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Une petite galette

 

 « Fais-moi premièrement... une petite galette » (1 Rois 17 : 13).

Une époque sombre pour Israël
            À cause des péchés d'Achab, roi d'Israël, la famine ravageait le pays. Le prophète de l'Éternel se cachait, comme une centaine d'autres, tandis que 7 000 hommes, qui n'avaient pas fléchi le genou devant Baal, étaient connus de Dieu seul.
            Les ressources manquaient partout ; et pourtant dans une famille, en dehors même des limites du pays, il y avait chaque jour la nourriture pour toute la maison. Pendant « toute une année », jusqu'au jour où l'Éternel donna de la pluie sur la face de la terre, « le pot de farine ne s'épuisa pas, et dans la cruche, l'huile ne manqua pas, selon la parole que l'Éternel avait dite à Élie » (1 Rois 17 : 15-16). D'où venait cette abondance ? Bénédiction matérielle sans doute, mais que, selon les enseignements de la Parole, nous pouvons prendre sous son aspect spirituel : la farine nous rappelle les perfections du Seigneur Jésus lui-même, tandis que l'huile est la figure du Saint Esprit.
             Pourquoi y avait-il dans cette maison-là, à la différence de tant d'autres, nourriture et bénédiction ?

La foi en la parole de l'Éternel
            Un jour, l'homme de Dieu avait rencontré cette veuve et lui avait demandé un peu d'eau et un morceau de pain. Bien que l'eau soit si rare, elle était disposée à en donner, mais le pain manquait totalement ; elle n'avait plus qu'une poignée de farine et un peu d'huile. Seule, la perspective de la mort était devant elle et son fils. Le prophète lui dit : « Fais-moi premièrement de cela une petite galette, et apporte-la-moi » (v. 13). Comment ? De ce peu qui lui restait, de ses dernières ressources, faire premièrement une galette au prophète et n'avoir plus rien pour elle et pour son enfant ? Il lui fallait de la foi, foi en la parole de l'Éternel par son serviteur. « Elle s'en alla, et fit selon la parole d'Élie » (v. 15). Tel fut le secret de la bénédiction.

 Une demande que t’adresse le Seigneur         
            Le Seigneur ne t’a-t-Il pas souvent adressé cette demande : faire une chose «  premièrement » ? À l'aube de la journée, Lui réserver premièrement un moment pour venir à ses pieds et écouter sa voix ; savoir faire silence et dire comme autrefois le jeune Samuel : « Parle, car ton serviteur écoute » (1 Sam. 3 : 10).
            Et dans le cours des occupations ordinaires, n'as-tu pas souvent entendu une voix te dire : pense premièrement au Seigneur ? Question de droiture ou de travail bien fait ; service à rendre à quelqu'un ; parole à prononcer ou à taire. Ou bien un choix qui se présente : travail professionnel ou rassemblement autour du Seigneur ; dépense superflue pour soi-même ou emploi pour son service, ses serviteurs ou ceux qui sont dans le besoin ?

Une « petite galette » pour Lui
            Pas grand-chose, semble-t-il, et pourtant c'était beaucoup ; pour la veuve, ce n'était qu'une poignée de farine, un peu d'huile dans une cruche, mais combien le prophète l'a apprécié ! L'Éternel, bien plus encore, en a estimé toute la valeur.
            « Celui qui est fidèle dans ce qui est très petit est fidèle aussi dans ce qui est grand ; et celui qui est injuste dans ce qui est très petit est injuste aussi dans ce qui est grand » (Luc 16 :10). Peut-être sera-ce seulement un message, une parole, une prière que premièrement on aura eu à cœur de présenter pour Lui. Et si l'on a négligé de le faire, quelle perte ! 

La foi traduite en actes
            « Par mes œuvres, je te montrerai ma foi » (Jac. 2 : 18). Il est bon sans doute d'exprimer sa confiance en Dieu, de chanter avec entrain des cantiques célébrant sa bonté et sa fidélité. Mais la foi ne consiste pas seulement en paroles ; elle se traduit en actes.
            Te voilà, jeune étudiant(e) très occupé(e) par tes révisions ; les examens approchent. Consacreras-tu le jour du Seigneur au Seigneur ou à tes études ? Si tu prouves ta foi en donnant premièrement à Dieu sa place, et en laissant ton travail pour les jours de la semaine, il y sera certainement répondu.
            À première vue, ce sera une perte, comme pour la veuve sa farine et son huile, mais Dieu ne peut-il pas faire réussir un examen ou un travail aussi bien ou même mieux si, par amour pour le Seigneur, on lui a réservé le temps qu'il demande ? Ces heures-là, que l'on pourrait croire « perdues » pour l'étude, ne l'auront pas été pour Lui ! 

La « première place » donnée au Seigneur
            À travers la voix du prophète, n'entends-tu pas celle du Seigneur et son désir que premièrement tu fasses quelque chose pour Lui ? Il nous rappelle que les Macédoniens s'étaient « donnés eux-mêmes, d’abord au Seigneur » (2 Cor. 8 : 5). N'est-ce pas là le fond de toute la question : « Mon fils, donne-moi ton cœur » (Prov. 23 : 26) ? C'était peu de chose qu'une poignée de farine et un peu d'huile, mais c'était pourtant tout ce que possédait la veuve. Après l'avoir donné premièrement au prophète, elle n'avait plus que la mort devant elle... ou la délivrance de Dieu.
            En nous mettant vraiment entièrement à la disposition du Seigneur dans la conscience que nous avons été « achetés à prix » (1 Cor. 6 : 20), il semble que nous « perdons » notre vie. Mais « quiconque perdra sa vie à cause de moi la trouvera » (Matt. 16 : 25). Et ce « don » de soi-même (qui n'en est pas un, puisqu'il s'agit simplement de la mise à disposition constante de ce qui lui appartient !) se traduira, non pas par des moments d'enthousiasme et des rêves de missions lointaines, mais par cette « première place » (Col. 1 : 18) que nous aurons à cœur de Lui donner dans les détails de nos journées.
            « Petite galette », peut-être, mais secret de la bénédiction qui nous accompagnera jour après jour jusqu'au moment où, le temps de la « famine » ayant pris fin, nous entrerons dans la maison du Père.

            « Qu'en tout il tienne, lui, la première place » (Col 1 : 18).


D’après G. André – article  paru dans « Feuille aux jeunes »