L’édification d’une maison par la foi
Exode 1 : 17-21 – Les conséquences heureuses de la foi des sages-femmes hébreuses
Exode 2 : 7-9 ; Actes 7 : 20 - Moïse nourri dans la maison paternelle
Exode 2 : 10-14 ; Actes 7 : 21-29 – Moïse instruit par le monde
Exode 12 : 4-6 – L’agneau partagé avec le voisin le plus proche de la maison
Exode 16 : 15-18 – La nourriture du peuple d’Israël dans le désert
En considérant plusieurs passages bibliques (livre de l’Exode et Actes 7), nous pouvons retirer d’utiles enseignements concernant la structure et l’édification d'une maison, par la foi, dans ces temps actuels difficiles.
Exode 1 : 17-21 – Les conséquences heureuses de la foi des sages-femmes hébreuses.
Craindre Dieu
Le puissant pharaon ne connaissait pas Dieu, ne Le craignait pas et ne désirait pas que le peuple de Dieu s'accroisse. Il désirait bien qu'il travaille, le serve, mais non qu'il se multiplie. C'est un fait important. C'est une fidèle image de notre propre situation. Mais dans ce passage nous voyons aussi le Dieu d'Israël. Quel Dieu merveilleux, sublime ! Il ne se laisse arrêter par aucun obstacle. Ici nous avons à faire à un Dieu vivant, et dispensateur de vie. Lui-même fit accroître le peuple d'Israël. C'est une assurance réconfortante dans ces temps où nous vivons. Puissions-nous avoir une plus grande idée de ce qu'est Dieu qui veut posséder un peuple nombreux de témoins. Mais qu'attend-II de nous ? Reportons-nous aux sage-femmes. Elles sont tout d'abord des femmes, exprimant la faiblesse humaine. Quel contraste entre le pharaon et elles ! « Mais les sage-femmes craignirent Dieu » (v. 17a). Elles le craignaient et se confiaient en Lui. Si nous craignons l'Éternel, nous ne craindrons pas les hommes, nous aurons alors une pleine assurance : « Je sais que tu peux tout » (Job 42 : 2). Elles ne firent pas la volonté du pharaon car elles aimaient ce peuple. Et le pharaon avait-il le droit de donner de pareils ordres ? Souvent les autorités, les dominations, ont voulu limiter les droits de Dieu, et il y en a eu alors quelques-uns qui n'ont pas obéi (comp. Act. 5 : 29).
Aider au développement de la vie
« Elles laissèrent vivre les garçons » (v. 17b). Dieu est un Dieu dispensateur de vie. Aujourd'hui encore Il agit, Il ne veut pas que son peuple diminue mais plutôt qu'il s'accroisse, et si une telle chose peut avoir lieu, c'est parce que Lui donne la vie. Lorsque Dieu commence à s'occuper d'une âme, à la conduire, Il la mène jusqu'à la repentance, la conversion, et pour Dieu c'est la nouvelle naissance. C'est un mystère, mais qui se réalise vraiment, qui est beaucoup plus réel que nous ne le pensons.
C'est une bonne chose que de pouvoir, dans nos conversations avec les hommes, juger de l'œuvre de Dieu en eux. Car Dieu veut nous utiliser, comme ces sage-femmes pour aider ces personnes, les soutenant et les conseillant. Les futures mères ont souvent des malaises, des douleurs, car en elles germe une œuvre particulière, une nouvelle vie. C'est un moment d'angoisse. Il faut avoir vécu de tels moments, pour comprendre ce que c'est que d'être seul dans le monde, préoccupé par les problèmes de nouvelle naissance, de péché, de perdition. C'est la plus grande détresse. Béni soit l'homme qui assiste cet être humain jusqu'à ce qu'il soit passé des ténèbres à la lumière, et reçoive la conviction de son salut ! Dans ces moments, on peut être d'un grand secours, ou bien ruiner cette œuvre.
Le devoir de ces sages-fermes était de soustraire les garçons de la main du pharaon et de les soigner. Elles ne pouvaient pas produire la vie, mais seulement aider, assister. Que Dieu nous anime d'un tel esprit, afin que dans sa crainte nous puissions aider et non freiner le développement de cette vie. Et elles firent l'expérience que Dieu les bénissait.
