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Un exemple à suivre
 


La requête d'Esdras au roi 
La confiance d'Esdras en la fidélité de Dieu
La reconnaissance envers Dieu
Le rassemblement près du fleuve Ahava
L'exaucement de la prière d'Esdras et ses compagnons
 
 
Lire Esdras 7 et 8
 
 
            Esdras qui était monté à Babylone savait que la main de l'Eternel son Dieu était sur lui ; cette certitude qu'il avait, lui donnait du courage, de l'énergie et de la force, mais lui faisait aussi sentir la nécessité de se tenir humblement devant Lui. Il avait disposé son coeur à rechercher la loi de l'Eternel, sa Parole, afin de connaître ses pensées et sa volonté ; mais il avait disposé aussi son coeur à la faire, c'est-à-dire à l'observer, à la suivre, et plus encore, à l'enseigner à Israël, son peuple (7 : 10).
            Descendant d'Aaron, il était désigné par Dieu et préparé pour remplir une mission :  celle de monter à Jérusalem pour réveiller le peuple infidèle, le ramener à l'obéissance et le purifier.
 
 
La requête d'Esdras au roi
 
            Esdras présente sa demande au roi qui lui accorde toute sa requête, au-delà même de ce qu'il pouvait espérer, puisque non seulement il autorise tous ceux du peuple qui seraient disposés à remonter à Jérusalem, à s'y rendre, mais de plus il donne l'ordre à tous les trésoriers de faire promptement tout ce qu'Esdras leur demanderait et de lui donner argent, froment, vin, huile, sel, sans prescription de quantité.
            Les circonstances étaient donc des plus favorables à Esdras ; les autorités, le monde étaient disposés à lui venir en aide pour lui permettre de réaliser ce que Dieu lui avait mis à coeur. Cette faveur pouvait être un danger pour lui et l'inciter à s'appuyer sur elle et à l'utiliser pour aboutir avec sécurité à la réussite de ses projets ; mais il avait dans son coeur la pensée, souvent répétée dans son récit , que « la main de Dieu » était sur lui (7 : 6, 9, 28 ; 8 : 18, 22, 31) ; c'est près de Lui qu'il restera.
 
 
La confiance d'Esdras en la fidélité de Dieu
 
            Quel mal y aurait-il eu pour Esdras à profiter encore de l'appui du roi, puisque Dieu lui-même avait incliné le coeur du monarque en sa faveur ? Quel mal y a-t-il, entend-on dire souvent, pour nous, chrétiens, à profiter de l'aide que nous pouvons trouver dans le monde pour faciliter notre tâche et l'accomplissement des oeuvres que nous pouvons faire pour le Seigneur ? Il peut se présenter bien des entraves et des difficultés ; elles exercent notre foi, elles nous sont utiles et souvent en grande bénédiction. En les traversant, nous faisons la douce expérience que Dieu est pour nous, si même le monde est contre nous.
            Quel bel exemple Esdras nous donne à cet égard ; il avait un voyage dangereux à faire, des ennemis à rencontrer, des embûches qui l'attendaient. Il aurait pu demander des forces et de la cavalerie ; le roi les lui aurait sans doute accordées, mais il avait rendu ce témoignage devant le monarque : « la main de notre Dieu est en bien sur tous ceux qui le cherchent, et sa force et sa colère sont contre ceux qui l'abandonnent » ;  il affirme donc : « J'avais honte de demander au roi des forces et de la cavalerie pour nous aider en chemin contre l'ennemi » (8 : 22).
 
            Nous avons à rendre devant le monde ce même témoignage que nous comptons sur Dieu ; montrons dans la pratique comme ce fidèle Esdras que l'aide de Dieu nous suffit et que toute notre confiance est en Lui ; ayons aussi la même honte qu'avait Esdras.
 
 
La reconnaissance envers Dieu
 
            Quand Dieu lui a accordé sa requête, que fait Esdras ? Il prie et il rend grâce ; puis, il est fortifié. Il commence alors son travail dans une entière dépendance de Dieu, en comptant sur Lui seul.
            Mais si la main de l'Eternel était sur lui, ce n'était pas une raison pour se hâter et se diriger aussitôt vers Jérusalem. Esdras ne le fait pas ; il commence par l'humiliation et le jeûne. N'est-ce pas là ce que nous avons à faire quand le Seigneur nous confie un service pour Lui et souvent pour les siens ? Nous avons à considérer notre faiblesse, la ruine dans laquelle se trouve la chrétienté et dont nous avons à prendre notre part et à nous en humilier.
 
 
Le rassemblement près du fleuve Ahava
 
            Esdras reste trois jours au bord du fleuve Ahava pour préparer le départ, pour compléter le nombre de ceux qui manquaient ; dans ses préparatifs, il éprouve tout le secours divin : « la bonne main de notre Dieu était sur nous » (8 : 18). Qu'il est précieux, quand nous sommes fidèles, de sentir Dieu tout régler dans notre marche ! Quelle confiance en résulte ! Combien le coeur est heureux dans cette dépendance !
 
            Maintenant tout est en ordre ; il n'y a plus qu'à se mettre en route. Mais il faut encore demander à Dieu le vrai chemin. Souvent, nous ne voulons pas le suivre ; au contraire, nous prenons le chemin de notre propre volonté : celui qui répond à nos désirs, à nos raisonnements charnels. Bien des chemins peuvent se présenter pour atteindre un but, avec les meilleures intentions ; mais un seul est convenable : celui que Dieu nous indiquera, le chemin de la dépendance et de la foi.
 
 
L'exaucement de la prière d'Esdras et ses compagnons
 
            Avant de s'engager, il faut la prière ; tout au long de notre route, pour ne pas nous écarter de ce vrai chemin, il faut encore prier. Esdras le réalisait. « Et nous jeûnâmes et nous demandâmes cela à notre Dieu » (8 : 23). Dans ce verset, il devance le récit de la fin du voyage, en ajoutant aussitôt : « et II nous exauça ».
            « Et c'est ici la confiance que nous avons en lui, que si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute ; et si nous savons qu'il nous écoute, quoi que ce soit que nous demandions, nous savons que nous avons les choses que nous lui avons demandées » (1 Jean 5 : 14).
 
 
            Imitons ce fidèle serviteur Esdras, dans son humilité, dans ses prières et dans sa foi.
 
 
                           M.Koechlin – article paru dans le « Messager Evangélique » (1932 p.155)


                        Dans ce désert sans abri, sans asile,
                        N'offrant pas même un repos incertain,
                        Irais-je faire une halte inutile,
                        Lorsque mon but est si près d'être atteint ?

                        Dans ce désert je connais une route :
                        Sentier d'amour et de grâce et de foi,
                        Que je suivrai sans frayeur et sans doute,
                        Car, ô Sauveur, tu l'as tracé pour moi ;

                        Sentier de force, où le bonheur abonde,
                        Où tout est paix, malgré l'aride lieu ;
                        Sentier béni qui, me sortant du monde,
                        Enfin m'amène à ton Père, à ton Dieu.