bible-notes.org

Imprimer ou partager la page :

Je ne te laisserai pas et je ne t’abandonnerai pas

« Je n’ai pas vu le juste abandonné » (Ps. 37 : 25)


Une parole d’encouragement répétée
1- Jacob (Gen. 28 : 15)
2- Le peuple de Dieu (Deut. 31 : 6)
3- Josué (Deut. 31 : 7-8)
4- Josué (Jos. 1 : 5-18)
5- Salomon (1 Chr. 28 : 20)
 

Une parole d’encouragement répétée

            Dans l’épître aux Hébreux, nous lisons cette parole bien propre à encourager et fortifier les croyants qui traversent un monde hostile et connaissent des circonstances souvent difficiles dans le chemin qui les mène au ciel : « Lui-même a dit : Je ne te laisserai pas et je ne t’abandonnerai pas » (Héb. 13 : 5). Cette assurance des soins constants d’un Dieu d’amour, fidèle en tout temps envers les siens, conduit le croyant à affirmer : « Le Seigneur est mon aide ; je ne craindrai pas : que me fera l’homme » ? ». Il peut le dire dans la pleine certitude de Sa faveur envers lui, quelles que soient les circonstances qu’il rencontrera dans son chemin et les dangers qu’il pourra affronter dans le monde.
            Le croyant a deux points d’appui pour sa foi :
                  - il a devant lui « le chef de la foi et celui qui l'accomplit pleinement » (12 : 2) ;
                  - il a pour lui la sûre promesse de Dieu (13 : 5).
            Il peut alors demeurer ferme dans la hardiesse de la foi qui lui a été présentée dans les versets précédents de cette épître (10 : 38 ; 11).
              L’affirmation confiante du croyant que nous trouvons dans le verset 5 du chapitre 13 de l’épître aux Hébreux est tirée du Psaume 118, dans lequel le psalmiste
                  - célèbre la bonté de l’Éternel qui demeure – qui est – à toujours,
                  - affirme sa confiance en Dieu,
                  - proclame la délivrance qui vient de Lui,
                  - exprime la reconnaissance d’un cœur qui a expérimenté et éprouvé la bonté de Dieu (Ps. 34 : 8 ; 1 Pier. 2 : 3).

            Cette confiance en Dieu dans toutes les circonstances du temps présent devrait caractériser les croyants ; au lieu de l’agitation et du doute, le calme et la confiance sont leur force (És. 30 : 15). La confiance nous place sous la protection de Dieu pour le temps présent (Ps. 16 : 1), et nous assure une récompense pour l’avenir ; nous sommes ainsi exhortés à ne pas la rejeter (Héb. 10 : 35). Elle est fondée sur les paroles même de Dieu, reprises du livre de Josué (Jos. 1 : 5) pour les croyants du Nouveau Testament : « Je ne te laisserai pas et je ne t’abandonnerai pas ». Puissions-nous faire nôtres ces paroles, pour notre bonheur et notre sûreté – « Bienheureux l’homme qui a mis en l’Éternel sa confiance » (Ps. 73 : 1) !
            Nous remarquons que cette parole se trouve en fait plusieurs fois dans l’Ancien Testament, et le Saint Esprit veut certainement attirer notre attention sur son importance pour les croyants de tous les temps. Nous aimerions, pour notre encouragement mutuel, considérer les cinq circonstances dans lesquelles elles ont été prononcées, il y a bien longtemps. Comme paroles de Dieu, elles sont vraies, sûres et fermes. Elles demeurent toujours actuelles, réjouissant notre cœur et fortifiant notre foi, car « celui qui a promis est fidèle » (Héb. 10 : 23) et ses promesses sont sans condition, elles s’accomplissent certainement.
            Nous trouvons donc cette parole d’encouragement dans les passages suivants de l’Ancien Testament :
                  1. Elle est adressée par Dieu à Jacob en Charan, lorsqu’il se retrouve seul après avoir dû fuir la colère de son frère qu’il a trompé (Gen. 28 : 15) ;
                  2. Elle est dans la bouche de Moïse s’adressant au peuple d’Israël à la veille de sa mort et de l’entrée du peuple en Canaan (Deut. 31 : 6) ;
                  3. Elle est dite, encore une fois par Moïse, à Josué, son successeur à la tête du peuple de Dieu (Deut. 31 : 8) ;
                  4. L’Éternel adresse cette même parole à Josué, après la mort de Moïse, alors qu’il va devoir faire entrer le peuple en Canaan et les guider dans la conquête du pays donné par Dieu (Jos. 1 : 5, 9) ;
                  5. David l’emploie encore en s’adressant à Salomon qui va bâtir le temple ; c’est David lui-même qui a rassemblé tous les matériaux nécessaires pour sa construction selon le modèle que Dieu lui a donné (1 Chr. 28 : 20).

            Et nous la trouvons une fois de plus dans le Nouveau Testament, comme nous l’avons lu dans les exhortations de la fin de l’épître donnée aux croyants hébreux afin qu’ils placent leur confiance en Dieu (Héb. 13 : 5-6).

