bible-notes.org

Imprimer ou partager la page :
ASA, ROI DE JUDA
 
 
 Dix années de repos mises à profit par Asa pour faire ce qui est bon et droit aux yeux de l'Eternel
 L'attaque de l'ennemi contre le roi fidèle et la victoire de la foi
 L'invitation, par le message du prophète Azaria, à persévérer dans la fidélité envers l'Eternel
 Le déclin rapide durant les dernières années du règne d'Asa

 
            Le roi Abija avait montré beaucoup de prétention durant les trois années de son règne ; il se targuait d'une tradition religieuse bien assise (2 Chr. 13 : 10-12). Rempli d'orgueil, il n'hésitait pourtant pas, en même temps, à désobéir aux commandements de l'Eternel (1 Rois 15 : 3). Son fils, Asa, agira tout différemment lorsque, jeune encore, il montera sur le trône. Le récit de son règne rappelle que deux choses, en tout cas, sont nécessaires pour plaire à Dieu : du zèle pour Le servir fidèlement et un désir sincère de dépendre de Lui seul.
 
 
Dix années de repos mises à profit par Asa pour faire ce qui est bon et droit aux yeux de l'Eternel
 
            De combien d'années Asa disposait-il pour introduire les réformes nécessaires en Juda ? Personne ne connaît l'avenir, il appartient à Dieu. C'est présentement  que nous devons  agir, obéir et réformer.
            Asa fait ce qui est bon et droit aux yeux de l'Eternel, son Dieu. Il ôte aussitôt les autels des dieux étrangers et les hauts lieux. Il brise les statues et abat les ashères ; il fait disparaître également dans toutes les villes les hauts lieux et les colonnes consacrées au soleil (2 Chr. 14 : 3, 5). Dieu accorde dix ans de repos au pays – la Parole le répète à trois reprises (v. 1, 6, 7) !
            Un changement s'avère-t-il nécessaire dans notre famille ou au niveau de l'assemblée locale ? Retenons que tout réveil doit nécessairement s'accompagner d'une conviction de péché et de la confession de nos fautes. Recherchons soigneusement ce que Dieu veut ôter de notre vie, ce qu'il veut briser ou abattre. Un changement radical de notre façon d'agir doit alors intervenir.
            Il est bien préférable de chercher, comme Asa, à plaire à Dieu dès le début de notre vie. Ne  renvoyons pas à plus tard un changement nécessaire, car nous risquons finalement de nous trouver plutôt à l'aise au milieu du désordre !
            Peut-être fréquentons-nous une nouvelle école, ou commençons-nous à exercer une nouvelle activité, ou habitons-nous un nouveau logement ? Ou bien encore venons-nous de nous marier ? N'attendons pas : prenons dès maintenant les décisions nécessaires pour plaire à Dieu.
 
            Un réveil n'a pas seulement pour effet de détruire ce qui est mauvais. Le roi Asa, dans son zèle, encourage son peuple dans trois directions :               
                        - Il incite les habitants de Juda à cultiver la communion avec Dieu, à « rechercher l'Eternel, le Dieu de leurs pères » (2 Chr. 14 : 4). Il sait bien que sans une vraie relation avec le Seigneur, leur pratique religieuse sera simplement une forme sans vie.
                        - Il les engage à mettre en pratique la loi et les commandements. La restauration commence dans le coeur, mais elle se manifeste toujours d'une manière ou d'une autre dans notre vie. Tout ce qui prend la place de Dieu dans notre coeur est une idole qui doit être ôtée.
                        - Il les invite à bâtir des villes fortes dans leur héritage pendant, leur dit-il, « que le pays est devant nous ». Il entoure ces cités de murailles et de tours et met en place des portes, avec leurs barres. « Nous avons recherché l'Eternel, notre Dieu… il nous a donné du repos à l'entour », peut-il déclarer. « Et ils bâtirent et prospérèrent » (v. 6-7). Si Dieu nous accorde du repos, c'est pour que nous puissions déployer notre activité et nous prémunir contre les attaques de l'ennemi.
 
