Le Saint Esprit et le Seigneur Jésus (1)
Le Saint Esprit a eu une place importante dans la vie du Seigneur Jésus, un Homme sur la terre. Dans cet article nous allons étudier ce qui est dit du Seigneur Jésus en relation avec le Saint Esprit ; ce qui a été vu en Lui doit être vu aussi en nous, croyants.
La plupart des versets que nous allons étudier se trouvent dans l’Évangile de Luc. Nous y voyons le Seigneur Jésus comme le Fils de l’homme : son humanité est particulièrement mise en évidence ! Dans cet Évangile il y a plus de détails sur la jeunesse de Jésus que dans les autres. L’évangéliste souligne tout spécialement sa vie de prière : Il est l’Homme entièrement dépendant. À la croix, le centurion a témoigné que le Seigneur était juste (Luc 23 : 47).
Né de l’Esprit
L’ange Gabriel a dit à Marie qu’elle allait être enceinte et qu’elle aurait un fils, Jésus le Sauveur. Il a aussi annoncé clairement à Joseph : « Ce qui a été conçu en [Marie] est de l’Esprit Saint » (Matt 1 : 20) ; il a expliqué également cela à la jeune mère (voir Luc 1 : 35). Le Seigneur Jésus est né de l’Esprit. C’est la même chose pour chaque croyant : « Si quelqu’un n’est pas né de nouveau… Si quelqu’un n’est pas né d’eau et de l’Esprit, il ne peut pas entrer dans le royaume de Dieu » (Jean 3 : 3, 5). Le Seigneur Jésus a parlé de la nouvelle naissance à Nicodème et a indiqué qu’elle était produite par l’eau (c'est-à-dire la Parole de Dieu : Éph. 5 : 26) et par l’Esprit. Autrement dit c’est le travail de Dieu dans une âme qui produit la nouvelle naissance. C’est vrai de chaque croyant. C’est l’œuvre de Dieu en nous, nous ne pouvons rien faire par nous-même. En fait, quand nous sommes nés nous n’avons pas choisi non plus le lieu ou la date ! Notre naissance physique et notre naissance spirituelle (la nouvelle naissance) nous ont permis d’exister. Dans les deux cas, nous n’avons rien fait pour les déclencher.
Recevoir le Saint Esprit
Lorsque le Seigneur Jésus a été baptisé par Jean, l’Esprit Saint est descendu « sur lui sous une forme corporelle, comme une colombe » (Luc 3 : 22). Jean le baptiseur a témoigné que le Saint Esprit est resté sur Jésus : « J’ai vu l’Esprit descendre du ciel comme une colombe, et il demeura sur lui » (Jean 1 : 32). Cela n’était jamais arrivé auparavant. Les croyants de l’Ancien Testament n’avaient pas le Saint Esprit habitant en eux. David priait que Dieu ne retire pas de lui son « esprit de sainteté » (Ps. 51 : 13). Mais le Seigneur Jésus était la première personne pour qui c’était différent : l’Esprit Saint habitait en Lui.
Voilà encore quelque chose qui est vrai de chaque croyant. Cela ne dépend pas de mon état spirituel ou de mon comportement. Tout croyant a le Saint Esprit en lui, comme conséquence de sa conversion : « Ayant cru [l’évangile de votre salut], vous avez été scellés du Saint Esprit de la promesse » (Éph. 1 : 13). En 2 Corinthiens 1 : 21-22, Paul parle aussi d’être « scellés », mais il ajoute aussi le fait d’être « oints » et d’avoir reçu « les arrhes de l’Esprit ».
J’aimerais relier l’onction de l’Esprit avec le fait d’être préparé pour un but précis. Dans l’Ancien Testament nous trouvons trois groupes de personnes qui étaient ointes : les sacrificateurs, les prophètes et les rois (voir Ex. 28 : 41 ; 1 Rois 19 : 16 ; 1 Sam. 16 : 13). Dieu les mettait de côté pour une tâche ou une fonction précise. Aujourd’hui tous les croyants sont rois et sacrificateurs (1 Pi. 2 : 5, 9 ; Apoc. 1 : 6) et nous devrions tous avoir le désir de prophétiser (1 Cor. 14 : 1). Parce que nous avons le Saint Esprit en nous, nous sommes rendus capables d’accomplir le service que Dieu donne à chacun. Le Saint Esprit nous aide aussi chaque jour.
Nous sommes scellés du sceau de l’Esprit, comme si Dieu mettait sur nous son cachet, son sceau ! Autrefois les documents importants - les titres de propriété, par exemple - étaient souvent marqués d’un sceau. En tant que croyants nous ne nous appartenons plus, nous appartenons à Dieu ! Cela signifie aussi que nous ne devrions plus faire notre propre volonté, mais celle de Dieu ; pour cela nous avons besoin de l’aide de l’Esprit.
Enfin, nous avons les arrhes de l’Esprit. Les arrhes sont un acompte : tu as reçu quelque chose mais tu en auras encore plus dans l’avenir. C’est la même chose pour chaque croyant. Nous avons déjà reçu beaucoup de bénédictions mais nous en recevrons encore bien plus ! Nous avons maintenant le Saint Esprit, une Personne divine habitant en nous, mais dans l’avenir nous vivrons dans la présence même des Personnes divines. Nous serons toujours avec le Seigneur dans la maison du Père où se trouve déjà le Seigneur Jésus ((1 Thes. 4. 17 ; Jean 14. 3). De plus « nous lui serons semblables, car nous le verrons comme il est » (1 Jean 3 : 2). Un avenir merveilleux s’ouvre devant nous ; Dieu nous a donné son Esprit comme arrhes (ou garantie) que ces promesses s’accompliront.
Paul Meijer - « L’explorateur chrétien » n° 14
À suivre (lundi prochain)