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Jésus buvant du torrent dans le chemin (1)

Psaume 110 : 7


1 - La foi d’un centurion et la guérison de son serviteur (Matt. 8 : 5-13 ; Luc 7 : 1-10)
2 - La foi de la femme cananéenne et la guérison de sa fille (Matt. 15 : 21-28 ; Marc 7 : 24-30) 
3 - La belle réponse de Pierre à la question de Jésus (Matt. 16 : 13-20 ; Marc 8 : 27-30)
4 – La veuve donnant tout ce qu’elle possédait (Marc 12 : 41-44)
 

            « Il boira du torrent dans le chemin » ; cette expression, à la fin de ce Psaume de David (110 : 7), peut probablement faire allusion aux encouragements particuliers accordés par Dieu à son Fils durant sa vie sur la terre ; ils étaient pour son âme comme l’eau rafraîchissante d’un torrent.

            H. Rossier a dit au cours d’une méditation de ce Psaume : "Jésus boit de l’eau du torrent quand Il amène à la connaissance de son amour Marie de Magdala possédée de sept démons (Luc 8 : 2 ; Marc 16 : 9) … quand, à la dernière heure, un pauvre brigand cloué sur la croix lui dit : « Souviens-toi de moi, Seigneur, quand tu viendras dans ton royaume », et qu’Il peut lui répondre : « Aujourd’hui, tu seras avec moi dans le paradis » (Luc 23 : 42-43) … Qu’ils sont rares ces moments préparés par Dieu son Père pour qu’Il puisse boire de l’eau du torrent, puiser pour ainsi dire des forces nouvelles pour arriver au bout du chemin ! Et au bout du chemin, c’était la croix ignominieuse où Il est mort pour nous. Aussi Dieu lui a dit : « Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que je mette tes ennemis pour le marchepied de tes pieds » (Ps. 110 : 1)."

            Nous proposons de considérer quelques autres scènes des évangiles où notre cher Sauveur a connu de tels moments de rafraîchissement en recevant comme un écho de sa grâce dans les cœurs de ceux qu’Il était venu sauver.


1- La foi d’un centurion et la guérison de son serviteur (Matt. 8 : 5-13 ; Luc 7 : 1-10)

            À l’entrée de Capernaüm, un commandant dans l’armée romaine vient implorer le Seigneur au sujet de son serviteur paralysé : « Seigneur, mon serviteur est couché à la maison, atteint de paralysie, souffrant horriblement » (Matt. 8 : 6). Jésus lui dit : « J’irai, moi, et je le guérirai » (v. 7). Le centurion répond : « Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit ; mais dis seulement une parole, et mon serviteur sera guéri » (v. 8). Il a le sentiment de sa propre indignité et, reconnaissant en Jésus Christ Celui qui exerce l’autorité de la part de Dieu, il montre une confiance sans borne en sa puissance. La réponse immédiate de Jésus est à la mesure de la foi remarquable du centurion : « Qu’il te soit fait comme tu as cru » (v.13).
            La « grande foi » de cet officier romain est soulignée par Jésus : « En vérité, je vous dis : je n’ai pas trouvé, même en Israël, une si grande foi » (v. 10). Et Il ajoute : « Beaucoup viendront d’Orient et d’Occident, et se mettront à table avec Abraham et Isaac et Jacob dans le royaume des cieux ; mais les fils du royaume seront jetés dans les ténèbres de dehors : là seront les pleurs et les grincements de dents » (v. 11-12).
            Une telle foi n’a-t-elle pas réjoui et rafraîchi le cœur du Seigneur Jésus ? Il la donne d’ailleurs en exemple à ceux qui le suivent (v. 10a). La foi de cet homme ne nous humilie-t-elle pas, nous à qui le Seigneur pourrait bien souvent dire, comme à Pierre : « Homme de petite foi, pourquoi as-tu douté ? » (Matt. 14 : 31).


2 - La foi de la femme cananéenne et la guérison de sa fille (Matt. 15 : 21-28 ; Marc 7 : 24-30) 

            À l’extrémité nord de la terre d’Israël, dans les quartiers de Tyr et de Sidon, une femme cananéenne, dont la fille est cruellement tourmentée par un démon, vient crier à Jésus : « Aie pitié de moi, Seigneur, Fils de David... » (Matt. 15 : 22). Mais Il semble ne pas entendre l’appel à l’aide de cette femme. « Il ne lui répondit pas un mot » (v. 23). Les disciples lui demandent de la renvoyer.
            Les premières paroles de Jésus semblent excessivement dures : « Je n'ai été envoyé qu'aux brebis perdues de la maison d’Israël » (v. 24). Mais la Cananéenne ne se décourage pas : « Elle vint et lui rendit hommage, disant : Seigneur, viens à mon secours » (v. 25). Cette très courte prière suffit pour dire à Jésus le profond besoin qui étreint son cœur et que Lui seul peut combler. Cependant, Il n’y répond pas encore, et ses paroles paraissent même de plus en plus dures : « Il ne convient pas de prendre le pain des enfants et de le jeter aux chiens » (v. 26). « Oui, Seigneur... », approuve la femme, prenant la place d’un « petit chien » impur et méprisé qui reçoit les miettes du pain dont les enfants ne veulent pas, et attend tout de la grâce de Dieu.
            La réponse de Jésus ne peut plus tarder : « Femme, ta foi est grande ; qu’il te soit fait comme tu veux » (v. 28). Cette femme a bien eu raison de ne pas être découragée par le silence de Jésus, puis par sa dureté apparente, mais de persévérer dans sa requête. « Dès cette heure-là, sa fille fut guérie » (v. 28).
            Peu de temps auparavant, devant les accusations des scribes et des pharisiens contre ses disciples, Jésus avait dû constater tristement : « Ce peuple m’honore des lèvres, mais leur cœur est très éloigné de moi » (v. 8). Mais cette femme cananéenne lui a « rendu hommage » (v. 25a) : combien cela a dû être apprécié par Celui qu’elle a appelé « Seigneur ». Et quel moment de rafraîchissement pour son cœur !
            L’exemple de la foi inébranlable de cette mère et de sa persévérance dans la prière nous enseigne à « prier sans nous lasser » (voir Luc 18 : 1). Si parfois Dieu semble ne pas vouloir répondre à nos prières, ou tarde à intervenir, pensons qu’Il agit toujours avec sagesse et pour notre bien.


