L'ARGENT DU RACHAT
Exode 30
L’œuvre de réconciliation
Les preuves de la satisfaction de Dieu
Une condition de justification
Un triple témoignage de notre appartenance à Christ
La rançon des rachetés
L’efficacité du sang de Christ
La valeur éternelle du sang de Christ
« L’Éternel parla à Moïse : Quand tu relèveras le nombre des fils d’Israël selon leur dénombrement, ils donneront chacun une rançon de son âme à l’Éternel, lorsque tu en feras le dénombrement, afin qu’il n’y ait pas de fléau au milieu d’eux quand tu en feras le dénombrement. Voici ce que donneront tous ceux qui passeront par le dénombrement : un demi-sicle, selon le sicle du sanctuaire, à 20 guéras le sicle, un demi-sicle en offrande à l’Éternel. Tous ceux qui passeront par le dénombrement, depuis l’âge de 20 ans et au-dessus, donneront l’offrande de l’Éternel. Le riche n’augmentera pas, et le pauvre ne diminuera pas le demi-sicle, lorsque vous donnerez l’offrande de l’Éternel pour faire propitiation pour vos âmes. Tu prendras des fils d’Israël l’argent de la propitiation, tu le donneras pour le service de la tente de rassemblement, et il sera pour les fils d’Israël un memorial devant l’Éternel, afin de faire propitiation pour vos âmes » (Ex. 30 : 11-16).
Plus notre appréhension de l'expiation ou de la réconciliation (c’est la même signification) est simple, plus elle est heureuse. Cela entraîne un changement de condition devant Dieu. Au lieu d'être loin de Lui, nous sommes approchés ; au lieu d'être dans un état d'inimitié, nous sommes en paix avec Lui. Telle est notre condition. Quelle que soit l'expérience que nous puissions en avoir eue, notre condition est la paix avec Dieu quand nous avons accepté l'expiation qui a été faite par le sang de la croix.
Mais cette réconciliation, cette condition de paix avec Dieu, repose sur le fait que Dieu trouve sa satisfaction dans ce que Christ a accompli à la croix pour nous. Ma paix avec Dieu découle de sa satisfaction en Christ. Si Dieu ne pouvait se reposer en Lui et son œuvre pour moi, je ne pourrais me reposer en Dieu. Si ce que Dieu réclamait, en justice, contre moi, n'avait pas reçu de réponse, je n'aurais aucune garantie pour parler de réconciliation, ou pour prendre ma place en paix devant Dieu. J'étais le débiteur de Dieu - débiteur pour mourir sous la sentence qu'Il avait justement prononcée contre le péché. Christ se présente comme ma sûreté avec Lui. Il prend ma cause de pécheur. Si Dieu n'avait pas été satisfait quant à mes responsabilités envers Lui, je serais toujours loin de Lui. Il aurait toujours une question à régler avec moi, une exigence me concernant et étant contre moi.
Les preuves de la satisfaction de Dieu
Donc, je le demande : Est-ce que Dieu a été satisfait de ce que Christ a fait pour moi ? Je réponds que oui, car Il me l'a fait savoir par les témoignages les plus merveilleux, glorieux, magnifiques que l'on peut concevoir. Il a publié sa satisfaction dans la croix de Christ, en Christ comme Purificateur des péchés, par la bouche de témoins les plus recevables qui aient jamais été entendus devant une cour où la justice et la droiture présideraient pour juger une affaire. Il me dit qu'il a été entièrement et justement répondu à ses exigences contre moi, pécheur.
Le voile déchiré le déclare ; le tombeau vide le déclare ; l'ascension de Christ le déclare ; la présence du Saint Esprit (comme don et gage de la glorification de notre sûreté) le déclare.
Y a-t-il jamais eu de si grands témoignages apportés à une cause ? Y a-t-il jamais eu des témoins d'une telle valeur et dignes d'un tel crédit présentés pour donner leurs dépositions ? Y a-t-il jamais eu de dépositions aussi convaincantes ?
Une condition de justification
Les suites sont très claires. La paix avec Dieu est notre condition, une condition établie par Dieu Lui-même. Car nous présentons la croix de Christ comme notre droit à la paix, Dieu Lui-même ayant déclaré que Lui et ses exigences envers nous sont satisfaits dans la croix, et par elle. Dieu se repose en Christ, et nous aussi.