1- Jacob (Gen. 28 : 15)

                        Jacob, le fuyard

            C’est à Jacob, dans une circonstance bien particulière et difficile de sa vie, que cette parole est adressée pour la première fois dans l’Écriture.
            Jacob est seul et malheureux. Il a dû partir précipitamment de chez lui et laisser sa mère qu’il aimait tant (il ne la reverra jamais). Il doit s’enfuir de devant Ésaü, qui cherche à le mettre à mort (Gen. 27 : 41) à cause de sa conduite bien répréhensible à son égard et de la tromperie dont il a usé (avec l’aide de sa mère, Rebecca) envers son père, Isaac, pour s’attribuer la bénédiction pourtant promise par Dieu. Rebecca veut éloigner son fils préféré de la violence de son frère (v. 43-45) et l’envoie chez son propre frère, Laban, à Charan, loin de Beër-Sheba. Ainsi Jacob laisse derrière lui ceux qu’il aime et part vers l’inconnu. Il s’en va sur le chemin et doit passer la nuit dans un lieu isolé, couché sur la terre avec des pierres en guise de chevet (Gen. 28 : 11). Il devait être profondément triste et découragé. Il a été écrit : « La nuit de Béthel n’était certes pas plus noire que les pensées qui remplissaient son âme » (H. Rossier).

                        Dieu encourage celui qui est seul et triste

            Mais Dieu ne laisse pas les siens dans un état de tristesse et d’isolement (voir Act. 23 : 11). Il se manifeste à Jacob dans un songe et lui parle. Il ne lui adresse aucun reproche, aucun blâme sur sa conduite, mais Il lui révèle ce qu’Il a en vue pour lui, et lui confirme la promesse qu’Il a déjà faite à Abraham et Isaac. Jacob en devient le nouveau dépositaire (Gen. 28 : 14). Puis Il ajoute une parole spéciale pour Jacob, lui assurant sa présence et sa protection constantes : « Et voici, je suis avec toi ; et je te garderai partout où tu iras, et je te ramènerai dans cette terre-ci, car je ne t’abandonnerai pas jusqu’à ce que j’aie fait ce que je t’ai dit » (v. 15). Nous remarquons comment Dieu Lui-même va agir personnellement en faveur de son serviteur Jacob : Il dit à six reprises : « Je » vais faire ceci, « Je » vais faire cela, pour toi. Si Jacob doit être sous la discipline de Dieu pendant 20 ans chez Laban, toutefois la promesse de Dieu est sans condition et sa grâce ne lui manquera jamais durant toute cette période, comme dans les moments de bonheur ou d’épreuve qui se succéderont jusqu’à la fin de sa vie, à 147 ans. Il a l’assurance de ne plus jamais être seul et d’être l’objet des soins de Dieu, qui aura constamment l’œil sur lui (Ps. 32 : 8).

                        Dieu n’abandonne pas les siens

            Lorsque Dieu l’aura fait revenir à Béthel après de tristes et honteux événements, Jacob bâtira un autel « à Dieu qui m’a répondu au jour de ma détresse, et qui a été avec moi dans le chemin où j’ai marché » (Gen. 35 : 3). Bien plus tard, à la fin d’une vie tourmentée parce qu’il aura souvent agi comme si Dieu n’était pas avec lui, il pourra cependant confesser : « L’Éternel… a été mon berger, depuis que je suis jusqu’à ce jour » (Gen. 48 : 15). Il aura enfin réalisé les soins de Dieu envers lui depuis sa naissance jusqu’à la fin sa vie. David, en son temps, confirmera l’amour et la fidélité de Dieu envers les siens jusqu’aux cheveux blancs : « J’ai été jeune, et je suis vieux, et je n’ai pas vu le juste abandonné » (Ps. 37 : 25).

                        Le croyant protégé par l’amour divin

            Un jeune homme (ou une jeune fille) sera amené à quitter un jour ou l’autre la maison de ses parents. Il ne s’agit pas de devoir fuir pour échapper à la haine d’un frère, mais il y a d’autres circonstances qui conduisent à devoir s’éloigner du foyer où on a grandi : poursuite d’études dans une autre ville, recherche d’un travail… Il se retrouvera peut-être ainsi isolé, dans un monde duquel il ne fait pas partie, et sans la protection de la maison paternelle. Le Seigneur le conduira ainsi à éprouver le besoin d’être réconforté, fortifié dans sa foi et guidé dans le chemin qu’il aura à suivre. Il pourra alors s’appuyer sur la promesse de Dieu, qui est aussi pour lui : « Je serai avec toi ; je te garderai, je ne t’abandonnerai pas ».
            L’apôtre Paul posera la question : « Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? », et il y répondra en nous montrant que rien ne nous séparera de l’amour du Christ et de l’amour de Dieu en Lui, dans toutes les épreuves de la vie (Rom. 8 : 31-39). Quelle sûreté pour le croyant qui traverse un monde hostile, que de savoir que son Dieu – le Dieu d’amour et de puissance - est avec lui, pour l’accompagner et le protéger constamment !

                        Le service des anges envers les saints

            Par la vision des anges qui montaient et descendaient sur l’échelle du rêve de Jacob, Dieu lui assure que les armées célestes veilleront sur lui et le serviront (Gen. 28 : 12-13). Nous avons nous-mêmes l’assurance que les anges sont envoyés par Dieu pour accomplir un tel service en faveur de ses rachetés : « Ne sont-ils pas tous des esprits administrateurs, envoyés pour servir en faveur de ceux qui vont hériter du salut ? » (Héb. 1 : 14).

