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Pour mieux comprendre la foi chrétienne (19)

Le jugement et la condamnation futurs - caractère et durée


La réalité du jugement futur
Le salut est reçu par la foi en Christ, et non par une réforme de l’homme
Un châtiment éternel pour ceux qui n’ont pas cru
QUESTIONS

            La vérité divine ne laisse aucune place aux pensées humaines. En ce qui concerne notre sujet, il est nécessaire de les exclure rigoureusement. Dès qu’il s’agit du châtiment du péché, nous sommes tous interpellés et prêts à donner notre pensée. Dans ce domaine aucun de nous n’est un spectateur désintéressé ; chacun se trouve plutôt dans la position d’un criminel sur le banc des accusés. Cependant, un criminel n’est jamais un juge impartial de son propre cas, ni n’est compétent pour déterminer le châtiment qu’il mérite. Commençons par reconnaître qu’en rapport avec ce thème, il y a naturellement quelque chose qui fait taire notre raison. Décidons donc de refuser à nos esprits d’exprimer ce que doit être, selon eux, le jugement… Décidons de recevoir avec foi et simplicité, les déclarations de Dieu, le Juge de tous.
            Commençons par voir si, dans la Bible, il est question d’un tel châtiment. Ne faisons pas comme ceux qui pleurent sur le destin amer de l’assassin face à la justice, et n’ont qu’une sympathie limitée pour sa victime. N’éliminons pas l’idée du gouvernement de Dieu sur ses créatures !


La réalité du jugement futur

            Lisons soigneusement Romains 2 : 1-16, et nous constatons que l’Écriture témoigne avec certitude de la réalité d’un châtiment futur. Le jugement de Dieu existe donc bien. Ce jugement va être exprimé au « jour de la colère » à venir. Ce jour-là, il va juger « les secrets des hommes ». Au sujet de ce jugement, il est dit que Dieu rendra « la colère et l’indignation ; tourment et angoisse » (v. 9) aux contestataires et à ceux qui n’obéissent pas à la vérité, et qu’Il le fera sans avoir aucun égard pour les personnes concernées.
            Il n’y a rien de surprenant dans ces affirmations. Elles correspondent tout à fait aux faits visibles du gouvernement de Dieu. Qu’il y ait des pénalités temporelles, dans cette vie, attachées aux péchés commis, cela est évident. Pourquoi n’y aurait-il pas dans la vie à venir de châtiment approprié aux péchés ?
            Une autre question se pose quant à la nature du châtiment. Reconnaissant que la punition future du péché est une réalité, quel sera son caractère ? Sera-t-il exécuté en vue de réparer et de réformer, ou bien sera-t-il pénal et rétributif ? C’est une question très importante, parce que, de sa réponse dépendra la réponse à la question suivante, concernant sa durée. Si le châtiment avait pour objet de rendre meilleur dans la vie à venir, il ne serait pas éternel. L’Écriture parle-t-elle du châtiment futur comme moyen de réformer le coupable ? L’enfer est-il un grand pénitencier conçu pour produire cette amélioration de l’humanité récalcitrante que la prédication de la grâce n’a jamais pu produire ? Sans aucune hésitation, nous répondons non.
            Non seulement nous répondons non, mais nous affirmons qu’à aucun moment une réforme n’a eu lieu au moyen d’un jugement divin. En Égypte, Dieu a eu affaire au pharaon, et la sévérité de ses menaces est allée en augmentant. Est-ce que son cœur a été radouci ? Non, au contraire il s’est endurci. Plus tard, Dieu a eu affaire de la même manière avec son peuple Israël devenu apostat, comme on le lit en Lévitique 26. Après l’annonce de calamités redoutables à venir, il dit au verset 23 : « Et si par ces choses-là vous ne recevez pas mon instruction, et que vous marchiez en opposition avec moi… je vous frapperai, moi aussi, sept fois plus, à cause de vos péchés ». Ont-ils changé ? Non. Comme nation, ils ont reçu les plus sévères punitions. Pour ce qui concerne le jugement futur nous lisons, en Apocalypse 16 : 11, comment les hommes blasphémeront le Dieu du ciel à cause de leurs douleurs et de leurs ulcères, mais ne se repentiront pas pour autant de leurs oeuvres.