Mon expérience peut être froide et faible. Il en est certainement ainsi. Elle peut être entachée par des doutes et des craintes, et d'autres sentiments dont je devrais avoir honte. Mais ma condition est assurée et forte - comme le trône de Dieu lui-même. Celui qui a effectué la purification des péchés est sorti de la mort par laquelle Il répondait de nos péchés, et a été élevé sur ce trône comme Purificateur ; et s'Il peut être ébranlé, alors le trône où Il est assis doit l'être aussi. S'Il n'était pas admis là, la parole et la voix de Dieu qui l'ont appelé et fait asseoir là doivent être aussi démentis et non reçus. Le verset qui dit : « Ayant donc été justifiés sur la base de la foi, nous avons la paix avec Dieu » (Rom. 5 : 1), doit être lu comme scellant notre condition plutôt que notre expérience.
Par la foi dans la mort et la résurrection de l'Agneau de Dieu, nous sommes justifiés, nous sommes dans un état d'acceptation avec Lui, nous tenant dans une justice divine ou comme « justice de Dieu ». C'est notre état, notre condition devant Lui, notre relation avec Lui. Notre expérience peut ne pas le mesurer, mais il en est ainsi ; bien que certainement notre expérience doive être à la hauteur de notre condition.
Mais regardons un peu plus précisément ce passage d’Exode 30.
Un triple témoignage de notre appartenance à Christ
L'ordonnance de la rançon nous dit que Dieu s'approprie ses élus, seulement comme un peuple racheté. Et certainement nous savons qu'il en est ainsi. Si nous ne sommes pas rachetés nous ne sommes pas à Lui. Si nous ne sommes pas à la valeur du sang de Christ, nous ne sommes pas comptés dans le lot de son héritage, ou comme Lui appartenant.
Avant l'institution de cette ordonnance cela avait été une vérité reconnue. C'était le premier-né, d'homme ou de bête, qui Lui appartenait, dans le pays d'Égypte, parce que c'était le premier-né qui avait été racheté. (Ex. 12 : 13). Et après ce temps, dans les jours du Nouveau Testament, nous apprenons la même chose. Le Seigneur Jésus dit à Pierre : « Si je ne te lave pas, tu n’as pas de part avec moi » (Jean 13 : 8). Et certainement, je le répète, nous savons qu'il en est ainsi. Simplement, nous l'avons ici, dans la bouche de ces trois témoins au milieu de milliers d'autres :
- par le témoignage de la Pâque,
- par le témoignage de l'ordonnance du rachat
- par la parole du Seigneur à son disciple Pierre en Jean 13.
Mais cette ordonnance ne nous dit pas seulement que nous appartenons nous- même au peuple de Dieu parce que nous sommes un peuple racheté - un peuple qui rappelle devant Lui la valeur du sang de Christ, et cela seulement, apportant avec lui dans sa présence l'argent du rachat, et cela seulement -, mais elle nous dit que Lui-même a fixé et ordonné ce que sera cette rançon ou ce rachat.
C’est tout à fait consolant, quand nous y pensons. Nous apprenons tout sur le chemin pour venir à Dieu par Lui-même. Nous n'avons pas à raisonner là-dessus, mais à accepter sa manière de faire dans toutes ses étapes. Chaque israélite devait se présenter à Dieu avec son demi-sicle qui était appelé « l'argent de la propitiation » (v. 16). Qu'il soit riche ou pauvre ne faisait aucune différence. Il n'avait pas à mesurer son offrande lui-même, Dieu avait prescrit et défini ce qu'elle devait être. Et chacun et tous apparaissaient ensemble en vertu d'une seule et même rançon.
Ainsi nous rassemblons ces conclusions en toute clarté et simplicité. C'est le bon plaisir divin, et la sûre révélation de Dieu, que Dieu a son peuple avec Lui et devant Lui seulement comme un peuple racheté. Le prix, la valeur et la mesure de la rançon étant entièrement fixés par Lui-même, de telle sorte qu'il n'y ait aucune objection ni question, qu'ils soient riches ou pauvres, et que, de cette façon, tout son peuple ne soit pas seulement réconcilié et amené à maison du Père, mais lié par un seul et même salut, et animé par une seule et même source de triomphe et d'exaltation.