2- Le peuple de Dieu (Deut. 31 : 6)

                        Encouragement collectif pour le combat

            Moïse, le conducteur du peuple à travers le désert pendant 40 ans, est âgé de 120 ans. L’Éternel lui a dit qu’il n’entrerait pas dans le pays, à cause de la faute de Meriba (Nom. 20 : 2-13), mais Il a en vue quelque chose de meilleur pour son serviteur. Moïse adresse ses dernières paroles, pleines de sollicitude, au peuple qui est sur le point d’entrer dans le pays promis. Il leur rappelle que ce n’est pas lui qui leur fera passer le Jourdain. Mais c’est d’abord l’Éternel, leur Dieu, et Josué, désigné par Dieu pour cela (Nom. 27 : 15-23), qui marcheront à leur tête pour détruire leurs ennemis de devant eux. Il les exhorte ensuite à tous se fortifier devant leurs ennemis, à ne pas les craindre et à tenir ferme (v. 5).

                        Tenir ferme

            Cela nous rappelle les exhortations que notre Dieu nous donne par son serviteur Paul, lorsqu’il aborde le sujet du combat du chrétien. Il dit aux croyants d’Éphèse et à nous après eux : « Au reste, mes frères, fortifiez-vous dans le Seigneur et dans la puissance de sa force… prenez l’armure complète de Dieu afin que… vous puissiez résister et, après avoir tout surmonté, tenir ferme. Tenez donc ferme… » (Éph. 6 : 10, 13). Dieu nous place dans certaines circonstances qui nous conduisent à comprendre qu’il n’y a pas de force en nous (2 Chr. 20 : 12) ; il nous faut donc regarder au Seigneur en qui est la force et puiser à la source divine, pour être capable de résister à la puissance de l’ennemi (Jac. 4 : 7 ; 1 Pi. 5 : 9), puis tout surmonter et enfin continuer à tenir ferme. Quel combat que le combat chrétien ! C’est une lutte de tous les instants, sans relâche, pour laquelle les ressources, la protection et la présence divines, sont constamment nécessaires. Nous remarquons tous ces verbes d’action qui nous sont adressés par l’apôtre Paul lorsqu’il nous enseigne au sujet du combat chrétien : « Fortifiez-vous », « revêtez-vous », « prenez », « prenez aussi », « résistez », « surmontez », « tenez donc ferme » … Nous devons être pleinement engagés dans un tel combat, mais nous combattons avec les armes de Dieu – des armes « puissantes par Dieu » (2 Cor. 10 : 4) et par lesquelles la victoire nous sera donnée.

                        Une victoire certaine

            L’Éternel Lui-même marche devant son peuple, Il est comme « une bannière à ceux qui le craignent » (Ps. 60 : 4). Il leur ouvre le chemin et les conduit à la victoire. Il est avec eux, Il les accompagne et les protège.
            Moïse, qui a conduit le peuple pendant 40 ans dans le désert (És. 63 : 12), sait quel est le chemin de la bénédiction et il encourage le peuple à marcher dans l’obéissance à l’Éternel. Ils obtiendront alors la victoire sur leurs ennemis, la bénédiction et le repos dans le beau pays que Dieu leur a promis et devant lequel Il les a amenés dans sa bonté et sa fidélité.
            Moïse rappelle au peuple comment Dieu leur avait donné la victoire sur les rois de Sihon et Og, à la fin du voyage dans le désert (Deut. 31 : 4). Dieu leur avait dit : « J’ai commencé à livrer devant toi Sihon et son pays... Ne le crains pas (Og), car je l’ai livré en ta main, lui et tout son peuple, et son pays » (Deut. 2 : 31 ; 3 : 2). Et en effet, l’Éternel a accompli ce qu’Il avait dit et a livré ces deux rois, leurs villes et leur pays aux fils d’Israël (Deut. 2 : 33 ; 3 : 3). Ce Dieu puissant et fidèle agira de même envers les nations du pays de Canaan.