Une famille et une maison pour le ciel
« Dieu fit du bien aux sage-femmes ; le peuple se multiplia et devint très fort. Parce que les sage-femmes craignirent Dieu, il leur-fit des maisons » (v. 20). Ici, il n'est pas question de mères, de pères, mais du Dieu vivant. Lui seul peut dispenser la vie à ce peuple. Et Il le fait, mais nous sommes appelés à la recevoir, la soigner et la soustraire à la main du pharaon. Alors nous aurons une maison, une famille. Il y a peut-être quelqu'un qui regrette de ne pas avoir de foyer, de famille ? Tu peux avoir une famille, non pour la terre mais pour le ciel. Si tes yeux sont ouverts et que tu te laisses conduire et enseigner, tu pourras aider des âmes à recevoir la vie éternelle. Si, à la fin de ta vie, quelques personnes te doivent d'être devenues des enfants de Dieu, alors Dieu t'a fait une maison pour l'éternité. C'est encore plus merveilleux, plus grand que d'avoir une famille terrestre. Puissions-nous penser à cela !
Exode 2 : 7-9 ; Actes 7 : 20 - Moïse nourri dans la maison paternelle
Le pur lait de la Parole
Nous voyons la mère soigner, nourrir son enfant du pur lait, non frelaté (voir 1 Pi. 2 : 2). Le pharaon était cruel, hostile ; sa fille amicale, attirante. Ce sont les deux caractères du monde. Et nous avons besoin d'une grande crainte de Dieu pour en être gardés. Mais si nous nous confions en Lui, nous serons gardés.
« C'est un des enfants des Hébreux » (Ex. 2 : 6). Le petit garçon vit toute la richesse de I’Égypte en voyant la fille du pharaon, et pourtant il est déçu et pleure. C'est le caractère d'un vrai enfant hébreu qui a une mère dans la foi. Pourquoi pleurait-il, pourquoi était-il déçu ? Cette fille du pharaon avait tout ce que l'on pouvait désirer : beauté, richesse… mais elle n'avait pas de nourriture à lui donner. Si des enfants nous sont confiés, il est très important de considérer que c'est Dieu qui nous les a offerts et qu’Il désire que nous les élevions pour Lui. C'était le cas pour la mère de Moïse. Heureux sont nos enfants si, après avoir goûté de ce lait pur deviennent comme ce petit Moïse que la richesse n'attirait pas.
Nourri pour Dieu
« La jeune fille (Marie, sœur de Moïse) alla donc appeler la mère de l'enfant » v. 8). Dans le premier chapitre, nous voyons la mère et les sage-femmes ; dans le second la mère et la fille du pharaon. La mère dit : C'est mon devoir de nourrir mon enfant, je le revendique. - Combien c'est beau d'avoir à cœur de soigner spirituellement son enfant, de le conduire au Seigneur Jésus ! Elle l'a revendiqué pour elle et la fille du pharaon le lui a accordé. Oui c'est très beau de prier, de lire la Bible avec son enfant. Mais elle dit aussi : « Allaite-le pour moi » (. 9). Chère mère, si Dieu te fait la grâce d'avoir un enfant, nourris-le de la Parole de Dieu, car le moment vient où le monde revendiquera ton enfant pour lui.
Moïse est né à une époque difficile. Il est important que nous prenions conscience des dangers de notre époque, que nous prenions position et ne nous laissions pas dominer par le monde. Cependant, le problème n'est pas la difficulté des temps, mais l'état de nos relations avec Dieu. Cela, les parents de Moise le savaient.
L'enfant était de Dieu, pour Dieu, et Il prend plaisir à une telle disposition. Pour nous, l'avenir de nos enfants devrait être ce qu'il sera pour Dieu. Moïse fut nourri dans la maison de son père, par la mère. Paul dit : « Comme une nourrice chérit ses propres enfants, ainsi, dans notre tendre affection pour vous… traitant chacun de vous comme un père ses propres enfants, nous vous avons exhortés, consolés... » (1 Thes. 2. 7-12). À l'enfance est liée l’éducation. Et l'éducation est à la responsabilité du père. Sa manière, son but doivent être décidés par le père. La mère y a une grande part, mais c'est le père qui en est responsable. Nous devons prendre conscience de nos devoirs. Moïse avait reçu une éducation adaptée à ces temps difficiles et il en retira une très grande bénédiction.