            Quelle est la portion que Dieu nous a confiée ? Nous avons peut-être des enfants difficiles ou un époux plutôt égoïste ? Notre travail est pénible ou ennuyeux, nous connaissons des difficultés au sein d'une petite assemblée qui doit lutter pour se maintenir… ? Quelles que soient les circonstances où Dieu nous place sur la terre, Il appelle chacun de nous à apprécier, à protéger, à bâtir tout ce qu'Il lui a donné. Bientôt, au ciel, nous jouirons de la perfection.
 
 
L'attaque de l'ennemi contre le roi fidèle et la victoire de la foi
 
            Pour défendre son pays Asa avait une armée. Tous les soldats étaient forts et vaillants, bien équipés pour la guerre. Trois cent mille étaient originaires de Juda et deux cent quatre vingt mille, de Benjamin (1 Chr. 14 : 8). Cette armée était-elle suffisamment importante ? Soudain, « Zérakh, l'Ethiopien, sort contre eux, avec une armée d'un million d'hommes et trois cents chars » (1 Chr. 14 : 9). Asa est dépassé !
            Il convient de nous préparer : des faits inattendus ou des difficultés parfois énormes peuvent surgir sur le chemin. Pour les uns, il peut s'agir d'un cancer, d'un divorce consternant ou de la mort subite d'un bien-aimé. Pour d'autres, ce sera un échec survenu lors d'un examen important, un visa de séjour dans le pays refusé, la perte d'un emploi, une faillite ou encore une division douloureuse dans l'assemblée locale. 
            Asa se trouve, semble-t-il, devant un désastre prévisible. Quelles possibilités a-t-il ? Il aurait pu chercher à traiter alliance avec Zérakh ou avec quelque autre roi dans son voisinage. Il aurait pu décider d'aller sans autre à la rencontre de cette armée immense, en comptant sur ses seules forces, ce qui était suicidaire. Mais il décide de laisser son problème entre les mains divines. Il invoque l'Eternel, son Dieu, et dit : « Eternel ! Il n'y a pas de différence pour toi, pour aider, entre beaucoup de force et point de force. Aide-nous, Eternel, notre Dieu ! Car nous nous appuyons sur Toi ! Et c'est en ton nom que nous sommes venus contre cette multitude. Tu es l'Eternel, notre Dieu ; que l'homme n'ait point de force contre toi ! » (2 Chr. 14 : 11).
            Asa a donc choisi de s'appuyer sur l'Eternel, de mettre sa confiance en Lui. Si nous comprenons l'étendue de notre faiblesse, le besoin impérieux de secours en présence d'un avenir incertain, alors nous ressentons le besoin de rester appuyés sur le Seigneur.
            C'est en traversant des circonstances similaires que l'apôtre Paul a entendu le Seigneur lui dire : « Ma grâce te suffit, car ma puissance s'accomplit dans l'infirmité ». Paul a fait cette expérience en s'appuyant résolument sur son Seigneur. Il peut dire alors : « C'est pourquoi je prends plaisir dans les infirmités, dans les outrages, dans les nécessités, dans les persécutions, dans les détresses pour Christ : car quand je suis faible, alors je suis fort » (2 Cor. 12 : 9-10).       
            Se reposer sur le Seigneur ne signifie pas pourtant rester inactif. Après avoir reconnu leur faiblesse et compris à quel point ils étaient entièrement dépendants du Seigneur, Asa et ses vaillants soldats font face à l'ennemi et le combattent. « Et l'Eternel frappa les Ethiopiens devant Asa et devant Juda et les Ethiopiens s‘enfuirent » (2 Chr. 14 : 12). Cette victoire d'Asa ne se solde pas seulement par une défaite de l'ennemi, mais elle aboutit à la conquête positive de villes, de butin, de troupeaux, de biens (2 Chr. 14 : 14-15). Une victoire sur l'ennemi se traduira aussi pour nous par des acquisitions nouvelles, puisées dans le trésor des richesses insondables de Christ.
            Si nous traversons des temps difficiles et incertains, choisissons délibérément de nous appuyer sur le Seigneur, comme Asa dans cette occasion. Et ensuite faisons face courageusement, avec la paix et la force qui viennent de Lui. Quand nous nous reposons sur le Seigneur, nous Le laissons agir. Une dépendance continuelle est l'un des traits essentiels des « collaborateurs de Dieu » (1 Cor 3 : 9).
 