                        Pas de crainte pour la foi

            Par ces paroles de promesses certaines de la part de Dieu, Moïse leur montre qu’ils n’ont pas de crainte à avoir au moment d’affronter « les villes fortifiées, très grandes » et leurs habitants, « les géants, fils d’Anak, qui est de la race des géants », devant lesquels ils pouvaient dire : « nous étions à nos yeux comme des sauterelles, et nous étions de même à leurs yeux » (Nom. 13 : 29, 34). Les dix princes avaient vu les hommes de Canaan comme ces géants invincibles, ils avaient regardé à leur propre faiblesse, mais ils n’avaient pas tourné leurs regards vers Dieu en qui est la force et n’avaient pas ajouté foi à Ses paroles, données par Moïse : « L’Éternel, votre Dieu, qui marche devant vous, combattra lui-même pour vous » (Deut. 1 : 30 – voir Héb. 4 : 2).
            Il fallait la foi d’un Josué et d’un Caleb pour dire : « L’Éternel… nous fera entrer dans ce pays-là et nous le donnera… l’Éternel est avec nous ; ne les craignez pas » (Nom. 14 : 8-9). Ils mettent l’Éternel devant eux, entre eux et leurs ennemis ; ils s’appuient sur sa promesse et sur sa présence. Moïse fait de même ici en donnant ces paroles au peuple : « C’est l’Éternel, ton Dieu, qui marche devant toi ; il ne te laissera pas et ne t’abandonnera pas » (v. 6b) ; « Regarde, l’Éternel, ton Dieu, a mis devant toi le pays : monte, prend possession, comme l’Éternel, le Dieu de tes pères, te l’a dit ; ne crains pas et ne t’effraye pas » (Deut. 1 : 21). Le pays était devant eux, ils pouvaient le voir ; la promesse d’y entrer était répétée, ils l’avaient entendue et elle allait certainement s’accomplir – alors toute crainte des « myriades du peuple » qui se sont mis contre eux (Ps. 3 : 6) devait disparaître de devant eux.

                        Vainqueurs par le Seigneur

            Le secret de la force pour entrer dans le pays et en prendre possession tient dans cette promesse de Dieu ; il leur fallait prendre conscience de la présence divine et se souvenir de ses voies d’amour et de puissance envers eux. Comme Moïse le leur rappellera encore, l’Éternel est à la fois leur protecteur et Celui qui combat pour eux : « L’Éternel, le bouclier de ton secours et l’épée de ta gloire » (Deut. 33 : 29).
            Dans les combats qui sont devant les chrétiens – « contre les puissances spirituelles qui sont dans les lieux célestes » (Éph. 6 : 12) -, il faut d’une part réaliser que nous luttons contre des « puissances » qui nous sont bien supérieures, mais d’autre part que le Seigneur est devant nous et combat pour nous, comme « le chef de l’armée de l’Éternel » qui se tenait devant Josué à la veille du combat contre Jéricho (Jos. 5 : 13-14). Nous avons l’assurance que Celui qui est à la tête dans la bataille n’abandonnera aucun de ses soldats et viendra toujours au secours de ceux qui auront besoin des forces qui sont en Lui. Notre Dieu nous donnera alors « la victoire par notre Seigneur Jésus Christ » qui a vaincu la mort même, et nous pourrons recevoir à notre tour l’encouragement que Paul adressait aux croyants de Corinthe à la fin de sa première lettre : « Ainsi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables... » (1 Cor. 15 : 57-58). Que notre Seigneur veuille nous donner la confiance et la force pour le réaliser !

3- Josué (Deut. 31 : 7-8)

                        Encouragement donné par Moïse à Josué

            Lorsque le Seigneur Jésus a quitté les siens pour aller à la croix, Il les a groupés autour de Lui et leur a donné des paroles de consolation et d’encouragement pour le temps de son absence (Jean 14 à 16). Il savait que, sans Lui auprès d’eux, les choses allaient être difficiles pour ses disciples. De même ici, Moïse, après s’être adressé au peuple, a une parole particulière pour son successeur à la tête du peuple. Et c’est devant tout le peuple, témoin de ces paroles d’encouragement, que Moïse s’adresse à Josué.
            Comme il avait encouragé les fils d’Israël à se fortifier, il exhorte Josué de la même manière : « Fortifie-toi et sois ferme » (v. 7). Nous entendons alors la parole adressée par Paul à Timothée : « Toi donc, mon enfant, fortifie-toi dans la grâce qui est dans le Christ Jésus » (2 Tim. 2 : 1). Nous savons où – plutôt : en qui – se trouve la force pour accomplir le service que le Seigneur nous a confié. Josué, homme de foi, peut être encouragé par le fait que le résultat de la mission est assuré par Dieu : « Tu entreras avec ce peuple dans le pays… toi, tu le leur feras hériter » (Deu. 31 : 7 ; comp. Jos. 1 : 6). Mais pour l’accomplir selon la pensée de Dieu, il fallait à Josué une force particulière, qui devait être maintenue jusqu’au bout.
            Aussi Moïse lui adresse les mêmes paroles qu’au peuple : « L’Éternel est celui qui marche devant toi ; lui sera avec toi ; il ne te laissera pas et ne t’abandonnera pas » ; et il ajoute : « ne crains pas et ne t’effraye pas » (v. 8). Josué allait marcher devant le peuple, mais l’Éternel Lui-même allait marcher devant Josué et lui ouvrir le chemin par son épée (voir Jos. 5 : 13-14). « L’Éternel est un homme de guerre ; l’Éternel est son nom » (Ex. 15 : 3) - l’assurance d’être accompagné par le Dieu Tout-puissant ne devait-elle pas chasser du cœur de Josué toute crainte des ennemis ? Il a ajouté foi aux paroles de l’Éternel données par Moïse : il a accompli fidèlement et sans frayeur la mission qui lui avait été confiée et il pourra dire à la fin de sa vie : « L’Éternel, notre Dieu… nous a gardés dans tout le chemin par lequel nous avons marché et parmi tous les peuples par lesquels nous avons passé. Et l’Éternel a chassé devant nous tous les peuples… » (Jos. 24 : 17-18).