3 - La belle réponse de Pierre à la question de Jésus (Matt. 16 : 13-20 ; Marc 8 : 27-30)

            « Qui dit-on que je suis, moi, le Fils de l’homme ? », demande Jésus à ses disciples (Matt. 16 : 13). Leurs réponses donnent la preuve de leur incrédulité concernant la divinité de Jésus dont Dieu avait pourtant Lui-même rendu témoignage : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir » (3 : 17) ; cette voix du Père devait à nouveau se faire entendre, lorsque Pierre voudrait placer le Fils de Dieu sur le même plan que Moïse et Élie (17 : 5).
            Mais ici Pierre affirme clairement : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant » (16 : 16). Ses paroles rappellent celles de Nathanaël lors de sa première rencontre avec le Seigneur : « Rabbi, tu es le Fils de Dieu ; tu es le roi d’Israël » (Jean 1 : 49). La réponse de Pierre est celle de la foi, et elle manifeste une intelligence spirituelle divinement éclairée : « Tu es heureux, Simon, fils de Jonas, car ce ne sont pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est dans les cieux » (v. 17). Le Fils de Dieu était venu révéler le Père (11 : 27), mais ici c’est le Père qui révèle à Pierre cette gloire de Christ : Il est « le Fils du Dieu vivant », Celui qui possède la vie éternelle et peut la communiquer.
            Le Seigneur peut alors parler de son assemblée qu’Il allait bâtir sur le fondement de sa mort et de sa résurrection (1 Cor. 3 : 11). Lui, « le Fils du Dieu vivant », est le « roc » sur lequel l’assemblée est posée, la « maîtresse pierre du coin » qui soutient l’édifice (Éph. 2 : 20-22 ; 1 Pi. 2 : 4-6). « La maison de Dieu, qui est l’assemblée du Dieu vivant » (1 Tim. 3 : 15) est composée de pierres vivantes que sont les rachetés qui ont la vie de Dieu communiquée « par l’Esprit du Dieu vivant » (2 Cor 3 : 3).
            Cette réponse de Pierre, dictée par Dieu le Père, a certainement été un précieux encouragement pour Jésus. Elle Lui a donné l’occasion de dévoiler le secret de ses desseins, et de parler de « son assemblée », mentionnée ici pour la première fois dans la Bible.


4 – La veuve donnant tout ce qu’elle possédait (Marc 12 : 41-44)

            Le don de cette « veuve pauvre » était apparemment bien dérisoire en comparaison des grosses sommes apportées ostensiblement par de nombreux riches. Mais pour le Seigneur, quel prix ont eu ces deux piécettes ! Lui seul, qui « regardait comment la foule jetait de la monnaie au Trésor » (v. 41), pouvait les apprécier à leur juste valeur. Il a dit à ses disciples : « Elle a jeté au Trésor plus que tous ceux qui y ont jeté ; car tous y ont jeté de leur superflu, mais celle-ci y a jeté de son dénuement, tout ce qu’elle possédait, tout ce qu’elle avait pour vivre ».
            Le Seigneur lit dans nos cœurs, comme Il l’a fait pour chacune de ces personnes dans le Temple. Il « ne regarde pas ce à quoi l’homme regarde, car l’homme regarde à l’apparence extérieure, mais l’Éternel regarde au cœur » (1 Sam. 16 : 7). Ce qui comptait n’était pas la somme donnée, mais l’état du cœur des donateurs. Chez cette veuve, la foi opérait « par l’amour » (Gal. 5 : 6). De même, les croyants de Macédoine, alors qu’ils étaient dans une « grande pauvreté », avaient fait « abonder la richesse de leur générosité », au-delà même de leurs moyens (2 Cor. 8 : 2-4) ; l’apôtre Paul dit encore : « ils se sont donnés eux-mêmes, d’abord au Seigneur, puis à nous, par la volonté de Dieu » (v. 5).
            Ce regard divin se pose aussi sur nous, croyants, lorsque nous venons exprimer notre reconnaissance à Dieu pour le don de son Fils, pour ce « don inexprimable » qu’Il nous a fait (2 Cor. 9 : 15). Sa Parole nous exhorte à Lui offrir, par Jésus, « un sacrifice de louanges, c’est-à-dire le fruit des lèvres qui confessent son nom » (Héb. 13 : 15) et nous dit ensuite : « Mais n’oubliez pas la bienfaisance et de faire part de vos biens, car Dieu prend plaisir à de tels sacrifices » (v. 16). Son cœur est réjoui lorsque, au moment du culte, nous participons à la collecte, et que nous apportons ce que « nous avons mis de côté » pour Lui (1 Cor. 16 : 2). « Dieu aime celui qui donne joyeusement » (2 Cor. 9 : 7). Donner est une « grâce » que Dieu nous accorde (2 Cor. 8 : 1) et Il a dit Lui-même : « Il est plus heureux de donner que de recevoir » (Act. 20 : 35).

A. F


À suivre