Le matin
Rencontrer le Seigneur et L’écouter
Nous remettre à Dieu par la prière
Éprouver les compassions divines
Traverser des épreuves
Attendre le matin…
« Rassasie-nous, au matin, de ta bonté ; et nous chanterons de joie » (Ps. 90 : 14).
Rencontrer le Seigneur et L’écouter
« [L’Éternel] me réveille chaque matin, il réveille mon oreille pour que j’écoute comme ceux qu’on enseigne » (És. 50 : 4).
Savons-nous réserver un moment paisible « chaque matin » pour rencontrer Jésus, avant d’être accaparés par nos diverses activités de la journée ? Le Seigneur Jésus lui-même donne l’exemple dans ce verset d’Ésaïe 50. Écoutant les paroles de son Dieu et Père, Il pouvait ensuite les exprimer d’une façon parfaite (Jean 12 : 49). Merveilleux exemple pour nous ! En recherchant dès le matin la présence du Seigneur, nous éprouverons certainement une joie pure et nous serons « rassasiés de sa bonté » ; notre âme sera rafraîchie, nourrie, encouragée et fortifiée. Nous serons préparés pour faire face à tout ce que nous pourrons rencontrer au cours de la journée.
Dieu nous enseigne à cet égard par le récit d’Exode 16 : pendant la traversée du désert, le peuple d’Israël recueillait la manne « chaque matin, chacun en proportion de ce qu’il mangeait » (v. 21). Jour après jour, le pain du ciel, le « pain des puissants » (Ps. 78 : 25), lui était envoyé.
Amis croyants, encourageons-nous à trouver un moment au début de nos journées, alors que nous disposons de nos capacités et de notre énergie, pour lire notre Bible, la Parole de Dieu. C’est ainsi que nous progresserons dans la relation avec notre Maître et dans notre témoignage chrétien. En méditant sa Parole, nous apprendrons quelle est sa volonté pour nous. Jésus a dit à ses disciples : « Je ne vous appelle plus esclaves, car l’esclave ne sait pas ce que fait son maître ; mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai entendu de mon Père » (Jean 15 : 15). En sondant les Écritures avec prière, recherchons la pensée de Celui à qui nous sommes liés, et qui nous appelle ses « amis ».
Ne négligeons pas la source véritable d’instruction que Dieu nous a donnée dans la Bible. Peut-être ne trouverons-nous pas toujours d’indication précise sur un sujet particulier concernant notre marche quotidienne, mais les principes de la Parole de Dieu étant devenus clairs pour nous, il nous sera facile de discerner la volonté du Seigneur dans chaque situation nouvelle. Avec le psalmiste, nous pourrons dire à notre Dieu : « C’est toi qui m’as instruit… Par tes préceptes je suis devenu intelligent ; c’est pourquoi je hais toute voie de mensonge. Ta parole est une lampe à mon pied, et une lumière à mon sentier » (Ps. 119 : 102, 104-105).
Nous remettre à Dieu par la prière
« Levé le matin, longtemps avant le jour, [Jésus] se rendit dans un lieu désert, et il priait là » (Marc 1 : 35).
Présenté dans cet évangile selon Marc comme le vrai Serviteur, le Seigneur Jésus est ici en prière, « le matin, longtemps avant le jour ». Comme dans le passage déjà vu d’Ésaïe 50, notre Modèle (1 Pi. 2 : 1 ; Jean 2 : 6) nous encourage à donner à Dieu la première place dans notre journée.
Jésus priait dans « un lieu désert ». Prier en famille ou en assemblée est important ; mais n’avons-nous pas tous besoin de prier en privé, sans distraction ? Soyons gardés de commencer notre journée en ouvrant aussitôt notre smartphone, mais recherchons sans tarder ce précieux contact avec notre Dieu, seul à seul, dans un endroit isolé si possible.