4- Josué (Jos. 1 : 5-18)

                        Encouragement adressé à Josué par l’Éternel

            Moïse est mort (Deut. 34 : 7). Josué ne peut plus s’appuyer sur « le roi en Jeshurun » (Deut. 33 : 5) dont il était le serviteur (Jos. 1 : 1). Le « passage de témoin » a eu lieu et il doit prendre maintenant la place de conducteur pour laquelle il a été préparé par Dieu pendant les années passées dans le désert, et faire entrer le peuple dans le pays promis par Dieu. Bien qu’étant « rempli de sagesse » et assuré que les fils d’Israël étaient bien disposés à lui obéir (Deut. 31 : 9), Josué peut bien se sentir faible et seul devant une si grande tâche. Mais Celui qui a promis est fidèle et ce que sa bouche a prononcé, sa main va l’accomplir par son serviteur fidèle, obéissant et dépendant.
            Dieu sait cependant que Josué a néanmoins besoin d’être encouragé et fortifié pour la grande mission qui est devant lui. Après que Moïse ait personnellement encouragé son successeur à la tête du peuple, c’est donc l’Éternel Lui-même qui va lui parler (Jos. 1 : 2-9).
            Toutes les ressources pour le service confié par Dieu sont données à Josué et sont à la disposition aujourd’hui encore de tout serviteur qui a reçu un service de la part du Seigneur :
                  - l’assurance de son appui et de son aide (Jos. 1 : 5) ;
                  - l’énergie spirituelle et la force pour accomplir ce que Dieu s’est proposé par le moyen de son serviteur (v. 6) ;
                  - l’obéissance à la Parole de Dieu en tout point, qui découle de l’amour pour le Maître que l’on sert (v. 7) ;
                  - la connaissance de la volonté de Dieu par sa parole, gage de réussite (v. 8) ;
                  - le regard fixé sur Dieu et le sentiment de sa présence constante, qui ôte toute crainte (v. 9).

            Nous remarquons que l’exhortation à se fortifier et à être ferme est donnée à trois reprises à Josué (v. 6-7, 9). Il est donc bien important, pour tout serviteur du Seigneur, de chercher force et soutien auprès de Celui en qui ces ressources se trouvent, et non pas en lui-même. C’est le secret de la victoire dans le combat et de la fidélité dans le service. La force et l’affermissement du croyant se trouvent dans :
                  - les promesses assurées de Dieu (v. 6 ; Héb. 10 : 23),
                  - un chemin droit et lumineux tracé par la Parole (v. 7 ; Ps. 119 : 105)
                  - le soutien de sa présence (v. 9 ; Matt. 28 : 20).

            Nous voyons dans la Parole de Dieu que le croyant doit être affermi en patience dans son cœur (Jac. 5 : 8), dans la foi par laquelle il a reçu le Christ Jésus (Col. 2 : 7), dans la grâce qui se trouve dans un Christ immuable (Héb. 13 : 9), dans l’appel et l’élection par une vie de piété (2 Pi. 1 : 10).
            « Que notre Seigneur Jésus Christ lui-même et notre Dieu et Père, qui nous a aimé et nous a donné une consolation éternelle et une bonne espérance par grâce, veuille consoler vos cœurs et vous affermir en toute bonne œuvre et en toute bonne parole » (2 Thes. 2 : 16-17). Bénis soient notre Dieu de grâce et notre Seigneur Jésus toujours fidèle, qui œuvrent pour accomplir cela dans chaque croyant jusqu’à la fin (1 Pier. 5 : 10 ; 1 Cor. 1 : 8) !

                        Encouragement de Josué de la part du peuple

            Fortifié par la parole de l’Éternel, Josué se tourne vers les officiers, puis vers les hommes de Ruben, Gad et de la demi-tribu de Manassé qui avaient décidé de ne pas traverser le Jourdain mais qui s’étaient engagés à aider leurs frères pour la conquête du pays (voir Nomb. 32 : 17-18, 27). Aux uns, Josué dit : « Préparez-vous » (v. 11), aux autres : « Souvenez-vous » (v. 13). Il leur rappelle les paroles de Moïse, qui leur avait accordé de s’établir en deçà du Jourdain, à la condition de participer à la conquête du pays avec leurs frères. Les hommes des deux tribus et demie répondent alors d’un seul cœur à Josué pour l’assurer de leur pleine collaboration et de leur obéissance au nouveau conducteur du peuple (v. 16-17). Ils désirent que l’Éternel soit avec lui comme il avait été avec Moïse, car ils comprennent que la présence de l’Éternel auprès de Josué est la garantie de la conquête de Canaan comme elle avait été celle de rejoindre le pays promis sous la conduite de Moïse.
            Puis ils ajoutent : « Seulement, que l’Éternel, ton Dieu soit avec toi… seulement, fortifie-toi et sois ferme » (v. 17-18). Josué peut être assuré de l’aide de ses frères pour le combat en Canaan, mais eux-mêmes reprennent les paroles mêmes que l’Éternel avait adressées à Josué (v. 6-7, 9), pour l’encourager à regarder à son Dieu et à se fortifier en Lui.