Le salut est reçu par la foi en Christ, et non par une réforme de l’homme

            Grâces à Dieu, aujourd’hui, des hommes se repentent. Pourquoi le font-ils ? Parce que « la bonté de Dieu » les pousse à la repentance (Rom. 2 : 4). Ce chapitre affirme aussi que si les hommes ne supportent pas que la bonté de Dieu les prenne par la main pour les amener à la repentance, ils seront sous le coup de la sévérité de Dieu et traînés devant le Juge.
            Nous n’avons pas besoin de chercher ailleurs pour découvrir quel est le caractère du jugement de Dieu. Il sera contre « ceux qui commettent de telles choses », car ils sont « dignes de mort » (v. 32). Que le pécheur ne pense pas qu’il échappera au jugement de Dieu. Ce jugement ne correspond pas à une réforme de l’homme, mais concerne clairement la rétribution du mal commis.
            En fait, l’idée que l’enfer serait un genre de pénitencier, à peine distinct du purgatoire du catholicisme, détruit l’Évangile jusqu’aux racines. Le salut n’a jamais été obtenu par une réforme de l’homme ; il ne l’est pas non plus aujourd’hui, et ne le sera jamais. Le salut est reçu par la foi, sur la base du fait que le châtiment du péché a été porté – autrefois en type, dans les sacrifices d’animaux – aujourd’hui entièrement par le sacrifice de Christ lui-même sur la croix.
            On dit que le salut venant d’une réforme de l’homme sera produit par les feux de l’enfer. Cela pourrait être concevable s’il était la conséquence d’une réforme produite par l’Évangile dès à présent. Mais, puisqu’il n’est obtenu que par l’exécution du juste châtiment du péché sur un autre, sur le Seigneur Jésus Christ, il est nécessaire que le châtiment de l’incrédule soit équivalent dans l’éternité. Christ ne souffrira pas de nouveau, et aucun pécheur ne peut se charger de ce châtiment et encore moins l’épuiser. Le pécheur sous la condamnation du péché y restera pour toujours.
            Aucune Écriture se rapportant au jugement futur, n’en parle comme d’une réforme, et beaucoup de passages montrent qu’il est question de l’exécution d’un châtiment. Lisons 1 Pierre 4 : 17-18 : « Si c’est par nous (chrétiens) qu’il commence (le jugement), quelle sera la fin de ceux qui n’obéissent pas à l’évangile de Dieu ? Et si le juste est sauvé difficilement, où paraîtront l’impie et le pécheur ? ». La fin des impies et des pécheurs est « une certaine attente terrible de jugement, et l’ardeur d’un feu qui va dévorer les adversaires » (Héb. 10 : 27).


Un châtiment éternel pour ceux qui n’ont pas cru

            Maintenant nous approchons de la question cruciale : l’Écriture indique-t-elle que cette indignation ardente de Dieu contre les pécheurs sera éternelle ? Oui, elle le sera certainement.

                        Matthieu 25 : 46
            Ces mots du chapitre 25 de Matthieu ont été prononcés par le Seigneur lui-même. Il exécutera ce jugement sur les nations vivantes, assemblées devant Lui, au moment où Il commencera à régner. « Et ceux-ci s’en iront dans les tourments éternels, mais les justes, dans la vie éternelle ».
            Ce jugement particulier aura une double issue : soit la vie, soit le châtiment. La vie dont il est question embrassera un ensemble de privilèges, de relations et de bénédictions ; la connaissance du Seigneur, de laquelle la terre sera pleine, couronnera le tout. Le châtiment réunira toutes les souffrances propres à l’état de pécheur et propres aux péchés commis individuellement, incluant le pire de tous : le rejet du témoignage divin par ceux que le roi reconnaît comme ses frères. Tant la vie que le châtiment seront éternels. Personne ne semble impatient de montrer que la vie éternelle n’est pas éternelle. Pourquoi alors des multitudes s’évertuent à expliquer que le châtiment n’est pas éternel. C’est comme un prisonnier qui se révolte contre sa sentence ! Il n’y a aucune raison que la première moitié de la phrase concerne l’éternité et que la seconde ne la concerne pas. Scripturairement, les deux parties subsistent ou tombent ensemble.
            Nous avons cité un passage parmi tant d’autres. On pourrait aussi lire ceux où notre Seigneur parle du « ver qui ne meurt pas », du « feu qui ne s’éteint pas » (Marc 9 : 48) et, en Apocalypse, de « la seconde mort, l’étang de feu » (20 : 14). Il n’y a vraiment aucun doute quant au témoignage de l’Écriture sur ce point, bien qu’on tente toujours de jongler avec les mots pour leur faire dire autre chose.

