beau ! Dieu n'a pas épargné Son fils, Son unique : en Christ, Il a pourvu pour lui-même un Agneau, afin d'assurer sa gloire et d'ôter à jamais l'opprobre du péché de son univers. Dieu l'a ensuite ressuscité d'entre les morts pour les délices éternelles de tous ceux qui croient. Ainsi, tout est assuré dans un Christ ressuscité et rien ne peut empêcher le témoignage d'avancer vers la gloire. Que l'immense joie éprouvée par les disciples au matin de la résurrection éclate encore aujourd'hui chez tout croyant qui voit par la foi Christ ressuscité et vivant pour l'éternité.
 
 
                        Isaac, la vision de la foi
 
            Le témoignage suivant est celui d'Isaac. Il bénit Jacob et Esaü en ce qui concerne les choses à venir. Dans l'Homme ressuscité, nous avons la bénédiction au-delà des atteintes de la mort. Isaac vit aussi que la bénédiction implique la souveraineté de Dieu, son droit d'élection, et il bénit Jacob avant Esaü, parce que Dieu avait dit : « Le plus grand sera asservi au plus petit ». Si Dieu bénit, Il est libre de bénir comme Il veut et qui Il veut. Toutes les familles dans les cieux et sur la terre seront bénies selon Son bon plaisir, ce qui sera manifesté quand les choses à venir arriveront.
 
 
                              Jacob, l'adoration de la foi
 
            Ensuite, vient Jacob. Les derniers moments de sa vie sont les plus heureux. Il voit une semence céleste et une semence terrestre. Il bénit les fils de Joseph. Et ensuite il adore. Il avait été errant. Il avait fait de longues et tristesse expériences par ses propres chutes. Le bâton sur lequel il s'appuie témoigne des  manquements commis à chaque pas, mais aussi de la fidélité et de la bonté de Dieu tout le long du voyage. Avant de mourir, Jacob est comblé de Ses bénédictions. Il est absorbé par Lui, et il adore. C'est ainsi que Dieu accompagne les siens et nous voyons qu'à la fin, le patriarche est conduit à adorer, appuyé sur le bout de son bâton (v. 21).
 
 
                              Joseph, la foi qui voit au-delà des apparences
 
             Pour Joseph, l'Egypte n'était pas la patrie du peuple de Dieu. Aussi parle-t-il de la sortie des fils d'Israël, de leur exode. Et il demande le transfert de ses os dans la terre de la promesse, en vue du jour de la gloire. Il vivait au côté du Pharaon, néanmoins son coeur était dans la terre de la promesse !
 
 
                              Moise, le choix et l'énergie de la foi
 
            Ensuite vient Moise. D'abord la foi de ses parents est mentionnée. Ils ne craignirent pas l'ordonnance du roi. Dieu avait désigné Moïse enfant par une forme divine de beauté (Act. 7 : 20). Il le voulait pour Lui et ses parents le cachèrent. Parents, cachez vos enfants de ce monde ! Préservez-les de ses cruelles demandes et Dieu les bénira ! Grâce à la surveillance pleine d'affection de sa soeur, la véritable mère devint la nourrice de l'enfant pour la fille du Pharaon. Elle ne l'éleva pas pour l'Egypte, mais pour Israël. Elle lui enseigna les espoirs de ce peuple. Elle lui apprit que les plus grandes promesses qu'il soit possible de concevoir, se rattachent au peuple de Dieu.
            Ainsi élevé, quand il fut grand, Moïse refusa la gloire de l'Egypte offerte, pour un instant. Il refusa d'être appelé fils de la fille du Pharaon, ne voulant pas patronner le peuple de Dieu auprès du Pharaon. Moise s'identifia avec le peuple, préférant partager son affliction plutôt que de jouir pour un moment des plaisirs passagers du péché. Pour lui, l'opprobre du Christ était un plus grand trésor que les richesses de l'Egypte car ses yeux regardaient à la rémunération. Quel jour heureux pour sa mère lorsque Moïse, suivant l'exemple de ses parents, ne craignit pas la colère du roi et abandonna sa place en Egypte ! « Il tint ferme comme voyant celui qui est invisible ». Sa foi était prête à souffrir. C'est toujours par la foi qu'il garda la Pâque et l'aspersion du sang, préservant ainsi les fils d'Israël de la destruction des premiers nés. Quelle merveilleuse figure de Christ notre Pâque, sacrifié pour nous !
 
            La  mer qui submerge les Egyptiens est comme la terre sèche pour le peuple de la foi. Les solides murailles des cités de ce monde tombent, alors que par la foi, Rahab, parmi les Gentils et quelque fâcheuse que soit sa conduite passée, est sauvée par la grâce dès qu'elle se rejette sur Dieu et s'identifie avec Israël.
 
 
                        D'autres témoins que la foi a soutenus au travers de souffrances exceptionnelles
 
            Le temps manque pour dire ce que l'éternité dévoilera au sujet de toutes les souffrances de la multitude des témoins dont « le monde n'était pas digne » (v. 37).
Quelques noms sont ajoutés : Gédéon sauva le peuple de la famine, Barak (« éclair ») gagna la première bataille d'Armagédon (« Meguiddo ») quand les étoiles ont combattu des cieux (Jug. 5 : 19-20).
            Samuel fit plus par ses prières que Samson par ses exploits. Celui-ci, dans sa mort, détruisit les princes des Philistins, l'ennemi dans le pays, Jephté, lui aussi, sauva l'héritage d'Israël.
             David établit le royaume et introduisit Israël dans la pleine jouissance de ses privilèges.
            Tous ces témoins sont morts dans la foi, n'ayant pas encore reçu les récompenses promises. Ils attendent que nous soyons prêts, nous, chrétiens  pour lesquels « Dieu avait en vue quelque chose de meilleur » (v 40) ; alors ils seront glorifiés.
 
 
 
 
Jésus, le chef et le consommateur de la foi (Héb. 12 : 2)
 
            Un homme est parvenu au but, Jésus, le chef et le consommateur de la foi. Il est le garant de l'introduction dans la gloire de tous les témoins successifs. Soutenu par « la joie qui était devant Lui », Il a « enduré la croix et méprisé la honte » ; Il est maintenant « assis à la droite du trône de Dieu ».
 
            Une si grande nuée de témoins est un encouragement à rejeter tout fardeau et le péché qui nous enveloppe si aisément afin de courir avec patience la course qui est devant nous, regardant Jésus.

            Depuis près de 2000 ans, Christ est assis dans les cieux, et les croyants sur la terre poursuivent la course ayant en vue ce but, grand et glorieux, le plein accomplissement du propos de Dieu. Le Saint Esprit est ici-bas, dans les saints. Et de ce fait, il y a sur la terre autant de puissance que dans les cieux pour soutenir notre course jusqu'à notre arrivée dans la gloire.
 
            Courons donc et courons avec patience !