 
L'invitation, par le message du prophète Azaria, à persévérer dans la fidélité envers l'Eternel
 
             Sans doute, après cette grande victoire, Asa est-il fatigué et peut-être même découragé. N'a-t-il pas constaté que beaucoup d'indifférence subsiste au milieu de son peuple ? (2 Chr. 15 : 3 ; Eph. 6 : 13). Le Seigneur lui envoie Azaria, le fils d'Oded avec « une parole en son temps » (Prov. 15 : 23). Après une victoire remportée par la foi, le danger est grand de se laisser surprendre par un manque de vigilance. « L'Esprit de Dieu fut sur Azaria », et il avertit Asa et tout Juda : « L'Eternel est avec vous quand vous êtes avec Lui. ; et si vous le cherchez, vous le trouverez, et si vous l'abandonnez, il vous abandonnera » ((2 Chr. 15 : 1-2 ; Ps. 18 : 25-26) ! Prenons garde de faiblir, il y a une promesse pour la fidélité : « Vous donc, fortifiez-vous et que vos mains ne soient point lâches ; car il y a une récompense pour ce que vous ferez » (v.  7).
            Lorsque des croyants sont fatigués ou découragés,  Dieu emploie souvent d'autres chrétiens pour les fortifier par le moyen de sa Parole. Quand Paul comprend que plusieurs à Corinthe sont en danger de se lasser, il écrit : « Ainsi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables, abondant toujours dans l'oeuvre du Seigneur, sachant que votre travail n'est pas vain dans le Seigneur » (1 Cor. 15 : 58). Il faut nous attacher fermement aux promesses divines. « Quand Asa eut entendu ces paroles…  il se fortifia » (v. 8).
            Parfois aussi le Seigneur désire parler directement à notre âme (Osée 2 : 14), mais il se sert aussi souvent des autres. Il nous encourage, il nous reprend ou nous console par le moyen peut-être d'une soeur âgée et frêle. Il peut se servir, si telle est sa pensée, d'un jeune frère jugé pourtant inexpérimenté. Il emploiera même parfois celui avec lequel nous avons des divergences. N'ignorons personne, écoutons attentivement !
 
