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Jean-Baptiste et l'apôtre Jean
 
 
            Quatre hommes portent le nom de « Jean » dans le Nouveau Testament :
                        - Jean-Baptiste 
                        - l'apôtre Jean 
                        - Jean-Marc (auteur de l'évangile de Marc) : il fut probablement d'abord appelé Jean, puis surnommé Marc (Act. 12 : 12, 25)
                        - Jean (dignitaire juif) : avec d'autres membres de la lignée des principaux sacrificateurs, il fit comparaître les apôtres Pierre et Jean afin qu'ils rendent compte de leur prédication (Act. 4 : 6).
 
            Arrêtons-nous sur ce que la Parole nous révèle au sujet des deux premiers. Ils  sont différents à bien des égards, en raison  de leur caractère, du milieu où ils ont vécu et de la mission qui leur a été confiée.
            Jean le Baptiseur venait de Judée ; il était le fils d'un sacrificateur. Jean, disciple du Seigneur qui deviendra apôtre, venait de Galilée ; il était le fils d'un pécheur.
             Toutefois ces deux hommes se ressemblent beaucoup : l'un et l'autre ont passé leur vie à présenter aux hommes le Seigneur qu'ils aimaient et ont toujours cherché à s'effacer derrière leur Maître.
 
            Jean le Baptiseur est venu « pour rendre témoignage de la lumière, afin que tous crussent par Lui » (Jean 1 : 7). Aux yeux des hommes, le messager a souvent plus d'importance que le message. Les Juifs envoient des sacrificateurs et des lévites lui demander : « Toi, qui es-tu ? » ; ils ne cherchent pas, comme on aurait pu l'espérer, à s'enquérir au sujet du Seigneur, dont Jean annonçait la venue en lui demandant : « Qui est-Il ? ».
            Déçu de leur approche, comme le sera tout vrai serviteur de Christ, Jean-Baptiste répond brièvement : « Moi, je ne suis pas le Christ » (Jean 1 : 20). Ils lui demandent alors : « Quoi donc ? Es-tu Elie ? » (Mal. 4 : 5). Jean répond : « Je ne le suis pas ». Ils insistent : « Es-tu le prophète ? » (Deut. 18 : 15). Il répond : « Non » (v. 21). Il voudrait que cessent les questions à son sujet. Mais au contraire, ils cherchent à le pousser dans ses retranchements. Cette façon de faire n'a pas beaucoup changée depuis. Pour être reçu par les hommes, pour qu'ils acceptent d'écouter un message, il faut présenter ses lettres de créance. Ils ne se contentent pas de ses réponses, ils disent : « Qui es-tu, afin que nous puissions donner réponse à ceux qui nous ont envoyés ? Que dis-tu de toi-même ? » (v. 22).
            Dans sa grande humilité, conscient de la grandeur de Celui dont il était le précurseur et le témoin, Jean a dit ce qu'il n'était pas. Il ne veut rendre témoignage qu'à Jésus. Il répond donc : « Je suis la voix de celui qui crie dans le désert : Faites droit le chemin du Seigneur, comme dit le prophète Esaïe » (v. 23) ! Jean, dédaigneux du confort, vivait en effet dans le désert, une figure de l'état actuel du peuple juif. Il n'ambitionnait pas les honneurs de la terre. Pour l'entendre, il fallait sortir de la ville (Matt. 3 : 4-5).
            Toutes sortes de voix se font entendre dans ce monde. Mais quel est, en soi, l'intérêt réel d'une voix ? Ce qui a de l'importance, c'est le message qu'elle nous adresse. Une personne aimée a disparue, depuis peut-être de longues années déjà, mais certaines des pensées qu'elle a exprimées nous ont laissé une impression profonde.          
            Jean le Baptiseur ne voulait être qu'une voix ! Christ, Lui, était la Parole (Jean 1 : 1). Une voix se fait entendre un temps, puis… elle s'éteint. Mais la Parole de Dieu demeure éternellement. Jean dit en quelque sorte : « Je suis parmi vous peu de temps, pour parler de Lui. ; mais Christ demeure à toujours ! ». Nous pouvons rendre témoignage, apporter Christ à ceux qui nous entourent : quelle immense grâce, s'il en est ainsi ! Puissions-nous servir au conseil de Dieu dans notre génération, comme David (Act. 13 : 36). Le moment du départ arrive, mais Dieu ne se laisse pas sans témoignage !
           Le Sauveur et le Seigneur est le même, hier, aujourd'hui et éternellement. Il est et Lui seul la pleine et définitive révélation de Dieu, dans Son amour incomparable, Sa sagesse et Sa puissance.
            Jésus lui-même a dit de Jean le Baptiseur qu'il était « la lampe ardente et brillante » (Jean 5 : 35). Les hommes ont voulu, pour un temps, se réjouir à sa lumière. Son attitude résolue d'entière séparation de la corruption ambiante donnait de la force à ses paroles. Il n'y a eu « aucun prophète plus grand que Jean » (Luc 7 : 28) ; son message était des plus solennels. Le seul qui ait vu le Seigneur dénonçait le péché et appelait toutes les classes du peuple à produire « du fruit qui convienne à la repentance » - pour lequel il les baptisait - avant de venir vers leur Messie : « Celui qui vient après moi est plus puissant que moi… il a son van dans Sa main et nettoiera entièrement son aire (Matt. 3 : 7-12).
            Puis, cette lampe a été ôtée : il fallait désormais jouir - pour toujours, selon la pensée divine - de la gloire révélée par Celui qui était la Lumière qui, venant dans ce monde, éclaire tout homme (Jean 1 : 9 ; 8 : 12 ; 9 : 5) ! Le Seigneur dit aux Juifs qui le persécutaient : « J'ai un plus grand témoignage que celui de Jean (Jean 5 : 36). Son merveilleux éclat est bien supérieur à celui du soleil. Or quand le soleil brille de tout son éclat, on n'a nul besoin d'une lampe !
            Le Seigneur est venu en chair, Il a habité au milieu de nous (Jean 1 : 14). Alors, cette lampe - qui n ‘était pas la lumière, mais qui lui rendait témoignage (Jean 1 : 8), a souffert le martyr, à cause de son témoignage fidèle à l'égard d'Hérode. Jeune encore, il avait achevé sa course : il aurait pu parler comme son Seigneur (Act. 13 : 25 ; Ps. 102 : 24). Spirituellement parlant, toutes les lampes sont mises de côté dès que le Seigneur de gloire paraît.
            Avons-nous réalisé que c'est une sorte de sacrilège quand un homme cherche à attirer les regards sur lui, et se place volontairement sous les feux des projecteurs, au moment même où il a le privilège de présenter la Personne et l'oeuvre de Christ ? C'est comme si quelqu'un suggérait que le soleil a besoin du concours d'une faible lampe à huile, pour être mis sur un piédestal !
            Les étoiles sont toujours au firmament pendant la journée. Mais qui peut imaginer leur présence quand le soleil brille de mille feux ? Prenons grand soin de laisser Christ briller dans nos vies et tenir toute la place dans notre ministère : « Il faut que Lui croisse, et que moi je diminue. Celui qui vient d'en Haut est au-dessus de tous… Celui qui a reçu son témoignage a scellé que Dieu est vrai (Jean 3 : 30-31, 33).
 