                        La force du chrétien est en Dieu

            Un service confié par le Seigneur peut parfois nous paraître difficile. Nous ne nous sentons pas à la hauteur pour l’accomplir. Cependant, si le service nous a été donné par Lui, nous avons certainement été formés pendant un temps suffisant – connu du Seigneur – afin que nous soyons prêts et rendus capables de l’effectuer au moment où Il nous envoie. L’Ange de l’Éternel dit à Gédéon : « L’Éternel est avec toi, fort et vaillant homme » (Jug. 6 : 12). Puis il le regarde et lui dit : « Va, avec cette force que tu as, et tu sauveras Israël » (v. 14). Gédéon répond : « Mon millier est le plus pauvre en Manassé, et moi je suis le plus petit dans la maison de mon père » (v. 15). L’Éternel se serait-il trompé au sujet de Gédéon ? Impossible ! Mais si Gédéon réalise qu’il n’a aucune force en lui-même, il n'est pas conscient de la force qu’il possède de la part de Dieu. Alors l’Éternel lui dit : « Moi, je serai avec toi » (v. 16). Gédéon doit apprendre cette leçon que l’apôtre Paul apprendra en son temps et que nous avons besoin d’apprendre aujourd’hui : « Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse… lorsque je suis faible, alors je suis fort » (2 Cor. 12 : 9-10). Dieu ne peut déployer sa force que dans un « vase » qui réalise sa fragilité, sa faiblesse quant à lui-même (2 Cor. 4 : 7). Gédéon accomplira sa mission dans une faiblesse humaine évidente : 300 hommes seulement, armés de cruches, de trompettes et de torches, contre une immense armée équipée en guerre (voir Jug. 6 : 5 ; 7 : 12), mais avec « l’épée de l’Éternel » qui devient la sienne (7 : 20), et la force donnée de Dieu.

                        Être encouragé par le Seigneur, s’encourager l’un l’autre

            Dieu, dans sa grâce, a accordé des signes à un Gédéon craintif (Jug. 6 : 36-40) ; dans cette même grâce, Il a donné à son serviteur Josué un triple encouragement pour sa mission : par Lui-même, par Moïse, et par les hommes des deux tribus et demie. Remarquons que les paroles de Moïse, homme de Dieu, mais aussi les paroles des hommes d’Israël, sont les mêmes que celles que l’Éternel adressera à son serviteur. Qu’il nous soit donné une telle sagesse, si nous sommes amenés à devoir apporter une parole d’encouragement à un frère ou une sœur qui s’engage dans son service ; qu’elle puisse venir du Seigneur, de sa Parole. Éliphaz rendra ce témoignage à Job, qui était un homme « fait d’argile » (Job 33 : 6) : « Tes paroles ont tenu droit celui qui chancelait, et tu as affermi les genoux qui ployaient » (Job 4 : 3).
            Mais le Seigneur Lui-même, l’homme parfait sur la terre, avait reçu « le langage de ceux qui sont instruits » (ceux qui sont capables de manier la parole), afin qu’Il « sache soutenir par une parole celui qui est fatigué » (És. 50 : 4 – Version de la Bible en ligne). Il l’a fait tout au long de son ministère sur la terre, et ne le fait-Il pas si souvent aujourd’hui en faveur de celui qui se tourne vers Lui pour être encouragé et fortifié ?

                        Dieu avec ses serviteurs

            À chacun de nous, qui devons combattre le combat de la foi, à celui qui désire s’engager dans le service du Seigneur, Dieu fait entendre aussi cette parole : « Je serai avec toi… Je ne te laisserai pas et je ne t’abandonnerai pas... Fortifie-toi et sois ferme » (Jos. 1 : 5-6). Dieu prépare son serviteur, Il lui confie un service, Il lui donne la force pour l’accomplir, Il l’accompagne et le protège. Du début jusqu’à la fin, Il est près de Lui et il pourra alors être « plus que vainqueur par celui qui nous a aimés » (Rom. 8 : 37).

5- Salomon (1 Chr. 28 : 20)

                        Une maison pour l’Éternel

            David est devenu roi à l’âge de 30 ans, et il a régné pendant 40 ans sur Israël. À 70 ans, il est au soir de sa vie. Tout au long de cette vie il a fait l’expérience de la grâce et de la fidélité de Dieu et il a goûté une relation de proximité et de communion avec Lui. Les nombreux psaumes qu’il a écrits en rendent témoignage. Il peut parler de Dieu comme le fera l’apôtre Paul beaucoup plus tard, l’appelant « mon Dieu » (1 Chr. 28 : 20 ; Phil. 4 : 19).
            Au chapitre 17 du premier livre des Chroniques, nous voyons un grand désir du cœur du roi David, en rapport avec l’arche de l’alliance de l’Éternel qu’il venait de faire monter à Jérusalem, dès le début de son règne (voir 1 Chr. 13 et 15). Il voulait bâtir une maison pour l’Éternel (2 Sam. 7 : 1-3). Mais il doit apprendre que l’Éternel a une autre pensée, pensée de paix, d’avenir et d’espérance envers lui (Jér. 29 : 11), et bien plus élevée que celle que David avait eue (És. 55 : 8-9) : dans sa grâce, c’est Lui qui bâtira une maison à David. Lui, toutefois, ne pourrait pas, malgré son grand désir, bâtir une maison pour son Dieu (v. 11-13). Ce serait un de ses fils (son nom est révélé en 1 Chr. 22 : 9), un homme de paix et non un homme de guerre, qui lui succéderait sur le trône et bâtirait une maison pour Dieu (v. 11-12).
            Au chapitre 22 du premier livre des Chroniques, nous trouvons David préparant tout ce qui sera nécessaire pour la construction de la maison de l’Éternel. Il engage toutes ses affections pour son Dieu dans ce travail, il y met tout son cœur (voir 29 : 3) et rassemble les différents matériaux de construction « en abondance », « sans poids », « sans nombre ». David a en vue la gloire de Dieu dans son temple (Ps. 29 : 9b), aussi « la maison à bâtir pour l’Éternel doit être très grande en renom et en beauté dans tous les pays » (1 Chr. 22 : 3-5).