                        Jean 3 : 36
            Malgré toute leur ingéniosité, les hommes n’ont imaginé que deux possibilités quant au châtiment. D’après l’une, connue sous le nom d’universalisme, d’une manière ou d’une autre, tous seront finalement sauvés. D’après l’autre, l’homme meurt comme les bêtes qui périssent et l’existence sans fin est seulement acquise par la nouvelle naissance en Christ. Elle est connue sous le nom d’annihilationisme ou théorie de l’immortalité conditionnelle.
            Le verset 36 du chapitre 3 de l’évangile de Jean détruit complètement ces deux théories. Nous lisons : « Celui qui désobéit (refuse de croire) au Fils ne verra pas la vie ». La théorie universaliste dit que finalement, quoi qu’il en soit, il verra la vie. Le Seigneur Jésus dit qu’Il ne la verra pas et Il ajoute : « mais la colère de Dieu demeure sur lui ». Selon l’annihilationisme, l’homme est inexistant après la mort et n’est donc pas là pour recevoir la colère de Dieu qui demeure sur lui. Selon le Seigneur Jésus, il est toujours là et la colère demeure sur lui, sans jamais cesser d’y demeurer.
            Le Seigneur Jésus, avec sa divine préconnaissance, a réfuté ces théories bien avant qu’elles aient été développées. Leur négation nous ramène au fait solennel, si abondamment et si positivement établi dans l’Écriture, qu’il existe un châtiment futur et qu’une fois le jugement tombé, le châtiment sera sans fin.
            L’incrédule peut penser que ce jugement est totalement injuste. Mais le croyant sait combien l’expiation de son péché a coûté au Seigneur Jésus et ne peut pas parler ainsi. Le péché est si grave qu’un être humain, par les pires souffrances, ne peut satisfaire la juste sentence de Dieu.


QUESTIONS

                        1 - La pensée que la punition du péché doit être éternelle est redoutable. Peut-on la soutenir par lÉcriture ?
            
C’est vraiment une pensée redoutable, et la réalité le sera plus encore. Mais le péché est aussi une chose redoutable. Qui peut mesurer la gravité du péché ? Pouvons-nous embrasser dans nos esprits finis, la pleine portée et les ramifications profondes d’un acte de rébellion anarchique contre Dieu ? Non, vraiment pas. Il serait tout aussi impossible d’embrasser le système solaire dont cette terre est une partie très insignifiante. Alors qui sommes-nous pour former et exprimer un avis quant à ce que peut être la juste punition qui convient au péché ?
            Dieu est « le juge de toute la terre » (Gen. 18 : 25) et Il la jugera justement. Finissons-en avec la folie d’essayer de dire ce qu’Il doit faire, et prêtons plutôt attention à ce que les Écritures disent sur ce qu’Il fera, car finalement c’est cela, et cela seul, qui restera.

                        2 - Est-il, cependant, tout à fait certain que le mot grec rendu par « éternel » dans notre version correspond vraiment à « sans fin » ? Ne peut-il pas vouloir simplement dire « pendant un long temps » ?
            
Comme nous l’avons observé précédemment, la dérivation d’un mot de même racine n’établit rien ou très peu de choses ; c’est son utilisation qui compte. Il est tout à fait vrai que l’adjectif grec aionios vient de aion – âge, par conséquent cela peut signifier durant un temps, un âge. Le mot, cependant, a acquis le sens « d’éternel », et c’est son sens dans l’Écriture, comme tout bon dictionnaire le montrera facilement. Il est employé en vue de Dieu, de l’Esprit, du salut, du rachat, de la vie, et de beaucoup d’autres grandes vérités de la foi. Ainsi il ne peut que signifier « sans fin » !
            Un des passages les plus concluants que nous puissions citer est 2 Corinthiens 4 : 18, où l’apôtre met en contraste ce qui est visible avec ce qui est invisible. Le premier est « temporaire », le dernier, « éternel ».
            Ici, le mot éternel doit être employé dans le sens de « n’avoir aucune fin », autrement il n’y aurait aucun véritable contraste avec temporaire, qui « a une fin ». Les choses visibles peuvent durer des milliers d’années – pour les âges dont nous parlons. Elles peuvent durer très longtemps, mais elles auront une fin. Les choses invisibles ne demeurent pas seulement pendant des âges, mais à toujours. Elles n’auront pas de fin.
            S’il est un mot, dans la langue grecque, qui soit pleinement approprié et utilisé pour éternel, et non simplement un mot signifiant « pendant un âge », c’est bien aionios ! Qu’est-ce qui pourrait prouver plus fortement qu’aionios signifie éternel dans son vrai sens, dans l’Écriture ? (Dans l’Ancien Testament le terme hébreu traduit par éternel désigne parfois ce qui est permanent et ne changera pas, selon le contexte. Mais ce n’est pas le cas dans le Nouveau Testament).