            Encouragé, Asa se hâte de poursuivre ses réformes : il fait « disparaître les choses abominables de tout le pays », même dans les villes capturées dans la montagne d'Ephraïm (2 Chr. 15 : 8 ; Jac. 1 : 22). Il se purifie de ce qui était incompatible avec la gloire de Dieu sans oublier sa propre famille (Deut. 33 : 8-9). C'était bien là, comme autrefois pour Gédéon, qu'il fallait d'abord se montrer fidèle (Jug. 6 : 25-27). Aucune idole ne devait être épargnée, il ne fallait pas de laisser-aller. La propre mère d'Asa, Maaca, avait fait un simulacre pour ashère. Le roi abat cette idole, la broie et la brûle dans la vallée du Cédron. Il ôte à sa mère sa position de reine (2 Chr. 15 : 16) ! Il n'est donc pas coupable d'avoir deux poids et deux mesures : l'une pour les autres et l'autre pour lui. Peut-être sommes-nous au contraire répréhensibles sur ce point important ?
            Seuls demeurèrent certains hauts lieux. Ils ont toujours eu un rôle ambigu en Israël. Tantôt, au lieu d'aller à Jérusalem, on y offrait, à tort d'ailleurs, des sacrifices à l'Eternel. Pire encore, des sacrifices, parfois même humains, aux faux dieux (Moloch en particulier) !
            Après ce précieux travail de purification, l'adoration est enfin à sa place. Asa « renouvela l'autel de l'Eternel qui était devant le portique de l'Eternel » : le culte fut rétabli. Le roi rassembla non seulement tout Juda et Benjamin, mais les étrangers qui étaient avec eux, venus d'Ephraïm, de Manassé et de Siméon. D'ailleurs, « beaucoup d'Israélites passèrent avec Asa, quand ils virent que l'Eternel, son Dieu, était avec lui » (2 Chr. 15 : 9) !
            Notre façon de vivre, comme chrétien, attire-t-elle ceux qui nous entourent dans ce monde ? La présence du Seigneur est-elle ressentie en entrant dans notre foyer et dans les réunions de l'assemblée (Luc 8 : 16) ? Les publicains et les pécheurs étaient attirés par Jésus. Ils désiraient vivement jouir de sa compagnie. De telles personnes se savent-elles aimées, sont-elles entourées dans notre rassemblement ?
 
            Le troisième mois de la quinzième année du règne d'Asa, réunis à Jérusalem, tous les combattants sacrifient à l'Eternel une partie du butin qu'ils ont amené : sept cents boeufs et sept mille moutons (2 Chr. 15 : 11). Ensuite, ils s'engagent ensemble à rechercher l'Eternel, le Dieu d'Israël. Ils se réjouissent de ce serment, fait de tout leur coeur et poussent de grands cris, sonnant de la trompette et du cor. « Ils avaient recherché l'Eternel de toute leur âme, et ils l'avaient trouvé (v. 12-15) !
            La piété de ce roi encourage les autres à faire, eux aussi, des progrès spirituels. Ils sont sincères, mais ils prennent des décisions excessives : si quelqu'un ne recherche pas l'Eternel, il sera mis à mort (v. 13) ! Tant de rigueur ne convenait pas pour ce peuple qui, peu de temps auparavant, avait justement la même attitude d'indifférence. Une véritable humiliation portera d'autres fruits, ceux de la grâce.
            Nous avons très probablement une sphère d'influence beaucoup plus restreinte qu'Asa. Sommes-nous toutefois un exemple là où nous vivons ? Paul exhorte son enfant Timothée, ainsi que chaque croyant : « Sois le modèle des fidèles, en parole, en conduite, en amour, en foi, en pureté » (1 Tim. 4 : 12-15 ; Jean 15 : 10-11).
           