                        Bâtir la maison

            Puis David s’adresse à son fils Salomon. Au jeune roi qui avait besoin d’être fortifié et encouragé devant la grande tâche qui était devant lui, David, avec la ferme assurance de la connaissance qu’il avait de son Dieu et de l’expérience de sa fidélité constante, peut affirmer qu’Il lui viendrait en aide. Et ce, jusqu’à ce que la maison soit achevée.
            Il lui commande de bâtir la maison pour l’Éternel. Dieu ne lui avait pas permis de le faire lui-même car il avait versé beaucoup de sang (voir 1 Chr. 22 : 8). C’est Salomon, le pacifique (un « homme de paix »), qui allait bâtir la maison au nom de l’Éternel, Mais il aurait besoin de l’aide et du soutien de Dieu jusqu’au terme de la construction : « Si l’Éternel ne bâtit la maison, ceux qui la bâtissent y travaillent en vain », dira Salomon lui-même (Ps. 127 : 1). Quel que soit le type de maison dont il s’agit, cette proposition est toujours valable, que ce soit, ici, la maison de Dieu - de nos jours son Assemblée (Matt. 16 : 18) -, que ce soit un nouveau foyer « bâti » par un mariage « dans le Seigneur » (1 Cor. 7 : 39b), que ce soit même la construction d’une maison pour y habiter (Matt. 7 : 24). Le croyant réalise qu’il doit laisser la construction tout d’abord à Dieu et qu’elle doit avoir Jésus Christ comme fondement.
            Quant à l’Assemblée, c’est Christ qui bâtit sa maison, mais nous sommes de ceux qui sont appelés à édifier sur le fondement qui est Lui-même. Quelle grâce que Dieu nous confie un tel service, mais aussi quelle responsabilité ! Comment édifions-nous, qu’apportons-nous à la maison de Dieu ? Or, argent et pierres précieuses, ou bois, foin ou chaume, avec les conséquences qui résulteront de la façon dont nous contribuerons à l’édification de la maison de Dieu (voir 1 Cor. 3 : 10-15).

                        Les ressources divines

            David montre à son fils qu’il aurait ainsi besoin d’être accompagné par l’Éternel : « … que l’Éternel soit avec toi et te fasse prospérer ; et tu bâtiras la maison de l’Éternel, ton Dieu » (1 Chr. 22 : 11). Cette grande œuvre de la construction du temple de Dieu ne pourra se faire qu’avec Lui. Pensons aux paroles du Seigneur adressées à ses disciples : « Séparés de moi, vous ne pouvez rien faire » (Jean 15 : 5), rien qui soit à son honneur et à sa gloire.
            De plus, il faudrait à Salomon la sagesse et l’intelligence que Dieu seul pourrait lui donner (voir 1 Rois 3 : 12 ; Ps. 119 : 34, 144 ; Jac. 1 : 5), qualités qui vont si souvent ensemble dans la Parole de Dieu (Éph. 1 : 8 et Col. 1 : 9 par exemple). Enfin, il serait soutenu par cette promesse : « Fortifie-toi et sois ferme ; ne crains pas et ne t’effraye pas » (v. 13). L’ampleur de la tâche qui était devant lui aurait bien pu impressionner et effrayer le jeune roi, mais Dieu lui donnerait toutes les ressources nécessaires afin qu’il puisse commencer, poursuivre et achever le travail de la construction de Sa maison dans toute sa splendeur et sa gloire.
            Aujourd’hui le Seigneur Jésus est avec nous jusqu’à ce que la dernière pierre soit ajoutée à l’édifice divin qui se construit actuellement – l’Assemblée. C’est une œuvre dans laquelle nous pouvons être des collaborateurs de Dieu (1 Cor. 3 : 9). Mais lorsque la « maison » sera achevée, alors Il prendra les siens dans le ciel pour être avec Lui pour toujours.