Dans un psaume des fils de Coré, nous lisons : « Mais moi, Éternel ! je crie à toi, et dès le matin, ma prière va au-devant de toi » (Ps. 88 : 14). David a écrit : « Éternel ! le matin, tu entendras ma voix ; le matin, je disposerai ma prière devant toi, et j’attendrai » (Ps. 5 : 4). Quelle heureuse disposition de cet homme « selon le cœur de Dieu » (Act. 13 : 22) ! Avons-nous compris, nous aussi, que Dieu désire entendre notre voix en premier lieu ? Il veut que nous « disposions » notre prière devant Lui. Sommes-nous prêts à exprimer simplement devant notre Père ce qu’il y a dans notre cœur ? Il ne faut pas, certes, que ce soit pour nous une contrainte légale, mais bien plutôt une réponse de notre cœur à l’amour infini de notre Sauveur. Encourageons-nous à lever les yeux vers Lui dès le début de nos journées. Ne comptons pas sur notre propre sagesse pour nous guider, mais sachons nous placer avec confiance devant Lui, et « attendre » ; alors nous serons sans crainte, confiants en Celui qui « écoute la prière » (Ps. 65 : 2) et nous conduira comme Il le voudra (Ps. 32 : 8 ; 86 : 11).
Daniel, cet « homme bien-aimé » (Dan. 10 : 19), avait l’habitude d’entrer dans sa chambre pour être un moment seul avec son Dieu et pour l’invoquer. Âgé alors de près de 90 ans, il continuait à s’agenouiller trois fois par jour, pour prier et rendre grâces « devant son Dieu, comme il avait fait auparavant » (Dan. 6 : 10-11 ; voir aussi Ps. 55 : 18). Par la foi, il réalisait ce dont Salomon avait parlé dans sa prière, lors de la construction du temple : « S’ils reviennent à toi de tout leur cœur… et qu’ils te prient en se tournant vers leur pays… vers la ville que tu as choisie et vers la maison que j’ai bâtie pour ton nom : alors, écoute dans les cieux… » (1 Rois 8 : 48-50).
Éprouver les compassions divines
« Ce sont les bontés de l’Éternel que nous ne sommes pas consumés, car ses compassions ne cessent pas ; elles sont nouvelles chaque matin ; grande est ta fidélité ! » (Lam. 3 : 22-23).
Les compassions divines sont très souvent mentionnées dans l'Ancien comme dans le Nouveau Testament. Dans ce passage des Lamentations de Jérémie, le prophète éprouve que les compassions de l’Éternel sont incessantes ; aucun des enfants de Dieu ne souffre sans qu’Il ait compassion. Un croyant, traversant une période de sa vie particulièrement éprouvante, disait qu’il lui arrivait d’être vraiment chargé et découragé à la fin de ses journées ; mais le matin suivant, en repensant à cette parole de Jérémie, il reprenait confiance ; il recevait alors d’en haut la force et le courage, ainsi que le secours de la part de son Dieu, « un secours dans les détresses, toujours facile à trouver » (Ps. 46 : 2).
David a dit : « L’Éternel est bon envers tous, et ses compassions sont sur toutes ses œuvres » (Ps. 145 : 9). Les compassions divines sont « en grand nombre » (Ps. 119 : 156) et « très grandes » (1 Chr. 21 : 13). Elles sont actives : dans le livre d’Osée, Dieu dit : « Toutes ensemble, mes compassions se sont émues. Je ne donnerai pas cours à l'ardeur de ma colère » (11 : 8). Le prophète Daniel reconnaît : « Ce n'est pas à cause de nos justices que nous présentons devant toi nos supplications, mais à cause de tes grandes compassions » (Dan. 9 : 18).
Dans les récits des évangiles, nous voyons souvent combien le Seigneur Jésus est « plein de compassion et miséricordieux » (Jac. 5 : 11). Il a été bien des fois « ému de compassion » à l'égard d'une personne en particulier - un lépreux (Marc 1 : 41), deux aveugles (Matt. 20 : 34), une veuve en pleurs (Luc 7 : 13) - comme envers des foules qui étaient « comme des brebis qui n’ont pas de berger » (Matt. 9 : 36). Dans la parabole de Luc 10 : 30-37, Il est représenté par un Samaritain « ému de compassion » envers un pauvre homme couvert de blessures (v. 33) ; au chapitre 15, nous Le voyons dans ce père, « ému de compassion », courant vers son fils repentant, vers celui qui « était perdu » mais qui était « revenu à la vie » (v. 20, 24).
