Le Saint Esprit et le Seigneur Jésus (2)
Le travail de l’Esprit
Nous passons maintenant à Luc 4 où nous lisons : « Jésus, plein de l’Esprit Saint… fut mené par l’Esprit dans le désert… Jésus revint en Galilée dans la puissance de l’Esprit » (v. 1, 14). Ce qui est dit ici du Seigneur Jésus peut et devrait être vrai de tout croyant mais, pour nous, cela dépend de certaines conditions : notre état spirituel, notre proximité avec le Seigneur.
Jésus vivait tout près de Dieu et dans sa dépendance. Quand Il est sorti de l’eau après avoir été baptisé, il est dit qu’Il priait (Luc 3 : 21). La prière est « la corde de sécurité » du croyant, son lien vital avec Dieu ; sans elle, nous n’avons pas de force spirituelle et nous ne serons pas capables de résister aux pièges du diable. La prière souligne notre dépendance de Dieu.
Le début de ce chapitre montre que Jésus était « plein de l’Esprit Saint ». Cela est dit seulement de deux hommes dans le Nouveau Testament : Étienne et Barnabas (Act. 7 : 55 ; 11 : 24). Pourtant Paul nous incite à être « remplis de l’Esprit » (Éph. 5 : 18). Il met en contraste le fait d’être ivre (rempli de vin) et celui d’être rempli de l’Esprit. Quand tu es rempli de vin, c’est lui qui te dirige. Ce n’est pas normal ! L’Esprit devrait nous remplir et nous diriger. Mais comment y arriver ? Prenons l’exemple donné par Paul et imaginons que le vin représente ce qu’il y a de mauvais dans notre vie. L’huile est souvent utilisée comme une image du Saint Esprit. L’huile et le vin ne se mélangent pas. Si on les verse tous les deux dans une bouteille, le vin va couler au fond et l’huile flotter dessus. Pour remplir d’huile toute la bouteille, il faut d’abord te débarrasser complètement du vin. Si nous voulons être remplis de l’Esprit tout ce qui est mauvais doit partir ; tout doit être enlevé : actions, influences et pensées. C’est alors seulement que nous pourrons être remplis de l’Esprit. Maintenant imagine : la bouteille est pleine d’huile, nous sommes remplis de l’Esprit, il a le contrôle et tout à coup un péché entre dans notre vie ! Que va-t-il se passer ? Du vin a été versé dans la bouteille ! Rappelle-toi le vin coule au fond. En permettant de nouveau un péché dans notre vie (le vin mis dans la bouteille) la quantité d’huile diminue automatiquement puisque le vin fait sortir de l’huile. Dès que le péché entre dans nos vies, l’influence de l’Esprit diminue et son travail en nous est gêné. Plus il y a de péchés (le vin), moins l’Esprit (l’huile) peut agir en nous et par nous !
Le Seigneur Jésus est le parfait exemple. Comme on l’a vu au début du chapitre, Il était plein de l’Esprit et dans les versets qui suivent nous lisons que le diable L’a tenté pendant 40 jours et il a complètement échoué. Avec nous, Satan n’a généralement pas besoin de 40 jours, parfois 40 minutes ou même 40 secondes lui suffisent pour engranger des succès !
Nous lisons ensuite que le Seigneur a été « mené par l’Esprit... » ! Être conduit par l’Esprit est vital aussi pour nous. Si nous voulons être des chrétiens efficaces, nous avons besoin de cette direction. C’est seulement ainsi que nous serons là où Dieu nous veut. En Actes 16, nous en trouvons un exemple tout à fait pratique : dans les versets 6 et 7, nous voyons que l’Esprit a empêché Paul et ses compagnons d’aller dans certaines régions. Pourtant d’autres serviteurs y sont allés, car quelques-uns de ces lieux sont mentionnés en 1 Pierre 1. 1. Mais dans les versets suivants nous voyons que Dieu a révélé à Paul qu’il devait se rendre en Macédoine : pour la première fois l’évangile serait prêché en Europe. Annoncer l’évangile dans ces régions n’était pas une mauvaise chose, mais les plans de Dieu étaient simplement différents. Dans les chapitres suivants des Actes, on voit clairement combien l’Europe a été bénie, de très nombreuses personnes ont été sauvées (voir Act. 18 : 10 ; 19 : 26). Parce que Paul et ses compagnons ont écouté Dieu et sont allés là où Il voulait, Il a pu bénir abondamment leur travail. N’est-ce pas ce que nous devrions tous souhaiter ? Si nous sommes conduits par l’Esprit et dépendants du Seigneur par la prière, nous pourrons Lui être utiles et nous serons une bénédiction pour d’autres.
Enfin, nous voyons que le Seigneur est revenu en Galilée « dans la puissance de l’Esprit ». Il était resté 40 jours dans un désert sans nourriture et sans eau, ce qui est humainement impossible ! En plus des conditions climatiques très difficiles (journées chaudes et nuits froides), Il avait été tenté par le diable. À la fin, Il devait être épuisé et sans force physique. Et pourtant nous lisons : « Jésus revint en Galilée dans la puissance de l’Esprit ». Il a fait un autre voyage ! Pas de pause, pas de temps pour se reposer ; non, Il est reparti en Galilée. L’Esprit de Dieu Lui a donné la force d’y aller. N’est-ce pas encourageant ? Nous pouvons nous sentir faibles, mais si le Seigneur nous demande de faire quelque chose pour Lui, Il nous donnera la force nécessaire. Il a promis à l’apôtre Paul : « Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse », et Paul a pu répondre : « Lorsque je suis faible, alors je suis fort » (2 Cor. 12 : 9-10).
Conclusion
Nous avons vu que Jésus est né de l’Esprit et que l’Esprit habitait en Lui ; nous avons vu aussi que c’était également vrai de chaque croyant. Mais nous avons remarqué les conséquences que cela avait dans la vie de Jésus. Il a pu témoigner : « Je fais toujours ce qui lui est agréable [au Père) » (Jean 8 : 29). Nous devons nous demander : Qu’en est-il pour toi et pour moi ? Sommes-nous remplis de l’Esprit ? Sommes-nous conduits par lui ? Faisons-nous suffisamment l’expérience de sa force ?
Ces choses sont essentielles si nous voulons être en bénédiction à d’autres et être bénis nous aussi. Suivons l’exemple du Seigneur !
Paul Meijer - « L’explorateur chrétien » n° 14