            Jean le Baptiseur ne cherchait pas à attirer des disciples après lui, il ne les encourageait pas à le suivre. Certaines paroles de ses disciples pouvaient respirer la jalousie (Jean 3 : 26), la joie de Jean le Baptiseur, l'ami de l'époux, était accomplie. Jetant sur Jésus qui marchait un regard rempli d'amour, il dit « « Voilà l'Agneau de Dieu » (Jean 1 : 36). Alors « ses deux disciples l'entendirent parler et ils suivirent Jésus » (Jean 1 : 37).
            L'un de ces deux disciples qui a entendu Jean le Baptiseur rendre ainsi témoignage ce jour-là, était certainement l'apôtre Jean, celui qui a écrit l'Evangile de Jean. Or, « après que Jean-Baptiste eut été livré, Jésus vint en Galilée » (Marc 1 : 14). Il y rencontre Jean et son frère qui raccommodent des filets au bord de la mer. Aussitôt, Il les appelle à Le suivre. Le don de cet apôtre sera, entre autres, de rapprocher les frères, de réparer ce qui a été gâté. Par trois fois, Jean recevra, avec Jacques et Pierre, des révélations spéciales de la part du Seigneur : en assistant à la résurrection de la fille de Jaïrus, à la transfiguration et au jardin de Gethsémané. Il n'en fait pas état dans son évangile, mais les trois autres évangélistes en font le récit. Il a si souvent entendu de merveilleuses paroles de grâce sortant de la bouche du Seigneur (Jean 7 : 46). Ce fils du tonnerre - ainsi surnommé par le Seigneur- quand il est choisi comme apôtre (Marc 3 : 17), grandit dans la connaissance du Saint de Dieu ( Jean 6 : 69) et devient un serviteur dévoué du Dieu vivant. 
 
 
            Le nom de Jean signifie « bien-aimé ». Assurément ces deux « Jean » sont, l'un et l'autre, des bien-aimés du Seigneur. Tous deux aimaient parler de Christ, leur Bien-aimé, et particulièrement l'apôtre Jean. En marchant dans le même chemin qu'eux, nous pourrons apprendre à Le servir et à parler de Lui comme il convient.
 
            Lecteurs croyants, le Seigneur nous aime : cette précieuse certitude doit remplir notre coeur ! Il deviendra plus aisé de parler de Lui avec un coeur qui bouillonne (Cant. 7 : 9 ; Ps. 45 : 1) et de conduire les autres vers Lui. L'apôtre Jean se réjouissait toujours d'être « le disciple que Jésus aimait » (Jean 19 : 26 ; 20 : 2 ; 21 : 7, 20). Que ce soit votre part et la mienne ! C'est de Son amour même que notre amour vivra !
 
 
                                                                                              Ph.L. le 31. 12. 07