                        3 - Certains pensent que la punition éternelle est inconciliable avec le fait que Dieu est amour, et refusent donc d’y croire. Quel poids a un tel argument ?
            
Aucun, quoi qu’il en soit. Les Écritures mettent les deux faits sur le même plan, de sorte que ceux qui parlent ainsi soutiennent qu’il y a des contradictions de la Bible.
            Cependant, il n’y a aucune contradiction, bien au contraire. La plus grande horreur est tout à fait associable avec la plus forte affection ; nous pourrions les dire inséparables. Il est impossible que celui qui a un amour profond pour quelqu’un ne haïsse pas de tout son cœur tout ce qui met en péril cette personne en quelque manière.
            Il n’y a donc rien d’incompatible entre l’amour de Dieu et la séparation de tout ce qui est mauvais pour l’éternité. Actuellement le bien et le mal semblent désespérément mélangés dans ce monde. Le jour vient, où finalement, tout sera démêlé. Le bien se déploiera sous l’approbation de sa faveur. Le mal se trouvera éternellement sous sa colère. C’est ainsi que le mal, éternellement enfermé à sa place et recevant sa juste rétribution, ne pourra plus menacer la paix et la bénédiction de la création rachetée.
            Personne n’a jamais considéré l’isolement des patients de la variole ou l’isolement à vie combien plus douloureux des lépreux, comme des mesures incompatibles avec la bienveillance des hommes. Pourquoi faire des objections quand Dieu agit avec une intention semblable pour l’éternité ?

                        4 - Lenfer est parfois dépeint avec des couleurs sinistres telles que les esprits en sont révols. Est-ce juste de le présenter ainsi ?
            
L’imagination a souvent produit de la révolte en rapport avec ce sujet solennel, et les gens confondent parfois l’enfer de Dante avec l’enfer de la Bible. Ceux qui s’en sont servis nient tout sur le sujet. La Bible en parle toujours avec réserve, pourtant les aperçus qu’elle en donne sont terrifiants et, évidemment, Dieu n’a pas l’intention de faire autrement.
            Être incarcéré dans la grande prison du péché pour l’éternité, dans un tourment conscient est propre à remplir de crainte, mais apprécions la bonté de Dieu qui nous a avertis des conséquences du péché.
            Par ailleurs, Dieu veut avoir un mémorial des effets du péché, même si ces effets ne sont pas visibles. Pendant le millénium, par exemple, quand la terre donnera une abondante production et que l’humanité sera richement bénie, il y aura des lieux dont il est écrit : « ils ne seront pas assainis ; ils seront abandonnés au sel » (Ézé. 47  : 11), et aussi « les cadavres des hommes qui se sont rebellés contre moi » seront préservés de sorte que les hommes « sortiront et les verront » (És. 66 : 23-24). Il sera salutaire pour ceux qui seront bénis en ce temps délicieux, d’avoir des rappels des ravages du péché passé, dans la nature aussi bien que parmi les hommes.
            N’y a-t-il pas une analogie entre ce que Dieu fera pendant le millénium et ce qu’Il fera au moyen de l’enfer qui sera alors éternel ? Qui peut affirmer que le sort, malheureux et solennel, du pécheur perdu dans l’étang de feu, n’aura pas un tel rôle tout au long de l’éternité ?

                        5 - LÉcriture, dit-elle clairement que lâme humaine est immortelle ? La doctrine du châtiment éternel peut difficilement être maintenue indépendamment de cela.
            
Dans l’Écriture, les adjectifs « mortel » et « immortel » sont appliqués au corps de l’homme, et nous n’y trouvons pas l’expression « âme immortelle ». Pourtant il est bien évident que l’âme, ou la partie spirituelle de l’homme, survit à la mort. Notre Seigneur dit : « Ne craignez pas ceux qui tuent le corps, mais ne peuvent pas tuer l’âme » (Matt. 10 : 28). Il a employé ici un mot très fort signifiant tuer tout à fait ou entièrement. Un homme peut facilement tuer ainsi le corps des autres, mais l’âme est immortelle et le Seigneur exclut le fait qu’elle puisse mourir. Le Seigneur a ajouté : « Craignez plutôt celui qui peut détruire et l’âme et le corps, dans la géhenne ». Ici, Il a utilisé un autre mot qui signifie : troubler, ruiner, en ce qui concerne le but pour lequel une chose existe. C’est le mot utilisé pour « périr » en Jean 3 : 16 et pour la détérioration des outres en Matthieu 9 : 17. Il est également employé en Matthieu 27 : 20, quand nous lisons que des chefs ont persuadé la multitude « de demander Barabbas et de faire périr (= détruire) Jésus ». C’est une preuve très claire que cette destruction ne signifie pas l’annihilation.
            Le verset enseigne, premièrement, que l’âme n’est pas mortelle comme le corps, et, deuxièmement, qu’en enfer, Dieu ne prévoit pas d’annihiler, mais de mettre dans la ruine, l’homme entier, âme et corps.
            L’âme est donc immortelle, car elle est, avec l’esprit, reçue au moyen du souffle divin, comme le dit Genèse 2 : 7. Devenu ainsi « une âme vivante », l’homme n’est pas comme les bêtes qui périssent.

