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Affermis


 
 Affermis en toute bonne oeuvre
 Affermis en toute bonne parole

 
            « Notre Seigneur Jésus Christ lui-même, et notre Dieu et Père… veuille… vous affermir en toute bonne oeuvre et en toute bonne parole » (2 Thes. 2 : 17).
 
            Dans l'inquiétude qu'il éprouvait au sujet des nouveaux convertis à Thessalonique, Paul avait préféré être laissé seul à Athènes, et avait envoyé Timothée auprès d'eux pour les affermir et les encourager touchant leur foi (1 Thes. 3 : 2). Combien, en effet, l'Ennemi s'efforce, lorsque quelqu'un a été amené au Seigneur, de l'ébranler, de lui insinuer des doutes, ou de le faire dévier d'une vraie marche chrétienne.
 
            Aussi l'apôtre avait-il été consolé au sujet de la foi de ces jeunes croyants par les bonnes nouvelles que Timothée avait apportées : « Nous revivons, si vous tenez ferme dans le Seigneur » (1 Thes. 3 : 8). De son coeur montaient à Dieu des actions de grâces et de nouvelles prières, afin d'avoir l'occasion de suppléer à ce qui manquait à leur foi. Ministère toujours présent par la Parole elle-même, et aussi par les instruments que Dieu emploie pour le présenter, afin que les croyants demeurent fermes et retiennent les enseignements appris (2 Thes. 2 : 15).
 
 
Affermis en toute bonne oeuvre
 
            Tenir ferme dans la foi est essentiel. Cette foi ne doit pourtant pas être intellectuelle ou sentimentale, mais se traduire en oeuvres et en paroles.
 
            « Œuvres » implique de l'activité. C'est peut-être terre à terre de le répéter, mais l'apôtre le souligne particulièrement dans le chapitre suivant : le chrétien – à moins d'un appel spécial du Seigneur (1 Cor. 9 : 14) – est appelé à travailler ! Non pas nécessairement comme l'apôtre « travaillant nuit et jour » (3 : 8), mais « travailler paisiblement » (v. 12). Quelques-uns prenaient prétexte de leur foi, ou de la prochaine venue du Seigneur, pour « ne pas travailler du tout » (v. 11), ce que l'apôtre taxe à juste titre de désordre. La première « oeuvre » du croyant – sinon la plus importante – est bien ce travail qui doit pourvoir à ses propres besoins et à ceux de sa famille (1 Thes. 4 : 12), et lui permettre de « donner à celui qui est dans le besoin » (Eph. 4 : 28), ou pour l'oeuvre du Seigneur (Héb. 13 : 16).
            Mais certainement le travail matériel n'est pas le but de la vie. Dans sa première épître l'apôtre avait loué les Thessaloniciens pour leur « oeuvre de foi et leur travail d'amour » (1 : 3). Aux Corinthiens il écrit : « Soyez fermes, inébranlables, abondant toujours dans l'oeuvre du Seigneur » (1 Cor. 15 : 58). Il exhortait les Romains : « Quant à l'activité, pas paresseux ; fervents en esprit ; servant le Seigneur ! » (Rom. 12 : 11). Dieu a départi à chacun « une mesure de foi » (Rom. 12 : 3), « quelque don de grâce » (1 Pier. 4 : 10) – afin de s'employer les uns pour les autres « comme bons dispensateurs de la grâce variée de Dieu ».
            « Etre affermis en toute bonne oeuvre » implique donc non seulement le travail, mais tout ce à quoi chacun peut être appelé dans le service du Seigneur. Les Philippiens étaient exhortés à « tenir ferme dans un seul esprit, combattant ensemble d'une même âme, par la foi de l'évangile » (1 : 27). Ce témoignage pour amener des âmes au Seigneur, les « gagner » pour lui (1 Cor. 9 : 19-23), peut revêtir toutes sortes d'aspects, dans le cadre très varié présenté dans la Parole, bien sûr pour chacun dans une dépendance réelle du Seigneur. Ce service s'exercera aussi largement envers les croyants : « Ayant servi les saints et les servant encore » (Héb. 6 : 10). Combien il importe d'y apporter toute diligence, « jusqu'au bout », sans devenir « paresseux » (v. 11-12). Que d'occasions diverses parmi les enfants de Dieu : encouragements, exhortations (1 Thes. 5 : 11), visites (Jac. 1 : 27), aide pratique dans « l'exercice de la miséricorde » (Rom. 12 : 8) – sans parler du ministère de la Parole pour ceux auxquels le Seigneur en a confié le don.
 
 
Affermis en toute bonne parole
 
            « De la même bouche procède la bénédiction et la malédiction ». Par une même ouverture peut « jaillir le doux et l'amer » (Jac. 3 : 10-11). Une parole à propos « communique la grâce à ceux qui l'entendent » (Eph. 4 : 29). « Combien elle est bonne », disent les Proverbes. En est-il de meilleure que de parler du Seigneur Jésus et de l'Evangile de sa grâce ? « Raconte tout ce que le Seigneur t'a fait, et comment il a usé de miséricorde envers toi », disait Jésus au démoniaque guéri (Marc 5 : 19).
            Anne, malgré son grand âge, « parlait de Lui ». Des Thessaloniciens, il nous est dit : « La parole du Seigneur a retenti de chez vous… en tous lieux » (1 Thes. 1 : 8). Et Pierre exhorte les croyants à « annoncer les vertus de Celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière » (1 Pier. 2 : 10).
            Que de dégâts et de peines peut amener la médisance, et plus encore la calomnie qui détruit la réputation d'un frère, ou salit aux yeux des autres le témoignage qu'il rend. « Mets une garde à ma bouche, veille sur l'entrée de mes lèvres », priait David (Ps. 141 : 3). Les Proverbes soulignent que « de l'abondance du coeur la bouche parle ». C'est en effet, dit le Seigneur Jésus, du dedans du coeur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les méchancetés, et tant d'autres débordements (Marc 7 : 20-23).
            Que le Seigneur nous donne d'être affermis dans nos coeurs » (1 Thes. 3 : 13), afin que nos oeuvres et nos paroles soient à sa gloire : « Le Seigneur est fidèle qui vous affermira et vous gardera du méchant » (2 Thes. 3 : 3).
 
 
                                               G.A. - Article paru dans « feuille aux jeunes »