 
Le déclin rapide durant les dernières années du règne d'Asa
 
            Depuis la division d'Israël qui s'était produite au temps de Roboam, la rivalité était toujours grande entre le nord (les dix tribus) et le sud (Juda et Benjamin). « La trente-sixième année du règne d'Asa, Baësha, roi d'Israël, monta contre Juda ; et il bâtit Rama, afin de ne permettre à personne de sortir de chez Asa, roi de Juda, ou d'entrer vers lui » (2 Chr. 16 : 1). A vrai dire, il craignait surtout de voir les fidèles en Israël se rendre à Jérusalem.
            Asa tombe devant le dernier obstacle qui se dresse devant lui (1 Cor. 10 : 12). Provoqué par Baësha, il se comporte d'une manière toute différente qu'au moment de l'agression de Zérakh, au début de son règne. L'expérience acquise pendant notre vie peut, hélas, se traduire par une certaine confiance en nous-même. Nos manières de faire s'inspirent désormais de celles du monde. Et en même temps, notre dépendance à l'égard du Seigneur s'émousse rapidement. Asa s'appuie donc sur ses capacités personnelles et montre même une certaine ruse : peut-être a-t-il fini par accepter la pensée erronée que la fin justifie les moyens ?
            Il estimait que la liberté et l'avenir de son peuple étaient menacés : Rama n'était qu'à six kilomètres au Nord de Jérusalem. Lors de la guerre contre l'Ethiopie, il s'était confié dans le Seigneur seul. Or cette fois-ci, il envoie des messagers à Ben-Hadad, roi de la Syrie, à Damas. Il lui rappelle que leurs pères respectifs avaient conclu une alliance, et qu'elle était toujours valable entre eux. Il lui envoie aussi tout l'argent et de l'or qu'il a tirés des trésors de la Maison de l'Eternel ! Il lui demande expressément : « Romps ton alliance avec Baësha, roi d'Israël, afin qu'il s'en aille d'auprès de moi » (2 Chr. 16 : 2-3). Cette stratégie adroite, si courante dans ce monde, réussit. Ben-Hadad l'écoute ; il envoie les chefs de ses troupes contre les villes d'Israël. Ceux-ci frappent Ijon et Dan, Abel-Maïm et tous les entrepôts des villes de Nephtali. Quand il l'apprend, Baësha cesse ses travaux. Asa réunit alors tout Juda et « ils emportèrent les pierres de Rama et les bois avec lesquels Baësha bâtissait » jusqu'alors. Asa s'en sert pour bâtir Guéba et Mitspa (2 Chr. 16 : 6). Sans doute est-il satisfait de son habile manoeuvre, qui apportera, pense-t-il, la paix et la prospérité ?   
            Mais que pense l'Eternel qui sonde les coeurs et les reins de cette façon d'agir ? Il envoie un voyant, Hanani, dire à Asa : « Parce que tu t'es appuyé sur le roi de Syrie et que tu ne t'es pas appuyé sur l'Eternel ton Dieu, à cause de cela l'armée de Syrie est échappée de ta main » (v. 7). Une grande victoire aurait pu être remportée, mais il n'en sera rien ! « Les Ethiopiens et les Lybiens n'étaient-ils pas une armée nombreuse…? Quand tu t'appuyais sur l'Eternel, il les livra entre tes mains » (v. 8). Asa a-t-il donc oublié que « les yeux de l'Eternel parcourent toute la terre, afin qu'Il se montre fort, en faveur de ceux qui sont d'un coeur parfait envers lui » (v. 9) ? Sa façon de faire est une véritable insulte envers Dieu. 
            Hanani le reprend : « En cela, tu as agi follement ; car désormais tu auras des guerres ». Hélas, bien qu'il sache probablement qu'Hanani a raison, le roi s'irrite contre le voyant et le met en prison. Au lieu de comprendre ses erreurs et de s'humilier, il se montre indigné (Ps. 19 : 12). Le fils d'Hanani viendra plus tard reprendre à son tour Josaphat. Mais le fils d'Asa aura une bien meilleure attitude, le voyant ne sera pas maltraité et le roi se montrera repentant (2 Chr. 19 : 2). Tandis qu'on lit maintenant qu'Asa opprime aussi quelques-uns du peuple ; peut-être lui reprochaient-ils sa conduite, tellement opposée à celle qu'il avait eue durant une grande partie de sa vie ? (2 Chr. 16 : 10). Trente-cinq ans de fidélité, et maintenant six dernières années misérables, sans repentance perceptible.