                        6 - Beaucoup disent que, du fait que la mort cessera dexister, de même létang de feu, qui est la seconde mort, doit impliquer la cessation totale de lexistence. Est-ce que ce raisonnement est correct ?
            
Ceci ne constitue qu’une partie de raisonnement, et, comme tel, il est aussi faible et fallacieux que possible. Pour répondre en raisonnant de cette manière, nous dirions simplement que si la mort cesse d’exister, alors il ne peut y avoir de seconde mort. On ne peut en aucun sens cesser d’exister dans une seconde mort ! Que de choses disent les hommes, pour renverser la vérité de Dieu.
            Cependant, pris superficiellement, ce raisonnement a l’apparence d’une vraie objection. Cela vient du fait qu’on a donné une fausse valeur à l’un des mots importants de l’Écriture, le mot mort.
            Ce mot se trouve d’abord en Genèse 2 : 17, et Genèse 3 explique la façon dont la sentence de mort est tombée sur nos premiers parents. Son utilisation dans la Bible est constante sauf dans les derniers chapitres du Nouveau Testament, où nous trouvons « un nouveau ciel et une nouvelle terre » où « il n’y aura plus de mort » (Apoc. 21 : 1, 4), mais il y aura en même temps « l’étang de feu et de soufre » - ce qui est « la seconde mort » (20 : 10, 14). Cependant, nous affirmons que la mort ne signifie jamais cesser d’exister, mais qu’elle a toujours le sens de séparation : les hommes sont séparés spirituellement et moralement de Dieu, « morts dans leurs fautes et dans leurs péchés » (Éph. 2 : 1) ; l’âme et l’esprit sont séparés du corps, c’est la mort physique ; ou encore, l’homme incrédule sera séparé de Dieu, dans l’étang de feu, c’est la seconde mort.
            La première utilisation du mot mort en Genèse 2 et 3 le confirme clairement. À sa désobéissance, Dieu a sanctionné Adam par la mort. Pourtant, il a vécu 930 ans. Était-ce une menace seulement ? Pas du tout. Le jour où il a péché, il est mort dans le premier sens du mot : il a été totalement séparé et aliéné de son Créateur, il était ainsi « mort dans ses péchés ». Sa mort physique a été reportée parce que le Seigneur a donné la mort ce jour-là à quelques animaux du jardin pour revêtir les pécheurs coupables de leurs peaux. La mort physique est survenue bien plus tard. Adam a alors perdu tout contact avec ce monde, mais, pour Dieu, il continue à vivre. Le Seigneur lui-même a dit : « Pour lui tous vivent » (Luc 20 : 38).
            Nous répétons donc avec insistance que, dans l’Écriture, mourir ne signifie pas cesser d’exister.

                        7 - Tant de personnes, de vrais chrétiens en apparence, ne peuvent pas accepter lenseignement du jugement éternel. Est-ce important ?
            
Les thèmes développés par la Parole de vérité de Dieu ne sont pas des fragments isolés, mais forment un tout, chaque thème étant comme une pierre de voûte ; comprendre cela importe beaucoup. Supprimez une pierre et vous ne savez jamais ce qui se passera ensuite.
            Supposez, après tout, que le châtiment éternel soit une erreur d’interprétation. Il s’ensuit que nous devons conclure que le péché est une question beaucoup moins grave que nous ne l’avions supposé : son châtiment, même sévère, ne peut pas être infini. Ceci étant, nous n’avons plus besoin de supposer qu’un sacrifice infini soit nécessaire pour être réconciliés avec Dieu, ni, par conséquent, qu’il soit nécessaire qu’une Personne, d’une valeur infinie, devienne ce sacrifice. Logiquement donc, nous pouvons abandonner sans difficulté la grande vérité de la propitiation par le sang ainsi que celle de la déité de notre Seigneur Jésus Christ (Personne infinie). C’est pourquoi la négation du châtiment éternel est une question très grave.


F. B. Hole - « Pour mieux comprendre la foi chrétienne » (vol. 2)

À suivre (04-11-23) : « L’Esprit de Dieu – son œuvre et son habitation »