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Un si grand salut (8)


Chapitre 8  -  LA VIVIFICATION
        8.1   Morts quant à Dieu et vivifiés par Lui
        8.2   Vivification et nouvelle naissance
        8.3   La vivification par le Père, le Fils et le Saint Esprit (Jean 5 : 21 ; 6 : 63)
        8.4   Vivifiés ensemble avec le Christ (Éph. 2 : 5 ; Col. 2 : 13)
        8.5   La vivification du corps (Rom. 8 : 11)
        

Chapitre 8  -  LA VIVIFICATION

            Lorsque nous considérons l’ampleur des dégâts causés par le péché, nous entrevoyons alors la plénitude de la réponse divine apportée par l’évangile.
            Le péché a provoqué :
                    - la culpabilité qui demande le pardon ;
                    - la condamnation qui appelle la justification ;
                    - l’esclavage qui nous fait désirer la rédemption ;
                    - l’éloignement et l’inimitié quant à Dieu qui rendent nécessaire la réconciliation ;
                    - les dangers de toutes sortes qui requièrent le salut ;
                    - la profanation et la souillure pour lesquelles il nous faut la sanctification ;
                    - la corruption qui a affecté les ressorts les plus profonds de notre nature et nécessite la nouvelle naissance.

            Enfin le péché nous a plongés dans la mort spirituelle. Pour que notre vie puisse être pour Dieu, il nous faut être vivifiés.
            Cette vivification radicale ne se trouve pas dans l’Ancien Testament. L’homme était encore à l’épreuve sous la Loi. La vie sur la terre était proposée comme résultat d’une parfaite obéissance à cette loi. Dans le Nouveau Testament, cette période d’essai est terminée : l’homme est officiellement déclaré « mort dans ses péchés ». Alors peut être révélée la doctrine de la vivification.

                        8.1   Morts quant à Dieu et vivifiés par Lui

            L’épître aux Éphésiens dévoile notre véritable condition : « Vous étiez morts dans vos fautes et dans vos péchés » (Éph. 2 : 1). Le verset suivant montre que, malgré cet état de mort, nous marchions activement dans ces fautes et ces péchés : « vous y avez marché autrefois ». Il en est ainsi parce que la mort dont il est question est la mort quant à Dieu. Ceux qui sont morts quant à Dieu sont pourtant vivants relativement à la « façon de vivre de ce monde » et au « chef de l’autorité de l’air, de l’esprit qui opère maintenant dans les fils de la désobéissance » (Éph. 2 : 2). Cette absence de vie pour Dieu est tout à fait compatible avec le fait d’être actif dans le monde sous l’influence de Satan. L’homme ne vit pas quant à Dieu, parce qu’il vit dans le mal.
            Cet état de mort spirituelle est à la base de la déclaration : « il n’y a personne qui ait de l’intelligence, il n’y a personne qui recherche Dieu » (Rom. 3 : 11). Le verset précédent avait affirmé qu’il n’y a pas même un seul juste, ce qui est extrêmement fâcheux, mais moins grave que le fait qu’il n’y ait personne qui comprenne, personne qui soit intelligent dans les choses de Dieu. Il ne s’agit pas seulement d’absence d’actes justes, mais d’une complète incapacité spirituelle. De plus, à cette incapacité s’ajoute une absence de désir : il n’y a personne qui désire comprendre ou rechercher Dieu. L’homme naturel ne trouve rien en Dieu qui soit désirable. Quel triste état : l’homme n’est pas juste, il ne s’en rend pas compte et il ne languit pas après Dieu ! En un mot, l’homme est mort quant à Dieu.
            Dès que nous prenons conscience de ces faits solennels, nous réalisons que notre unique espérance est en Dieu. Lui seul peut prendre l’initiative de nous relever, dans sa souveraine miséricorde, et c’est ce qu’Il fait. Nous pouvons prendre l’initiative pour le mal, mais, étant morts spirituellement, nous ne le pouvons pas pour le bien selon Dieu. Il faut que ce soit Lui qui agisse. Et comment peut-Il le faire ? Par une réforme, par l’éducation, par la morale ? Rien de tout cela, car nous sommes totalement morts quant à Dieu. Rien ne peut être amélioré avant que Dieu ne nous ait donné la vie. Le terme traduit dans l’Ancien Testament par « vivifié » est composé du substantif « vie » et du verbe « faire », ce qui aboutit à « faire vivre ». C’est la vivification que Dieu seul peut produire.