            Lorsque nous nous sommes éloignés, acceptons-nous d'être repris par la Parole que Dieu vient appliquer à notre conscience et à notre coeur ? Elle n'est pas toujours populaire, et pourtant ses « aiguillons », ses « recueils » sont comme des « clous enfoncés », donnés par un seul pasteur pour nous faire du bien (Ecc. 12 : 11, 13-14).
            Dans cette guerre Asa s'est reposé sur son habileté, sur l'or et sur l'argent, moyens de pression utilisés couramment dans ce monde, tout ceci pour conclure une alliance malsaine avec un incrédule (2 Cor. 6 : 14). 
            Si nous sommes au service du Seigneur, choisissons de dépendre de Lui en toutes choses : « Confie-toi de tout ton coeur à l'Eternel et ne t'appuie pas sur ton intelligence ; dans toutes tes voies connais-Le et Il dirigera tes sentiers. Ne sois pas sage à tes propres yeux ; crains l'Eternel et éloigne-toi du mal »  (Prov. 3 : 5-7). N'oublions jamais le danger qui vient d'une expérience acquise dans le monde où nous vivons (Jean 7 : 15, 19) ! Désormais, la réputation d'Asa est altérée : « Les mouches mortes font sentir mauvais… ainsi fait un peu de folie à l'égard de celui qui est estimé sage » (Ecc. 10 : 1).
            Si nous estimons nos « droits » menacés, quel est notre comportement ? Comment réagissons-nous si l'on touche à notre « réputation » ? Sommes-nous prêts à accepter la critique, quelle que soit sa provenance, puis à en tirer les leçons ? (Ps. 141 : 5 ; 2 Sam. 16 : 10-11). N'y a-t-il pas dans le récit de la vie d'Asa des avertissements de la part du Seigneur pour chacun des lecteurs ?
            La santé physique d'Asa, déjà âgé, est atteinte à son tour au cours de la trente-neuvième année de son règne. Il est « malade des pieds, jusqu'à ce que son mal fut extrêmement grand ». Hélas, « dans sa maladie aussi, il ne rechercha pas l'Eternel, mais les médecins » (2 Chr. 16 : 12). Quand il réalise la gravité de sa maladie, il cherche à s'appuyer sur eux. Le Seigneur ne met pas en doute leur utilité (Matt. 9 : 12), mais il faut se rappeler la réflexion d'un médecin chrétien, Ambroise Paré : « Je le pansais, mais Dieu le guérit ».
            La foi se repose uniquement sur Dieu. Elle se confiera en Lui durant toute la vie et en particulier dans ce temps, souvent plus difficile, de la vieillesse, avec ses limitations et la faiblesse grandissante, des choses particulièrement frustrantes (Ps. 71 : 5, 9, 18 ; Ps. 92 : 14 ; Ps. 105 : 4). Pour Asa, la discipline ne porte pas de fruits ! On comprend que le chroniqueur parle des « actes d'Asa, les premiers et les derniers » (2 Chr. 16 : 11).
            Si Asa n'a pas été parfait à tous égards, l'appréciation du Seigneur reste pourtant la suivante : « Cependant, le coeur d'Asa fut parfait (intègre) tous ses jours » (2 Chr. 15 : 17). Il y a aussi des moments, certes humiliants, où nous commettons des fautes. Peut-être laissons-nous par exemple, une tâche importante inachevée ? En un mot, nous ne marchons pas à la hauteur de notre appel (Eph. 4 : 1) !
            Nos coeurs ont-ils appris à s'appuyer constamment sur le Seigneur ? L'Ecriture précise que « Dieu n'est pas injuste pour oublier votre oeuvre et l'amour que vous avez montré pour son nom, ayant servi les saints et les servant encore » (Héb. 6 : 10).
            Le Seigneur bénit abondamment ceux qui ont du zèle et restent dans Sa dépendance. Aujourd'hui encore, l'exhortation nous est adressée : « Vous donc, fortifiez-vous et que vos mains ne soient pas lâches, car il y a une récompense pour ce que vous ferez » (2 Chr. 15 : 7).
 
 
                                                                       Ph. L.   Le 16. 10. 07  
 
 
                                    Oui, ton amour, toujours le même
                                    Sollicite mon faible coeur
                                    A jouir de l'éclat suprême
                                    De ses doux rayons de bonheur.
 
                                    De toi que rien ne me sépare,
                                    O mon Sauveur ! Enseigne-moi
                                    Si de nouveau mon pied s'égare,
                                    A revenir bientôt à Toi.