Exode 2 : 10-14 ; Actes 7 : 21-29 – Moïse instruit par le monde
L’instruction du monde
« Mais, quand il fut exposé, la fille du Pharaon le recueillit et l’éleva pour elle, afin qu’il soit son fils » (Act. 7 : 21). S'il y a un enfant et deux éducatrices, elles se disputent l'enfant. Qui le possédera un jour, le peuple de Dieu ou le monde ? La fille du pharaon dit : « Allaite-le pour moi ». Puis la mère lui a amené son enfant. Et comme elle, nous amenons nos enfants à six ans à l’école, au monde. Et c'est la deuxième éducation. S'il a un maître croyant, remercions Dieu. L'école prise dans son ensemble est aussi une éducation pour le monde, mais non pour les enfants. « Allaite-le pour moi ». Et alors la fille du pharaon donne un salaire. Elle veut faire de l'enfant quelqu'un. Plus on fait d'études, plus l'existence est facile et riche.
« Ainsi Moïse fut instruit dans toute la sagesse des Égyptiens ; il était puissant dans ses paroles et ses actions » (Act. 7 : 22). Il avait eu un succès sans pareil. L'école est bonne en soi, mais elle n'est que pour les choses d'ici-bas, et nous devons nous occuper de l'éternité.
Au zèle devra s’ajouter la connaissance
« Mais quand il fut parvenu à l'âge de 40 ans il eut à cœur de visiter ses frères, les fils d’Israël » (Act. 7 : 23). Moïse ne les avait pas oubliés. « Il sortit vers ses frères et vit leurs fardeaux » (Ex. 2 : 11). Voyant « un Hébreu d’entre ses frères » maltraité par un Égyptien, Moïse frappe mortellement ce dernier et le cache dans le sable (Ex. 2 : 11-12).
Le cœur de Moïse était rempli de sollicitude envers ses frères. C’est un heureux sentiment, puisse-t-il être dans notre cœur aussi ! Mais avant d’entrer dans le service, il faut apprendre de Dieu comment Il désire nous employer et se laisser former par Lui afin que notre service soit utile
Le zèle de Moïse qui n’était pas « selon la connaissance » (Rom. 10 : 2) le conduit à accomplir un acte répréhensible, qui aura des conséquences douloureuses : ses frères, dont il voulait le bien le rejettent, et lui-même doit s’enfuir (Ex. 2 : 14-15).
« Moïse, avec les meilleures intentions, n’a pas agi au commandement de Dieu ; il a anticipé le moment de se montrer aux siens comme libérateur. Marchant avec sa propre force, selon ses pensées et les impulsions de son cœur, il échoue. Même s’il s’agit de l’œuvre de Dieu, le serviteur de Dieu échouera aussi, s’il n’attend pas l’ordre de Dieu, le moment de Dieu… Il fallait pour Moïse cette expérience de sa faiblesse… Il a agi selon sa volonté, et il se trouve sans force ; il s’enfuit au pays de Madian, et là, durant de longues années, il devra apprendre à l’école de Dieu » (A. Ladrierre).