                        8.2   Vivification et nouvelle naissance

            Si le chapitre 36 d’Ézéchiel donne une idée de la nouvelle naissance, le chapitre suivant présente davantage la vivification. Nous y trouvons la vision des ossements secs qui se rassemblent, sont recouverts de chair et reviennent à la vie. Cela représente Israël dans son état de mort spirituelle et l’action future de Dieu en vivification avant les bénédictions millénaires. Dieu les tirera de leurs tombeaux parmi les nations où ils se trouvent. Il y aura une résurrection nationale, et, comme le dit le Seigneur : « Vous vivrez, et je vous placerai sur votre terre ; et vous saurez que c’est moi, l’Éternel, qui ai parlé et qui l’ai fait » (Ézé. 37 : 14). Dès qu’ils seront vivifiés, ils comprendront et chercheront l’Éternel.
            Ces deux chapitres montrent l’étroite relation qui existe entre la nouvelle naissance et la vivification. En nous communiquant une nature divine, la nouvelle naissance répond à l’état de déchéance morale, alors que la vivification répond plutôt à celui de mort spirituelle. Les deux sont toutefois le résultat de l’opération de l’Esprit de Dieu dans l’homme.
            Dans la Parole on trouve d’ailleurs des expressions similaires pour décrire ces deux actions de l’Esprit. En Ézéchiel 37, le « souffle », identifié à l’Esprit (par comparaison des versets 9 et 14) communique la vie à Israël. En Jean 3, « le vent qui souffle où il veut » est une image de l’Esprit qui produit la nouvelle naissance. Il convient donc de ne pas séparer ces deux opérations de l’Esprit, bien que nous puissions les distinguer pour en saisir les bénédictions variées. La Parole de Dieu le fait dans ces chapitres d’Ézéchiel et dans l’évangile selon Jean où nous trouvons la nouvelle naissance au chapitre 3 et la vivification au chapitre 5.

                        8.3   La vivification par le Père, le Fils et le Saint Esprit (Jean 5 : 21 ; 6 : 63)

            Le chapitre 5 de Jean commence par la guérison d’un homme infirme. Un courant de vie semble pénétrer dans ses membres, il prend son brancard et marche (v. 9). Le Seigneur, étant alors obligé de répondre à l’opposition des Juifs, parle des œuvres qu’Il fera et qui seront beaucoup plus grandes que cette guérison. D’abord, Il fera vivre ceux qu’Il veut (v. 21), et ensuite Il ressuscitera tous les hommes en son temps (v. 28-29).
            La vivification est différente de la résurrection (encore appelée réveil au verset 21). La vivification concerne uniquement ceux qui entendent la voix du Fils de Dieu. Sur le plan spirituel, ils passent « de la mort à la vie » (v. 24). Par contre, la résurrection est pour tous ceux qui sont dans les tombeaux et qui redeviendront des êtres animés. Ils entendront cette même voix et sortiront à des moments différents, certains en « résurrection de vie » et d’autres en « résurrection de jugement » (v. 29).
            À la lumière de ce chapitre 5 de l’évangile selon Jean, la vivification apparaît comme l’aspect le plus profond de l’œuvre de Dieu en nous. Son importance est telle que le Père et le Fils agissent ensemble pour l’opérer : « Car comme le Père réveille les morts et les fait vivre, de même aussi le Fils fait vivre ceux qu’il veut » (v. 21). Le jugement, par contre, est entièrement laissé entre les mains du Fils parce qu’Il est devenu homme.
            Dans le don de la vie, le Fils agit conformément à sa propre volonté, sur un pied d’égalité avec le Père et, s’il est utile de l’ajouter, dans la plus parfaite communion avec Lui. Comme le Père, Il a « la vie en lui-même » (v. 26 ; voir aussi Jean 1 : 4). Il est un « esprit vivifiant » (1 Cor. 15 : 45) ; Il fait vivre par le moyen de sa Parole. Les hommes entendent la voix du Fils de Dieu, croient au Père qui L’a envoyé et vivent. La vie est réellement son don, mais elle nous parvient en entendant sa voix dans sa Parole : seuls « ceux qui l’auront entendue vivront » (Jean 5 : 25).
            La vivification est aussi attribuée à l’Esprit Saint. En Jean 6, alors que certains disciples semblent rebutés par son enseignement profond, le Seigneur affirme : « C’est l’Esprit qui vivifie ; la chair n’est d’aucun profit. Les paroles que moi je vous ai dites sont esprit et sont vie » (v. 63). Si riche que soit l’enseignement du Seigneur, il s’accompagne d’une action de l’Esprit pour que s’accomplisse la vivification des auditeurs.
             Ainsi nous pouvons dire à la lumière de ces chapitres 5 et 6 de l’évangile selon Jean que les trois Personnes de la déité (Père, Fils et Saint-Esprit) sont impliquées dans la vivification d’êtres tels que nous.