La conscience du pécheur, instruit par la Parole, peut se reposer sur ces pensées et ces assurances : le véritable demi-sicle, le vrai argent de la propitiation, c'est « le sang de l'agneau » et la considération pleine et entière, adéquate et fixée sur laquelle l'alliance de paix se fonde. C'est une rançon juste. Dieu est juste en justifiant le pécheur qui met sa confiance en elle. Le Seigneur Lui-même dit : « C'est la nouvelle alliance en mon sang ». Il est appelé « le sang de l'alliance éternelle » et il nous est enseigné que par sa vertu, Dieu, comme « Dieu de paix » a « ramené d'entre les morts » notre Seigneur Jésus, le « grand Pasteur des brebis », un Sauveur et un Berger pour les pécheurs (Héb. 13 : 20).
L’efficacité du sang de Christ
Ajoutons que la perfection de ce demi-sicle mystique, ce précieux sang de la rançon, est parfaitement mis en contraste avec l'insuffisance de tous les autres sacrifices en Hébreux 10 : 1 à 18.
L'insuffisance des ordonnances du Lévitique est là démontrée par le témoignage qu'elles apportent elles-mêmes. Elles sont jugées par elles-mêmes - et aucun jugement ne peut être meilleur que celui-là. Ainsi le fait que celui qui présentait ses offrandes - le sacrificateur dans le sanctuaire du Lévitique –, qui se tenait uniquement devant Dieu, devait sortir de la présence divine pour répéter le même sacrifice au temps convenable. Le fait d'une telle répétition, année après année, était un acte remettant les péchés en mémoire et non la rémission des péchés en souvenir ; la reconnaissance solennelle de l'insuffisance de ces sacrifices ou offrandes par Christ Lui-même, quand, dans le rouleau du livre, Il vient se présenter Lui-même pour prendre en main la cause des pécheurs, afin de faire la volonté de Dieu ; et enfin l'impossibilité de la chose elle-même, que le sang de taureaux et de boucs ôte les péchés.
En contraste avec ces choses, nous avons l'efficacité du sang de Christ entièrement assurée et définitive, établie par les faits suivants :
- Il est assis dans le sanctuaire céleste, ayant satisfait Dieu par le sacrifice qu'Il a offert, et en conséquence Il a été accueilli, reçu et préparé pour prendre sa place pour toujours devant Dieu comme le Purificateur des péchés
- Il est maintenant occupé par la pensée et les espérances du royaume à venir, n'ayant plus besoin de penser au péché et à son expiation.
- Enfin, le Saint Esprit, dans la nouvelle alliance qui est scellée par le sang de Christ, parle de rémission des péchés ; non comme les sacrifices offerts par les sacrificateurs selon le Lévitique qui ne faisaient que rappeler les péchés.
La valeur éternelle du sang de Christ
C'est tout à fait encourageant et rassurant. Mais je dois ajouter autre chose. La perfection du vrai demi-sicle, le véritable argent de l'expiation, n'est pas fondée simplement sur le fait qu'il est accepté par Dieu, mais sur sa propre nature. Il est accepté par Dieu, à cause de sa nature, à cause de sa perfection intrinsèque. C'est le demi-sicle « du sanctuaire » qui a été pesé par les balances du saint des saints, et estimé à sa pleine valeur devant le trône de Dieu. Nous ne voulons pas dire que le sang de l'Agneau est le chemin accepté, comme si Dieu pouvait en avoir choisi ou pris un autre. Nous voulons plutôt dire que c'est le seul chemin, car par ce sacrifice et par celui-ci seulement, Dieu « est juste » et Il justifie le pécheur, « celui qui est de la foi en Jésus » (Rom. 3 : 26). C'est le prix, et le seul prix, qui donne la mesure de la dette, qui satisfait les balances du sanctuaire, et qui donne au pécheur une réponse au trône de la justice. Mystère béni ! - Il fait tout cela. Si bien que l'apôtre se perd en admiration, quand il contemple cette grande vision, quand il médite sur ce sacrifice qui avait la vertu d'être sans tache et d'être offert par « l’Esprit éternel » (Héb. 9 : 14).
Nous voyons ici, présentée avec quelque mépris et indignité, la pensée du sang de boucs et de taureaux. Il est écrit : « Il est impossible que le sang de taureaux et boucs ôte les péchés » (10 : 4). Mais dans la ferveur de son esprit, comme quelqu'un qui se confond en admiration, amour et louange, regardant à la croix de Christ, l’auteur de l’épître dit : « Combien plus le sang du Christ, qui, par l'Esprit éternel, s'est offert lui-même à Dieu sans tache, purifiera-t-il votre conscience des œuvres mortes, pour que vous rendiez culte au Dieu vivant ! » (9 : 14).
D’après une méditation de la Parole de Dieu