                        Préparation et édification

            Il faut bien les deux types que nous présente l’Écriture, David et Salomon, pour représenter l’œuvre du Seigneur Jésus : par son œuvre à la croix Il a tout préparé, afin que la maison de Dieu soit bâtie par un Christ ressuscité et glorifié. Les innombrables richesses que David a préparées, dans son affliction, sa force et son affection (1 Chr. 22 : 14 ; 29 : 2, 3) nous parlent des souffrances, de l’énergie intérieure et de l’amour immense de Celui qui, étant riche a « vendu tout ce qu’il avait » (Matt. 13 : 46) et, beaucoup plus encore, a donné jusqu’à sa précieuse vie pour l’Assemblée (Éph. 5 : 25). Tous ceux qui croient en Lui sont ajoutés à l’Assemblée (Act. 2 : 47), chacun étant comme une pierre de cet édifice « qui grandit pour être un temple saint dans le Seigneur » ; les rachetés sont « édifiés ensemble pour être une habitation de Dieu par l’Esprit » (Éph. 2 : 21-22).
            Au chapitre 28, David rappelle devant tous ses hommes et son peuple, le grand désir qu’il avait eu dans son cœur de bâtir « une maison de repos à l’arche de l’alliance de l’Éternel » (v. 2) et comment Dieu avait choisi Salomon pour qu’il bâtisse cette maison. Puis il s’adresse à son fils et lui donne le modèle de toute la construction et de tous les ustensiles de la maison, jusqu’au moindre détail (v. 11-18). Il avait lui-même reçu de Dieu « toute l’œuvre du modèle », toute « l’intelligence » de ces choses (v. 19), comme autrefois Moïse avait reçu, sur la montagne, le modèle du tabernacle dans lequel Dieu allait demeurer avec son peuple lors de la traversée du désert (Ex. 25 : 8-9, 40 ; Héb. 8 : 5).
            Puis il ajoute : « Fortifie-toi et sois ferme, et agis ; ne crains pas et ne t’effraye pas ; car l’Éternel, mon Dieu sera avec toi ; il ne te laissera pas et ne t’abandonnera pas, jusqu’à ce que soit achevé tout l’ouvrage du service de la maison de l’Éternel » (v. 20). Précieux encouragement pour Salomon qui sentait sa faiblesse devant la grande tâche qui était devant lui, mais qui était assuré qu’il pouvait compter sans aucun doute sur les forces et le soutien sans faille de son Dieu, dès la pose du fondement de la maison jusqu’à la mise en place de la pierre du faîte.

                        Servir Christ avec son aide

            Celui (ou celle) qui aura à cœur le désir de s’engager au service du Maître peut être encouragé et soutenu par ces mêmes paroles que David adressait à son fils Salomon. Le Seigneur dit encore aujourd’hui à celui qui veut le servir : « Tu es mon serviteur, je t’ai choisi… Ne crains pas, car je suis avec toi ; ne sois pas inquiet, car moi je suis ton Dieu. Je te fortifierai ; oui, je t’aiderai ; oui, je te soutiendrai par la droite de ma justice… je tiens ta droite, moi qui te dis : Ne crains pas, moi je t’aiderai » (És. 41 :  9-10, 13). Le serviteur se fortifiera dans l’assurance qu’il trouvera en son Dieu force, aide et soutien, il agira dans la crainte de déplaire à Dieu mais sans être effrayé par l’opposition des hommes. « Plein de confiance », il dira : « Le Seigneur est mon aide ; je ne craindrai pas : que me fera l’homme ? ». (Héb. 13 : 6 ; voir Jér. 1 : 7, 17-19). Son Dieu le soutiendra et sera avec lui à tout instant « jusqu’à ce que soit achevé » le service confié. Lorsque le Seigneur confie un service à l’un de ses disciples, il lui donne toutes les ressources pour l’effectuer à Sa gloire et jusqu’à son terme.

                        Une ferme confiance dans les promesses jusqu’à la fin

            Le service confié à un Josué ou à un Salomon était très grand. Quant à nous, nous sommes dans un temps « de petites choses » (Zach. 4 : 10). Mais désirons servir le Seigneur par amour pour Lui et soyons attentifs pour « accomplir pleinement » le service qui nous avons « reçu dans le Seigneur » (2 Tim. 4 : 5 ; Col. 4 : 17), « en simplicité (ou : sincérité) de cœur » et dans la crainte du Seigneur, en le faisant « de cœur, comme pour le Seigneur et non pour les hommes » ; l’apôtre Paul termine cette exhortation en disant : « sachant que du Seigneur vous recevrez la récompense de l’héritage : c’est le Seigneur Christ que vous servez » (Col. 3 : 23-25). Notre confiance en Dieu dans le temps présent aura une grande récompense dans le ciel (Héb. 10 : 35).
            Nous avons, pour le temps que nous passons sur la terre, la pleine certitude des promesses divines. Soyons en toutes choses « satisfaits de ce que nous avons présentement » (Héb. 13 : 5). Notre Dieu est avec nous et pour nous. « Qui sera contre nous ? Celui même qui n’a pas épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous fera-t-il pas don, aussi, librement, de toutes choses avec lui ? » (Rom. 8 : 31-32). Saisissons par la foi les paroles de notre Dieu et Père et de notre Seigneur Jésus Christ qui nous aime : « Je ne te laisserai pas et je ne t’abandonnerai pas ». Soyons bien assurés qu’Il accomplira cette promesse jusqu’à ce que le but soit atteint, la maison du Père de notre Seigneur Jésus Christ, dans laquelle Il nous a Lui-même préparé les places que nous allons occuper bientôt dans sa présence.


Ph. F. - août 2022