                        8.4   Vivifiés ensemble avec le Christ (Éph. 2 : 5 ; Col. 2 : 13)

            Dans ces deux versets, nous lisons que nous avons été vivifiés ensemble avec le Christ. Nous étions morts dans nos fautes et nos péchés (Éph. 2 : 1), nous étions morts dans nos fautes et dans l’incirconcision de notre chair (Col. 2 : 13). Il ne fallait pas moins que la vivification pour régler notre cas. Toutefois, il n’était pas nécessaire que nous soyons vivifiés ensemble avec le Christ. Cette association avec Christ est un fruit des desseins d’amour de Dieu.
            La vie « ensemble avec » Christ démontre l’’intérêt de Dieu pour nous. Il ne nous offre pas seulement la délivrance d’un fâcheux état, Il nous donne une vie et la meilleure qui soit. La vie avec Christ est la plus élevée qu’une créature rachetée puisse connaître. Pour cette raison, la vivification est présentée comme résultant de la riche miséricorde de Dieu et de son grand amour pour nous (Éph. 2 : 4).
            Nous avons été rendus vivants en association avec Christ. Étant donné que notre vie de vivifiés est sa propre vie, il nous est alors possible d’être ressuscités et nous sommes qualifiés pour siéger ensemble avec Lui dans les lieux célestes. La merveilleuse histoire de notre vivification trouve sa conclusion dans notre séance dans les lieux célestes, tous ensemble intimement unis à Celui qui nous a vivifiés.
             Cette bénédiction suprême - avoir la vie de Christ et d’être unis à lui - nous est donnée dès le début de notre vie chrétienne. Cependant, nous sommes longs à en comprendre l’importance. Cela ne change en rien l’effet de cette vie en nous, car la vivification est le fruit de l’opération divine en nous, alors que la compréhension que nous en avons résulte d’un enseignement divin. Mais, au fur et à mesure que nous croissons dans cette compréhension, nous cherchons à laisser cette vie s’épanouir davantage et nous réalisons combien il est important d’être dépendants du Seigneur qui est réellement « notre vie » (Col. 3 : 1-4).
            Si l’épître aux Éphésiens présente notre position « en Christ » devant Dieu, celle aux Colossiens montre plutôt Christ agissant en nous, en témoignage dans le monde. Cela est vrai individuellement dans chaque croyant, « Christ... en tous » (Col. 3 : 11), et collectivement dans l’assemblée, « Christ en vous (ou parmi vous), l’espérance de la gloire » (Col. 1 : 27). Cette vie de Christ en nous est un immense privilège. La saisir par la foi transforme la vie du croyant qui doit pouvoir dire avec l’apôtre Paul : « Je ne vis plus, moi, mais Christ vit en moi » (Gal. 2 : 20 ; voir aussi Éph. 3 : 16-17 ; Jean 14 : 20 ; 15 : 4 ; ...).

                        8.5   La vivification du corps (Rom. 8 : 11)

            En Christ, nous avons été vivifiés, mais nous gardons encore nos corps mortels. Leur vivification, comme leur rédemption, est encore future. Dieu vivifiera nos corps mortels à cause de son Esprit qui habite en nous (Rom. 8 : 11). Cela aura lieu lorsque le Seigneur reviendra, soit par la résurrection, pour les croyants passés par la mort, soit par la transmutation, pour ceux qui seront encore vivants.
            Cette vivification n’est pas une guérison passagère mais une transformation radicale qui nous donnera des corps glorieux et immortels (Phil. 3 : 21). L’Esprit de Dieu agit déjà dans nos corps, mais ceux-ci restent mortels. Ils ont besoin d’être vivifiés.
            Le Seigneur Jésus est un « esprit vivifiant », Il est donneur de vie. Nous étions morts spirituellement, Il nous a communiqué sa propre vie, à nous qui sommes maintenant sa race. De même, Il vivifiera nos corps pour qu’ils soient revêtus d’immortalité et portent son image. Nous soupirons après ce moment, car dans nos corps mortels, la vie divine ne peut pleinement s’exprimer. Nous désirons avec ardeur que tout notre être soit « absorbé par la vie » (2 Cor. 5 : 2-4).
            Quand cela s’accomplira, la mort sera « engloutie en victoire » (1 Cor. 15 : 54). Alors l’œuvre de la vivification atteindra pour nous son achèvement final : nous régnerons « en vie par un seul, Jésus Christ » (Rom. 5 : 17).


F. B. Hole – commande possible de l’ouvrage imprimé : www.labonnesemence.com
 

A suivre