Exode 12 : 4-6 – L’agneau partagé avec le voisin le plus proche de la maison
Croissance spirituelle
Après avoir été nourri du pur lait, l'enfant reçoit l'éducation dans la maison de son père. On dira peut-être : Il est petit, il a encore bien le temps d'apprendre la Parole... - Et l'enfant va à l'école, le cœur vide : trois mois après, il est complètement transformé. Sans aucun effort, le monde arrive à prendre l'enfant. L'éducation doit précéder la scolarité. Si l'enfant grandit dans la foi, il a besoin d'une nourriture substantielle. Et nous la trouvons ici dans le chapitre 12 de l’Exode. Ce n'est plus la mère mais le père qui s'occupe de nourrir l'enfant, « d'après ce que chacun peut manger » (v. 4). La mère sait combien l'enfant doit boire de lait, et le père doit savoir à quel stade il se trouve spirituellement. On ne doit pas seulement leur faire la lecture de la Parole mais la leur faire lire et leur poser des questions : Voyons Martin, quel verset t'a le plus touché, le plus- réjoui ? - Peut-être dira-t-il : « Car Dieu a tant aimé le monde qu'Il a donné son Fils unique… » (Jean 3 : 16). Ne serait-ce pas une réponse merveilleuse ? Je voudrais vous conseiller, non seulement de lire la Parole avec eux, mais au moins une fois par jour trouver le temps pour se rendre compte des progrès de l'enfant, s'il boit le lait pur, ou s'il a déjà besoin de nourriture solide. Ainsi si un enfant citait comme verset qui l’a touché : « Celui qui n’a pas connu le péché, il l'a fait péché pour nous, afin que nous devenions justice de Dieu en Lui » (2 Cor 5 : 21), c'est qu'il en est déjà à une nourriture solide, à l'agneau pascal. Ainsi après l'avoir soigné et observé spirituellement, on peut donner à chacun selon sa mesure.
Communion fraternelle
« Si la maison est trop peu nombreuse... » (v. 4). Le second devoir est de se soucier aussi de la maison du voisin. On peut ainsi jouir de la communion fraternelle. Là où le Seigneur Jésus a une place comme agneau pascal, là on trouve nourriture et bénédiction.
Exode 16 : 15-18 – La nourriture du peuple d’Israël dans le désert
Une nourriture divine adaptée aux besoins
Dans le désert, les fils d’Israël ont reçu aussi une nourriture. Mais le Seigneur est sage, bon et fidèle et Il leur a donné une nouvelle nourriture, correspondant à d'autres besoins. En Égypte la nourriture parlait d'amour, de grâce. Dans le désert le peuple de Dieu n'est plus haï, mais dans cette position de séparation il est méprisé, supportant l'opprobre de Christ. Les Égyptiens secouèrent certainement la tête lorsque les Israélites partirent, pensant : Ils vont dans le désert, et là-bas ils ne pourront pas résister, ils mourront. - Ils n'avaient aucune idée de ce qu'était le Dieu d'Israël, notre Dieu. Les fils d’Israël reçurent durant 40 ans la manne du ciel.
Une nourriture qui fortifie le chrétien séparé du monde
Quand le père de famille prend une position de séparation, on rejette tout d'abord la honte sur lui seul. Puis on pose une deuxième question : Qu'en pense sa femme ? - Eh bien, elle est comme lui, elle n'est pas contrainte, mais elle pense comme lui. Tous deux agissent de la même manière. - Alors et les enfants ? On les plaint, car ils n'ont pas le droit de faire ceci, cela ; ils sont apparemment privés de toute joie. Ce n'est pas toujours facile dans le monde d'aujourd’hui de pouvoir s'imposer, mais, nous le pouvons par la manne, Jésus Christ, le pain du ciel. Celui qui veut être fortifié dans le mépris ne peut faire mieux que de s'occuper du Seigneur dans son abaissement. « Il n'a ni forme, ni éclat... son apparence n’a rien qui nous le fasse désirer » (És. 53 : 2). Mais Il nous fortifie, nous tient debout. Et pour nous nourrir du Seigneur Jésus, de la manne, il nous faut la ramasser patiemment. Le père doit en ramasser pour lui-même et ses enfants. Père, pense à ceci, que lorsque tes enfants seront dans le monde, exposés aux moqueries ils auront besoin d'une nourriture qui fortifie et de la joie sur le chemin avec leurs parents.
Pour l’Assemblée et pour la gloire de Dieu
Dans l'Exode il est parlé du peuple d'Israël, mais dans la Genèse il n’est parlé que de familles. Ici, encore une fois, un peuple commence. Si le nombre des naissances est suffisant, il y a de l'espoir pour le peuple. Si cela va bien dans les familles, il y a de l'espoir pour l'Assemblée. Nous sommes ainsi stimulés pour nous confier en Dieu, pour Le craindre, pour lever nos yeux vers Lui, qui seul est capable d'accroître le peuple et de le maintenir à sa gloire.
D’après des notes recueillies à une méditation de W. Z.