L’apôtre Paul écrit aux croyants romains : « Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu... » (Rom. 12 : 1). Au début de cette partie exhortative de l’épître - découlant de l'enseignement doctrinal des chapitres précédents -, Paul indique que sans les compassions de Dieu nous ne pourrions jamais répondre à de telles exhortations.
« Qu’est-ce que l’homme que tu fasses grand cas de lui, et que ton cœur s’occupe de lui, et que tu le visites chaque matin, que tu l’éprouves à tout moment ? » (Job 7 : 17-18).
La foi de Job lui fait découvrir que c’est le cœur de Dieu qui « s’occupe de lui », qui se soucie de lui. Au chapitre 23, il dira : « Il connaît la voie que je suis ; il m’éprouve, je sortirai comme de l’or » (v. 10). Dieu désire nous former à travers l’épreuve, en nous plaçant au « creuset de l’affliction » (És. 48 : 10 ; Prov. 25 : 4).
Peut-être que l’épreuve que nous traversons dure depuis longtemps, et semble revenir « chaque matin », et même « à tout moment ». Le Seigneur semble ne pas répondre et « l’attente différée rend le cœur malade » (Prov. 13 : 12). Ne nous décourageons pas. « Dieu est fidèle » : « Il ne permettra pas que nous soyons tentés au-delà de ce que nous pouvons supporter » (1 Cor. 10 :13).
Dans le Psaume 30, nous lisons : « Le soir les pleurs viennent loger avec nous, et le matin il y a un chant de joie » (v. 5b). Le temps du « soir » est celui des épreuves du croyant, et le « matin » est celui où tout s’éclaire et change, où la tristesse est « changée en joie » (Jean 16 : 20). Traversées avec notre Sauveur et notre Père céleste, les peines et les larmes ne nous amènent pas au découragement. Nous avons l’espérance d’entrer bientôt au ciel, où nous serons éternellement dans la présence du Seigneur ; alors, nous Le verrons « face à face » (1 Cor. 13 : 12), « comme il est » (1 Jean 3 : 2). Ce sera la fin des épreuves : Dieu « essuiera toute larme » des yeux des siens ; « la mort ne sera plus : il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni peine » (Apoc. 21. 4).
« Mon âme attend le Seigneur, plus que les sentinelles n’attendent le matin, que les sentinelles n’attendent le matin » (Ps. 130 : 6).
L’apôtre Paul, écrivant aux Romains, leur dit : « Nous connaissons le temps actuel : c’est déjà l’heure de nous réveiller du sommeil, car maintenant le salut est plus près de nous que lorsque nous avons cru ; la nuit est très avancée et le jour s’est approché ; rejetons donc les œuvres des ténèbres, et revêtons les armes de la lumière » (Rom. 13 : 11-12). Alors que la « nuit » morale de ce monde dure encore, le croyant, tel une sentinelle attendant le lever du jour, sait que « le matin vient » (És. 21 : 12). Déjà, l’Étoile du matin s’est levée dans nos cœurs (2 Pi. 1 : 19) ; la nuit va prendre fin et le glorieux matin - « un matin sans nuages » (2 Sam. 23 : 4) - va paraître. « Notre cité à nous se trouve dans les cieux, d’où aussi nous attendons le Seigneur Jésus Christ comme Sauveur, qui transformera notre corps d’abaissement en la conformité du corps de sa gloire » (Phil. 3 : 21). Quel bonheur, pour chacun de nous, frères et sœurs en Christ, d’attendre le Seigneur, individuellement, mais aussi collectivement, comme l’Épouse attend son Époux ! « L’Esprit et l’Épouse disent : Viens » (Apoc. 22 : 17).
A. F